Evacuons tout de suite la dimension électoraliste de cette affaire.
Oui, le gouvernement a des arrière-pensées électoralistes en lançant ce débat à quelques mois des élections régionales (entre nous, vous avez déjà vu un gouvernement qui n’en avait pas ?), oui, Sarkozy veut envoyer un signal de compréhension à la partie droitière de son électorat à nouveau tenté par le vote Front National (entre nous, quelle solution a notre préférence ? moi, je préfère qu’il vote sarko), oui, le gouvernement et le président appuient sur un des points faibles de la gauche incapable de penser la question nationale……trois fois, oui…..et après ?
Et après ? il reste que c’est un débat central que de définir ce qu’est la France aujourd’hui à l’heure où la mondialisation et les différences de niveaux de vie énormes au niveau de la planète vont conduire à des mouvements migratoires considérables et à sans doute à un métissage accéléré des populations et des cultures.
Pour moi, la France doit être à la fois mémoire du passé et projet d’avenir, patrie, c'est-à-dire littéralement terre de nos pères et nation, c'est-à-dire terre où je suis né quelque soit la terre de mes parents. Bref, la France doit être à la fois un héritage symbolique (drapeau, hymne,….), culturel (langue, arts, paysages …..), politique et historique (nos frontières actuelles,…) et une volonté de vivre ensemble, un projet politique et là nous retrouvons la république et ses valeurs liberté, égalité, fraternité. Pas d’identité nationale solide qui ne s’appuie sur deux jambes : patriotique et faisant mémoire du passé d’une part, politique et tournée vers l’avenir d’autre part.
Faire abstraction de tout l’héritage patriotique, c’est s’enfermer dans une vision parfaitement froide et désincarnée de la nation et tôt ou tard le peuple français rejetterait violemment une telle approche et c’est d’ailleurs en partie ce qu’il a fait, à tort ou à raison, en 2005 sur le référendum constitutionnel européen lorsqu’il a dit « non » à un projet qui, selon lui, faisait bien peu de cas de nos racines (rappelez-vous le mal fait par la négation des racines chrétiennes de l’Europe) et de nos traditions.
Mais de l’autre côté, qui imaginerait une identité nationale figée une fois pour toute ? Qui imaginerait une identité nationale qui ne soit pas en perpétuelle évolution, elle-même sous tendue par un vrai projet politique résolument tourné vers l’avenir. Ne pas adhérer à cette vision dynamique de notre identité, c’est d’abord faire une énorme faute historique. Très modeste élève ou plutôt lecteur de Fernand Braudel, auteur d’un magnifique ouvrage sur « L’identité de la France ». Fernand Braudel est le professeur du long terme, des mouvements lents et souterrains des groupes sociaux qui composent ce terrain. Bref, c’est tout sauf un homme de mode intellectuelle…..et bien Fernand Braudel pointe l’exode rural accéléré de l’immédiat après-guerre comme la cause d’un changement profond structurel, durable dans notre identité nationale. La France de 1940 est-elle celle de la France 2010 ? Non, bien sûr, les paysans, leur culture étaient majoritaires dans la France de nos parents. Les employés du tertiaire le sont devenus avec leur propre culture dans la France d’aujourd’hui. Il est donc parfaitement clair qu’une identité nationale privée d’un projet politique d’avenir et qui se contenterait pour toute fondation de l’héritage patriotique deviendrait bien vite une régression nationaliste aux relents barrésiens et maurrassiens bien peu sympathiques.
Résumons-nous : Il nous faut respecter et faire vivre notre héritage symbolique, patriotique et historique. C’est à ce titre que l’on doit respect et connaissance à notre drapeau, à notre hymne, à notre histoire, à notre culture et plus encore à notre langue. Tout ce qui pourra être fait dans ce sens, si cela est fait sans outrance, sera le bienvenu. Permettez-moi d’insister sur la langue car c’est un des éléments de notre héritage qui nous permet de faire le lien entre passé, présent et avenir. Il faut nous battre bec et ongles pour la langue française. Non seulement, parce qu’elle est le magnifique support de grandes œuvres, ou qu’elle est notre langue maternelle, mais parce qu’une langue est le vecteur d’une vision du monde unique et au sens fort de ce mot identitaire. A titre d’exemple, la querelle linguistique de la Belgique ne doit pas être regardée avec mépris comme un conflit ringard. Elle annonce à l’Europe que la construction européenne sera celle de la diversité linguistique ou qu’elle ne sera pas.
Mais il nous faut surtout un projet politique d’avenir. « Mais nous l’avons, c’est la république !» s’écrieront tous les gardiens du temple républicain. Oui et non….oui, car faire vivre ensemble 63 millions de personnes dans une société de liberté, d’égalité et de fraternité, c’est un vrai projet politique pour le 21 ième siècle tant il y a de la distance entre l’objectif républicain et la réalité quotidienne vécue par les Français. Non, car il nous faudra élargir la perspective républicaine pour recréer ce rêve français qui fait si cruellement défaut aujourd’hui. Il faudra oser dire une fois pour toute que la France est à la fois fondement et partie prenante de l’Europe. Pas d’identité française claire qui ne se définirait pas par rapport à une identité européenne commune dans ce que la France a de singulier (la république, la laïcité,….) et ce qu’elle a en partage avec ses nations sœurs (le parcours historique qui va de Rome aux Lumières en passant par le christianisme, la renaissance et la réforme, …)
Il nous faudra aussi élargir notre projet politique français au monde. Pas de rêve français qui ne relèverait pas les grands défis de ce monde : défi climatique, faim dans le monde…… De Gaulle avait raison en affirmant qu’ « il y avait un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté dans le monde».
