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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Agriculture : combat de civilisation….

Publication : 02/11/2009  |  01:21  |  Auteur : Jean Dionis

Nicolas Sarkozy était attendu Mardi dernier à Poligny dans le Jura. Attendu par nos agriculteurs exaspérés et désespérés par la violence de la crise agricole (- 20 % de ses revenus pour la deuxième année consécutive ! quelle autre catégorie socioprofessionnelle est capable de supporter cela ? » …….Le dialogue est difficile entre les agriculteurs et N.Sarkozy. Ils ont voté pour lui très majoritairement, parce qu’ils se sont retrouvés dans le discours de revalorisation du travail porté par le Président. Mais - osons le dire - nos agriculteurs sont orphelins de J.Chirac, élu de Corrèze, gros mangeur, buveur, à l’aise au Salon de l’Agriculture…Chirac ne les lâcherait jamais, pensaient-ils non sans raison d’ailleurs….Avec N.Sarkozy, le dialogue est moins naturel. Le Président est un urbain, il veille à sa ligne de joggeur…..et ne boit pas…..Le courant passe moins bien, moins affectivement. Bref, N.Sarkozy était attendu, non sans méfiance et scepticisme.

Moi aussi, j’attendais…..Honnêtement je n’avais pas ménagé ma peine ces derniers temps, aussi bien pour comprendre les crises laitières, fruitières et légumières en me rendant sur le terrain qu’en mobilisant tous les outils d’un parlementaire de base (lettres au ministre, questions dans l’hémicycle, entretien direct avec le Ministre de l’agriculture, etc….) pour faire remonter à Paris, le désespoir et l’attente de nos agriculteurs…..

La réponse de N.Sarkozy est de bon niveau, au moins sur son volet directement exécutoire qui est le volet conjoncturel franco-français. On peut toujours vouloir plus. Mais, en tant que « Sarkosyste de la 11 ième heure » comme j’aime à me définir et en tant que député libre, je peux me permettre de dire que ce volet-là de la réponse présidentielle est significatif : un milliard d’euros de prêts bancaires et 650 millions d’euros de soutiens exceptionnels de l’Etat, des mesures aussi significatives et symboliques que l’exonération de la totalité des charges patronales dues à la Mutualité Sociale Agricole pour les travailleurs saisonniers dans le secteur des fruits et légumes. (Cette seule mesure représente un coût de 170 millions d’euros supplémentaire pour l’Etat. C’est un effort absolument considérable),….. le chef de l’Etat a répondu à l’appel au secours et à la solidarité nationale qui lui était adressé par le monde agricole……Bien sûr nous savons que le Diable se niche dans les détails. Bien sûr, nous serons particulièrement vigilants pour voir comment ce « paquet » va voyager de Poligny à Agen……Mais, il y a du grain à moudre.

Les temps changent aussi dans le domaine-clé et ultra sensible des relations entre agriculteurs et la grande distribution. Pour la première fois l’Etat français attaquera devant la justice française sept centrales d’achat de fruits et légumes pour distorsion de la concurrence. Enfin, l’Etat, par la voix du Président, se décide à rentrer dans le jeu pour restructurer puissamment la filière fruits et légumes notamment en déclarant : « Parallèlement, l’organisation économique devra être renforcée par la loi de modernisation de notre agriculture. Mesdames et Messieurs, la moitié seulement des 30 000 exploitations françaises de fruits et légumes adhèrent à une organisation de producteurs, la moitié. Et, tenez vous bien, pour cette moitié-là, nous avons en France 285 organisations de producteurs. Est-ce raisonnable ? Je ne l’accepterai pas. Le tout pour cinq enseignes de distribution. 30 000 exploitations, la moitié hors organisations et la moitié dans les organisations réparties en 285 organisations pour parler à cinq clients. Est-ce que c’est raisonnable ? Je respecte le monde de l’agriculture et les agriculteurs, je veux leur dire la vérité. L’État est avec vous, nous allons vous aider mais vous devrez également modifier un certain nombre de failles dans votre organisation. Si on ne vous l’a pas dit, je vous le dis. Je vous le dis par respect, je vous le dis parce que là se joue une partie de votre avenir. On ne peut pas continuer comme cela. Et nous ne pouvons pas l’accepter. Je souhaite donc que les soutiens octroyés aux filières favorisent davantage le regroupement des producteurs pour peser dans les circuits de commercialisation, voire pour en créer. Ce qui serait également une très bonne formule.

Bref……sur le volet structurel franco-français……Il y a aussi du grain à moudre. Nous allons nous y mettre vaillamment. Mais osons le dire, ce volet structurel est insuffisant. Il faut lui donner du souffle et de l’audace.

En tant que parlementaire français, je compte bien me saisir de l’opportunité de la future loi de modernisation agricole pour obtenir des avancées dans trois directions :

1°) Rendre plus obligatoire et exécutoire le dispositif de gestion de crise dit de coefficient multiplicateur que D.Soulage et moi-même avons fait inscrire en 2005 dans la loi, mais qui n’a jamais été appliqué par le gouvernement…..et c’est clairement un tort. En cas de crise sectorielle, il interdit d’avoir des prix payés aux producteurs qui s’effondrent alors que les prix vendus au consommateur restent élevés. Les agriculteurs ont besoin de cet outil…..

