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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Afghanistan : les raisons de mon vote

Publication : 06/09/2008  |  01:13  |  Auteur : Jean Dionis

L’Assemblée Nationale votera pour ou contre le maintien de la présence militaire française en Afghanistan le Lundi 22 Septembre. Et depuis que j’ai pris connaissance de cet ordre du jour, je n’arrête pas de penser à ce que devra être en conscience mon vote lors de ces débats. Aussi je trouve légitime d’ouvrir le débat avec vous, mes amis bloggeurs, dont je suis pour un grand nombre le représentant à l’Assemblée Nationale.

Disons le clairement : c’est la mort de 10 soldats français le 18 Août qui a donné toute sa gravité à un débat qui sans ce drame serait resté bien technocratique. Mais, c’était nos jeunes, âgés de 19 à 31 ans, si proches de nous à Castres qui sont morts ... et nous leur devons un débat et une décision exemplaire.

Or, ce débat est forcément difficile et la réponse est loin d’être évidente. Le débat est d’abord forcément complexe et confus pour nous, car il concerne un pays tellement secret et tellement étranger pour nous qui ignorons tout de lui, jusqu’à sa géographie élémentaire. Toute position simpliste et manichéenne du genre « le bien contre le mal » est forcément dangereuse dans une telle situation.

Je vous invite donc à faire comme moi, à prendre connaissance de l’Afghanistan. Commençons par regarder une carte et à découvrir ce drôle de territoire dont les pays frontaliers s’appellent Iran, Turkmenistan, Uzbekistan, Tajkistan et Pakistan. Commençons par nous remettre en tête son histoire guerrière et politique, notamment récente avec sa résistance acharnée à l’invasion soviétique dans les années 1990. Soyons sûrs que l’information retransmise par les médias est forcément partielle et contestable tant ce pays est complexe et que notre connaissance de cette région du monde est sommaire. Qui a tué les soldats français ? les talibans ? des combattants Tajkiks ? les services de renseignements pakistanais ? Aujourd’hui, nous n’en savons rien et la vérité ne s’impose que très lentement ...

Alors faut-il prendre prétexte de cette complexité pour ne rien faire, ne rien dire ...Non, car même avec la prudence et l’humilité rappelées ci-dessus, nous avons droit de faire appel à la bonne vieille culture générale pour forger nos convictions sur ce drame et nous guider dans notre parcours :

Première certitude : ça sent le roussi.
Quand une armée se fait surprendre à 50 km de ses bases, on peut me dire tout ce qu’on veut. Mais cela veut aussi dire qu’elle est en difficulté ….et que les risques de drames similaires à celui qui a frappé le pays avec la mort de nos dix soldats, et bien , ces risques sont élevés ... et cela rend particulièrement grave notre débat national du 22 Septembre.

Deuxième certitude :
Faut-il pour autant partir de l’Afghanistan comme le souhaiteraient plus de 56 % des Français si l’on en croit les sondages ? Et bien non !!! sous réserve que ce soit bien les Talibans qui aient tué nos soldats. J’ai été très impressionné en Avril dernier par le discours prononcé par François Fillon, notre premier ministre, lors du premier débat à l’Assemblée Nationale et je me permets de vous en retransmettre le passage le plus poignant :

« Mesdames et Messieurs les députés, quelle était la situation de l’Afghanistan en 2001 ? C’était une dictature médiévale, un foyer de violence, une base arrière du terrorisme international. Al Qaïda y avait implanté ses camps d’entraînement. Des extrémistes, illuminés par une vision dévoyée de l’Islam, y trouvaient accueil et soutien. Sa population était soumise au joug de fer des Talibans : abolition des droits les plus fondamentaux ; oppression de la femme, intolérance érigée en doctrine de gouvernement ; interdiction de la musique, du théâtre et de la télévision ; destruction des bouddhas de Bamyan ; lapidation publique des condamnés.
L’Afghanistan d’avant 2001, c’était 15 millions de femmes sans visage, interdites d’école et privées de soins ; c’était 30 millions d’Afghans ployant sous le régime du fanatisme et de la haine.»

Après avoir écouté ces quelques phrases et avoir fait un court retour sur moi-même, je me suis dit qu’il fallait prendre les situations, les paroles prononcées, les gens au sérieux. Faut-il combattre les Talibans ? oui, c’est la dérive intégriste de l’Islam, c’est une dérive violente et brutale qui défigure le visage de l’Islam. Les Talibans, c’est un des visages modernes de la barbarie contre laquelle nous ne devons avoir aucune faiblesse.
Et si nous reconnaissons qu’il faut combattre cet intégrisme, alors au nom de quel principe la France ne participerait-elle pas militairement aux opérations s’agissant de combattre les Talibans ? au nom de quel principe nous laisserions faire ce travail par d’autres ? et comment ces autres nations nous le feraient-elles, d’une manière ou d’une autre, payer ….
Je crains que l’Afghanistan n’ait pas fini d’endueillir les familles françaises.
Je crois pourtant qu’il est de notre devoir de continuer à y participer au combat contre la barbarie.
Je voterai pour le maintien de notre présence militaire en Afghanistan le 22 Septembre.

@ +
Amitiés,

Les réactions

A vos suffrages...représentants des citoyens !

Donc, un effectivement « très essentiel suffrage », pour décider si continuité ou pas de l’engagement des forces françaises dans la guerre et dans ce conflit mondial, pour l’instant localisé sur l’Afghanistan…

Alors qu’avons-nous là ?
Selon moi, deux angles distincts et pouvant être mis de façon constructive en contradiction. Le second angle de réflexion est disons plus polémique que le premier, celui-ci ayant été déjà très intelligemment présenté par notre hôte, nous n’y reviendrons par conséquent pas. Mais soyons clair, je ne parle bien sûr qu’en mon seul non, qu’en mon seul jugement, cela sans qu’aucun autre élément extérieur ne vienne perturber cette réflexion. Qu’il soit d’ordre politique ou confessionnel, je n’ai fait allégeance à aucun parti politique ni à aucun gourou et autre maître spirituel. C’est donc en homme libre, riche de ma plume et en l’occurrence d’un certain passé militaire que je viens ici livrer mon humble réflexion.

S’agissant donc de décider si la vie de nos soldats peut-être considérés aussi comme une variable d’ajustement mondialisée, tant d’un point de vue géostratégique, politique qu’économique et culturel ! Partant d’un postulat pour le moins négatif eu égard aux grandes difficultés conjoncturelles que connaissent nos forces armées ; en outre, notre « civilisation » occidentale, et de plus en plus européenne, doit-elle chercher à promouvoir et à défendre ses fondements idéologiques, économiques et culturels, selon les modalités actuellement poursuivies, et au risque de devoir, non seulement les imposer par la force des armes s’il le faut, mais surtout à concourir aux déchaînements d’une nouvelle bête immonde, prête de nouveau à nous faire rentrer en guerre. A tuer nos enfants. Mais voilà que déjà pointe un nouvel élément, à savoir : comment arriver à mettre sur la table des « 27 » les bons arguments d’une part, et se mettre d’accord sur la bonne sphère d’influence à prendre en considération, et, parallèlement comment arriver à contenter à la fois l’hégémonisme des Etat-Unis d’Amérique,de la Russie et maintenant de la Chine ? L’Inde semblant être, pour l’instant, relativement neutre du fait, peut-être un peu, de son régime démocratique relatif ? Et j’aurais la dignité de ne pas parler de l’Europe en ces termes, du moins pour l’instant.

Tout cela, en tenant bien évidemment compte de la composante terroriste, mais est-ce bien important de le préciser, ce nouveau type d’attaque ayant par ailleurs toujours existé mais sous d’autres « modes d’expression » et, ce dernier type de menace touchant de toute façon tout intérêt qui gênerait les premiers intéressés. Par ailleurs, le terrorisme n’est-il pas une réponse à une attaque plus insidieuse ? La question des « insurgés » n’étant à mon sens pas le principal problème que nos représentants auront à régler. Les militaires du 3e Régiment parachutistes d’Infanterie de marine et leur service de renseignement, très pointus au demeurant, sont beaucoup plus à même que nous tous d’y répondre, je vous l’assure ! Maintenant, et en aparté, il faudrait quand même se poser la question de savoir s’ils ont assez de moyens pour y parvenir ??? Et là, permettez-moi d’en douter. Cela aussi, à mon sens, ne devrait pas manquer de reposer quelques difficultés, et dans un avenir plus ou moins proche ! Mais revenons à nos moutons si vous le voulez bien.

Le Président Sarkozy, avant d’être Président européen pour six mois, ce 17 juin à Versailles prononçait un discours sur la défense et la sécurité nationale (Livre blanc et carte militaire oblige). Morceau choisi et extrait du début du discours, je site :

« (…)Chaque époque historique a un esprit. L’esprit du XXIème siècle, c’est la mondialisation. Prendre notre place dans ce monde nouveau, c’est notre premier objectif (…) Nous sommes membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, nous portons une responsabilité particulière pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Être membre permanent, ce n’est ni un statut, ni un privilège. C’est une mission au service du monde. J’ajoute que les pays qui souhaitent exercer ces responsabilités doivent aussi comme nous être prêts à en payer le prix du sang.(…) »

Comme je l’écrivais il y a déjà près d’une année et ici même, le président ne va pas par quatre chemins dans ces déclarations et dans ces choix et décisions. Mais croyons-nous vraiment en saisir tous les tenants et surtout tous les aboutissants, rien n’est moins sûr ? Devons-nous continuer dans cette escalade de la violence et de la haute responsabilisation ! Après son ostensible rapprochement atlantiste, ses prises de position dans les Balkans et en faveur de l’indépendance du Kosovo, ses péripéties en Russie et certes, son excellent travail de diplomatie en Géorgie ; après ses « amitiés olympiques chinoises » et son « bien singulier » désintérêt pour le Tibet, qu’en sera-t-il demain ?

Pour vous faire le mieux ressentir mon sentiment et au lendemain de cet escalade hégémonique et ou indépendantiste (Kosovo, Tibet, Abkhazie et Ossétie du sud) je me permettrai de vous donner de nouveau à lire une lettre, qui fut écrite il y a de cela déjà 64 ans et à l’occasion du « dépeçage » des Balkans, organisé et orchestré par les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale (Staline et Churchill). Lettre et billet consacrant le découpage de l’Europe de l’Est par un accord dit « des pourcentages » et écrite de la main de Sir Winston Churchill et un peu aussi de Staline :

« Le moment était favorable pour agir, c’est pourquoi je déclarai : « réglons nos affaires des Balkans. Vos armées se trouvent en Roumanie et en Bulgarie. Nous avons des intérêts, des missions et des agents dans ces pays. Evitons de nous heurter pour des questions qui n’en valent pas la peine. En ce qui concerne la Grande-Bretagne et la Russie, que diriez-vous d’une prédominance de 90% en Roumanie pour vous, d’une prédominance de 90% en Grèce pour nous et de l’égalité, 50/50, en Yougoslavie ? » Pendant qu’on traduisait mes paroles, j’écrivis sur une demi-feuille de papier :
Roumanie : Russie 90% ; les autres 10 %. Grèce : Grande-Bretagne 90% (en accord avec les Etat-Unis) ; Russie 10%. Yougoslavie 50/50 ; Hongrie 50/50 ; Bulgarie : Russie 75% ; les autres 25 %.
Je poussai le papier devant Staline, à qui la traduction alors avait été faite. IL y eut un léger temps d’arrêt. Puis il pris son crayon bleu, y traça un gros trait en manière d’approbation et nous le rendit. Tout fut réglé en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Bien entendu, nous avions longuement et attentivement étudié la question et ne nous occupions que d’accords concernant le temps de guerre. (…) Il y eut ensuite un long silence. Le papier rayé de bleu, demeurait au centre de la table. Je dis finalement : « Ne trouvera-t-on pas un peu cynique que nous ayons l’air d’avoir réglé ces problèmes, dont dépend le sort de millions d’êtres, d’une façon aussi cavalière ? Brûlons ce papier. – Non, gardez-le » dit Staline. »

Pour dire donc, que le sort que l’on réserve parfois aux populations peut laisser un goût amer, quand à coup sûr les Grands de ce monde se mettent à table !