Il faudra enfin que le projet politique français soit clair pour les communautés qui composent la nation. Pour mettre un peu plus les pieds dans le plat, le discours anti-communautariste français porté par un certains nombre d’intégristes républicains est aujourd’hui à bout de souffle dans un pays de plus en plus brassé et métissé comme est la France d’aujourd’hui. Imposer aux français d’aujourd’hui d’ « être français, un point c’est tout » est une ineptie. Il nous faut calmement reconnaitre que chacun de nous porte en soi plusieurs identités qui ont le droit à l’expression. Je revendique d’être à la fois Agenais, Aquitain, Français et Européen…..même si la France est de loin l’identité qui m’est la plus chère par l’histoire, par la langue…..
Vaste chantier, diront en chœur les fatigués et les cyniques !!!....Magnifique chantier politique. Les américains sont portés par un patriotisme vibrant et par leur « american dream » de réussite sociale accessible à tous. A nous d’enraciner à nouveau et ensemble, patriotisme français et rêve français: liberté, égalité fraternité à l’échelle et aux couleurs de l’Europe et du monde !
Pour ce chantier, plus que pour les autre, j'espère et attends vos contributions....patriotiques-:)
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
Patrie c'est fini?
Il existe un paradoxe évident et non relevé dans votre propos. La Patrie telle que définie par notre histoire s'est toujours construite en creux comme un définition d'une identité belliqueuse qui s'oppose à un autre et cela remonte à loin. Un colloque de Lyon, en 1981 avait pour intitulé "La Patrie Gauloise, mythe ou réalité". Et ce que nous en tirons comme enseignements pour le moins précoces de notre vieille histoire, c'est qu'un ensemble hétérogène de peuples gaulois circonscrits ou cantonnés dans les limites géographiques dessinées grosso-modo par notre territoire contemporain, pris conscience tardivement de son unité face aux légions romaines et avec la conclusion que nous savons. L'unité primitive de la Gaule était religieuse mais pas politique, et la notion de patrie justement apparaît toujours avec la conscience politique.La construction des Etats modernes ne procéda pas autrement car ce sont bien des Etats chrétiens qui se livrèrent à la guerre entre-eux. Le religion doit donc bien être distinguée de la patrie, elle n'en est pas essentiellement constitutive. Mais les religions lorsqu'elles se mettent (presque toujours) à faire de la politique participent à cimenter l'appartenance à la patrie, et c'est aussi une réalité de notre histoire. César et les premiers empereurs Romains le comprirent parfaitement puisque une répression totale s'exerça sur la caste des Druides, rebelles et dans l'opposition après la conquête. La Révolution Française procéda de la même façon que Rome en son temps, en proposant aux religieux soit de se rallier à la République, soit de disparaître sous l'échafaud. L'histoire ne fait que se répéter. Donc sentiment de Patrie et nature des pouvoirs politiques quelques qu'en soient les formes, sont indissociables. Si nous voulons définir la patrie il vaut mieux chercher à définir ce qu'est le pouvoir car c'est de lui que tout procède. L'intérêt de dérouler le fil de l'histoire c'est qu'il nous permets de dater les phénomènes, de planter des jalons qui sont des points de repères. Ainsi pour la langue. Nous savons que l'unité des langues Celtes n'est pas constitutive d'un sentiment de patrie, la multitude de peuples parlant une même langue et sacrifiant aux mêmes croyances religieuse et coutumes n'empêcha en rien d'incessantes luttes et adversités fratricides dont on s'amuse à souligner le caractère typiquement gaulois. L'Etat romain s'appuya sur ces divisions qui ne reflétèrent au final que l'incapacité à centraliser les féodalités dans une ébauche d'Etat pour des Gaulois. La construction de l'Etat moderne à son tour centralisé est un long cheminement qui visa à briser un vieux fond féodal germano-gaulois par des alliances matrimoniales à la romaine, en un mot par la politique. Et le génie Français fut d'imposer par la force une langue et un Droit unique à la diversité ce qui est une véritable invention et création dont nous n'avons pas d'autres exemples dans le monde. Mais la langue est venue parfaire ou cimenter ce qui était déjà marqué sous le sceau du juridique et du Droit. Le premier sentiment de la patrie était en ébauche dans l'incarnation de l'Etat par le Roi, qui en promulguant le Droit commun à tous ou se posant comme un un recourt s'opposait aux territoires et à l'arbitraire des féodaux (nos chères bastides et Villes neuves). La patrie donc comme cette idée d'une justice commune (bien commun res publica) bien avant la langue et bien avant la religion. Et ce sentiment d'unité se brise toujours dans notre histoire lorsque la légitimité du pouvoir central est remis en question ou discuté, ou vacant : c'est toujours à ces moments là que la Fronde gronde soit lorsque le pouvoir se déplace et s'émiette en quelque sorte à la périphérie et qu'il n'est plus au centre (les Frondes par exemple). Les ressorts de l'unité pour l'Etat sont connus, et les plus éprouvés et terrifiants sont la guerre. Nos monuments aux Morts sont gravés de cette citation laconique "à la Patrie reconnaissante" pour ces millions d'hommes sacrifiés et Napoléon lui-même savait que la meilleure manière d'arrêter la guerre civile en France et de souder les Français (un temps du moins) était bien de déclarer la guerre militaire à l'Europe : la patrie et l'armée sont indissociables, frères de lait de notre République. L'Ecole laïque et Républicaine vient ensuite historiquement comme un outil, mais non sans être le lieu d'affrontements et d'oppositions (Les manifestations pour l'Ecole libre dans les années 80). On peut être de fait patriote est issu de l'école Libre.