2°) Etendre les dispositifs de compensation pour handicap naturel limités à des secteurs très étroits comme l’élevage en montagne…Pas d’exploitations laitières sur la plus grande partie du territoire national si l’on ne compense pas le handicap naturel des régions sans herbe naturelle permanente par rapport à celles qui en ont…..

3°) Faire payer l’aval de l’agriculture française, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution pour financer certains objectifs de notre politique agricole. Inacceptable ? la TACA, taxe payée par la grande distribution, alimente bien aujourd’hui le FISAC, fonds d’intervention pour le commerce et l’artisanat. De même, le secteur des télécommunications finance bien l’audiovisuel et la culture dans notre pays…..bref, il faut impérativement trouver des financements complémentaires au budget de l’Etat et aux aides européennes pour notre agriculture.

Reste la révision de la Pac…. « lou grand truc », comme on dit chez nous en Gascogne. Sarkozy a raison de dire que la nostalgie, comme toujours, est mauvaise conseillère et que Bruno Lemaire fait du bon boulot en construisant une majorité politique au sein du Conseil européen en faveur d’une agriculture européenne familiale et présente sur tout le territoire européen…..Il restera à aller jusqu’au bout de la logique de Grenelle ou de Copenhague et d’imposer une taxe carbone aux produits importés. Alors peut-être s’enclenchera le cercle vertueux de la relocalisation de notre consommation agricole…et comme Alain Juppé, nous pourrons alors jurer que nous ne mangerons plus de cerises en hiver ni de pruneaux du Chili !

« Vaste programme ! » s’exclameront en chœur l’immense armée des fatigués et des cyniques….. Tant pis pour eux…..L’agriculture, en France, est un enjeu majeur. 1er secteur économique avec 160 milliards d’euros de chiffre d’affaire, 1,6 millions d’actifs…..oui, mais plus que cela, il s’agit de nos paysages, de notre alimentation, de notre rapport à l’eau, à la nature……il s’agit de civilisation. Une croisade commence. J’en serai.

@+

Amitiés,

Les réactions

élargissons le combat !

Elargissons le combat de civilisation !
Je ne suis pas en désaccord avec ce que vous écrivez, ni avec vos propositions qui vont dans le bon sens mais vous avez oublié le problème fondamental de l'agriculture française qui est récurrent depuis de nombreuses années :
à savoir que dans le cadre de la PAC 80% des aides sont attribuées à 20% d'agriculteurs !
C'est cela qui est révoltant ! et si l'on commençait par mieux répartir ?
Parce que vu l'état des finances publiques, d'où allons-nous sortir 1,5 milliards ?
Vous me direz un peu plus ou un peu moins, au point où nous en sommes !
Je vais être provocateur :
Ah si Nicolas pouvait être aussi généreux avec la fonction publique !
(cf éducation nationale, hopital etc...) ou avec les ouvriers victimes des délocalisations ou de la rapacité des multinationales (cf continental, fabris, michelin, molex ...)
La défense du modèle social français est aussi un combat de civilisation, je parle du modèle élaboré par le Conseil National de la Résistance en 1943 et appliqué dès 1944 à la Libération par les forces républicaines du pays.
Ce modèle est mis à mal par votre majorité depuis 2007 , alors oui il faut aider l'agriculture, mais il faudrait éviter de donner l'impression de faire du clientélisme en période de disette financière ! la cohésion de la Nation passe par l'égalité de traitement,
songez-y ! il y aura d'autres combats !

Et puis regarder du côté des AMAP

Nous manquerons d'agriculteurs de proximité dans quelques années.
Pourtant les besoins sont là, il y a beaucoup à construire. On pourra redevenir agriculteur et se plaire à conseiller ce magnifique métier aux jeunes dans peu de temps.
Ce n'est pas l'agriculture qui est en péril (il faudra toujours se nourrir), c'est son organisation et ce qui tourne autour .... Je ne polémique pas : Le temps du recépage est venu.

http://www.amap-idf.org/index.php option=com_content&task=view&id=20&Itemid=255

Rendez-nous nos mains!

"Ce modèle est mis à mal par votre majorité depuis 2007 , alors oui il faut aider l'agriculture, mais il faudrait éviter de donner l'impression de faire du clientélisme en période de disette financière ! la cohésion de la Nation passe par l'égalité de traitement,
songez-y ! il y aura d'autres combats !"

Et voilà typiquement une analyse qui se fonde sur l'idée de la guerre des uns contre les autres. Egalité de traitement donc? ok. Pourquoi par exemple quelques millions de personnes profitent d'un statut de l'emploi protégé à vie, bénéficient d'une retraite par capitalisation, de salaires payés à crédit aujourd'hui par nos enfants demain, pourquoi les mêmes sont-ils sur-représentés à l'Assemblée Nationale mais aussi dans toutes les élections ce qui pose un problème objectif de démocratie? Tout cela représente des milliards considérables qui sont autrement plus lourds dans la poche de chacun que ces énièmes critiques à l'égard des entreprises boucs émissaires de tout les maux.

"Descendez de mon dos et sortez vos mains de ma poche" (Ronald Reagan).

