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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Fiers d’être Agenais,

Publication : 27/01/2020  |  11:40  |  Auteur : Jean Dionis

A deux reprises, dans des circonstances très différentes, en cette fin de semaine, j’ai été fier d’être Agenais.

Samedi soir d’abord, dans un Théâtre Ducourneau rempli, quand Béatrice Uria-Monzon, une agenaise, cantatrice de réputation internationale, est venue nous émouvoir avec le chant profond espagnol.

Elle le faisait dans le cadre et en harmonie avec notre exposition GOYA qui « affole les compteurs actuellement » (Si, par malheur, vous n’y êtes pas déjà allés, il vous reste 15 jours pour y aller. Ne faites pas la faute d’y passer à côté !).

Elle le faisait en mémoire de ses racines espagnoles et de son père, le peintre Antonio Uria-Monzon.

Elle le faisait notamment avec, pour pianiste, Marc-Olivier Poingt, dont la virtuosité est, elle aussi, en train d’éclater bien au-delà des frontières françaises et je pensais tout à coup à cette génération de jeunes talents Agenais : le jeune batteur Mathieu Chazarenc, le jeune baryton Philippe Estèphe, la chanteuse de Gospel, Stella Koumba…

L’expo Goya, Béatrice Uria-Monzon, les jeunes talents Agenais…oui, je me suis senti fier que notre ville, notre agglomération aient su faire cet évènement, aient su faire grandir ces artistes.

Premier instant de bonheur fugitif et de fierté agenaise.

Mais, c’est bien connu…Un bonheur n’arrive jamais seul.

Dimanche matin, je me suis levé tôt comme beaucoup de supporters agenais pour aller soutenir notre club de rugby, notre SUA à Bayonne dans un match couperet qu’il nous fallait absolument gagner pour continuer à rester en vie dans la course au maintien en TOP 14, le championnat d’élite du rugby français.

Ce match, nos joueurs l’ont gagné…sur le fil, dans les dernières minutes, d’un petit point (23-22). Avec un peu de chance peut-être (mais elle nous a tellement fait défaut depuis le début de la saison…), nos joueurs ont eu le talent, la lucidité et la ténacité pour ne jamais lâcher, malgré le score défavorable, malgré les 12 000 supporters bayonnais et leur fameuse « Peña Baiona » …à nouveau, j’ai été fier d’être Agenais, comme chacune et chacun des supporters agenais.

Et, sur la route du retour, je me suis mis à réfléchir sur ce sentiment de fierté agenaise.

Il renvoie forcément à l’appartenance à la cité agenaise. Une appartenance ouverte vers l’étranger et le grand large, mais une appartenance assumée à la cité, à notre petite patrie agenaise par des liens subtils qui peuvent d’ailleurs être très différents selon nos parcours de vie.

Michel Serres, autre fierté agenaise, ne disait pas autre chose lorsqu’il affirmait : « Je suis d’Agen        par le XV d'Agen, c'est mon totem, moi et mon appartenance, mon groupe et moi ensemble, notre religion, notre histoire et nos Dieux ! ».

Quels sont les fameux liens qui tissent l’appartenance à la cité agenaise ?

Cela peut être des souvenirs d’enfance, car, comme l’affirme Antoine de Saint Exupéry, « On est de son enfance comme on est d’un pays ».

Cela peut être aussi l’adoption d’un art de vivre à l’Agenaise subtilement affiné au cours des siècles en partant de notre climat, de notre géographie, de l’histoire d’Agen. Pensez à notre fameuse gastronomie.

Oui, la fierté agenaise procède de notre appartenance à la communauté agenaise.

Mais la fierté agenaise renvoie aussi à l’excellence. Nous sommes fiers d’être Agenais lorsque des Agenais se distinguent et se situent dans l’extraordinaire quelle que soit la discipline.

Extraordinaire que cette rencontre de la cantatrice et du jeune virtuose, tous deux fille et fils d’Agen réunis autour de GOYA.

Extraordinaire que cette résistance de nos rugbymen à survivre en TOP 14 depuis plus de deux ans alors que nous sommes de loin le petit poucet budgétaire de cette élite très sélective.

Encore faut-il que nos héros, eux aussi, se vivent, se réclament de cette communauté agenaise et fassent preuve d’une fidélité active à Agen, même si leur vie d’excellence les amène aux quatre coins du monde. Michel Serres a incarné cette fidélité à sa « petite patrie », Béatrice Uria-Monzon a pris le relais aujourd’hui.

Finalement, l’incarnation la plus forte de cette fierté agenaise, c’est Benoît Solès, qui me l’a apportée.

Benoît, c’est l’auteur de la « Machine de Turing », pièce pour laquelle il fut honoré de quatre Molières, performance unique dans l’histoire du théâtre français. Cette année, il nous fit le bonheur et l’honneur de venir la jouer au Théâtre Ducourneau. Nous lui fîmes un triomphe mérité.

A la fin de la pièce, Benoît disparut un moment derrière les rideaux et revint avec dans chaque bras une statuette des Molières et il vint les déposer sur le devant de la scène en hommage à Agen. Comme s’il reconnaissait qu’il devait une part de son excellence à sa ville…Bouleversant.

Ce soir-là, aussi, nous fûmes fiers d’être Agenais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les réactions

Bonjour Monsieur Dionis,

Le terme "Totem" repris par de nombreux philosophes est un ensemble de "valeurs morales collectives (règles, normes, lois...)" partagées par le groupe composant les tribus indigènes. Il y a "l'interdition de l'inceste". Appartenir à la tribu ne signifie pas nécessairement y être né ou avoir épousé quelqu'un qui y est né.  Tout individu qui souhaite entrer dans la tribu, (qu'il soit enfant ou conjoint d'un membre ou pas...), ne peut l'intégrer sans que lui soit remis le totem de manière symbolique et sans avoir adhéré à l'ensemble des normes qu'il contient. Le Totem symbolise donc un enjeu culturel d'intégration beaucoup plus fort que dans nos cultures modernes. Pour entrer au-delà d'être né, il faut être reconnu par le groupe pour ses valeurs morales et être erconnu comme une personne qui adhère aux valeurs du groupe. Si vous souhiatez approfondir ce concept social (passionnant) je vous recommande "Totems et Tabous"  de "Freud" ou "Essai sur le don" de "Marcel Mauss" . Bien cdlt

Le concept de "Totem" implique l'existence d'un "passeur" de totem. Voir même d'une action "passage" de totem.

Exemple concret au sein de la DAP pour définir le métier des CPIP. L'acte d'insertion ou de réinsertion des personnes détenues nécessite un changement de "totem", ce qui symbolise le passage entre deux mondes. L'abandon de mauvaises valeurs reçues par son groupe familial , culturel ou social ...et qui constituent un "habitus initial" et par voie de conséquences l'adoption de nouvelles valeurs qui vont transformer et enrichir "l'habitus" individuel" et ensuite collectif d'un groupe d'appartenance.  Ce qui implique un temps de passage (pour les personnes détenues c'est le SME, Sursis avec mise à l'épreuve). 

C'est aussi le temps d'intégration de tout individu qui n'appartient pas au groupe social d'origine.

 

Bien cdlt

Il est indispensable pour les municipales 2020 de redéfinir les valeurs essentielles derrière lesquelles les agenais se reconnaissant et se rejoignent aujourd'hui. Et de définir les nouvelles valeurs qui pourraient les séduire et les rassembler pour le période 2020/2030.

Bien cdlt

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