Alors aujourd'hui qu'observons nous.
Le service armé obligatoire n'existe plus et bon nombre de nos concitoyens ne salueront jamais de manière contrainte le drapeau Français de leur vie. La Marseillaise est un chant réservé aux stades sportifs, aux grandes cérémonies officielles, mais en tous les cas elle n'est plus directement reliée à son essence immédiatement martiale et historique pour les plus jeunes.
Le pouvoir central perds ses prérogatives et pouvoirs régalien face à un double mouvement à la fois centrifuge de l'Europe et centripète des régions et la décentralisation.
L'Etat s'endette et bientôt captera plus d'argent par la dette et l'impôt qu'il ne sera en mesure de redistribuer.
Le territoire ne détermine plus la richesse et la prospérité localement, de grandes entreprises font leurs bénéfices à l'étranger et l'exil fiscal et économique sont des réalité mesurables.
Nous assistons donc en quelques décennies au détricotage des mailles constitutives de l'identité Française, de ce qui a fait un temps sa puissance rayonnante dans le monde, venant à la suite de la dé-ruralisation massive de l'après guerre. Les repères identitaires sont donc flous et comme toujours dans ces cas là, se recontituent spontanément (le nature a horreur du vide) sur des échelles locales ou communautaires, physiques ou virtuelles.
Vous avez raison de poser la question un peu naïvement ici parce que nous savons bien que quelques politiques et conseillers Elyséens veulent nous amener à trouver des réponses qu'eux ont déjà au sein du cadre républicain qui fait consensus : ce n'est pas une aventure que nous propose le Ministre, mais une sorte de révélation qui doit nous pousser à accepter demain ce qui se fait aujourd'hui. C'est cela que j'ai vu et compris avec Camus au Panthéon dans la foulée. Si vous voulez savoir sans attendre, demandez donc à M. Guaino son avis et sa conclusion sur le sujet, car c'est ce que retiendrons les programmes scolaires bientôt.
Puisque la notion de patrie pour conclure rapidement est avant tout le fruit d'un sentiment d'attachement sensible et émotionnel au pays, il suffit de se dire simplement ce à quoi nous tenons le plus ici et que nous ne pouvons trouver ailleurs. Le vrai débat est entre celui qui part et celui qui reste : vous êtes ici parce que vous ne pouvez être ailleurs ou vous êtes ailleurs parce que vous ne pouvez plus être ici? Voilà la question que je poserais tout de suite à mes concitoyens car l''amour contraint n'est jamais le moteur de la Patrie, ou sa forme la plus contestable.
Dis moi ce que nous sommes, je te dirai qui tu n'es pas
Je tiens à vous féliciter Jean Dionis pour avoir eu le courage de vous attaquer à la difficile tâche de la définition de l'identité nationale française. Il est certain que ce débat a été lancé par le gouvernement avec les élections régionales en ligne de mire, vous avez raison. Néanmoins, il faut beaucoup d'audace pour s'y attaquer et une pointe de talent pour affronter cette montagne. Or, avec 2000 ans d'histoire derrière nous et un monde en perpétuelle évolution, tel Sysiphe arrivé au sommet, on peut craindre la chute et devoir recommencer sans cesse l'ascension. C'est une façon un peu fataliste d'analyser ce débat, je l'avoue. Pourtant, il me semble que la question de l'identité nationale dans notre société est un thème délicat et l'aborder comme le fait le gouvernement aujourd'hui pourrait être perçu comme l'énonciation de ce qui n'est pas français. La France, terre des Droits de l'Homme, avec ses politiques qui parlent d'identité nationale, ne serait-elle pas sûre de ses valeurs? Je suis inquiet par la perception que peuvent avoir les pays étrangers de la tenue d'une telle réflexion dans notre pays. Comment, pour eux, ne pas ressentir une certaine méfiance, voire un repli de la France face au monde extérieur. Cette vision est peut-être exagérée par rapport à l'objectif purement électoraliste du débat, je le reconnais. Mais cette définition est tellement difficile à établir. Dans de nombreux domaines scientifiques, les définitions trop délicates laissent place à une définition négative, c'est-à-dire qu'on définit un élément en disant ce qu'il n'est pas. J'ai la crainte que ce débat soit perçu comme une énumération de ce qui n'est pas français, qu'il participe du sentiment d'exclusion et de rejet au détriment de l'intégration pour beaucoup. Pour ma part, j'aime beaucoup cette phrase de Benjamin Franklin qui résonne avec votre citation du Général de Gaulle: "Un homme a deux patries: la sienne et puis la France".