Pourquoi suis-je obligé de souscrire à des services imposés par les mêmes, bref pourquoi suis-je pauvre comme beaucoup de Français uniquement parce que j'ai toujours refusé de vivre sur le dos de mes concitoyens par la force?
Je te pique 3 euros, j'en garde 2 pour le système et donc pour moi si j'en suis et je t'en redonne un : je suis socialiste. Vous pensez qu'on est dupe de l'arnaque?

Et si l'idée neuve c'était : foutez-nous la paix et laissez les personnes s' organiser librement et pacifiquement entre-elles : à chacun ses choix. C'est cette solution technique qui prévaudra d'ailleurs car c'est la seule qui marche : c'est expliqué en 386 pages et cela n'empêche pas d'être généreux.

divergences !

Il n'y a pas de guerre les uns contre les autres, au contraire la cohésion nationale exige la solidarité des uns envers les autres.
A ce sujet il est facile de taper sur les fonctionnaires, il faut donc rétablir quelques vérités ignorées volontairement ou non par Hébert :
1°) depuis le vote de la loi RGPP du printemps 2008, la garantie de l'emploi n'est plus assurée en cas de suppression de poste !
2°) la capitalisation existe via le système préfon qui est certes très favorable...pour ceux qui ont les moyens d'y cotiser , seulement 10% (environ 400 000 fonctionnaires) des 3 fonctions publiques à ce jour !
3°) les fonctionnaires participent, via une contribution de solidarité prélevée mensuellement, à la solidarité envers le reste de la société
4°) les fonctionnaires qui exercent dans des administrations qui relèvent des fonctions régaliennes de l'Etat : le statut et la garantie de l'emploi sont des gages d'indépendance ;
Alors une société a besoin de tout le monde et le modèle républicain français, le modèle social sont un patrimoine que nous devons préserver, ce qui ne doit pas être un frein à la réforme en vue de l'adaptation.
Ce modèle a été élaboré par des gaullistes, des socialistes, des chrétiens-démocrates, des communistes, il a donné les 30 glorieuses et il sert de filet social dans les périodes de crise. IL est aujourd'hui défendu à gauche, certes, mais aussi par les amis de François Bayrou, ceux de Nicolas Dupont-Aignan et même par de nombreux membres de l'UMP !
Laissons le modèle anglo-saxon de reagan et thathcher au cimetière de l'histoire : voyez l'amérique et ses 50 millions de pauvres sans couverture sociale (même cuba fait mieux en matière de taux de mortalité infantile) l'angleterre et ses services publics délabrés !
D'ailleurs la crise a remis l'Etat au centre du terrain, le marché exige des règles, les agriculteurs manifestent aussi pour le retour de la régulation ! tout se tient !
Pour mes enfants je veux préserver le modèle républicain français!

AGRICULTURE

Bonjour Mr Dionis, bonjour à tous et aux agriculteurs dont je suis issu en particulier,
Ce qui manque aux agriculteurs c'est bel et bien UN SERVICE COMMERCIAL. Comment une profession aussi puissante, puisqu'elle détient la nourriture, a t-elle de tous temps pu être exploitée ?
Tant que les agriculteurs continuerons à rester farouchement indépendants ce n'est pas encore qu'ils auront un début de réponse !
Notre Président a donc bien dit ce qu'il fallait.
A noter que les agriculteurs ne sont pas les seuls concernés, loin s'en faut, c'est une profession dure, ingrate et qui n'a pas de statuts de sécurité. Notre Président leur demande de se prendre par la main et de s'organiser et c'est très bien.
Mais une bonne chose serait que ce bon sens s'applique aussi à tous et dans tous les secteurs.
Michel SANTIN

PS: Pour l'organisation commerciale, voir les hollandais, on peut aussi utilement parler avec leurs jeunes chauffeurs qui après une nuit de route arrivent directement de Hollande à Agen avec un petit camion réfrigéré bourré de fleurs; livrées directement à nos fleuristes prêtes à vendre...

Changeons le moteur! Réponse à Jean-Jacques.

Oui je sais c'est toujours la même histoire, on tape sur les fonctionnaires d'un côté et on tape sur les patrons de l'autre et voilà le tableau brossé de la plus parfaite caricature qui soit du débat politique à deux sous. Ce n'est pas mon propos, il faut des chefs d'entreprise et il faut des fonctionnaires, c'est entendu. Je ne dirais rien des fonctionnaires comme tels car ils sont des hommes comme tout le monde ni pires ni meilleurs c'est entendu. La question se pose sur la machine, sur l'organisation, sur son efficience, en bref sur son utilité. Je note tout d'abord que vous ne dites rien sur la sur-représentativité des élus fonctionnaires et ce que cela implique en terme de démocratie. C'est pourtant crucial : sans doute votre définition de l'impartialité et de l'indépendance, comme s'il n'existait pas un lobbie de la fonction publique qui protège ses intérêts et fait consensus. Parlons de la machine donc. Nos gouvernements et nos états procèdent globalement d'une manière de faire archaïque et contre-productive, non scientifique. La fonction publique suivant des principes hérités non pas de la Libération mais pour la plupart du régalien en effet, et du XIXes. Il n'est pas possible d'envisager la réeussite de la France (et donc dans sa capacité à conserver un système social viable) sans mettre en oeuvre des méthodes qui favorisent l'émergence de solutions efficaces à nos problèmes. Le problème doit être pris à l'envers et là où nous multiplions les lois et les contraintes, les interdictions, nous devrions favoriser l'inventivité et l'investissement.
Ce n'est pas dans notre culture et ce n'est surtout pas dans la culture de l'administration française : l'innovation vient toujours d'ailleurs, du privé et des entreprises en particulier : quelques-unes nous montrent pourtant la voie de la bonne gouvernance. Voici donc le premier constat que je fais : la sur-représentation des élus fonctionnaires est contre-productive et néfaste structurellement à la France car elle freine un premier rouage indispensable à la mise en oeuvre de l'efficacité, c'est à dire la totale transparence de l'administration en premier lieu : nous devrions être en mesure de lui demander le maximum d'informations à son sujet.