Et d’après moi, avec des Personnages comme ceux à qui nous avons à faire depuis peu, on commence seulement à en connaître les effets ! Poutine, Sarkozy, Bush et consort…

Ce débat sera donc essentiel du fait qu’il sera suivi d’un vote pour cette rentrée parlementaire prochaine, mais ce rendez-vous du 22 septembre 2008 laisse-t-il toute la sérénité suffisante à nos représentants, et pour leur réelle participation collégiale et en l’occurrence, plénière. Comment espérer en effet que ce débat soit suffisamment objectif et constructif quand, déjà et au lendemain des auditions des deux ministres les plus étroitement concernés (1), en date du 26 août dernier, nombres de questions sont restées sans réponses ; auxquelles se rajoutent à présent deux ordres du jour (2) venant en sus et perturber la très relative prise de conscience de nos parlementaires ? Relative en ce sens qu’une minorité d’entre-eux ne détiennent vraisemblablement pas suffisamment d’éléments, tant objectifs qu’au regard de la situation et des enjeux (3) inhérents au conflit que politiquement, du fait d’un éventuel aveuglement par le simple fait d’une différence de sensibilité politique et de profond désaccords. Car si nous pouvons ardemment souhaiter que tous laisseront la polémique à l’extérieur de l’hémicycle, rien n’est moins certain en revanche que des questions telles que celles restant inhérentes à la raison d’Etat et aux différentes sphères d’influence ne soient finalement éludées par la représentation nationale !

(1) http://www.assemblee-nationale.fr/13/commissions/comdefetr-20080826.asp

(2) DÉCRET DU 1er AOÛT 2008 PORTANT CONVOCATION
DU PARLEMENT EN SESSION EXTRAORDINAIRE
NOR : HRUX0819143D
Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre,
Vu les articles 29 et 30 de la Constitution,
Décrète :
Art. 1er. − Le Parlement est convoqué en session extraordinaire le 22 septembre 2008.
Art. 2. − L’ordre du jour de cette session extraordinaire comprendra l’examen des projets de loi suivants :
– projet de loi en faveur des revenus du travail ;
– projet de loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion.
Art. 3. − Le Premier ministre est responsable de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Fait au Lavandou, le 1er août 2008.
NICOLAS SARKOZY
Par le Président de la République :
Le Premier ministre,
FRANÇOIS FILLON

(3) Complément sur le situation géostratégique de l’Afghanistan. Il est dommage que vous n’ayez pas parlé dans votre court résumé historique de ce pays, du fait que cette guerre, provoquée le 24 décembre 1979 par l’invasion des troupes soviétiques (cf. géopolitique – Marenches. Stock 1988) fasse connaître au monde depuis lors, l’une des plus graves crises d’ampleur internationale. Avec de nombreuses implications toutes très étroitement liées et assez inextricablement imbriquées, mais ayant comme seules et principales origines et conséquences, qu’une farouche volonté d’hégémonisme tant culturel qu’économique…Si l’Etat d’Asie Afghan, République Islamiste (Islam Sunnite et Chiite) est effectivement placé entre l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Pakistan il est aussi et surtout limitrophe de la Chine et il est aussi très proche de la Russie ! (d’où un certain malaise : ressources naturelles et gaz obligent). De plus sa géographie, aux vallées très profondes est pour le plus, très montagneuses, les Spetsnaz russes en savent quelques choses… Il y fait un climat extrêmement difficile, très chaud en été et très froid en hiver, ce qui ne va pas pour aider nos forces françaises, habituées à un climat tempéré et, disons-le, peu hardies dans des conditions climatiques extrêmes (description d’ordre matériel et humain). L’agriculture emploi environ 60 % des actifs mais la principale culture pourrait bien être le pavot ! C’est un pays très pauvre et par voie de conséquence, s’il peut-être davantage prompt à accepter fanatisme religieux et commerce de la drogue…Des « jeux et du pain » ne sont pas vraiment très usité ! Après le coup d’Etat de 1973 et l’instauration de la République, 1978 installe un régime prosoviétique, un an plus tard, le pays connaît l’assassinat du Président Taraki et l’intervention de l’armée soviétique. La résistance rurale trouve alors son vivier au Pakistan et la guerre fera un million de morts et plusieurs autres millions d’exilés. Mais où était l’ONU à ce moment là ? Les russes n’en sortiront qu’en 1988. Je m’étais engagé depuis déjà 5 années dans les Troupes de Marine et me trouvait à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire à l’époque…1992 : une coalition de moudjahidin tadjiks, dirigés par le non moins célèbre Cdt Massoud institue une République islamique. Une faction, les talibans, fondamentalistes s’emparent alors de la capitale, Kaboul, en septembre 1996, contrôlant bientôt la quasi-totalité du pays…La guerre précédemment menée par l’armée rouge a tous les caractères du conflit opposant des résistants (les moudjahiddins) à des troupes conventionnelles. Ces résistants, haut combien « valeureux » étaient pourtant à l’époque sous-équipés, d’armement légers, hétéroclites, souvent bricolés de façon artisanale. Et déjà, ces troupes « irrégulières » étaient insaisissables. Paysans le jour et combattants la nuit, mais aidés par la population locale et ayant une remarquable connaissance du terrain. Ces soldats dépenaillés « aux mains nues » mènent, surtout la nuit des actions de sabotage, des embuscades, tout en reprenant la journée leur travail agricole. Leurs armes sont empruntées à l’ennemi (nous l’avons encore constaté dernièrement) et proviennent de filières clandestines en provenance du Pakistan.

Enfin, depuis la fin du XIXe siècle, la Russie a toujours cherché à prendre le contrôle de cette région qui occupe une position au combien stratégique au nord du sous-continent indien et de l’océan indien. Parallèlement, bloquée en Europe aux lendemains de la seconde guerre mondiale comme nous l’avons vu précédemment, la stratégie d’expansion de cette Russie aujourd’hui « Poutiniste » ne peut-être que périphérique, particulièrement au regard des deux indépendances Caucasiennes par eux proclamées et, en direction nous venons d’en parler, qui sait de pays disons, sous-développés, et tel que par exemple l’Afghanistan ? Les Etat-Unis tant qu’à eux ont montré également leurs intentions et « inspirations » Albanaises sur la question des Balkans et avec l’indépendance assistée du Kosovo et leur refus de laisser partir les deux provinces Caucasiennes dans le giron de la Russie…Passe la question Polonaise et le positionnement « de défenses sur le glacis européen » pour ne pas venir compliquer ce qui l’est déjà suffisamment… Et voilà que la France veut elle aussi et maintenant participer des plus activement aux grands problèmes contemporains de ce très jeune XIXe siècle.

Du calme monsieur le Président, vous n’êtes pas tout seul à gouverner, laisser donc parler les contre-pouvoirs de notre République démocratique et sa représentation nationale !!!

pas evident en effet.........

bonjour je viens de lire avec attention votre observation et pas évident de faire un choix

des combats qui ne mènent nulle part
ou des morts qui ne relient rien
des larmes trop grande
et des sourires qui ne s'allument plus
des tissus cancérigènes et des questions qui souffrent de choix dangereux
a de rares exceptions près
les hommes bousillent systématiquement leur vie , partout à tous les niveaux règne l'imcompétence
ce mal universel et intemporel touche tous les milieux
civil ou militaire , privé ou public
politique ou religieux voir souvent médiatique aussi
et la liste n'est hélas pas exhaustive
un jour ou l'autre nous avons tous été confrontés à l'incompétence
si encore elle ne touchait que les domaines qui nous dépassent
vraiment nous pourrions nous y faire
quitte à faire preuve d'une immense philosophie
mais non elle est quotidienne, omniprésente est insupportable
vous avez donc un choix à faire mr le député
pour nous
comment expliquer l'impensable expliquer l'icompétence de certains qui depuis des années se battent
aujourd'hui nous devons apprendre à reconnaitre nos erreurs
pourquoi les ecoles ne dispensent pas la sagesse et le savoir
mais la compétition et le savoir ?
pourquoi les tribunaux ne rendent que très rarement la vrai justice?
pourquoi prospérité n'a jamais été synonyme de bonheur?
pourquoi l'utopie ne mène jamais à l'utopie
votre vote : c'est prendre un rique de ne jamais retrouver votre bienheureuse ignorance, ne plus vénérer aveuglément vos supérieurs
ne plus dominer vos inférieurs
une fois acquis ce principe ne peut être oublié
en triomphant de votre compétence, en comprenant les autres osez gravir les échelons sans honte

vous deviendrai ainsi un meneur d'hommes ,ferez le bonheur de vos amis et confrondrez vos ennemis, ouvrez les yeux
ils y a trop de famille dans la douleur
pensez y lors de votre vote

"toujours envie de faire ce saut ?"
non
alors merci pour votre sagesse
et bon vote

A vos suffrages...représentants des citoyens !

@Xavier

J'apprécie la spontanéité et la teneur de votre commentaire. C'est rafraîchissant je trouve de pouvoir lire une telle réaction, qui soit aussi respectueuse qu'empreinte de philosophie. Aprés, que l'on soit d'accord ou pas d'accord avec ce que vous soulignez, ce n'est pas là l'essentiel mais plus la réflexion qui peut s'en dégager ! Si votre texte preésente pour moi quelques difficultés de compréhension, pour ma part, je suis assez d'accord avec vous concernant l'aspect relatif à l'éducation. Et l'idée selon laquelle la compétition prend souvent le pas sur le reste...et le savoir en l'occurrence. A partir de ce postulat, vous mettez le doigt, je crois, sur une dérive de nos sociétés mondialisées, et à mon sens, qui mérite effectivement réflexion. Compétition dès l'enfance, à l'entrée dans la vie active et cela presque jusqu'au cimetière, si je peux me permettre cette métaphore !

Donc, un effectivement « très essentiel suffrage », pour décider si continuité ou pas de l’engagement des forces françaises dans la guerre et dans ce conflit mondial, pour l’instant localisé sur l’Afghanistan…

Alors qu’avons-nous là ?
Selon moi, deux angles distincts et pouvant être mis de façon constructive en contradiction. Le second angle de réflexion est disons plus polémique que le premier, celui-ci ayant été déjà très intelligemment présenté par notre hôte, nous n’y reviendrons par conséquent pas. Mais soyons clair, je ne parle bien sûr qu’en mon seul non, qu’en mon seul jugement, cela sans qu’aucun autre élément extérieur ne vienne perturber cette réflexion. Qu’il soit d’ordre politique ou confessionnel, je n’ai fait allégeance à aucun parti politique ni à aucun gourou et autre maître spirituel. C’est donc en homme libre, riche de ma plume et en l’occurrence d’un certain passé militaire que je viens ici livrer mon humble réflexion.

S’agissant donc de décider si la vie de nos soldats peut-être considérés aussi comme une variable d’ajustement mondialisée, tant d’un point de vue géostratégique, politique qu’économique et culturel ! Partant d’un postulat pour le moins négatif eu égard aux grandes difficultés conjoncturelles que connaissent nos forces armées ; en outre, notre « civilisation » occidentale, et de plus en plus européenne, doit-elle chercher à promouvoir et à défendre ses fondements idéologiques, économiques et culturels, selon les modalités actuellement poursuivies, et au risque de devoir, non seulement les imposer par la force des armes s’il le faut, mais surtout à concourir aux déchaînements d’une nouvelle bête immonde, prête de nouveau à nous faire rentrer en guerre. A tuer nos enfants. Mais voilà que déjà pointe un nouvel élément, à savoir : comment arriver à mettre sur la table des « 27 » les bons arguments d’une part, et se mettre d’accord sur la bonne sphère d’influence à prendre en considération, et, parallèlement comment arriver à contenter à la fois l’hégémonisme des Etat-Unis d’Amérique,de la Russie et maintenant de la Chine ? L’Inde semblant être, pour l’instant, relativement neutre du fait, peut-être un peu, de son régime démocratique relatif ? Et j’aurais la dignité de ne pas parler de l’Europe en ces termes, du moins pour l’instant.

Tout cela, en tenant bien évidemment compte de la composante terroriste, mais est-ce bien important de le préciser, ce nouveau type d’attaque ayant par ailleurs toujours existé mais sous d’autres « modes d’expression » et, ce dernier type de menace touchant de toute façon tout intérêt qui gênerait les premiers intéressés. Par ailleurs, le terrorisme n’est-il pas une réponse à une attaque plus insidieuse ? La question des « insurgés » n’étant à mon sens pas le principal problème que nos représentants auront à régler. Les militaires du 3e Régiment parachutistes d’Infanterie de marine et leur service de renseignement, très pointus au demeurant, sont beaucoup plus à même que nous tous d’y répondre, je vous l’assure ! Maintenant, et en aparté, il faudrait quand même se poser la question de savoir s’ils ont assez de moyens pour y parvenir ??? Et là, permettez-moi d’en douter. Cela aussi, à mon sens, ne devrait pas manquer de reposer quelques difficultés, et dans un avenir plus ou moins proche ! Mais revenons à nos moutons si vous le voulez bien.