Besson, le fric.
«Dis moi ce que nous sommes, je te dirai qui tu n'es pas»
D'abord remarquons que s'il existe bien quelqu'un qui symboliquement incarne au plus mal ces questions d'identités, c'est bien M. Besson.
http://larmeemexicaine.20minutes-blogs.fr/archive/2009/11/04/besson-de-l...
Besson est un homme sans convictions, un serviteur zélé qui incarne ce qu'il y a de plus répugnant en politique : il porte le flingue au plus offrant et est capable de tout et de son contraire tout le temps. Les problèmes d'identités sont les siens, ce type ne sait plus où il est ni d'où il vient. Bien évidemment ces débats sur l'identité Nationale sont le produit de la réflexion des stratèges Guaino-Hortefeux mais il est mal venu de faire que ce soit cette figure symbolique du traître qui puisse nous questionner sur le sujet. Non ce n'est pas injurieux, car lui, n'a pas hésité un temps à rédiger une belle saloperie sur l'identité de Sarkozy .. qualifié d'Américain. Donc déjà un mauvais point : Besson non!
Ensuite les questions sont foireuses car demander à la Nation ce qu'elle pense du rôle la Nation tout en suggérant la bonne réponse aux préfets (vous avez lu le texte?) sous la forme donc que la Nation c'est : « Exprimer la souveraineté, sur un territoire et sur un peuple". est simplement une stupidité. C'est la Nation qui confère le pouvoir et pas le contraire!
Epiloguons vite sur ce sujet en contexte car c'est y perdre son temps et ses nerfs. Oui le Député Dionis a du mérite mais il n'a sans doute pas de temps à perdre non plus. Il serait mieux à sa place comme Secrétaire d'Etat auprès du Gouvernement que Besson à son poste. Après tout, il serait temps aussi de reconnaître la loyauté et la cohérence intellectuelle comme des fondements de l'identité Nationale en politique.
manoeuvre de diversion
Nicolas Sarkozy est un fin tacticien et le débat sur l'identité nationale vient à point nommé faire oublier ses échecs : les déficits qui se creusent, la dette publique abyssale, l'économie en berne, l'accroissement de la pauvreté, l'insécurité, le retour dans l'OTAN, l'augmentation des impôts pour le plus grand nombre....c'est un vrai festival !
A la veille d'élections régionales qui s'annoncent périlleuses pour l'UMP et à mi-mandat, il sait compter sur 30 à 35% de l'électorat, mais il n'a pas de réserve, alors il lui faut allumer des pare-feux.
Reconnaissons qu'il est bien aidé par la nullité consternante de la gauche qui a divorcé du peuple avec ses propositions sur la régularisation des sans papiers et le discours angélique concernant la sécurité publique.
Heureusement il y a quelques brillantes exceptions comme JP CHevènement et quelques autres trop rares qui savent parler de la République et de la Nation, mais ils n'interessent pas les médias.
Il est cocasse de constater que l'homme qui n'a eu de cesse ces dernières années de s'attaquer au modèle républicain français, de dénoncer ce qu'il considérait être la vieille France, lui qui ne jurait que par l'Amérique , lui qui a fait l'apologie du communautarisme, qui conteste la laïcité (souvenez-vous du curé et de l'instituteur, du discours de Latran, de son discours sur les religions etc...) nous faire soudainement le coup de l'identité nationale !
Le français moyen n'a aucun problème avec l'identité nationale, en réalité le soucis existe dans les cités parce que l'Etat a fermé ses services publics symboles de la Nation pour laisser la place aux communautés religieuses, là réside le principal danger (pour moi c'est non à la burqa et non au voile islamique et non à tous les intégrismes).
Notre identité nationale, elle est inscrite aux frontons de nos mairies LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE, c'est les valeurs de 1789, de la déclaration des droits de l'Homme du 26 août, l'abolition des privilèges du 4 août, c'est les soldats de l'an II, c'est Victor Hugo, Victor Schoelcher, Emile Zola, Jaurès, Péguy, Clémenceau, Blum , de Gaulle, c'est le Front Populaire de 1936, c'est l'appel du 18 juin 1940, c'est le Conseil National de la Résistance, c'est la FRANCE des valeurs universelles, République sociale et laïque, de la séparation de l'église et de l'état, c'est 2003 Chirac et Villepin qui disent NON quand d'autres pensaient l'inverse (voyez qui je veux dire ?) !!
Pour finir la France ne sera jamais aussi bien chantée que par Jean Ferrat dans le sublime "Ma France" chanson que je découvre en 2009 question de génération !
La Frane, c'est sa cuisine, son pain , sa culture, son équipe de foot, de rugby... moi j'en suis fier ! et je n'ai aucun problème d'identité nationale !
Revenons aux vrais problèmes !!
A chacun sa formule pour qui veut la paix.
Notre identité nationale, elle est inscrite aux frontons de nos mairies LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE,
Au delà de la formule, c'est ce qui en découle, le factuel qui compte avant tout. Après tout on a aussi généré des crimes au nom du principe : ce qui compte c'est de se prémunir de la tyrannie. Il ne faudrait pas oublier non plus que la France fut le modèle peu glorieux de quelques régimes abominables.
La France est tellement riche de ces penseurs qu'elle proposa toute sorte de formules et que si celle-ci s'imposa une première fois du fait de Robespierre (et nous savons comment).