Simplement voici comment on pourrait brosser ce qui pourrait favoriser l'émergence de solutions (soyons positifs):

1° Chaque citoyen devrait être en mesure de trouver sur internet les moindres détails des frais de fonctionnement, salaires et autres de n'importe quelle administration de la même manière que l'on demande aux imposables, entreprises et sociétés de justifier l'intégralité de leurs écritures comptables. Ces données devraient être les bases des discussions fondées en matière d'économie et de social afin de ne pas raisonner dans le vide ou par principes mais sur du factuel. Elles seraient téléchargeables dans un format ouvert et lisible par tous et susceptibles d'études.

2° Les responsables des institutions devraient tous disposer d'un blog permettant et engager des discussions ouvertes avec les administrés. J'ai le droit de savoir et de comprendre de la part de ceux là même qui décident pour moi sur l'utilité de ce qu'ils font pour mon service. Rappelez-vous de cette loi simple : la confiance est inversement proportionnelle au contrôle. Il doivent retransmettre en webcast leurs interventions et réunions. Actuellement deux mondes s'opposent et ne se font pas confiance, et sans confiance ...

3° L'administration doit mettre à notre disposition des outils permettant à tous les citoyens de faire des suggestions, de partager des idées, de discuter par corporations, de faire des pétitions en ligne, des sondages etc ....

4° Il existe d'excellents fonctionnaires qui oeuvrent pour aller dans le bon sens et à chercher à corriger les problèmes : cherchons la collaboration et la coopération avec ceux qui bougent et sont volontaires pour un débat constructif et positif : ils sont les maillons forts des changements nécessaires.

5° Les élus sont seuls légitimes pour trancher, ils sont décisionnaires : c'est le fondement de la République. Il ne s'agit pas d'instaurer la loi de la jungle ou de parler d'autogestion de l'administration, mais d'offrir un maximum de dialogue entre les élus et les administrés permettant de connaître la plus grande diversité de nos besoins et de nos souhaits, et parfois même de nos idées.

6° Nous pourrions abandonner les partis traditionnels (vieux modèle politique lié à l'administration) pour créer des endroits de rassemblements entre citoyens de tous bords et conditions sur des sujets touchant à nos impôts, l'Education, la Santé, la Justice ... Visant à une forme de tolérance politique. Chacun pourrait publier son programme politique en ligne en partageant des idées avec d'autres : Si je prône la transparence je dois aussi être capable de dire pour qui je vote et pourquoi de manière objective et raisonnée, argumentée. On pourrait envisager par exemple de soumettre à la contradiction ses propres propositions et d'accepter de s'amender ou de se corriger toujours suivant un argumentaire construit. Après tout si j'ai tort et que vous avez raison, votre raison devient la mienne, cela ne peut m'être que profitable. Une fois mon programme disponible en ligne, il sera facile pour les candidats de piocher dedans ou de voir en quoi ils sont plus ou moins proches de moi ou de mon groupe d'amis (d'où l'importance des réseaux sociaux). Avec un tel affichage nous pourrions avoir en temps réel l'état de l'opinion publique et nous remplacerions les sondages d'opinions et ses échantillonages manipulatoires qui font tant de mal à notre démocratie relative. La vox populi en temps réel est l'avenir de la politique.

J'épilogue ici, nous devons prendre le pouvoir avec les bons outils, nous, je veux dire les citoyens, avec les bons outils, et collaborer avec une administration ouverte et transparente. Si la fonction publique et les fonctionnaires veulent cela aussi en même temps que les politiques, alors tous ensemble et pour de bon nous pourrons espérer un avenir plus serein pour notre pays et donc nos enfants.

Ensuite et suivant ce que j'ai dit, Je pense qu'avant même de parler de modèle social, il faudrait dire deux mots de l'illétrisme économique qui est un fait, une première carence de nos institutions éducatives du primaire et du secondaire. Là-dessus nous en sommes restés à la division instaurée sous la troisième République : c'est une véritable tare.

Donc vous avez dit ceci :

1°) depuis le vote de la loi RGPP du printemps 2008, la garantie de l'emploi n'est plus assurée en cas de suppression de poste !
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Comme quoi le gouvernement fait tout de même de bonnes choses.