Le Président Sarkozy, avant d’être Président européen pour six mois, ce 17 juin à Versailles prononçait un discours sur la défense et la sécurité nationale (Livre blanc et carte militaire oblige). Morceau choisi et extrait du début du discours, je site :

« (…)Chaque époque historique a un esprit. L’esprit du XXIème siècle, c’est la mondialisation. Prendre notre place dans ce monde nouveau, c’est notre premier objectif (…) Nous sommes membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, nous portons une responsabilité particulière pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Être membre permanent, ce n’est ni un statut, ni un privilège. C’est une mission au service du monde. J’ajoute que les pays qui souhaitent exercer ces responsabilités doivent aussi comme nous être prêts à en payer le prix du sang.(…) »

Comme je l’écrivais il y a déjà près d’une année et ici même, le président ne va pas par quatre chemins dans ces déclarations et dans ces choix et décisions. Mais croyons-nous vraiment en saisir tous les tenants et surtout tous les aboutissants, rien n’est moins sûr ? Devons-nous continuer dans cette escalade de la violence et de la haute responsabilisation ! Après son ostensible rapprochement atlantiste, ses prises de position dans les Balkans et en faveur de l’indépendance du Kosovo, ses péripéties en Russie et certes, son excellent travail de diplomatie en Géorgie ; après ses « amitiés olympiques chinoises » et son « bien singulier » désintérêt pour le Tibet, qu’en sera-t-il demain ?

Pour vous faire le mieux ressentir mon sentiment et au lendemain de cet escalade hégémonique et ou indépendantiste (Kosovo, Tibet, Abkhazie et Ossétie du sud) je me permettrai de vous donner de nouveau à lire une lettre, qui fut écrite il y a de cela déjà 64 ans et à l’occasion du « dépeçage » des Balkans, organisé et orchestré par les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale (Staline et Churchill). Lettre et billet consacrant le découpage de l’Europe de l’Est par un accord dit « des pourcentages » et écrite de la main de Sir Winston Churchill et un peu aussi de Staline :

« Le moment était favorable pour agir, c’est pourquoi je déclarai : « réglons nos affaires des Balkans. Vos armées se trouvent en Roumanie et en Bulgarie. Nous avons des intérêts, des missions et des agents dans ces pays. Evitons de nous heurter pour des questions qui n’en valent pas la peine. En ce qui concerne la Grande-Bretagne et la Russie, que diriez-vous d’une prédominance de 90% en Roumanie pour vous, d’une prédominance de 90% en Grèce pour nous et de l’égalité, 50/50, en Yougoslavie ? » Pendant qu’on traduisait mes paroles, j’écrivis sur une demi-feuille de papier :
Roumanie : Russie 90% ; les autres 10 %. Grèce : Grande-Bretagne 90% (en accord avec les Etat-Unis) ; Russie 10%. Yougoslavie 50/50 ; Hongrie 50/50 ; Bulgarie : Russie 75% ; les autres 25 %.
Je poussai le papier devant Staline, à qui la traduction alors avait été faite. IL y eut un léger temps d’arrêt. Puis il pris son crayon bleu, y traça un gros trait en manière d’approbation et nous le rendit. Tout fut réglé en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Bien entendu, nous avions longuement et attentivement étudié la question et ne nous occupions que d’accords concernant le temps de guerre. (…) Il y eut ensuite un long silence. Le papier rayé de bleu, demeurait au centre de la table. Je dis finalement : « Ne trouvera-t-on pas un peu cynique que nous ayons l’air d’avoir réglé ces problèmes, dont dépend le sort de millions d’êtres, d’une façon aussi cavalière ? Brûlons ce papier. – Non, gardez-le » dit Staline. »

Pour dire donc, que le sort que l’on réserve parfois aux populations peut laisser un goût amer, quand à coup sûr les Grands de ce monde se mettent à table !

Et d’après moi, avec des Personnages comme ceux à qui nous avons à faire depuis peu, on commence seulement à en connaître les effets ! Poutine, Sarkozy, Bush et consort…

Ce débat sera donc essentiel du fait qu’il sera suivi d’un vote pour cette rentrée parlementaire prochaine, mais ce rendez-vous du 22 septembre 2008 laisse-t-il toute la sérénité suffisante à nos représentants, et pour leur réelle participation collégiale et en l’occurrence, plénière. Comment espérer en effet que ce débat soit suffisamment objectif et constructif quand, déjà et au lendemain des auditions des deux ministres les plus étroitement concernés (1), en date du 26 août dernier, nombres de questions sont restées sans réponses ; auxquelles se rajoutent à présent deux ordres du jour (2) venant en sus et perturber la très relative prise de conscience de nos parlementaires ? Relative en ce sens qu’une minorité d’entre-eux ne détiennent vraisemblablement pas suffisamment d’éléments, tant objectifs qu’au regard de la situation et des enjeux (3) inhérents au conflit que politiquement, du fait d’un éventuel aveuglement par le simple fait d’une différence de sensibilité politique et de profond désaccords. Car si nous pouvons ardemment souhaiter que tous laisseront la polémique à l’extérieur de l’hémicycle, rien n’est moins certain en revanche que des questions telles que celles restant inhérentes à la raison d’Etat et aux différentes sphères d’influence ne soient finalement éludées par la représentation nationale !

(1) http://www.assemblee-nationale.fr/13/commissions/comdefetr-20080826.asp

(2) DÉCRET DU 1er AOÛT 2008 PORTANT CONVOCATION
DU PARLEMENT EN SESSION EXTRAORDINAIRE
NOR : HRUX0819143D
Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre,
Vu les articles 29 et 30 de la Constitution,
Décrète :
Art. 1er. − Le Parlement est convoqué en session extraordinaire le 22 septembre 2008.
Art. 2. − L’ordre du jour de cette session extraordinaire comprendra l’examen des projets de loi suivants :
– projet de loi en faveur des revenus du travail ;
– projet de loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion.
Art. 3. − Le Premier ministre est responsable de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Fait au Lavandou, le 1er août 2008.
NICOLAS SARKOZY
Par le Président de la République :
Le Premier ministre,
FRANÇOIS FILLON

(3) Complément sur le situation géostratégique de l’Afghanistan. Il est dommage que vous n’ayez pas parlé dans votre court résumé historique de ce pays, du fait que cette guerre, provoquée le 24 décembre 1979 par l’invasion des troupes soviétiques (cf. géopolitique – Marenches. Stock 1988) fasse connaître au monde depuis lors, l’une des plus graves crises d’ampleur internationale. Avec de nombreuses implications toutes très étroitement liées et assez inextricablement imbriquées, mais ayant comme seules et principales origines et conséquences, qu’une farouche volonté d’hégémonisme tant culturel qu’économique…Si l’Etat d’Asie Afghan, République Islamiste (Islam Sunnite et Chiite) est effectivement placé entre l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Pakistan il est aussi et surtout limitrophe de la Chine et il est aussi très proche de la Russie ! (d’où un certain malaise : ressources naturelles et gaz obligent). De plus sa géographie, aux vallées très profondes est pour le plus, très montagneuses, les Spetsnaz russes en savent quelques choses… Il y fait un climat extrêmement difficile, très chaud en été et très froid en hiver, ce qui ne va pas pour aider nos forces françaises, habituées à un climat tempéré et, disons-le, peu hardies dans des conditions climatiques extrêmes (description d’ordre matériel et humain). L’agriculture emploi environ 60 % des actifs mais la principale culture pourrait bien être le pavot ! C’est un pays très pauvre et par voie de conséquence, s’il peut-être davantage prompt à accepter fanatisme religieux et commerce de la drogue…Des « jeux et du pain » ne sont pas vraiment très usité ! Après le coup d’Etat de 1973 et l’instauration de la République, 1978 installe un régime prosoviétique, un an plus tard, le pays connaît l’assassinat du Président Taraki et l’intervention de l’armée soviétique. La résistance rurale trouve alors son vivier au Pakistan et la guerre fera un million de morts et plusieurs autres millions d’exilés. Mais où était l’ONU à ce moment là ? Les russes n’en sortiront qu’en 1988. Je m’étais engagé depuis déjà 5 années dans les Troupes de Marine et me trouvait à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire à l’époque…1992 : une coalition de moudjahidin tadjiks, dirigés par le non moins célèbre Cdt Massoud institue une République islamique. Une faction, les talibans, fondamentalistes s’emparent alors de la capitale, Kaboul, en septembre 1996, contrôlant bientôt la quasi-totalité du pays…La guerre précédemment menée par l’armée rouge a tous les caractères du conflit opposant des résistants (les moudjahiddins) à des troupes conventionnelles. Ces résistants, haut combien « valeureux » étaient pourtant à l’époque sous-équipés, d’armement légers, hétéroclites, souvent bricolés de façon artisanale. Et déjà, ces troupes « irrégulières » étaient insaisissables. Paysans le jour et combattants la nuit, mais aidés par la population locale et ayant une remarquable connaissance du terrain. Ces soldats dépenaillés « aux mains nues » mènent, surtout la nuit des actions de sabotage, des embuscades, tout en reprenant la journée leur travail agricole. Leurs armes sont empruntées à l’ennemi (nous l’avons encore constaté dernièrement) et proviennent de filières clandestines en provenance du Pakistan.

Enfin, depuis la fin du XIXe siècle, la Russie a toujours cherché à prendre le contrôle de cette région qui occupe une position au combien stratégique au nord du sous-continent indien et de l’océan indien. Parallèlement, bloquée en Europe aux lendemains de la seconde guerre mondiale comme nous l’avons vu précédemment, la stratégie d’expansion de cette Russie aujourd’hui « Poutiniste » ne peut-être que périphérique, particulièrement au regard des deux indépendances Caucasiennes par eux proclamées et, en direction nous venons d’en parler, qui sait de pays disons, sous-développés, et tel que par exemple l’Afghanistan ? Les Etat-Unis tant qu’à eux ont montré également leurs intentions et « inspirations » Albanaises sur la question des Balkans et avec l’indépendance assistée du Kosovo et leur refus de laisser partir les deux provinces Caucasiennes dans le giron de la Russie…Passe la question Polonaise et le positionnement « de défenses sur le glacis européen » pour ne pas venir compliquer ce qui l’est déjà suffisamment… Et voilà que la France veut elle aussi et maintenant participer des plus activement aux grands problèmes contemporains de ce très jeune XIXe siècle.

Du calme monsieur le Président, vous n’êtes pas tout seul à gouverner !!!

rsa

bonjour,
j'espère que les député du nc voterons contre le financement du rsa et ne s'écraserons pas façe à la puissante ump.
merci

Pudding politico-migraineux.

"Et d’après moi, avec des Personnages comme ceux à qui nous avons à faire depuis peu, on commence seulement à en connaître les effets ! Poutine, Sarkozy, Bush et consort…"

Il existe au contraire une grande continuité dans la stratégie de défense des intérêts occidentaux, bien au-delà de l'éphéméride des élections à la présidence dans les démocraties. La consommation de pétrole brut aux USA, c'est 20 millions de barils/jour, 15 millions de barils transitent tous les jours par la détroit d'Ormuz. Il suffit de regarder simplement une mappemonde pour comprendre l'implantation des bases américaines, ce qui revient à dire que sans la sécurisation du détroit de Malacca par les mêmes, le Japon, la Chine, l'Australie pourraient connaître de sérieux soucis tant qu'à leur alimentation en brut. De manière plus abrupte on peut même affirmer en l'état que sans les USA, on ne pourrait pas garantir la livraison du pétrole partout dans le monde. Réseau maritime sous dépendance US (les Russes ne pèsent pas à l'international sur ce plan) mais réseaux terrestres occidentaux (oléoducs) dans la sphère d'influence de la Russie et ce en particulier avec la gaz Ukrainien dont nous sommes directement dépendants. Mettre Sarkozy, Busk et Pourtine sur un même plan et une plaisanterie fine. Les USA sont mettre du jeu à l'international, la Russie cherchant à défendre ou affirmer une position régionale. Tant qu'à la France, elle cherche avec l'Europe à défendre ses intérêts en ménageant la chèvre et le choux. Sarkozy se défend plutôt pas mal dans ce rôle, suivant l'avis d'Hubert Védrine, dont on gagne toujours à connaître l'analyse, pour le coup et sur le sujet.