Alors puisque nous sommes libres et que je déteste l'odeur du sang qui ourle les drapeaux, j'adopte à titre personnel et sur mon fronton :
Liberté - Impartialité et Altruisme. Parce que ce n'est pas à l'Etat et à une fraction politique de nous dire ce que nous sommes ou devons être. En cela pour le coup, je rejoindrais presque Rousseau.
la république, encore et toujours !
S'agissant des régimes peu glorieux, à part le sinistre régime de Vichy capitulard et démissionnaire (ce n'était plus la République "Vichy est nul et non avenu"), dans l'Histoire de France et à époque comparable, je n'en connais pas.
Je vois (c'est classique dans les milieux conservateurs) que vous faites allusion à Robespierre et au régime de la "terreur" dans la période 1793-1794, lorsque la Convention dominée par la Montagne depuis la chute des Girondins a (pour faire vite) pris des mesures "radicales" dites de Salut Public.
N'oublions jamais que la France de cette époque est un pays en guerre, guerre avec le reste des monarchies européennes aux frontières et guerre civile à l'intérieur. Dans ce contexte la 1ère République (à compter du 21 sept 1792) a été un régime démocratique où toutes les lois ont été votées par une majorité de conventionnels élus au suffrage universel.
A la Convention la Montagne n'était pas majoritaire et sans l'appui du marais, il n'y avait pas de majorité, la Montagne était elle-même divisée au printemps 1794 entre les "tièdes" (Danton, Desmoulins...) et les "enragés" (un certain Jacques Hébert ?!), Robespierre occupait une position centrale, j'arrête là je ne vais pas refaire l'Histoire !
Toujours est-il qu'à la chute de Robespierre en juillet 1794, les armées françaises ont repoussé les envahisseurs et vont commencer à propager les idéaux de la Révolution à travers l'Europe, la rébellion intérieure est vaincue, ce sont ces éléments qui précipitent la fin de la Montagne.
Tout ça pour arriver à la conclusion que Robespierre n'est pas le tyran sanguinaire dépeint notamment par François Furet en 1989 à l'époque des célébrations du bicentenaire, il y a eu de vifs débats entre historiens, cette vision de la fin du XXème siècle correspond à cette République molle qui n'ose plus affirmer ses valeurs.
Car curieusement le premier centenaire en 1889 célébrait Robespierre pour ses qualités d'homme d'état, je vous renvoie à de grands républicains : Clémenceau, Jaurès "à la Convention c'est tout naturellement à coté de Robespierre que je vais prendre place".
Que les choses soient claires, je ne suis pas un adepte des charrettes et autres joyeusetés, mais la "terreur" des années 1793-1794 a fait moins de morts que la répression des Versaillais menée par le gouvernement d'Adolphe Thiers contre la Commune de Paris au printemps 1871, on en parle peu, mais il ne faut pas avoir la mémoire sélective !
L'Histoire est tragique, la Révolution est une tragédie et la République est née dans le sang, ses valeurs sont universelles elles participent de notre identité nationale, elles sont la France aux yeux du monde;
A liberté-impartialité-altruisme , je préfère LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE avec MARIANNE ET LE DRAPEAU BLEU BLANC ROUGE , Vive la République ! voilà notre identité nationale !
La République, oui et ensuite?
Jean-Jacques a entonné :
"A liberté-impartialité-altruisme , je préfère LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE avec MARIANNE ET LE DRAPEAU BLEU BLANC ROUGE , Vive la République ! voilà notre identité nationale !
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Je n'aborderais pas la perspective historique parce que cela serait trop long et tendu et tout compte fait ne servirait à rien. Ce "cochon d'Hébert" à la grippe du même nom et donc je vais me garder un peu de souffle pour aller jusqu'au lit.
Je ne conteste pas vos préférences, je suggérais les miennes en contexte et je vais vous en dire un petit couplet. Ce qui importe et suivant une perspective d'AVENIR , c'est que derrière les mots et les représentations, ces symboles soient en adéquation avec le ressenti et le vécu de nos concitoyens : S'ils se sentent par exemple plus libres, égaux et fraternels ici qu'en Norvège ou ailleurs nonobstant les régimes. Ce que je sais c'est que beaucoup de Français s'exilent ailleurs pour trouver plus de liberté économique, que l'égalité est plus une théorie qu'un fait (des Droits inégaux et des exceptions statutaires) et tant qu'à la fraternité lorsque je mets le nez dans ma rue le soir j'observe des gens enfermés chez eux devant leurs postes de télévision ou rassemblés en quartiers plus ou moins hostiles ... Avec une exception pour les soirées festives et l'ivresse des victoires footbalistiques. En Espagne ou en Italie, les rues sont animées tous les soirs, les gens sont dans la rue mangent, boivent, discutent et rient ensemble. Ils ont une pratique qu'on pourrait qualifier de fraternelle. J'ai l'impression aussi que les gens ne se sentent pas trop en sécurité (sous plusieurs critères), sont inquiets face à l'avenir et sont de plus en plus dépendants du système de redistribution social pour un nombre croissant d'entre-eux. Et j'en passe sur le civisme ...
