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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Polémique « Betharram » : Pourquoi je soutiens François Bayrou

Publication : 17/02/2025  |  11:56  |  Auteur : Webmaster

J’ai hésité avant de faire cette chronique.

Cette chronique n’est pas celle d’un observateur neutre. François Bayrou est pour moi à la fois un ami proche – ce dont je m’honore – et le chef de ma famille politique : le MoDem.

Ma parole est donc celle de quelqu’un de situé politiquement et d’engagé avec François Bayrou.

Est-ce que cette proximité disqualifie mon témoignage, mon cri du cœur et mon coup de gueule ? Non. Car je crois que mes convictions quant à l’éthique de notre engagement politique m’auraient imposé de prendre mes distances avec un ami, avec un chef, si la vérité, si les faits l’avaient imposé.

J’ai donc décidé d’écrire cette chronique de soutien à François Bayrou.

Commençons par voir où en est la procédure judiciaire aujourd’hui.

Dans cette polémique, il importe – en effet – de dire dès le début que les victimes des agressions physiques et sexuelles (il y aurait à ce jour plus de 120 plaintes, voire plus) ayant eu lieu dans cet établissement de Bétharram doivent prioritairement avoir notre sympathie et notre soutien actif.

Et le soutien actif, c’est d’abord d’exiger que justice passe, établisse les faits et sanctionne les délinquants qui auront été jugés en tant que tels.

Si le temps semble forcément long pour les victimes, l’enquête hors norme ouverte par le procureur de la République Rodolphe Jarry, il y a un an, le 2 février 2024, a bien avancé et son dénouement approche. « Les auditions touchent à leur terme, nous avons eu une centaine de personnes à entendre. Pour cela, nous avons dû recourir à une unité extérieure. Nous arrivons au terme de l’enquête préliminaire », précisait justement le procureur.

Le 15 février 2025, à la suite de la rencontre avec neuf des plaignants, qui ont salué la démarche du Premier ministre, François Bayrou a annoncé qu'il allait :

  1. Demander au ministère de la Justice de détacher des magistrats supplémentaires pour examiner les plaintes.
  2. Examiner la possibilité d'élargir la responsabilité aux laïcs dans le cadre de la Commission Reconnaissance et Réparation. (Il a, en ce sens, annoncé que le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, qui avait présidé cette commission d’enquête sur les violences sexuelles dans l’Église, allait s’entretenir « avec le collectif » de victimes de Bétharram, « pour partager avec lui ses questions et ses interrogations ».)
  3. Mettre en place un mécanisme pour garantir l'accompagnement psychologique des victimes.

Franchement, devant cette affaire effectivement scandaleuse et tentaculaire, le Premier ministre s’est montré à la fois à l’écoute et réactif.

Mais passons ensuite à la deuxième question : celle de l’histoire de ce scandale et du rôle de François Bayrou dans cette histoire.

La phrase ci-dessous est essentielle. Elle éclaire l’ensemble du dossier :

« J’ai fait tout ce que je devais faire quand j’étais ministre et j’ai fait tout ce que je pensais devoir faire quand je ne l’étais plus », a assuré le Premier ministre, en poste à l’Éducation de 1993 à 1997, après un échange bouleversant de trois heures et demie avec neuf des 112 victimes qui ont porté plainte pour agressions ou violences sexuelles.

Il a notamment souligné avoir fait organiser une inspection générale de l’établissement catholique dès qu’il a appris, en 1996, le dépôt d’une première plainte d’un élève, giflé violemment par le surveillant général de ce collège-lycée sous contrat situé à une vingtaine de kilomètres de Pau.

Et elle a donné lieu à un rapport « rassurant », a-t-il ajouté, puisque l’inspecteur y déclare que Notre-Dame-de-Bétharram « n’est pas un établissement où les élèves sont brutalisés ».

Les autres plaintes arrivent à partir de 1998. Elles donnent lieu à une instruction judiciaire avec un juge en charge du dossier. Qui aurait toléré que François Bayrou, en tant qu’homme politique, intervienne dans ce dossier ? François Bayrou fait alors le choix de respecter l’indépendance de la justice, et il a eu raison de se comporter ainsi.

*********

Voilà pour les faits, à ce jour. Et maintenant, faisons confiance à la justice de notre pays.

Voilà pour François Bayrou.

Et si l’on s’interrogeait maintenant quelques minutes sur les motivations d’Edwy Plenel, de Mediapart et de sa joyeuse bande d’enfants de chœur trotskystes, de La France insoumise dans cette affaire ? La défense des victimes ? La protection de l’enfance ?

Permettez-moi d’en douter au plus profond de moi-même.

La France insoumise n’a vraiment aucune leçon de morale à donner quand on voit tous les contentieux passés ou présents dans lesquels sont impliqués ses responsables. Non, pour eux, F. Bayrou est une cible politique, parce qu’il vient de donner à la France un budget, parce qu’il est un obstacle majeur à la stratégie folle du chaos visant à provoquer le plus vite possible la démission du Premier ministre, puis celle du président de la République.

À nous, qui sommes proches de François Bayrou, de dénoncer les amalgames destructeurs de ces ingénieurs du chaos.

Ce soir, en écrivant cette chronique, je pense à François Bayrou, à son épouse Élisabeth. Je sais, je sens que cette polémique les fait souffrir,

Eux, pour qui l’enfant est sacré,

Eux, qui avaient, en toute bonne foi, fait le choix de cet établissement pour leurs enfants.

Dans cette épreuve, comme de très nombreux Français, je veux leur dire, à tous les deux, mon soutien fraternel.

Tiens bon, François !

@ +,

Jean Dionis, Maire d’Agen

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