Pouruoi toujours montrer les dents ou tout autre chose du reste ?

C’est toujours un grand plaisir de vous lire M. Hébert, au moins par le fait que vos commentaires sont toujours très documentés, cela même si vos certitudes peuvent, quelques fois, laisser sans voix. Vous avez par ailleurs certainement vos raisons d’axer de la sorte votre réponse, et de vouloir parler du pétrole ; et ainsi de vouloir reprendre la main en imposant le fil de votre réflexion personnelle…Mais voyez-vous et pour reprendre la démonstration précédente, ce ne sont jamais les chefs de guerre et autres responsables « politiques », qui meurent dans les combats et payent le prix du sang, cela quels que soient les intérêts en jeux (pétrole, gaz, minerais, technologies, céréales, armement ou drogue…).

Non, ce sont malheureusement toujours les mêmes et qu’elles que soient également les raisons de leur engagement, les soldats et leurs proches familles et amis ; mais aussi les populations civiles, collatéralement sacrifiées sur l’hôtel de « suprêmes intérêts ». Qui, sur le terrain des combats ou encore de façons détournées (par la résilience des guerres, du fait des défaites et des victoires comme l’épisode du partage de l’Europe de l’est et au lendemain de la seconde guerre mondiale décrit précédemment).

Ceux-là, bien seuls, paient le prix du sang !

Maintenant si vraiment vous persistez à vouloir parler du pétrole, j’aimerai plutôt vous lire au sujet des énergies, dites « alternatives », et en particulier relatives à l’hydrogène. Cette énergie, et à mon sens, présentant peut-être la principale concurrente du pétrole, et dans bien des domaines. Mais cela est un tout autre débat.

Quand je parlais des personnages, regroupant « (…)Poutine, Sarkozy, Bush et consort(…) », ce second était bien sûr cité, du fait qu’il représentait non pas la France seulement, mais bien 27 nations et pour quelques mois encore… En ce sens, et bien qu’il nous rappela dernièrement la place que notre nation occupait dans le concert des nations et au conseil de sécurité (oubliant volontairement le G8 et la problématique économique…), il s’agissait bien, dans ma démonstration, de tenter de démontrer « sa » place, et en référence au « contrat » passé au nom des 27 avec le président Medvedev (Poutine). Ultimatum à l’adresse de ce pays qui, à l’heure actuelle, doit bien « ruminer » sa grande « décadence » et la diminution non négligeable de sa sphère d’influence, ce depuis les années 1989-1992 et aux lendemains de la fin de l’URSS et de la chute du mur de Berlin ! Maintenant et pour finir avec la problématique Ukrainienne, attendons effectivement de voir ce qui se trame, et restons « pipe-linisé », si vous m’autorisez ce trait d’humour, sur le rendez-vous d’octobre et la réponse des russes sur leur retrait sans condition de Géorgie. Puisqu’ils peuvent restés en Abkhazie et en Ossétie du sud ! Mais au fait, d’après vous, notre diplomatie française, pour ne pas faire de non-sens et vouloir parler de « diplomatie européenne », pensez-vous vraiment que les Etats-Unis appartiennent davantage à la sphère euro que la Russie ? Cela en dehors de toutes considérations politiques et surtout doctrinales, mais en faisant référence et à ce que vous semblez maîtriser pas mal, à savoir l’Economie ? Je serai en effet très intéressé de connaître votre sentiment à ce sujet, et si vous vouliez m’en faire le plaisir bien sûr. Merci

Les plus courtes sont les meilleures

" Mais au fait, d’après vous, notre diplomatie française, pour ne pas faire de non-sens et vouloir parler de « diplomatie européenne », pensez-vous vraiment que les Etats-Unis appartiennent davantage à la sphère euro que la Russie ? Cela en dehors de toutes considérations politiques et surtout doctrinales, mais en faisant référence et à ce que vous semblez maîtriser pas mal, à savoir l’Economie ? Je serai en effet très intéressé de connaître votre sentiment à ce sujet, et si vous vouliez m’en faire le plaisir bien sûr. Merci"

IL vaudrait mieux une fois encore ne pas se perdre à jouer les spécialistes (longs) des vide-greniers conceptuels et se concentrer sur de bonnes lectures ramassées. Pour un tour d'horizon des grandes problématiques à l'international, Védrine semble affirmer l'essentiel de ce qu'il faut retenir à notre niveau dans l'actualité :
http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-3224,55-789945,0.html
D'une manière aussi ramassée et aussi incompétente qu'il soit, je vous dirais que lorsque les Etats-Unis éternuent sur le plan économique, nous avons la grippe. La chose est moins vraie concernant la Russie. Le capital de nos entreprises multi-nationales les plus performantes (et payant donc de lourds impôts) est majoritairement Américain, pas Russe. Maintenant si vous me demandez pourquoi le les capitaux américains sont tellement présent dans la capitalisation de nos entreprises c'est que tout simplement ils en ont le droit, pas nous. En théorie si mais en pratique, la retraite par capitalisation, les fonds de pension qui constituent le gros de la fluidité financière, sont réservés aux investisseurs américains, peuple dont nous finançons les retraites au prix fort. Les capitaux Russes se portent d'avantage sur l'acquisition immobilière puisque les milliardaires ont les moyens de payer les taxes de contraintes qui pèsent sur le patrimoine national. Au final et après tout, en résumé, pour l'Etat le plus important est d'installer de bons payeurs d'impôts et de taxes sur le territoire, qu'ils soient Français ou pas est une autre affaire, marginale pour la défense de ses intérêts et de sa politique.

Renégocier les conditions de notre présence

C 'est le même chose que pour la guerre d Algérie*
notre présence est nécessaire pour défendre la Liberté et la Démocratie
* Bilan 30.000 morts et 240.000 blesses militaires Français.
il faut changer complètement de stratégie occuper le terrain comme nous l ' avons fait avec les Commandos de Chasse
Arrêter les ratissages et rentrer se cloitrer dans Camps à l'abri du béton .
Les Américains ne connaissent rien a la guerre révolutionnaire.
il nous faut un * Commandement indépendant * avec nos méthodes à nous
Dés que nous avons cesser les Grandes Opérations avec Canons et Chars et que par petits éléments armés nous nous sommes battus dans les mêmes conditions que l' adversaire nous avons gagnés
C'est le sentiment du Commandement Opérationnel Français en AFGHANISTAN et notamment des officiers Paras

Que voter??

Comme je comprends votre questionnement quant à la présence de notre armée en Afghanistan! Passionnée par ce pays depuis de nombreuse lectures sur le commandant Massoud (qui nous avait prévenu!! du danger des talibans) sur ce pays à travers les excellents romans de Khaled Hosseini: "Les cerfs volants de Kaboul" puis "Mille soleils", sensibilisée de très près car nous venons d'accompagner notre dernier garçon, qui intègre l'ESM, à Coëtquidan, je me pose aussi la question. J'entendais l'autre jour sur Europe 1 une personne dont j'ai oublié le nom qui a écrit un livre sur les nouveaux barbares et il disait cela: Le 11 septembre: 3000 morts dans les tours de Manhatan en réplique depuis plus de 300 000 morts? Où sont les barbares? Qui a mis les Talibans au pouvoir sinon les américains après le retrait des russes?
Alors ma réponse est OUI si notre liberté est vraiment en jeu, mais en Europe sommes nous assez vigilants quant à la montée de l'intégrisme musulman?? Voici un petit témoignage vécu personnellement dans un hypermarché de la région parisienne: Un grand et bel homme magrhébin d'environ 65 ans avec son épouse légèrement voilée derrière lui s'arrête près des rayons surgelés et dépose dans les bacs un paquet de rouleaux de" PQ"!!! étonnée , surprise je le regarde et du haut de son mètre 90 me toise et me dis:"nous on a le droit de faire tout ce qu'on veut: même de tuer les personnes" ... vous imaginez ma stupeur!!!! alors OUi si vraiment nos démocraties dépendent de ces contrées lointaines restons y , mais que l'on donne des moyens à nos officiers et soldats, mais surtout aidons la population à se remettre debout quel beau pays il y a 50 ans Mais j'ai bien peur que cela soit aussi un bourbier comme en Irak,,,,N'est ce pas seulement qu'une région stratégique pour son oléoduc qui la traverse??? Encore et toujours le pétrole??
Scandalisée aussi par le reportage de Paris Match: cela a l'air facile pour des journalistes de trouver les talibans et bien moins facile pour la force militaire présente là bas??????
Que ferai je à votre place le 22 septembre?? Sans doute je voterai oui mais là encore prions pour la Paix et confions nos soldats à Notre Dame de la Paix nom que la Vierge Marie se donne actuellement quelque part sur notre bonne et chère terre!! La vraie Paix ne peut venir que de Celui qui est venu sur terre il y a 2000 ans Le Prince de la Paix.
Elisabeth Dionis du Séjour

Tonneau des Danaïdes

"il faut changer complètement de stratégie occuper le terrain comme nous l ' avons fait avec les Commandos de Chasse
Arrêter les ratissages et rentrer se cloitrer dans Camps à l'abri du béton .
Les Américains ne connaissent rien a la guerre révolutionnaire.
il nous faut un * Commandement indépendant * avec nos méthodes à nous
Dés que nous avons cesser les Grandes Opérations avec Canons et Chars et que par petits éléments armés nous nous sommes battus dans les mêmes conditions que l' adversaire nous avons gagnés
C'est le sentiment du Commandement Opérationnel Français en AFGHANISTAN et notamment des officiers Paras
Terrasson jean pierre

C'était la technique de conquête et se stabilisation des ... Romains face aux peuples Celtes et Germaniques. Cela dura le temps que dure les limes, mais les Chinois ne firent pas autrement avec la Grande Muraille. Les Israeliens semblent appliquer la même méthode. Le vrai problème se trouve dans les écoles coraniques suivant une macabre arithmétique : les madrasa du Pakistan forment plus de combattants que nous pouvons en éliminer. http://www.lepoint.fr/actualites-monde/madrasas-les-fabriques-d-islamist...
Si le gouvernement Pakistanais imposait les mêmes restrictions de naissances que les Chinois, le problème serait relativement vite réglé à moyen terme.

Une drôle de politique étrangère...

Bonjour Xavier,
J'ai lu avec attention ta réaction au vote de Jean Dionis.
Ne connaissant vraiment rien à notre politique de défense et à l'Afganistan, je ne peux que déplorer la vie sacrifiée de ces jeunes militaires. Mais au-delà de l'émotion, j'avoue être complètement désorientée sur la politique étrangère de notre gouvernement...Lorsque l'on se réclame défenseur des libertés contre la tyranie, quel sens faut-il donner au rapprochement vers la Chine, au tapis rouge déployé pour l'arrivée de Khadafi et Bachar el Assad, à la capitulation devant la Russie par rapport à l'Ossétie etc..? La realpolitik ? Alors que l'Allemagne annonce ancore un excédent de sa balance commerciale, nous sommes toujours dans le "rouge". Je te rappelle que Angela Merkele n'est pas apparue en Chine et a reçu la Dalai-Lama... Et si tout simplement, cet exemple ne mettait pas en lumière l'incompétence de notre économie qui ne tournerait que grâce à l'interventionnisme de nos "politiques". Pourquoi ne réformons-nous pas en profondeur notre pays et notre économie ? Nos PME croulent sous les charges, les salariés de ce pays ont de plus en plus de mal à joindre les 2 bouts...Et B.Tapie prend 48 md d'euros de "dédommagement moral" aux frais des contribuables ! Seuls les "patrons" amis de N.Sarkosy font du fric, et ceux-ci sont surement aux premières loges pour dire à Sarkosy que la Chine est le premier20marché du monde...Mais créent-ils de la richesse en France ? Renault délocalise en Tunisie et ferme en France. Ce sont nos PME qui créent des emplois, et la politique se doit de les accompagner...
Alors, pour répondre à la question : faut-il rester en Afganistan ? Oui, si effectivement, nous devons combattre l'obscurantisme et que nous dotons notre armée de moyens conséquents (ce qui n'est malheureusement pas le cas)...Mais, arrêtons de faire l'inverse de ce que nous affirmons, au regard de notre politique étrangère actuelle.
Florence

Afghanistan et force française.