Si vous pensez qu'il suffit d'agiter le drapeau et de chanter la Marseillaise pour envisager sereinement l'avenir c'est que vous êtes un magicien soit un partisan de la formule magique et du chapeau à lapins.
L'impartialité donc oui parce qu'elle détermine la justice qui est le fondement, le socle premier de la Nation : si le sentiment d'injustice prévaut (et il prend de nombreuses formes), tout le reste est sans fondements durables. L'altruisme, parce que c'est une attitude personnelle qui ne demande rien aux autres que la réciprocité de la bienveillance, c'est un équilibre. La fraternité nous renvoie à une formulation biblique et maçonnique qui n'est certes pas mauvaise, c'est dire que nous sommes tous frères ce qui relève de la filiation spirituelle (Religion - Philosophie -Nation etc ...) ou plus prosaïque et naturelle celle du sang (y compris des champs de batailles). L'altruiste ne regarde pas à l'appartenance de l'un pour se définir d'un quelconque lien avec lui, il doit être bon sans exclusivité à la condition que l'autre le soit tout autant : droits et devoirs réciproques d'hommes à hommes plutôt que principe universel qui s'applique à une abstraction ou une entité, au factuel plutôt qu'à la théorie. Je pense que le soucis majeur et en particulier pour les hommes de gouvernement c'est que nous allons avoir de plus en plus de mal à raccrocher la complexité, le pluriel, à une forme de monothéisme ou d'unicité du tout. Je ne suis pas frère de tout le monde mais je ne veux de mal à personne : l'histoire de France, depuis les gaulois, c'est la guerre civile fratricide directe ou larvée. Elle reste perceptible ce qui revient à dire que rien n'est réglé sur le fond. J'aspire de fait à la paix, au respect des croyances et convictions philosophiques, économiques, religieuses dans un cadre uniquement soucieux du respect du Droit des personnes, avant celui des principes relevant parfois et surtout d'une mythologie qu'elle soit Républicaine ou pas. Vous pouvez appelez ce cadre comme il vous plaira et chanter de même, cela me laisse assez indifférent. Les Italiens sont fiers de leurs pays, mais les Anglais aussi, les Espagnols pareillement etc ... Moi je ne suis pas particulièrement fier d'être français parce que je suis né là, et que la fierté relève d'un mérite ou d'une vertu que je ne reconnais pas spécifiquement à la France dans sa situation actuelle, par rapport à d'autres pays méritants et travailleurs par exemple.
Et justement si vous étiez né ailleurs suivant votre caractère et tempérament vous dépenseriez certainement votre énergie en agitateur de drapeau pour la Reine ou d'autres choses encore en République Chinoise ou Cubaine pourquoi pas ... Personnellement j'ai une méfiance instinctive et définitive pour les mouvements de masse et dans toutes ces convictions autour de la raison unique qui s'impose à la diversité et qui ne sont le plus souvent que de vastes manipulations collectives conduisant des hommes libres sur les champs de bataille ou à se rendre esclaves de ceux qui se proposent de les servir. Nous avons aussi fait école ailleurs dans ce sens, avec notre vision avant tout politique du monde. Les premiers pays à respecter les Droits humains sont ceux qui abolirent la peine de mort et en tout premier la belle Toscane au XVIIIe s, L'Italie, qui est aussi la patrie de mes ancêtres Italiens et que je remercie de n'avoir pas pilé son patrimoine historique (même sous le fasciste Mussolini) sous prétexte de devenir un jour la lumière du monde.
Affaire de tempérament plus que de convictions au final : je vous laisse à vos vocalises.
Finalement, quel français je suis?
J'ai peur car peut être pendant ces débat, sur l'identité nationale, il vont me dire que je ne suis pas français!, je vais tenter d'y assiter pour donner mon avis sur l'autre français que je suis. J'espère qu'ils vont m'entendre. Pour qu'enfin on reconnaisse que les français comme moi font partie de l'identité nationale. Mais pendant ces débats est-ce que j'ai le droit de dire que je suis d'origine Algérienne, que je me suis installé en france en 1993 (à Agen même!), que j'ai découvert un super beau pays, des gens sympa, des cons aussi, mais surtout une culture ancrée. Euh ... j'ai dit culture? non pardon, la culture fait partie de l'identité nationale qui va être définie grâce aux débats lancés par Sarkozy. Merci Sarko, enfin je saurai peut être qui je suis. Bon ok n'anticipons pas et puis pour qui je me prends à oser parler de culture française alors que je ne suis même pas né en france? J'espère qu'ils vont m'entendre lorsque je vais expliquer que mon arrière grand mére s'appele Marie ursulle CANO, née en Algérie en 1842 et quelle a rencontré mon arrière grand pére à ALger, Algérien et fier de son identité. Je vais aussi leur dire que mon grand pére était lieutenant de l'armée française et fier de