2°) la capitalisation existe via le système préfon qui est certes très favorable...pour ceux qui ont les moyens d'y cotiser , seulement 10% (environ 400 000 fonctionnaires) des 3 fonctions publiques à ce jour !
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Encore des règles d'exception ....
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3°) les fonctionnaires participent, via une contribution de solidarité prélevée mensuellement, à la solidarité envers le reste de la société
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Je ne comprends rien à cela. Nous empruntons de l'argent par milliards pour payer nos fonctionnaires et ils sont solidaires de quoi? de la dette? C'est une drôle d'arithmétique que vous nous faites là. Un système de redistribution ou le fonctionnaire est mis en concurrence avec les ouvriers et les précaires qui paient eux aussi mais sans le moindre avantage et intérêt réels pour eux.
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4°) les fonctionnaires qui exercent dans des administrations qui relèvent des fonctions régaliennes de l'Etat : le statut et la garantie de l'emploi sont des gages d'indépendance ;
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Ils sont des hommes comme les autres : ni meilleurs ni moins bons. Leur carrière est liée à des intérêts et autres passerelles pantouflardes opportunes pour les hauts fonctionnaires leur permettant de profiter du meilleur des deux mondes. Rien le plus souvent qui ne relève de l'intérêt général de manière objective et mesurable. Des hommes bien en place qui protègent leurs intérêts avant tout.
Je concède l'exception pour les militaires sur ce point.

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Alors une société a besoin de tout le monde et le modèle républicain français, le modèle social sont un patrimoine que nous devons préserver, ce qui ne doit pas être un frein à la réforme en vue de l'adaptation.
Ce modèle a été élaboré par des gaullistes, des socialistes, des chrétiens-démocrates, des communistes, il a donné les 30 glorieuses et il sert de filet social dans les périodes de crise. IL est aujourd'hui défendu à gauche, certes, mais aussi par les amis de François Bayrou, ceux de Nicolas Dupont-Aignan et même par de nombreux membres de l'UMP !
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Je n'ai pas entendu que ce système soit remis en cause idéologiquement par l'actuel gouvernement. I

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Laissons le modèle anglo-saxon de reagan et thathcher au cimetière de l'histoire : voyez l'amérique et ses 50 millions de pauvres sans couverture sociale (même cuba fait mieux en matière de taux de mortalité infantile) l'angleterre et ses services publics délabrés !
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Mais vous confondez tout, sous Thatcher l'Angleterre qui était l'homme malade de l'Europe s'est remontée comme jamais, et que dire de Reagan et du bond prodigieux de l'économie Américaine à comparer avec nos propres économies respectives à la même période. Ensuite oui, Bush et ses dépenses publiques inconsidérées et son bellicisme, et avant lui ces lois qui obligèrent les banques à prêter de l'argent à des insolvables avec les conséquences que nous connaissons ... Et T. Blair le socialisme à l'anglaise qui poussa toute son économie vers la financiarisation de l'économie .... Critique du libéralisme vous êtes certain, ou amalgames parfaitement entretenus des partisans de l'Etat providence?

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D'ailleurs la crise a remis l'Etat au centre du terrain, le marché exige des règles, les agriculteurs manifestent aussi pour le retour de la régulation ! tout se tient !
Pour mes enfants je veux préserver le modèle républicain français!
jean-jacques

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Et bien je vous renvoie à la première partie de mon argumentaire, la boucle est ainsi bouclée : quel Etat, quelle démocratie et quel fonctionnement pour nos Institutions?

le mauvais temps me fait réagir !

Quelques réponses succinctes :
1°) un état républicain impartial : il y a du travail ! car je persiste notre modèle est menacé...et je vous renvoie à l'excellente lecture hebdomadaire de MARIANNE.
2°) une démocratie où l'on redonne tout son rôle au parlement, qu'il ne soit plus une simple chambre d'enregistrement, pour cela je propose pour les législatives la proportionnelle départementale à 1 tour comme en 1986. Pardonnez-moi je n'ai pas connu la IVème république ! et historiquement j'ai un faible pour la IIIème (malgré le désastre final) et ses grands hommes ! mais je vous rassure j'admire aussi le grand homme qui a fondé la Vème !
3°) les institutions : globalement, ça ne marche pas trop mal, mais je concède qu'il faut simplifier le mille-feuille administratif car le citoyen ne sait plus qui fait quoi. Là encore, j'ai une proposition puisque je crois savoir que le gouvernement a pour projet une élection à 1 tour pour les régionales, cantonales... de 2014 ; le danger étant le bouclier électoral (après le bouclier fiscal ! ) en avant pour la proportionnelle, pour qu'au moins les citoyens aient le sentiment d'être représentés.

Concernant la fonction publique :
- la contribution de solidarité a été mise en place par Pierre Bérégovoy, alors ministre des affaires sociales, en 1983 ou 84. Il me semble que l'objectif était de faire participer les fonctionnaires à la solidarité envers les chomeurs.
- le système préfon : parfaite illustration de l'injustice générée par la retraite par capitalisation, d'où la nécéssité de préserver le système par répartition ! ça mériterait un débat !
- les fonctions régaliennes de l'Etat et le statut des fonctionnaires : il n'y a pas que la défense, l'intérieur, l'économie et les finances...je ne vais pas entrer dans le détail mais sachez que les missions justifient le statut particulier.