Pour ma part, le débat politique autour des ennemis réels et potentiels de la démocratie s'inscrit directement dans les raisons du maintien d'une puissance militaire en Afghanistan.
Il ne fait aucun doute que depuis toujours des pouvoirs féodaux expérimentent toutes sortes de gouvernements autoritaires afin d'asservir une population peu cultivée voir illettrée et ce dans une région enclavée.
Ceci étant dit, la position de la France ne doit pas s'inscrire uniquement dans un cadre militaire. Il est absolument nécessaire d'apporter des moyens visant l'indépendance alimentaire, médicale, économique, politique et militaire de ce pays. Ce dans un cadre démocratique élaboré avec et pour es Afghans eux-même dans le respect réciproque de leurs voisins et en partenariat avec l'Europe.
Donc la France s'engage, donnons à notre armée de réels moyens ou n'envoyons pas inutilement nos soldats volontaires et professionnels. Nous devons être certain que les moyens au sol, de transmission, de renseignement et de frappe aérienne soient coordonnés parfaitement pour chaque Français se trouvant sur le sol Afghan.
Le but n'étant pas de retrancher des colons dans des forts imprenables mais bien de prouver aux populations que l'on assure totalement leurs sécurités et la pérennité d'un nouveau mode de vie accepté.
Cette mission difficile dans ce pays en guerre coutera chère et sera longue et seul la totale autodétermination politique, économique et culturelle pourra y mettre fin.
Alors conscient de tout cela j'appuierais un vote de maintien de l'armée française mais avec de réels moyens afin que toutes les missions humanitaires, au sens large, puissent être déployées dans tout le pays.
Cordialement

Réction

Cher Jean,

Je partage deux points avec toi

Tout d'abord ta première certitude.
Par delà l'émotion légitilme de la mort de nos compatriotes dans cette embuscade, il convient par respect pour eux mêmes et leurs proches de tirer de ce drame des leçons.

Pour ma part, par delà un débat sur la présence militaire en Afghanistan, je me demande: avons nous l'assurance que nos troupes opérant en "théatres extérieurs" ont les moyens des objectifs qui leur sont assignés?
Il serait inadmissible qu'ils soient exposés comme des "pigeons d'argile" aux chasseurs.
Si on en croit un récent article du point (cette semaine ou celle d'avant)...
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/ce-qui-a-manque-aux-soldats-franc...
... de ce coté là, ça sent peut-être le roussi!
Le rôle du commandement militaire, du gouvernement et des députés dans le vote des budgets militaires et le contrôle de
leur déploiement est de ce point de vue lourd de responsabilités.

Je partage enfin ta position finale et ta citation de François FILLON
èclaire pleinement sur la nécessité d'une présence miltaire extérieure par solidarité pour des populations afin de les aider à préparer la paix et les libertés individuelles.... 2 valeurs chères à coup sur à à 100% des français.
Nicolas MESNARD

Oui Jean-Pierre, il faut aussi expliquer cet aspect techniques !

Oui @Jean-Pierre, tu as tout à fait raison et pour exemple les paroles du Chef de corps du « 8 », également chef des éléments du Bataillon français basé au nord de Kapisa.

Et ce dernier rappelant que ses hommes, « tombés » sous le feu des « insurgés » en vallée d’Uzbeen, appartenaient à la 4e Compagnie, elle-même sous commandement US, de la 101e Airborn.

Alors que la portion centrale et la base arrière du Bataillon, se trouve en l’occurrence sous commandement français près Kaboul (Gal Michel Stollsteiner). Et par voie de conséquence, très éloignée tant géographiquement que des considérations tactiques sur le terrain.

En gros, c’est la bazard et depuis cette volonté de vouloir rentrer dans l’Otan. « J’ai bossé par deux fois avec les marines (Afrique et Europe de l’est) et vraiment on est très différent, et c’est le moins que je puisse en dire ! »
Il faudrait vraiment que l’on puisse continuer à faire comme on sait vraiment bien le faire…Et à se fondre dans le paysage avec nos « forces spéciales » plutôt qu’à accepter de relayer les américains, car s’ils peuvent eux continuer à se « payer le luxe » de jeter des milliers d’hommes sur le terrain des théâtres d’opérations extérieurs (en sortir 4000 d’Irak pour en positionner 2X plus en Afghanistan), je doute que nos forces en aient, elles, tous les moyens (tant en ressources humaines que matérielles).

Il faut expliquer en effet aux français et aux responsables politiques les difficultés que rencontrent nos unités parachutistes et pour projeter leurs éléments. Quand le 3e RPIMa doit encore faire l’effort de fournir 350 hommes alors qu’il connaît déjà des difficultés conjoncturelles importantes…

M. Sarkozy, président français oui, mais aussi président européen !

@Flo,

tu sais "oh combien" je peux partager ta vision et ce que tu dénonces ici. A juste titre, en rapport avec la politique étrangère de la France et "l'étrange diplomatie" qui est menée depuis quelques temps et nous sommes loin, je crois même à mille lieux de tout savoir !
Et en particulier avec l’ "Atlantisme" à tout craint (que j'ai par ailleurs moi-même dénoncé par écrit et sur différents supports dont celui ci) mais je voudrais te préciser, non une divergence mais peut-être juste un vision supplémentaire sur cette question.

Le fait que la Chancelière allemande ne ce soit pas rendue en Chine est d'après moi une (bonne) chose, et son boycott une affaire entendue que j'approuve par ailleurs bien que n'en maîtrisant pas tout les tenants (sphère d'influence chinoise sur fond de province Tibétaine et de confession Bouddhiste) !

Par contre, le fait que le Président Sarkozy, lui, y soit allé en est une autre. Tu laisses entendre qu'il aurait eu meilleur compte à ne pas s'y rendre en sa qualité de Président français, se targuant des droits de l'Homme, (de la Femme) et du Citoyen. Oui mais :
d’après moi il se devait également de ne pas créer d'incident hautement diplomatique en sa qualité de Président européen ! Et en l'occurrence, ce n'était pas le représentant de 60 millions de français (certes au conseil permanent des NU et au G8) mais bien celui de près de 500 millions d'européens qui aurait dans ce cas précis pesé dans la balance.

De plus un peuple de 1,3 milliards d'individus qui, pour le moment encore, est tenu dans un relatif "apaisement" par les restes d'une doctrine doublement millénaire qu'est le confucianisme et par son Oligarchie communiste depuis 60 ans. Mais qui est aussi rendu extrêmement sensible depuis l'arrivée très récente de la mondialisation (et déjà universellement chancelante bien que les gardiens du Temple s'en défendent)...

C'est vrai aussi que si "le deux poids, de mesures" semble toujours faire réagir l'opinion (et à mon sens c'est bien comme ça) on ne connaît que très superficiellement tout ce qui se trame dans les arcanes du pouvoir. Pour exemple et d'un côté, la communauté internationale qui prend immédiatement des résolutions (en Irak par exemple) et de l'autre, cette même abstraction qui laisse des centaines de milliers d'être humains "s'écharpés" au Rwanda ou au Tibet. Cela sans faire mine de seulement bouger le petit doigt !

D'un côté des intérêts économico-politiques suprêmes et à défendre coûte que coûte, comme n’a de cesse de le dire M. Hébert (que je salue bien par ailleurs) et de l'autre, advienne ce que pourra...Pour le reste de ton commentaire, je n'ai rien à ajouter si ce n'est que je suis d'accord avec toi.

Au final seuls les soldats paient la facture !

@Nicolas MESNARD,

Sans hésitation : Oui ! "ça sent le roussi !"

Non, la France n'a pas les moyens de jouer aux petits soldats de plomb sur le champ des théâtres d'opérations extérieurs" et à la façon des américains.

Quand les forces en question ont un homme superéquipé sur le terrain , c'est 10 autres qui le soutiennent. Ils sont tous bodybuildés, nourri comme des sumos, et incapables de courrir ; ils font appel à une logistique que même en rêve aucun soldat français n'a jamais espéré ! Quand ils arivent quelque part et sur un sol étranger, ils achètent 100 ha et les points hauts qui sont autour. Et quand il sont pris en revers, il font tout péter avec une frappe aérienne que l'on entend à des kilomètres !

Et quand les français sont pris en embuscade (pourtant sous commandement US) et sont accrochés par des "insurgés" venus de nul part, chaque homme possède en tout et pour tout 4 malheureux chargeurs de 25 cartouches de 5,6 mm dans son porte-chargeur !
Maintenant et lorsque l'on connait la vitesse en raffale de percution du FAMAS, no comment...

Sommes-nous en définitive bien certain de ceux qui tuent nos soldats ou hier encore nos civils ?

@Bruno PARINAUD,

et bien selon moi, je ne pense pas que les motifs de l’engagement coalisé soit réellement celui que vous dépeignez et, la « main sur le cœur », qui consisterait à sauver d’eux-mêmes ces quelques planteurs de pavot, et autres paysans qui, le jour sont apprentis « combattant conventionnel » et la nuit se retournent contre l’envahisseur (cf précédent commentaire historique et réactions).

Cela aurait oui, peut-être pu avoir court quand le cdt Massoud se débattait bien esseulé et avant qu’on l’aide à disparaître. Il me semblait et au départ de la mission, qu’il était question d’éradiquer dans l’œuf le terrorisme, le même qui nous faisait sauter, nous, métros et avions et terrorisait une partie de l’opinion publique mondiale !?!

Pour ce qui concerne les despotes et autres régimes totalitaires, d’autres exemples semblent aussi être davantage marquant (Asie, Chine, Afrique, Europe de l’Est). Maintenant la France s’engagera effectivement quand la Nation l’aura décidé justement démocratiquement. En l’occurrence, lorsque nos représentants l’auront voté, et grâce à cet amendement de la commission Balladur, selon lequel toute opération militaire extérieure excédant 4 mois doit être préalablement réexaminée par le Parlement et la représentation nationale.

Concernant maintenant nos moyens militaires et nonobstant le cadre « opérationnel » de cette mission « filoguidée », je suis entièrement d’accord avec vous : des moyens et une réelle autonomie d ‘action ! Mais sommes-nous en définitive bien certain de ceux qui tuent nos soldats ou hier encore nos civils ? Et à en croire et écouter les premiers défenseurs de nos libertés qui disent aujourd’hui ne plus chercher Ben Laden…

Un engagement militaire oui mais pas essentiellement.