ses médailles acquises pedant la période coloniale en afrique (légion d'honneur! waw!), mais il était aussi pour l'independance de son pays ... Pffff dur à expliquer tout ça je crois. Je veux juste leur expliquer que mon identité à moi ressemble étrangement à l'identité de tout un chacun, faite de métissage ... ah oui, ma grand mére maternelle est d'origine turc ( je vous jure que c'est vrai!) et mon pére est ... Kabyle et fier de l'être! Il a été torturé, comdamné par la france coloniale, pour association de malfaiteurs et detention illégale d'armes à feux! Mais il aime la france. Il est épucurien, il adore les bons petits plats, le bon vin. Un peu comme lorsqu'on entend qu'on aime les arabes surtout le couscous et le thé à la menthe. Pffff là je ne sais plus qui je suis, ni qui il est. Avant, tout me semblait facile à comprendre, finalement heureusement que monsieur sarkozy est là pour nous éclairer grâce au fameux débat sur l'identité nationale. Mes enfants vont comprendre plus vite que moi qui ils sont en france. Peut être qu'ils vont moins comprendre qui ils sont en algérie. Finalement je vais juste leur dire que j'aime mon pays d'adoption la france, que j'aime mon pays d'enfance, que j'aime mon histoire, j'aime l'histoire de marie ursulle CANO et de mohamed ladjouze (mon arrière grand pére), que j'aime l'histoire de la france, j'aime les histoire que tu racontes jean lorsque tu découvres des pays des cultures des traditions. J'aime m'exprimer librement comme je le fais actuellement. J'espère qu'en disant tout ça pendant ces débats, la france va m'accepter ... une seconde fois, mais j'ai peur d'une chose. De la suite, car je pensais aimer la france aussi par sa république, ses institutions démocratiques, sa laïcité, sa singularité dans ses positions (je pense notamment à l'Irak). La suite? surement un projet, des lois. S'il n'y avait pas le "tout petit soupçon" d'instrumentalisation de la question de l'identité, je serai allé au débat sans crainte de la suite, mais là franchement j'ai peur de ne pas être le bon français qu'ils veulent que je sois. J'ai peur d'être soupçonné de complicité pour mariage gris, j'ai peur. Voilà, alors finalement j'ai décidé de ne pas assister aux débats. Comme ça au moins on ne risque pas de me refuser l'accès! Bien, je prefére rester chez moi et espérer un jour une alternance politique qui puisse comprendre que je n'ai pas besoin de me justifier pour démontrer mon amour pour ce pays. Je ne veux pas me justifier. J'aime autant mes convictions que mes contradictions elle font partie de ... mon identité.
ADN mais aussi des ID sans N .
Bonsoir mr BOUDJELOUDE .continuez a dire ce que vous pensez ;on est français quand on aime ce pays ,quand on s'y sent bien ,qu'on peut s'exprimer librement sans porter atteinte a autrui ou a ce qui nous unit :notre identité nationale ,nos traditions ,et savoir que sur ce sol il y a eu un vécu (histoire) ,qu'il y a ,et qu'il y aura ;c'est pour cela qu'il y a debat
L'intolerance existera toujours , les idees n'appartiennent pas a un parti politique ,mais a tous le monde ,quand on s'integre dans un pays on apprend la langue ,les traditions et on les respecte ,mais on garde ses racines ,c'est ...a mon avis normal
J'ai vécu en ALGERIE ,c'est l'integrisme qui est dangereux ,ce pays en a souffert ,la kabylie a de gros problemes! Né au SENEGAL JE n'ai que qq souvenirs, mais de mon enfance en MARTINIQUE j'ai vite compris que pour me faire accepter il fallait parler creole ,savoir les coutumes ,traditions ,cela ne peut se comprendre que si on l'a vécu ,c'est pour cela que je trouve indispensable de reflechir sur l'
IDENTITE NATIONALE en gardant notre propre identité :notre histoire ,mon pere etait du PAS DE CALAIS ,ma mere d'une ferme du GERS ;je me sens occitan; martiniquais ,et surtout français
A l'ile de la REUNION il y a eglises ,minarets ;temple hindou! tout se passe bien ,MAIS tous les avis sont a ecouter , j'ai PEUR voila le mot du temps present d'une montee de l'integrisme religieux dans les annees a venir ,oui c'est vrai il a ete dit que le XXI °siecle serait religieux ,j'espere surtout qu'il sera humain (je pense aux PHILLIPINES , sud de la THAILANDE .....et aux missionnaires qui aussi ont interdit des coutumes locales dans les pays (alors) colonises
LIBERTE EGUALITE FRATERNITE oui....mais RESPECT TOLERANCE et AMPATHIE ....on peut en rajouter
Le dernier sujet de mr DIONIS est primordial :la fin de vie ,la dignité ;la souffrance ;je l'ai vécu depuis 73 dans mon travail ,on le connaitra tous pour des proches ou nous , pas d'hypocrisie ,au nom
de principes phylo.religieux ,ni d'exces ,Les propos de mr DIONIS me semblent adaptes ,mais je me mefie toujours d'autres donneurs de conseils ,voulant imposer leurs idees sans connaitre les faits
Didiou ,macarel ,mektoub y content voué zot !pani problem amicalement a SDB .