Et pour finir sur l'agriculture combat de civilisation, dans mes 2 précédentes interventions j'ai évoqué le modèle républicain, je pense que notre agriculture participe de ce modèle au même titre que l'école publique laïque parmi d'autres exemples.
A ce titre nous devons la protéger des libéraux de la commission de bruxelles or nous avons capitulé en 2003-2004 en acceptant la fin de la PAC pour 2013, mais au fait qui était président ?
Et notre actuel président, son discours de poligny est un copié-collé d'un précédent discours !
Que le monde agricole médite l'adage selon lequel on n'est jamais trahi que par les siens, là encore il y aurait de quoi disserter !
Et enfin je n'ai vu aucune réaction sur le fait que 80% des subventions de bruxelles vont dans la poche de 20% des agriculteurs parmi les moins nécessiteux !
ça ne choque personne ? quid d'une meilleure répartition ?
cordialement à tous les lecteurs !

Feuille de Rousseau à Roussir : l'automne est là.

Quelques réponses succinctes :
1°) un état républicain impartial : il y a du travail ! car je persiste notre modèle est menacé...et je vous renvoie à l'excellente lecture hebdomadaire de MARIANNE.

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Connaître J.-F Khan et le monceau des outrances qu'il a écrites durant les élections à la présidentielle nous éloigne résolument de ce que devrait être l'impartialité à commencer par celle du journaliste. D'ailleurs il est membre d'un parti politique, ce n'est pas une tare, mais ce n'est certainement pas un étalon de la mesure et de l'honnêteté intellectuelle ...

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2°) une démocratie où l'on redonne tout son rôle au parlement, qu'il ne soit plus une simple chambre d'enregistrement, pour cela je propose pour les législatives la proportionnelle départementale à 1 tour comme en 1986. Pardonnez-moi je n'ai pas connu la IVème république ! et historiquement j'ai un faible pour la IIIème (malgré le désastre final) et ses grands hommes ! mais je vous rassure j'admire aussi le grand homme qui a fondé la Vème !

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J'évoquais la troisième pour son organisation du cursus scolaire qui relégua l'économie aux études supérieures suivant l'oeuvre d'un célèbre socialiste ... Tant qu'à ce qui est actuellement enseigné en matière d'économie dans nos écoles primaires et secondaires, c'est une belle manipulation de la couveuse en fait ...



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3°) les institutions : globalement, ça ne marche pas trop mal, mais je concède qu'il faut simplifier le mille-feuille administratif car le citoyen ne sait plus qui fait quoi. Là encore, j'ai une proposition puisque je crois savoir que le gouvernement a pour projet une élection à 1 tour pour les régionales, cantonales... de 2014 ; le danger étant le bouclier électoral (après le bouclier fiscal ! ) en avant pour la proportionnelle, pour qu'au moins les citoyens aient le sentiment d'être représentés.


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Vous concéder ... Mais si c'était que le citoyen, mais les fonctionnaires eux-mêmes, il suffit d'écouter et de lire. Plus de transparence partout et rendre des comptes en ligne pour tous les services, ça éclaircira déjà beaucoup à commencer par les citoyens.

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Concernant la fonction publique :
- la contribution de solidarité a été mise en place par Pierre Bérégovoy, alors ministre des affaires sociales, en 1983 ou 84. Il me semble que l'objectif était de faire participer les fonctionnaires à la solidarité envers les chomeurs.

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Comme je vous disais, peu importe car sur le fond il faut financer par la dette ce qui est redistribué de généreusement de l'autre ... La générosité dans la fonction publique, je la vois plutôt au coeur du métier et dans le rôle social des agents, je pense aux hospitaliers, à ceux qui gérent les difficultés sur le terrain au quotidien. Ce que je vois aussi c'est que souvent ceux qui font les tâches le plus ingrates sont les moins bien payés et souvent paient proportionnellement plus de charges sur leurs revenus justement par le biais de contributions de solidarité alors qu'ils sont eux pour le coup et au quotidien dans la pratique de l'aide aux personnes. Je préférerais que l'on rémunère mieux les gens véritablement utiles sur le terrain et au contact du public et que l'on se délesta d'une masse administrato- bureaucratique invisible mais pesante et coûteuse y compris pour les "larbins" du système qui en fait font honneur et légitime la fonction publique. C'est d'ailleurs ces hommes et ses femmes visibles là à nos côtés, qui sont appréciés par nous tous et sont mis en tête de cortège par ... les féodaux du système.

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- le système préfon : parfaite illustration de l'injustice générée par la retraite par capitalisation, d'où la nécéssité de préserver le système par répartition ! ça mériterait un débat !

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Oui sauf que dans ce système qui fonctionne avec des points de croissance (de l'économie capitaliste) et une démographie équilibrée. Si vous avez 1 actif pour 3 retraités vous financez comment les cocus de l'histoire qui sont en bout de chaîne, c'est à dire nos enfants. Qui profite encore le mieux et le plus de la retraite par répartition pour l'heure? Toujours les mêmes, soit ceux qui imposent par la force leurs prestations et souvent leur mauvaise gestion en prime!

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- les fonctions régaliennes de l'Etat et le statut des fonctionnaires : il n'y a pas que la défense, l'intérieur, l'économie et les finances...je ne vais pas entrer dans le détail mais sachez que les missions justifient le statut particulier.