Il est bien triste que nous ne nous rappelions de nos engagements en Afghanistan qu'à l'occasion de nos morts. Rendons d'abord hommage à ces garçons courageux qui ont donné leur vie pour les principes de notre République.
J'ai servi les Nations Unies sur la frontière Nord en 1990 après le retrait soviétique et en garde comme de nombreux Français un attachement très particulier à l'Afghanistan. Le régime pro-soviétique de Najibullah agonisait alors encerclé dans les villes par les factions moujahedins dont les plus islamistes, soutenues par les Américains, préparaient les massacres de 1992 et l'arrivée des Talibans. L'Operation Salam des Nations Unies précédait l'implantation des agences spécialisées et s'appuyait sur le concept d'extension des "zones of tranquility". Concrètement, avec essentiellement de l'aide alimentaire sous forme de sacs de blés par milliers de tonnes, je négociais la réouverture des routes entre les villages, quelques soient les ethnies et les partis, avec leur déminage et leur réfection au moyen de "Food for Work" procurant ainsi du travail aux plus humbles, sans oublier l'aide aux plus vulnérables et tout en surveillant le prix du blé sur les marchés locaux pour ne pas faire effondrer la production locale. Nous étions "quelques cow-boys" à travailler ainsi, vite dénigrés par les Agences impatientes de lancer des grands programmes et par les pays donateurs soucieux de leurs intérêts particuliers. La modestie de nos effectifs et de nos moyens nous interdisait d'agir sans une implication totale des chefs locaux qui évidement récupéraient quelques sacs de blés pour leur miliciens mais retrouvait surtout une légitimité autres guerrières auprès des populations. Et que se passait-il? la réouverture des routes relançait aussitôt les échanges commerciaux et civils, favorisait les réconciliations et limitait finalement l'emprise de ces chefs. L'esprit industrieux et commerçant reprenait le dessus sur le fractionnement belliqueux car il y avait plus à gagner. L'avenir d'un jeune homme pouvait s'ouvrir autrement qu'avec une kalachnikov ou un RPG. Lorsque je négocais la reconstruction d'une salle de classe pour un village, j'insistais sur le fait que les Nations Unies ne voulait pas aider à la construction d'une madrassa (école religieuse), les Vieux me répondaient: "Nicolas Jan, tu es jeune, tu es seul et tu n'as pas beaucoup de moyens. Les Russes, les Américains et les Wahabites sont déjà venus en essayant de nous imposer leurs visions, tu ne vas pas essayer toi aussi, tu es trop faible!" et je fermais les yeux sachant qu'une madrassa de village était déjà un premier pas vers l'éducation et qu'elle serait moins nocive qu'une madrassa financée par de l'argent venu par le Pakistan. Les Afghans sont jaloux de leur indépendance. C'est bien naturel et ils l'ont payée assez cher!
Aujourd'hui, la coalition a promis des milliards de dollars à l'Afghanistan, dont bien peu sont réellement passés par ce pays, absorbés par les jeux d'écritures des pays donateurs et les salaires et frais de missions de consultants expatriés venus planifier, contrôler, vérifier à grand frais que pas un sac de ciment n'ait été détourné par "une mauvaise gouvernance locale" quand leurs émoluments restent dans des banques occidentales inutiles à l'économie afghane. La Banque Mondiale, elle-même constate que le pouvoir afghan est démuni pour promouvoir des grands projets qui seraient la base de sa légitimité dont il est dépouillé par les Agences UN, les USAID, ECHO et autres grandes ONG dont les logos, les 4x4 et les bureaux apparaissent outrageusement opulents à des populations démunies.
Face à cela, combien d'argent la coalition dépense-t-elle pour son engagement militaire? Quelles sont les proportions financières entre les engagements civils et militaires? Je ne m'engagerais pas sur les chiffres et ne voudrais pas remettre en cause la sécurité de nos combattants mais cette balance doit être faite car elle éclaire sur la nature de la stratégie générale de l'action occidentale en Afghanistan. Les Etats Unis notamment ont dépassé toute mesure dans ces proportions et risquent de nous entraîner dans une dérive de confrontation avec le peuple afghan (surtout avec les Pachtouns) dont l'Histoire nous enseigne tous les dangers. Le militarisme américain qui a dramatiquement échoué en Irak, puisque l'amélioration présente est le fait des milices sunnites et chiites autochtones, se reporte maintenant sur l'Afghanistan à la recherche d'une "victoire". Or, nous Français, savons ce que vaut une "victoire militaire sur le terrain" comme en Algérie et à cet égard les images des perquisitions chez les paysans afghans que nous avons vus ces jours derniers font froid dans le dos.
Pensons positivement et construisons plus de routes en Afghanistan car le désenclavement est la meilleure stratégie contre l'infiltration taliban, le meilleur stimulant pour le développement d'activités alternatives à la production d'opium (si facilement transportable à dos d'âne) et le meilleur précurseur de la modernité en attendant la démocratie.
Monsieur Bernard Kouchner est certainement l'un de nos hommes politiques les plus avisés et expérimentés sur une problématique telle que celle de l'Afghanistan. Tous ses engagements passés non-gouvernementaux ou avec les Nations Unies au Kossovo et les multiples zones de conflits qu'il a pratiqué sur le terrain font de lui, sans flagornerie, l'une des personnes les plus capables internationalement. La dernière grande conférence des donateurs était une tentative dans le bon sens. Elle a échoué, s'est envasée mais il faut soutenir cette démarche qui est la bonne. Par son engagement militaire si douloureux, la France gagne un peu plus voix au chapitre. Et sans vouloir se bercer de l'expression galvaudée et grandiloquente de "la voix de la France", nous avons une singularité française dans la compréhension de l'Afghanistan que nous devons faire entendre. Le commandant Massoud, grand admirateur du Général de Gaulle, le croyait.

Emission

L'émission de télévision du 11 septembre de Arlette Chabot sur la 2 était très intéressante et bien documentée sur ce sujet qui nous intéresse, aussi, sans aucun doute, j'en conclue que les français doivent rester en Afganistan. Cependant, le procédé militaire est à revoir en vue d'une meilleure efficacité et d'une meilleure protection de nos soldats. Elle doit être toujours accompagnée de cet important système humanitaire déjà en place et déjà très efficace.

Merci infiniment pour ce très saisissant témoignage !

@Nicolas PLANCHAIS, merci infiniment pour ce très saisissant témoignage !
Comme il est malheureusement bien rare de trouver témoignages aussi réconfortant, et quand l’un d’eux se présentent aussi opportunément, il serait dommage de se priver d’en saluer l’auteur. Merci donc de nous faire le plaisir d’autant de simplicité et de réalisme. Votre témoignage vient à point nommé. Il nous rappelle l’humilité dont il faudrait essayer de s’entourer quand souvent et pour des sujets aussi « sensibles », il arrive quelques égarements dans nos certitudes réciproques. Votre expérience en Afghanistan me fait me souvenir également des rapports que j’ai pu avoir et entretenir avec des populations « en souffrance », tant sur le continent Africain dans les années 80 qu’un peu plus tard en ’Europe de l’est.

J’ai eu pour ma part l’occasion de travailler au Sénégal, en côte d’Ivoire ou plus dernièrement au Kosovo par exemple, et dans le cadre de « l’UNHCR » avec des enfants serbes et albanais (haut commissariat aux réfugiés de l’ONU ) et des ACM (actions civilo-militaires).
Confronté alors à la réalité du terrain et à la gestion « politico-économique » des conflits et des après-conflits. J’ai en effet trop souvent vu les 4x4 blancs flambants neufs ne faire que passer, et souvent à tombeau ouvert, laissant ONG et militaires se débrouiller avec réfugiés, déplacés, ou simplement des populations exclus et minoritaires. J’ai eu tout le loisir de me faire une idée sur les fonds de soutien engagés et sur les fonds réellement reversés…J’ai pu pleinement constater et ressentir ce que vous dépeignez avec beaucoup d’humilité et de lucidité.

Un fossé existe effectivement entre ce qui est dépeint, tant par la sphère media que par les différents responsables, souvent détourné à dessein par quelques organisations internationales et ce qui est effectivement pratiqué sur le terrain.
Cette constatation n’est malheureusement pas isolée et l’humanité est encore et toujours exploitée comme « quantité négligeable » dans le traitement des affaires.

J’ai vu également de mes yeux les « fouilles » réalisées et pour déloger quelques « armes AK47 et autres RPJ7 » des greniers à blé et autres vieilles masures moyenâgeuses kosovardes. Mais au-delà de cette réalité, nos regards se sont croisés avec les autochtones. A quoi pouvaient donc penser ces vieillards, et en voyant ces jeunes militaires étrangers, qui, armés de leurs bonnes intentions « envahissaient leur jardin, leur intimité et leur pays » ?

Pas exclusivement, je vous l’assure, que nous étions leurs sauveurs, même si parfois ce pouvait être le cas ! Je prendrai comme seul exemple, les minorités serbes, homme, femme et enfants que nous « baladions » à l’arrière de nos TRM (camions bâchés mais au confort sommes toutes relativement spartiate pour des civils) et d’une enclave à une autre.

D’autre part, j’ai souvent discuté avec des jeunes, qu’ils soient guinéens, gambiens, sénégalais, ivoiriens, serbes, monténégrins, albanais ou que sais-je encore. Et tous me confiaient en définitive n’avoir aucune confiance en l’avenir. Si, une chose souvent revenait et tel un boomerang dans leurs maigres espoirs d’existence : et au-delà de la débrouille, qui, de faire un peu de marché parallèle en vendant contrefaçons et cigarettes de contrebande, c’était de manière générale la drogue qui pouvait, selon eux, leur donner le plus de chance dans l’existence ! Et jamais aucun ne m’a parlé d’une quelconque intention de s’en sortir par le travail et par exemple l’agriculture ! Soyons pragmatique, où sont donc les intérêts immédiats ou encore à moyen terme, et que les Puissances promettent à ces populations ? Pour terminer, je citerai juste un exemple et pour rappeler une triste réalité. Celle d’un roi Belge qui se servit royalement des ressources d’un pays indigène. Cette histoire n’est pas finie et aujourd’hui encore, ce ne sont toujours pas les congolais qui profitent des dividendes de l’exploitation de leur colombo-tantalite (coltan) et donc de la vente des téléphones portables du monde entier.
http://www.monde-diplomatique.fr/1999/10/BRAECKMAN/12545
Alors maintenant et partant de ce postulat, je ne veux qu’être magnanime vis-à-vis de toutes ces populations et reste très attentif à chaque fois que l’on me parle d’intérêts démocratiques et culturels suprêmes !
Merci ce votre attention.

Les talibans fondamentalistes

Personne ne semble mentionner comment ils se procurent armes et munitions ?
Ou se trouve leur financement ?
On sait depuis le tout début, que les veritables meneurs ou chefs se trouvent à la frontière du Pakistan dans les fameuses "tribus" que personne n'ose bombarder ? Pourquoi ?
La solution militaire est là
Quant aux mosquées europeennes qui pronent ouvertement le Djiad? Pourquoi on ne fait rien ?

Barbares et Occident

"Personne ne semble mentionner comment ils se procurent armes et munitions ?
Ou se trouve leur financement ?
On sait depuis le tout début, que les veritables meneurs ou chefs se trouvent à la frontière du Pakistan dans les fameuses "tribus" que personne n'ose bombarder ? Pourquoi ?
La solution militaire est là
Quant aux mosquées europeennes qui pronent ouvertement le Djiad? Pourquoi on ne fait rien ?
Marie-Claude Bellot"

Vous savez, au fond, le problème de l'Afghanistan est géologique. L'Asie Centrale était autrefois le foyer d'une extrême culture, la source d'une spiritualité qui s'est répandue sur la plus grande partie du monde : l'archéologie en témoigne. L'Afghanistan qui était donc anciennement un jardin irrigué s'est progressivement tari et transformé dans le désert que nous connaissons, un désert tout à fait barbare (ce n'est nouveau) où il est connu depuis longtemps des voyageurs qu'il n'est pas bien difficile de recevoir un coup de couteau en se promenant dans un bazar. Si assassiner n'est pas un acte plus grave pour quelques tribus Afghanes que pour nous d'exprimer poliment une opinion divergente, il semble bien difficile de leur en vouloir fondamentalement, comme j'aurais bien du mal à en vouloir à un tigre dévorant une gazelle. Ce que je pense comprendre, c'est que ces gens sont l'extrême contraire des citadins cultivés à l'extrême. Il sont des hommes cruels sur le fond car ils doivent l'être pour survivre, qui accomplissent leur destinés bien qu'elle soit leur perdition, qui ne sont jamais égarés par les réflexions de la raison et dont la passion ne connait pas de borne. Et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils sont le signe d'une faiblesse et non d'une force : céder au destin, devenir féroce par force, ne pas être maître de ses passions et être tout aussi in influençable par la raison est un état de barbarie. Le fort c'est celui qui se maîtrise, pas celui qui s'abandonne à la fatalité. Tout bien compris, il existe des barbares là-bas mais aussi chez nous, y compris chez bien des intellectuels épuisés : l'idéal des énervés , des impuissants et des faibles pousse les esprits sains à la barbarie. Comprendra qui voudra.

Les barbares sont libres et les faibles d’esprits aussi !

@Hébert,

bien que je n’ai en l’espèce, ni ici ni ailleurs, aucune légitimité tant morale que politique, toujours aucune certitude et absolument nul droit de distribuer aucun bon ou mauvais point, je vous tire quand même mon chapeau !

Ce que vous venez d’écrire ici me touche singulièrement.

Je crois effectivement, comme vous, que la passion par la raison peut-être destructrice. Et, poussé à l’extrême alors par je ne sais quelle mission politique, spirituelle ou mystique, l’homme va à sa perte en entraînant les autres avec lui.

La cruauté « naturelle » que vous définissez avec intelligence ici, ne m’apparaît au contraire que salvatrice. Car quoi n’est plus normal que de devoir tuer pour survivre ?

Si le tigre lui-même réfléchi à la stratégie la meilleure qui pour mieux terrasser la gazelle, cette dernière prend-elle autant de gan pour arracher l’herbe avant de la digérer ?

Si "devenir féroce par force" n’est pas cruel mais naturel dans le cas du tigre, l’homme de raison l’est autant dans les deux cas. Car il aura lui le choix de suivre ou pas son instinct.

Comme le rire est le propre de l’homme, le libre arbitre doit le mieux le caractériser je crois.

La destiné est la même que l’on soit prince ou manant, c’est celle de vivre et de mourir, libre de ces choix ou servile de ses certitudes.

