Monsieur le Maire,
Mes chers collègues,
Le projet de la construction d’une bourse de travail moderne à Agen est un projet raisonnable. En effet, les syndicats sont des acteurs majeurs de notre vie socioéconomique. Il est donc légitime qu’ils disposent de conditions de travail adaptées et correctes. Et, ce n’est pas le cas aujourd’hui rue Montesquieu et rue Paul Pons.
Pourtant, nous ne voterons pas ce projet car il présente de très nombreuses insuffisances et nous vous suggérons de le retirer et de l’améliorer avec vos services et les élus. Ce projet est d’abord mal ficelé au niveau administratif. Il est normal que la ville participe à un plan de financement d’une bourse de travail mais il n’est pas normal qu’elle soit maître d’ouvrage. Ce doit être la responsabilité du Conseil général puisqu’il s’agit d’unions départementales, voire du Conseil régional qui a la compétence en matière de développement économique.
En tout état de cause, il est bien maladroit de présenter cette délibération sans pouvoir préciser au conseil municipal les participations de la région Aquitaine, du département de Lot-et-Garonne et de la Communauté d’Agglomération.
Un tel empressement ne se justifie pas par le risque de se voir doubler dans l’acquisition des bâtiments Thomas. Ce risque est nul ! Aucun industriel, aucune société de service n’est prête à payer 800 000 € pour un bâtiment aussi hétérogène. Quel que soit l’avis du service des domaines, nous trouvons ce prix bien cher et pour tout dire mal négocié.
Monsieur le Maire, nous aurons les yeux fixés sur le coût net de cette acquisition et veillerons là encore à ce qu’aucun gaspillage de l’argent des agenais ne soit fait.
Mais nos critiques ne s’arrêtent pas là. Nous ne trouvons pas un mot dans cette délibération sur les surcoûts induits en fonctionnement (assurance, chauffage, fluides, personnels) et nous craignons que l’addition soit sévère et qu’elle n’est pas été négociée avec les organisations syndicales.
De même, nous émettons des réserves sur le fait d’implanter à cet endroit une bourse de travail génératrice de stationnement et de trafic importants alors que cet endroit est déjà l’objet de problèmes récurrents dus à la proximité de l’école Scaliger, de l’Ecole nationale de musique et du collège Sainte Foy. Et ce ne sont pas les quelques places de stationnement interne qui résoudront ces difficultés.
Enfin, nous trouvons le projet bien hétérogène puisque, sur le même site, il fait cohabiter une bourse du travail départemental, les archives municipales et les réserves du musée.
Absence de plan de financement, absence d’évaluation du coût de fonctionnement induit, problèmes de stationnement et de trafic générés à ce quartier et projet de bric et de broc, sans un seul mot sur le devenir de l’ancienne bourse du travail, vous comprendrez que ce projet d’être remis sur l’ouvrage et renvoyé devant les services.
Dans ces circonstances, et dans sa grande prudence, l’opposition s’abstiendra.
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01/12/03 - Conseil municipal, le projet de la Bourse du Travail
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