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Arrêtez donc de faire référence au roi tout le temps, ça la fiche mal pour un républicain. A partir du moment ou vous déléguez à quelqu'un plus de pouvoir que vous ne pouvez en posséder vous-même il y a tout lieu de penser que nous sommes dans le domaine de l'arbitraire. Un homme n'a pas à avoir plus de Droits et privilèges qu'un autre en démocratie, qu'il soit serviteur ou non de l'Etat.

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Et pour finir sur l'agriculture combat de civilisation, dans mes 2 précédentes interventions j'ai évoqué le modèle républicain, je pense que notre agriculture participe de ce modèle au même titre que l'école publique laïque parmi d'autres exemples.

A ce titre nous devons la protéger des libéraux de la commission de bruxelles or nous avons capitulé en 2003-2004 en acceptant la fin de la PAC pour 2013, mais au fait qui était président ?

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Les protéger des charges qui les asservissent au rang d'hommes nourrisseurs de la bureaucratie censée les protéger? C'est une vaste fumisterie sur le fond. Les agriculteurs sont à la base propriétaires et hommes libres, c'est ça l'esprit de la paysannerie. Progressivement ils sont transformés en agents municipaux de parcs d'agréments, et ça c'est un fait. Depuis toujours les Etats craignent les paysans et d'ailleurs dans toute Révolution communiste la première chose qui est faite c'est d'en casser les structures d'organisation familiales (Maoisme) et les spolier du Droit de propriété (Lénine). Les techniques changent mais sur le fond c'est toujours la même crainte.

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Et notre actuel président, son discours de poligny est un copié-collé d'un précédent discours !

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C'est vrai et Guaino m'agace aussi pas mal comme pas mal de parlementaires.

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Que le monde agricole médite l'adage selon lequel on n'est jamais trahi que par les siens, là encore il y aurait de quoi disserter !
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Y compris et surtout à commencer dans la syndicalisme agricole et tout ce qui tourne autour comme pique-assiettes.

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Et enfin je n'ai vu aucune réaction sur le fait que 80% des subventions de bruxelles vont dans la poche de 20% des agriculteurs parmi les moins nécessiteux !
ça ne choque personne ? quid d'une meilleure répartition ?

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Et oui c'est que toute l'agriculture productiviste fonctionne comme cela et que par suite les subventions vont à 80% de la production. Une sorte de système soviétique et bureaucratique : éliminer les petits propriétaires vindicatifs et libres et les remplacer par de grandes structures dociles et plus facilement contrôlables à tous les points de vue (y compris fiscalement ça rapporte mieux). Ce n'est pas voulu tout à fait comme cela, mais de fait, les mêmes mécanismes bureaucratiques et centralisés fabriquent les mêmes conséquences, c'est structurel. Vous pouvez mettre "libéraux, communistes, capitalistes" les étiquettes ne changent rien à l'affaire.
Mais j'ai une bonne nouvelle pour vous : l'avenir est aussi aux petits, réactifs et souples, exploiteurs de niches producteurs de proximité et bien évidemment déclarant le moins de choses possibles aux collecteurs généraux (la Gabelle vous vous souvenez?). Décidemment je pense que vous êtes de ces hommes qui ne comprennent pas grand chose du monde qui est en train de se dessiner, qui ne savent pas où se trouvent les "révolutionnaires", en oubliant que 1789 et la République pour les paysans c'est avant tout un révolte pour la liberté contre les féodaux et l'Etat (ou ses avatars) et de ce que vous appelez pudiquement la "statut particulier".
Au diable le "statut particulier", vive la liberté, vive les hommes libres vivant sur leurs terres du fruit de leur travail. Les agriculteurs le savent, un arbre qui fait trop de bois ne donne plus de fruits : le temps du recépage est venu : il va falloir tailler pour repartir au plus prés des racines. On pourra manipuler les opinions publiques un temps, la réalité, les fondamentaux de l'économie sont les plus forts que nous soyons outrés ou désolés ou vociférants ne changera rien à l'affaire. Lorsque le Chinois aura viré le dollar, il sera grand temps de revenir à nos charrues rien que pour manger et nourrir les villes, parce que c'est toute notre civilisation occidentale qui va en prendre un sacré coup dans les gencives. Vous pourrez toujours serrer le poing et chanter la Marseillaise en Pékinois si le coeur vous en dit. Je sais labourer et semer, c'est un minimum : et vous?

débat républicain

Concernant le modèle républicain menacé : quand l'ex n°2 du MEDEF et inspirateur du programme Sarkozy en 2007, Francis Kessler,
a déclaré avoir pour objectif le démantèlement du programme élaboré par le conseil national de la Résistance et que le candidat
Sarko s'est présenté comme celui de la rupture, au vu des 30 mois écoulés le modèle républicain est bien menacé (alignement aveugle sur les USA, retour dans l'OTAN, discours de Latran sur la laîcité etc...)
Pour le reste je suis d'accord avec vous et je constate que vous faites la différence entre la haute fonction publique et la fonction publique de terrain, c'est une précision utile.
Sur l'agriculture, je suis issu de ce milieu même si je n'en suis plus aujourd'hui et je regrette de ne savoir ni labourer ni semer mais devant la nécessité je pense être en mesure de faire face, et sur la dernière partie de votre intervention je ne suis pas loin de partager vos vues !
A bientôt pour d'autres débats !