Si la faiblesse ou la force maintenant n’est qu’une vue de l’esprit, seul compte la place que l’on peut prendre dans l’espace d’une vie. Tantôt gazelle, tantôt tigre, l’homme choisi d’être maître ou esclave, de se taire ou de parler, de rêver ou de céder à l’influence de sa nature.

Les barbares sont libres et les faibles d’esprits aussi !

la barbarie se fonde dans un idéal d'abêtissement

"Si le tigre lui-même réfléchi à la stratégie la meilleure qui pour mieux terrasser la gazelle, cette dernière prend-elle autant de gan pour arracher l’herbe avant de la digérer ?

Si "devenir féroce par force" n’est pas cruel mais naturel dans le cas du tigre, l’homme de raison l’est autant dans les deux cas. Car il aura lui le choix de suivre ou pas son instinct.

Comme le rire est le propre de l’homme, le libre arbitre doit le mieux le caractériser je crois.

La destiné est la même que l’on soit prince ou manant, c’est celle de vivre et de mourir, libre de ces choix ou servile de ses certitudes.

Si la faiblesse ou la force maintenant n’est qu’une vue de l’esprit, seul compte la place que l’on peut prendre dans l’espace d’une vie. Tantôt gazelle, tantôt tigre, l’homme choisi d’être maître ou esclave, de se taire ou de parler, de rêver ou de céder à l’influence de sa nature.

Les barbares sont libres et les faibles d’esprits aussi !
Xavier Moreau"

Je vais préciser un peu afin que nous ne nous embarquions pas dans quelques confusions désobligeantes. Je ne suis pas relativiste (le relativisme conduit à mettre sur un pied d'égalité toutes choses sous le fallacieux principe de tolérance). Confondre l'idéal humain à l'animalité n'est pas acceptable, et la confusion existe bien chez quelques uns de nos contemporains entre primitivité et naturel. Je pensais en disant cela à quelques journalistes et scribouillards qui sont devenus ce dont parlait Voltaire (toujours d'actualité) au sujet des écrivains de son époque "cette canaille écrivante, cabalante et convulsionnaire". C'est un malheur que ces gens là, souvent insignifiants possèdent tant de puissance dans notre monde contemporain. Des vaches écrivantes sont portées aux nues et font l'opinion dans les salons ou sur le web et de simples brutes sont célébrées comme des héros : fatalement de plus en plus de vaches se mettent à écrire et de plus en plus d'hommes capables de culture tombent eux-mêmes dans la sauvagerie. Nous ne pouvons pas nous résigner à un idéal d'abêtissement de notre société toute entière; le héros de type classique incarnait lui aussi un état de la barbarie, nous devons tenter de l'expliquer très largement et pas seulement à une jeunesse idéalisant la violence, en quête d'héroïsme : Achille et Diomède n'étaient pas considérés comme des exemples pour les contemporains de Platon, ils n'étaient pas des sages loin s'en faut!

A bien des égards nous sommes revenus à cet état intellectuel de l'entre deux guerres avec les mêmes archétypes de pensée, souvent la même résignation, et pire encore et surtout les mêmes lâchetés. Qui ne voit rien venir est dans le lieu commun.

La crise mondialisée de la Bourse et du Blé !

@Hébert,

Pourquoi se soucier autant de ce que pense l’opinion et de cette abstraction populaire, qu’est la populace et de ses effets ? Pour une personne qui ferait « commerce » de la politique et pour se tenir au fait des dernières statistiques ou provoquer encore quelques réactions par un populisme à la mode, nous pourrions alors le comprendre (et pour ma part le dénoncer).

Mais d’un intellectuel, quel en serait alors l’intérêt, et de la vache ou du lait ? Cette même écriture dont vous parlez, encanaillée et convulsive semble alors bien à propos pour le démontrer. Et sur tant de sujets si j’osais les nommer, j’avancerais trois noms en particulier, de JFK, BHL et Debray (Régis). Mais encore une fois où serait l’objectif car où en est la violence et quels en sont les effets ? A voltaire, je choisit cette fois Rousseau et de rappeler : « Si j’étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu’il faut faire ; je le ferais, ou je me tairais. »

Non, l’abêtissement et la violence pour moi sont ailleurs. Et pas seulement dans l’énergie qui est mise dans la propagande, ou à celle qui sert à dénoncer. La télé par exemple, elle, semble y parvenir assez bien.

Selon moi l’intellectuel est juste en panne d’inspiration. De ce fait, il laisse libre court à l’opportuniste à la petite semaine et à d’autres moins bien éduquer. A ce sujet, vous comparez notre époque avec l’entre deux guerres, il semble que ce que nous connaissons aujourd’hui ressemblerait également aux prémices de la Révolution. La crise mondialisée de la Bourse et du Blé ; le doute quasi universel ; les modifications institutionnelles et les remises en question tous azimuts ; si j’en crois la récession et les mesures guerrières, cela je pense ne laissent rien présager de très bons pour l’avenir !

Pour ma part et j’en finirais là, la violence vient de ce qu’un peuple est ou se croit plus ou moins mal gouverné. C’est pourquoi je reprendrais Rousseau pour venir m’aider, et quand il parlait des signes selon que : « L’un préfère la sûreté des possessions, et l’autre celle des personnes…ou d’autres encore…vantent la tranquillité publique, les citoyens la liberté des particuliers ; l’un veut que le meilleur des gouvernement soit le plus sévère, l’autre le plus doux ; celui-ci veut qu’on punisse les crimes, et celui-là qu’on les prévienne ; l’un trouve beau qu’on soit craint des voisins, l’autre aime mieux qu’on soit ignoré ; l’un est content quand l’argent circule, l’autre exige que le peuple ait du pain. »

courrier transmis au Sénateur de Lot et Garonne

Monsieur le sénateur de Lot et Garonne, vice-Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées,

Permettez-moi une nouvelle fois de venir ici vous faire part de ma réflexion. Et concernant le problème qui nous intéresse au plus haut point et en cette période de débat parlementaire et national intéressant notre défense et nos armées françaises.

J’ai essayé de suivre le débat précédant le vote du Sénat et vous y ai aperçu. A cette occasion, il me semble avoir constaté une certaine « cohérence nationale » et parmi les différents acteurs, ainsi qu’un certain respect, effectivement dû en pareille situation. La décision qui fut prise par ce vote ne pouvait justement connaître une issue différente, et pour de nombreuses raisons dont nous ne reviendrons pas ici ce soir. Durant l’intervention du Ministre de la défense, ce dernier a fait allusion au programme « félin » sans s’attarder pour autant sur les détails de ce projet d’équipements du futur fantassin. Un élément cependant m’apparaît crucial et semble avoir été quelque peu éludé.

A ce sujet, je souhaiterais par la présente, vous faire l’écho d’une réflexion particulière, et inhérente à nos forces projetées, sur ce type même de théâtre et de mission délicate. Plus précisément, cela concerne la dotation individuelle en munitions des hommes sur le terrain en Afghanistan. A mon sens, condition sine qua d’une bonne application de la mission, car sécurisant les hommes concernés. En aparté, je crois que nous aurions meilleur compte à « rester » maître de nos mouvements. Soit, en continuant à développer nos savoirs-faire sur le terrain, et au lieu de faire la guerre comme la font les américains...Car si nous sommes excellents dans la prise de renseignement et dans les opérations spéciales, nous sommes aussi très loin d'égaler ces derniers et sur leurs modes opératoires ! Par ailleurs, nos soldats tombés ce 18 août en embuscade étaient sous commandement US et fort éloignés de leur base arrière et du commandement français (Gal Michel Stollsteiner).

Il s’avère que dans un tel cadre d’action, la dotation d’un soldat, d’un fantassin au sol, et faisant mouvement dans des conditions difficiles, devrait pouvoir compter sur un volume supérieur en munitions. La dotation initiale du combattant, armé d’un fusil d’assaut de type FAMAS (sur l’homme) est d’environ 150 cartouches de 5.56 mm. Soit 2 porte-chargeurs de trois chargeurs alimentés à 25 cartouches chacun. Pour un nombre total de 150 cartouches. Sachant de plus, et par habitude que les parachutistes solidarisent deux de ces six « uniques chargeurs » sur l’arme : prêt et en mesure de tirer ! Quand on connaît la performance en rafale d’une telle arme, un bon chef de groupe donnant souvent l’ordre de positionner le Famas sur « rafale de trois » afin d’éviter de trop « perdre » et tirer de munitions en une seule pression sur la détente. Et il ne faut pas être grand clerc pour se questionner sur la durée du coup de feu et d’approvisionnement lors d’une prise à partie éventuelle. Je passerais sur les détails techniques ainsi que sur l’horreur de l’embuscade du mois d’août, mais je vous invite à imaginer quelle fut l’ampleur du désarroi de ces hommes, qui, appartenant à la Section de la 4e Compagnie du 8e Régiment parachutiste d’infanterie de marine, se sont vus très vite tomber à court de munitions !

Maintenant, et pour en terminer ici, je souhaiterais vous faire part, si vous le permettez monsieur le Sénateur, de ma suggestion. Il m’apparaît indispensable en effet et au-delà de toutes les autres mesures que ne manqueront pas de prendre nos généraux et autres grands soldats, de revoir la dotation en munitions de la section. Je me souviens, en Afrique il y a de cela quelques années, nous avions alors pour habitude de prévoir en deçà de notre dotation individuelle, une caisse supplémentaire de munitions ainsi que quelques grenades, alors transportées par l’un de nos camarades à l’arrière. Il semble également plus qu’indispensable je le crois en tout cas, de redonner à notre section l’armement individuel et collectif dont elle a nécessairement besoin.

Au-delà du double, au moins, de munitions que ci-dessus énoncées, sans être exhaustif, je pense par exemple à un lance roquette anti-char AT4 ou Eryx (LRAC) pour l’équipe feu à l’arrière du dispositif du groupe de combat et de la section d’infanterie. Je pense aussi à une mitrailleuse (supérieure à la Minimi) ainsi qu’à des grenades de type défensives, dont le rayon de destruction est supérieur aux grenades actuelles en dotation et qui permettait ainsi de donner davantage d’assurance à des mouvements isolés tels que ceux qui sont effectués en Afghanistan.

Enfin, il apparaît préjudiciable à nos forces que sans cesse, presque tout et n’importe quoi soit dit au travers des politiques et des medias. Si l’institution militaire, les soldats et leur famille a besoin de cohérence, elle a surtout besoin de considération.

« L’homme de bien situe la justice au-dessous de tout. Un homme de bien qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un rebelle. L’homme médiocre qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un brigand. » Confucius

Vous remerciant de votre attention, je vous prie, Monsieur le Sénateur, de bien vouloir agréer l’expression de mon plus profond respect.

Plus de trous que de balles.

X. Moreau (Avoranfix) nous a dit :

"Je passerais sur les détails techniques ainsi que sur l’horreur de l’embuscade du mois d’août"

Mon Dieu, mon cher Béru quel choc!
Pendant que nous dilletantions comme estivaux très marins, nous sommes passés à deux doigts de vous perdre ... et vous n'en disiez rien et par modestie j'en suis certain!
Implorons le Député chocolatier, d'appuyer une requête en médaille Milka, c'est mérité.

Hébert, je vous souhaite un prompt rétablissement !

C’est trop d’honneur, vraiment M.Hébert, que de vouloir comparer ma bien modeste personne à l’illustrissime chansonnier « Rousseauiste » Béranger (et quelle époque passionnante ce XVIII e siècle). Et si vous pouvez certainement vous-même être aussi hardi que le maréchal de Saxe, à contrario du « chansonnier de l’armée », je ne possède aucune particule, ni son talent ni même sa volonté !

Mais voilà encore cet éternel discours et les slogans « anti-militaristes » qui rejaillissent subrepticement ! Vous parlez des décorations, peut-être parce que vous n’en avez aucune, mais croyez-moi, certaines médailles sont certes en or mais en définitive ont si peu d’importance comparées aux vrais engagements humains, qui eux, restent souvent anonymes…Celui d’un boulanger qui se lève quand tous les autres dorment ; celui d’un professeur qui continue à croire en ce qu’il fait ; le soldat qui veille à la sécurité du monde quand tout le pousse à abandonner…

Au-delà même du manque évident de discernement et de respect à l’adresse des militaires en général, certains individus n’ont aucune espèce d’idée empirique et pour venir étayer leur pseudo argumentation littéraire et intellectuelle (comme vous le disiez vous-même auparavant). Qu’ont-ils fait de leur existence paisible à part lire l’évènement historique, et l’interprétant très rationnellement, viennent le commenter en prenant bien soin de prendre position pour tel ou tel autres puissants partis.