reprenons nous
Je vais être un peu plus sérieux cette fois-ci. Je pense que le débat sera tronqué. Le cynisme politique, à droite comme à gauche a fini de contrarier le désir d'intégration. Depuis 1789, la nation est politique, civique, juridique et non pas ethnique, racinaire, comme bcp de nations européennes. J'espère que la plupart des français (comme moi?) auront compris qu'à part la question posée, rien n'est sérieux dans cette opération somme toute pitoyable par laquelle un président en chute dans les sondages essaye de reprendre la main. Monsieur le Président demande aux prefets de convoquer des débats rassemblants on ne sait qui on ne sait où! Il décide de clore ces débats avec un colloque programmé le 04 fevrier...juste avant les élections régionales. COmment veux-tu jean que je puisse développer une reflexion de fond alors que le débat est pollué par des manoeuvre très dangereuses. Monsieur Sarkozy veut profiter des inquiètudes pour gagner, juste pour gagner des élections. SInon ou est le plan marshall en banlieu? pourquoi faire l'amalgame entre identité nationale et immigration? pourquoi sortir du chapeau le mariage gris? Gris ça ne te dis rien gris? Aujourd'hui un quart des français ont au moins un parent immigré et l'emblème le plus populaire de ce pays - Asterix - est l'invention de rené Goscinny (issu de famille juive polonaise) et albert uderzo (issue de famille ouvrière piémontaise). Pour ma part, je pense que monsieur sarkozy à le don de sentir les vrais problèmes, mais malheureusement il les exploite plus qu'il ne les traite. Vous voulez des exemples? Monsieur sarkozy n'a cessé de déconsidérer la laïcité. Il a voulu la positiver en contestant par exemple la supériorité de la parole du maitre à celle du prêtre, en s'excusant de l'arrogance française à propos de la guerrre en irak. C'est cette idée de la france que je combat. Je ne pense pas un instant que monsieur sarkozy ai envie de défendre les même valeurs. Ce n'est surement pas un débat gauche - droite. Mais franchement pour un sujet aussi important, c'est la droite qui est entrain de profiter du vide laissé par la gauche pour en faire un terrain fertile à tout les extrèmes! La crise aidant, je n'ose même pas imaginer ce qui pourrait sortir de ce cirque. Il a par contre réussi à reveiller la gauche bête, celle qui alimente son portefeuille électoral, celle qui a réduit le problème de l'immigration à un problème moral. Jean, je sais que tu es loin d'être dupe, mais reconnais au moins la dangerosité de la manoeuvre, même si effectivement le débat mérite d'être posé, même si la france a besois de se retrouver, les choses vont tellement vite, les évolutions se font à une vitesse phénoménale, il n'en demeure pas moins que les bases de la république française sont solides, et le débat sur l'identité nationale ne mérite pas d'être traité de la sorte. On ne résume pas l'identité nationale par un débat qui démarre en décembre et qui se cloture début février. C'est trop sérieux pour l'utiliser de cette manière. Donnons d'abord la parole aux sociologues, historiens, hommes et femmes de cultures, philosophes, ... de rouvrir la question de l'identité nationale. Mettons un socle commun pour proteger le débat de dérapages incontrôlés, ensuite ouvrons un débat de proximité. Je sais que tu es sensible à la démocratie participative, en mobilisant les collectivités locales départemantales ou régionales, violà une idée pour faire travailler les collectivités entre elle, car le sujet est transversale et touche bcp de domaine: économique, social, juridique, culturel, ... et j'en passe. Non franchement, j'aime trop mon pays la France pour que l'on aborde ce grand débat qui me tient vraiment à coeur, dans un cadre figé, organisé d'avance et réduit dans le temps. Je ne doute pas un nstant des conclusions. J'aime l'identité de la france, j'ai envie d'en débattre. Mais en débattre sérieusement. en me tenant régulièrement au courant de l'évolution des reflexions et des débats contradictoires qui me permettent de me nourrir et de nourrir mon identité et celle de la france!
Faire l'économie de l'identité
Rafik BOUDJELOUDE Je suis content d'avoir dit un mot sur la langue en amont, car définir l'appartenance à une "patrie moderne" par la langue est discriminatoire. Rafik Boudjeloude c'est typiquement d'origine arabe (langue) et africaine (géographie), on peinera à y trouver la moindre racine latine. Saviez-vous que Louis XIV avait une ascendance arabe? Ce n'est pas marqué dans son titre et pourtant ... Quel symbole ostentatoire de la France que Versailles : le Grand siècle. J'épilogue, c'est le Droit des personnes qui fonde l'identité pratique, savoir de quel Droit et Justice nous dépendons définie comment nous sommes considérés comme personnes là où nous vivons. Si le Droit ne fait nul part mention de vos origines, de votre langue, de votre aspect physique, de vos croyances, en considérant que ce n'est pas le sujet, il est plutôt bon. Si le Droit et la Justice sont bons, le pays est bon. Sur le plan pratique il vaut mieux naturellement parler le français en France (pour beaucoup de raisons) et l'anglais en Europe, mais je vois plutôt les choses comme cela : le Droit Français s'applique en France et la langue française partout où elle s'apprécie. Lorsque j'écoute la musique de Mozart je ne pense pas à sa nationalité, ni à son physique ... La beauté de la langue Française n'a pas besoin de baïonnette pour s'imposer : si c'est le cas c'est que notre Droit et nos lois ne sont plus adaptés à la réalité de facto du pays mais en amont c'est surtout que notre économie rétrogradée nous relègue dans la 3ème division au niveau mondial.
Besson nous fait le coup de "lorsqu'il n'y a plus de foin, les ânes se mordent", et le coup de l'identité au final cela révèle que nous sommes tous et surtout en paupérisation croissante. Ce débat c'est la confession d'un mourant, ou d'un ordre ancien en tous les cas.