Le PMU ou miser plutôt qu'agir en politique.

débat républicain»
Concernant le modèle républicain menacé : quand l'ex n°2 du MEDEF et inspirateur du programme Sarkozy en 2007, Francis Kessler,
a déclaré avoir pour objectif le démantèlement du programme élaboré par le conseil national de la Résistance et que le candidat
Sarko s'est présenté comme celui de la rupture, au vu des 30 mois écoulés le modèle républicain est bien menacé (alignement aveugle sur les USA, retour dans l'OTAN, discours de Latran sur la laîcité etc...)

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Le modèle est avant tout menacé dans sa réalité même à la base par les financements : c'est possible ou pas. Les retraites part exemple? Lisez ici : http://is.gd/4TbiS c'est la fin programmée et inéluctable de la répartition à terme.
L'OTAN? Et bien Le fait de sortir de l'organisation n'a peut-être pas été la meilleure inspiration politique de De Gaulle, en particulier sur le plan de l'emploi et de l'économie régionale. Le Latran? Hier soir j'ai regardé cette magnifique émission du service public qui s'intitule "Des Racines et des Ailes". La République est un épisode de l'Histoire de France, mais l'histoire de France ne commence pas en 1789. Il est tout de même légitime de pouvoir évoquer l'histoire longue (puisque nous parlons d'identité nationale) car nos paysages, nos cantons, nos communes en particulier sont encore des divisions qui relèvent toujours de la trame pré-existante des anciennes paroisses rurales, sans parler des architectures, et que ces divisions procédaient elles-mêmes des anciens pagus Gaulois. Alors la laïcité comme un commun accord de tolérance d'accord, mais exclure sous ce motif le moindre propos au sujet du religieux est pour le coup un signe d'intolérance qui relève du sectarisme Républicain, qui existe aussi (la Révolution Française est aussi porteuse d'excès et de destructions de biens publics, artistiques et culturels sans commune mesure). Le mesure donc oblige à rendre à César ce qui est à César : écouter J.S Bach, lire Pascale, s'émerveiller de la beauté d'une cathédrale procède aussi d'un monde typiquement chrétien qui n'est certes pas sans tares mais aussi créateur essentiel du génie Européen en son temps. Nous devons être plus apaisés vis à vis de notre histoire et de notre pensée et ne pas chercher tout le temps à voir le mal là où il n'est pas forcément. Je pense que dans l'esprit de Nicolas Sarkozy il y avait cette idée du temps long, ancré dans l'histoire et ses racines. Et puis personne n'a le monopole de la sagesse : il y a du bon à prendre partout, dans les idées et chez les hommes.

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"Pour le reste je suis d'accord avec vous et je constate que vous faites la différence entre la haute fonction publique et la fonction publique de terrain, c'est une précision utile.
Sur l'agriculture, je suis issu de ce milieu même si je n'en suis plus aujourd'hui et je regrette de ne savoir ni labourer ni semer mais devant la nécessité je pense être en mesure de faire face, et sur la dernière partie de votre intervention je ne suis pas loin de partager vos vues !
A bientôt pour d'autres débats !
jean-jacques"

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Je ne critique pas les principes mais les usages de la République, ce qui est une nuance notable. Il existe toujours un contre-exemple à toute chose, mais globalement nous avons trop de bureaucratie et trop de conservatisme dans notre administration ce qui l'a rend contre-productive, parfois même néfaste, et elle est donc critiquable et par suite et par endroits, légitimement révocable. Une chose est certaine, il est plus facile de critiquer et donner des conseils à ceux qui sont sur le dos du cheval lorsqu'on est soi-même dans les tribunes. Je pense que ce pays est difficile à diriger, que les situations sont complexes et souvent paradoxales, mais qu'une des clefs pour en sortir c'est cette transparence tellement redoutée par Guaino et sans doute par tout ceux qui non élus sont dans les tribunes à compter les points et à miser : soit la politique du PMU tout compte fait. Montrons les mécanismes du moteur dans le détail et les chiffres qui vont avec, c'est bien plus efficace pour nos citoyens sur un plan pédagogique que quelques cours théoriques et abscons de Sciences Pô ou à l'inverse du discours démagogique des extrêmes.

Bravo!

Ton intervention à la Chambre d'Agriculture ce vendredi 4 novembre nous a fait plaisir. Les trois questions que tu as posées au ministre sont essentielles pour la survie de la filière Fruits et Légumes. C'est pourquoi nous attendons impatiement les réponses et si possible qu'elles soient suivies d'actes concrets.

Michel de Lapeyrière

et la bio

Comment peut -on avoir confiance en un gouvernement qui nous promet une bio à 6 % en 2012 et qui sera très loin du compte surtout dans notre cher département du Lot et Garonne. Je pense que ce gouvernement est incapable de résoudre le problème de notre agriculture.
Il y a trop d'enjeux économiques pour favoriser une agriculture biologique ou durable et encore moins pour penser à nos chers agriculteurs.
Nous sommes fiers de nos structures agroalimentaires et phytosanitaires qui se porte à merveille mais au détriment de nos agriculteurs.
Avant de penser à allonger les enveloppes d'aide pour eux pensons plutôt à une répartition plus équitable des revenus issus de l'agriculture.

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