Toujours les mêmes certitudes ressassées et le même charabia bien ordonné.

J’ai effectivement été un soldat, ni bon ni mauvais mais engagé, effectivement les « deux auriculaires sur la couture du pantalon ». Aujourd’hui, je mets à présent une humble expérience au service de ceux qui aujourd’hui restent au service de notre Nation. Par contre « J’accuse » quiconque qui serait tenté de vouloir discréditer le rôle que tiennent ces hommes dans notre société. Au service de la Nation et des valeurs qui nous unissent tous. Y compris ceux qui pensent s’en passer, les ignorer ou les dénoncer. Et j’exècre, en effet, tous ces donneurs de leçon qui n’ont jamais rien donné d’autre que de l’aigreur et des regrets. Je vous souhaite un prompt rétablissement.

Dans les tranchées on se raconte des histoires drôles

"J’ai effectivement été un soldat, ni bon ni mauvais mais engagé, effectivement les « deux auriculaires sur la couture du pantalon »."

Et je ne savais pas de plus qu'on vous amputasse de huit doigts ce qui ajoute encore à la bravoure de votre rédaction et vous donne sans doute quelques Droits de relancer dans le vide supplémentaires, en outre de ceux du parking réservé.
C'est qu'ayant achevé mon devoir militaire chez les képis blancs, j'en ai retenu quelques leçons de la Grande Muette, pure et dure. L'Aspirant du Génie pétait un salut respectueux et tendu au caporal chef encore poussiéreux de la terre du Liban, celui-ci et d'autres ramenaient de leurs missions un linge d'Orient troué et maculé de sang et parfois même de cervelle et de tripes, pas toujours les leurs. Et cette autre gueule cassée trop douloureuse encore pour parler ou écrire, et qui ressuscité enfin ne dit JAMAIS rien du combat à des civils ou à sa femmes, à ses amis .. JAMAIS, de ceux qui ont dans le regard on dans un seul oeil plus que mille mots : ils n'ont rien à prouver ou à dire, ils sont tueurs de métier, c'est moche de tuer quoi qu'on dise. Avez-vous déja tué un homme Moreau? Non .. Il suffit de vous lire pour le comprendre et dans le cas contraire alors vous n'avez rien de l'esprit du combattant, vous êtes un rigolo de première.

Que disiez-vous donc de Rousseau, ce pourceau qui abandonna ses enfants à l'assistance publique et laissa sa femme dans le plus grand dénuement. Qu'ellez vous chercher de la morale dans ce malade de la raison lorsque la moindre chienne fait mieux comme instinct maternel.

On vous a lu, nous avons compris sans doute au-delà de vous-mêmes que vous n'aviez envie que de nous parler de vous au travers de l'affaire Afghane. C'est votre Droit, mais essayez au moins d'être drôle comme le sont souvent les gens sous le feu où dans les tranchées lorsqu'il faut oublier l'enfer du moment. Votre courrier au sénateur et une tartufferie, ce n'est ni drôle ni instructif, ni utile en rien : un mauvais vent.

J'ai bien ri aussi, merci de démontrer autant de conviction et d'authenticité !

M. Hébert est vraiment un personnage à part, phénoménale, il mériterait d'être dans le journal...de Claire Chazal ! Alors, si j'ai bien tout compris, vous souhaiteriez parler de vous... Mais dites nous alors, je n'ai pas bien compris si vous étiez, et de par le passé, un jeune sous-lieutenant du Génie ou alors un farouche combattant de la glorieuse Légion étrangère ? En tous les cas, soldats tous deux forts respectables par ailleurs, aux missions différentes souvent complémentaires. Mais vous n'en direz certainement pas davantage si j'ai également suivi votre démonstration macabre, le "couteau entre les dents" ! De toute façon, nous savons que vous n'êtes pas un "rigolo" ; non, juste un homme bien triste de contempler tant de médiocrité parmi les lecteurs et autres détracteurs. Comme encore une fois, mon intention n'est, a contrario, pas de partager ce type de joutes calami, et ni haine, ni mépris, je vous salue bien cher monsieur Hébert. Mais à l'avenir n'oubliez pas, parole de juriste : "verba volant, scipta manent" !

Parole d'homme

" Mais à l'avenir n'oubliez pas, parole de juriste : "verba volant, scipta manent" !
Xavier Moreau"

Essayez donc plutôt une parole d'homme, c'est à dire le silence, tout simplement pour suivre la règle d'honneur que vous vous imposâtes un jour pendant les élections en déclarant "que vous ne viendrez plus rien écrire ici sur ce blog". Avez-vous jeté votre mémoire aux orties ou ne pouvez-vous réfréner le vice de vous faire voir comme quelqu'un dont l'avis compte, partout, en plus de votre propre blog?

Je préfère sur le sujet qui vous obsède, le crédit sobre de Jean Dionis bien informé par son ami ministre : l'essentiel a été dit, cela suffisait. Le reste de votre monologue ne parle que de vous et on s'en fiche.

Entre la Walkyrie et le Boléro !

Pourrions-nous revenir un instant sur la problématique de l’Afghanistan, nos soldats y étant encore actuellement ; nous détenons tous à présent, une idée plus ou moins documentée, de leur condition de vie et de travail, si je peux m’exprimer ainsi !

Donc, sur ce fond de crise économique mondiale, d’inintelligences internationales, de non contrôle et d’irresponsabilités conjuguées, qui n’en doutons pas, va générer au-delà de nos existences propres, en France, de plus grandes catastrophes humaines ailleurs... N’oublions pas, et de si tôt, les premières émeutes de la faim !

Plus localement de mesures, telles que le RSA, cela prouvant encore l’incompétence de nos gouvernants à créer de l’emploi, et qui s’acharne à perdurer des mesurettes « sociales »; enfin, du marasme entraîné par la flambée des prix, comme nous en avons parlé précédemment.

Je n’ai de cesse de me poser une question récurrente : faisons-nous le bon choix, politiquement s’entend, de rester dans ce conflit afghan ? Outre le problème du commandement intégré, de l’Otan et de la question Onusienne, de prêter ainsi le flanc à l’adversité, et au risque de connaître très vraisemblablement, et dans un proche avenir, de nouvelles victimes françaises ?
Des « gamins de chez nous…

- Je le répète, les guerres se gagnent sur le territoire national, les autres conflits ne sont que des invasions, pour lesquelles l’on se plaît à donner quelques arguments, quelques raisons, de moins en moins faciles à légitimer. Encore une fois, les tributs afghanes ne sont pas envahissables, comme elles l’ont toujours fait, elles se battront et gagneront pour défendre leurs contrées, leurs moyens d’existence, leur civilisation, leur sable, leur gaz et leur pavot…Et que sais-je encore qui les regarde !

- Mais également, de recommencer toujours les mêmes erreurs. Celles qui, de par le passé, nous ont coûté fort cher, au travers de notre histoire (décolonisation ratée de l’Indochine à l’Algérie…). Pourquoi vouloir, et par le canon, forcer ces peuples éloignés à vouloir embrasser notre modèle démocratique ? Parce que c’est, et de loin, le slogan le plus usité, et avant celui du terrorisme, et pour expliquer notre présence en Afghanistan. En aparté, et tout comme nous aujourd’hui, les « autres » voient bien où cela nous a porté. Avec cette crise sans précédent dans l’histoire, cette perte de confiance et cette défiance envers tout un système, qui aujourd’hui est globalement remis en cause, de ses rouages aux responsables économiques, politiques et culturels…

Dés à présent, ne devrions-nous pas, a contrario, nous fixer sur un axe de réflexion différent ? Qui serait axé lui, non sur la défense, ou plutôt l’acceptation de faire leurs, nos valeurs à l’étranger, mais plutôt sur celui consistant à tenter de mieux les conforter chez nous... Ne voyons-nous pas déjà les désaccords entre des pays qui, pourtant possèdent tous les exemples de l’histoire, le même modèle économique et, de la France à l’Allemagne, ne parviennent que très difficilement à s’accorder ? Faire montre d’une réelle exemplarité, qui serait alors bientôt reconnu et envié partout. Et à terme, pourquoi pas, serait générateur de changement à l’autre bout du monde.

Lutter ici, contre la drogue, fléau des sociétés occidentales, et en se battant contre elle sur notre territoire. Au lieu de se demander pourquoi ces combattants de l’ombre afghans se battent la nuit et sont paysans le jour, et pourquoi ils récoltent le pavot au lieu du Safran, bien plus intéressant pour eux, parce que les pays occidentaux l’achètent…Comme je l’écrivais auparavant, avons-nous les moyens, et un intérêt à être là bas ? Voulons-nous être, nous français, gaulois du nord, latin du sud, saxons de l’est, bretons de l’ouest et autres leudes des territoires d’outre-mer, tous unis dans nos différences, certes un peu européen par quelques représentants seulement, et comme les américains hier encore, pris pour les gendarmes du monde ?

De tout cela, j’en suis de moins en moins sûr !

Et entre Walkyrie et Boléro, ma raison s’égare !

Si effectivement, plus ou moins inconsciemment et par appréhension et disons-le, manque de discernement, l’esprit gaulois, barbare et conquérant à tendance à reprendre le dessus, la raison disons plus sage et plus réfléchie prend au final un ascendant.
Alors que cet autre moi, pense, que seuls nos politiques peuvent se prêter à appréhender cette guerre, souvent pour de fausses ou « d’obscures » raisons… Si le terrorisme ne peut en rien expliquer notre seul maintien là bas. Les meurtriers des tours américaines sont-ils toujours là bas ? N’en sont-ils partis, car ils en auront eu tout le temps, c’est évident, d’en partir…Le Pakistan ?

Non, si demain, l'autre envahisseur, quelque soit son visage, met ses menaces à exécution, il sera alors grand temps de se battre et de régir à l’adversité. D'ailleurs, ne sommes-nous pas toujours relativement à l'abri de notre bouclier nucléaire ?


Sur les différents théâtres, si l’action de prévention, de protection, d’interposition, quel qu’en soit leurs modes mais de paix en somme est légitime, ce que nous faisons en Afghanistan ne peut engendrer que misère, désolation, incompréhension, calcul et rancoeur.

Dès lors, nous devons progressivement réfléchir, et d’ores et déjà en faveur d'un retrait de ce conflit à moyen terme. J’entends alors, cette réflexion qui consiste à dénoncer qu'il ne faut pas dire, donner de date pour un retrait. C'est évident, et cela impose bien sûr la prise en compte globale d'un travail réel sur le terrain.

Dans moins d'un mois, le futur président étasuniens, tous deux l'ont dit, prendra alors la décision de renforcer la présence américaine en Afghanistan. Prenons-en acte et faisons dans ce sens. Diplomatie, assistance, aide aux populations...Gardons cela en mémoire. Après avoir pleuré nos morts hier, et exprimé notre droit d’indignation, il est temps aujourd'hui de faire notre devoir de réflexion. Nous ne serons plus à la présidence européenne dès le 31 décembre prochain, nous pourrons faire nos choix, libre, en connaissance et en conscience. Car , dans quelques mois, il faudra recommencer et prendre la décision du maintien, ou pas, des forces françaises engagées en Afghanistan !

Soldats en Afghanistan

Vous pourrez écrire tous les mots, développer toutes les idées, défendre toutes les positions, vous n'avez pas le droit au 21ème siècle de décider d'éventuelles morts de jeunes français. Nous avons tous appris et vous plus particulièrement grâce à vos convictions religieuses et humanistes que personne ne peut décider de la mort des autres. Oeuvrons davantage dans l'éducation des peuples, dans l'aide que nous devons leurs apporter pour se nourrir, en se souvenant comme l'a rappelé le Directeur Général de la FAO Depar Jacques Diouf que 30 milliards de $ prélevés sur les 1230 millards que représentent tous les budgets militaires du monde suffiraient à nourrir les 812 millions de personnes qui sont sous-alimentées et dont beaucoup meurent. Si monsieur Fillon note du changement en Afghanistan de puis 2001, c'est qu'il a du chausser des loupes car il est bien minime. Les talibans, malheureusement, ne disparaitront jamais par les armes. Deux guerres nous l'ont déjà démontré.
Ce sont ces chifrres alarmants et significatifs qui m'ont poussés à écrire sur votre blog.
Cordialement

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