J’avais initialement prévu de faire une chronique sur l’eau pour commenter l’excellente soirée animée par la fédération du Nouveau Centre 47 sur ce thème avec deux intervenants de qualité : Jean-Louis Chauzy, président du CESER Midi-Pyrénées pour l’analyse socio-économique et Jean-François Berthoumieu, directeur de l’ACMG 47 pour la prospective scientifique. Ce fut une belle soirée pédagogique, de ces soirées qui honorent les partis politiques.
Mais la campagne présidentielle et sa vraie première polémique de fond sur l’énergie nucléaire m’a fait changer d’idée. J’ai été porte parole de ma famille politique de toutes les lois concernant ce secteur. C’est clairement un sujet majeur pour le pouvoir d’achat des français (le chauffage et l’électricité font partie des dépenses contraintes qui s’imposent à chacun d’entre nous), majeur aussi pour la compétitivité des entreprises françaises (elles bénéficient grâce au nucléaire des coûts d’énergie les moins élevés d’Europe), majeur enfin pour l’emploi avec la fameuse filière nucléaire française qui rassemble à la fois Areva pour les réacteurs, les grands groupes de BTP français pour le génie civil et EDF en tant qu’ensemblier.
Le problème posé par le nucléaire français est assez simple : 78% de l’électricité consommée en France est d’origine nucléaire. Cette électricité est produite par 58 réacteurs implantés sur 19 sites. Ces réacteurs ont été construits pour la grande majorité d’entre eux en 20 ans : de 1975 à 1995. Ils ont une durée de vie annoncée de 40 ans. Nous sommes donc confrontés à un « effet falaise », à savoir l’arrêt de l’ensemble de ce parc et son éventuel remplacement entre 2015 et 2035. Faut-il remplacer l’ensemble de ces centrales ? En totalité ? Partiellement ? Voilà l’objet du débat.
Sur ce point la gauche est profondément divisée entre une partie importante du PS, le Front de gauche et la CGT qui sont ouvertement pro-nucléaires à la fois pour la défense de l’emploi et de la compétitivité des entreprises, du pouvoir d’achat des Français, mais aussi parce que le nucléaire n’émet pas de gaz à effet de serre et est donc une énergie propre selon ce critère là.
De l’autre, une partie minoritaire au PS et surtout les Verts sont résolument anti-nucléaires. Ils insistent sur les faiblesses de cette énergie à savoir : les risques d’accident grave de type Fukushima, Tchernobyl mais aussi sur la problématique non résolue des déchets nucléaires. La polémique qui a eu lieu à l’occasion de la signature de l’accord PS-Verts et qui a mis en lumière la profonde division de la gauche sur ce sujet n’est donc pas une petite polémique. Quelle peut être notre position, à nous centristes, sur ce sujet ?
Elle peut se construire autour de trois points centraux :
1) L’objectif politique de construire un bouquet énergétique moins dépendant du nucléaire que les 78% actuels est un objectif respectable. Nous pouvons le faire nôtre. En effet, la France est une exception en étant le pays le plus nucléarisé au monde. La première critique que l’on peut faire à l’accord PS-Verts qui prévoit la fermeture de 24 réacteurs sur les 58 existants à l’horizon 2025 (la réduction de la part du nucléaire de 78 à 50%) est l’absence d’étude d’impact sérieuse sur l’emploi, sur la compétitivité et sur le pouvoir d’achat des Français.
2) La deuxième critique de fond est clairement l’arrêt de la filière EPR à l’exception de l’EPR de Flamanville. Ce point est en fait une concession majeure du parti socialiste aux partisans de la sortie du nucléaire. En effet, même si la construction de l’EPR de Flamanville connait de sérieux problèmes, le concept d’EPR est un concept construit autour de l’objectif de l’augmentation de la sécurité des centrales actuelles. En abandonnant la filière EPR, les socialistes ont cédé aux écologistes. Ce faisant, les écologistes ont non seulement sacrifié une filière prometteuse à l’exportation mais ils vont sacrifier sur l’autel de leur volonté de sortir du nucléaire l’augmentation de la sécurité dans les centrales nucléaires françaises. La position raisonnable, pour nous centristes, est bien sûr de terminer dans les meilleures conditions l’EPR de Flamanville et de remplacer les centrales existantes, y compris celles qui sont les plus anciennes et potentiellement les moins sûres (Fessenheim) par des EPR stabilisés à hauteur de l’objectif que l’on aura fixé dans le bouquet énergétique (cf 1).
3) Enfin la filière Mox. Le combustible uranium plutonium est un enjeu majeur. La France doit déployer toute une diplomatie économique pour s’approvisionner en uranium dans des pays lointains (Mongolie, Canada, Niger…). C’est clairement une des faiblesses de la filière française. Bien évidemment la filière Mox qui permet le recyclage de notre combustible uranium plutonium doit être conservé et amélioré pour économiser nos besoins même si les déchets qu’elle produit sont très toxiques et doivent faire preuve de dispositifs d’enfouissement sécurisés.
Pardon pour cette chronique un peu longue, un peu « techno » mais j’ai tenu à faire émerger ce que devrait être la position des centristes dans ce débat majeur. A cette occasion, les personnalités se sont révélées. Eva Joly s’est drapée dans sa pureté doctrinale et a clairement disparu de la scène de ces négociations. Quant à François Hollande, il a fait preuve sur ce sujet d’une absence d’expertise et plus grave encore de sa fameuse indécision. Sur les deux points clés (EPR et Mox) la position de François Hollande a vite viré au tragi-comique. Et en cela, la politique nucléaire a été un véritable scanner du caractère et des difficultés personnelles et bien connues de François Hollande à décider quand la discussion se durcit. Alors que notre pays s’apprête à rentrer dans des années difficiles nécessitant des décisions rapides et courageuses, le moins qu’on puisse dire c’est que le premier test sérieux n’a pas été convaincant pour François Hollande.
Sur ce sujet plus qu’un autre je suis demandeur de vos commentaires et critiques.
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
info
Les centrales nucléaires participent a la formation du dioxyde d'azote No2 et participe a la formation de l'Ozone classe gaz a effet de serre.Affirmez aujourd'hui que les centrales n’émettent pas de gaz a effet de serre est un mensonge et une diffamation...Passible de passer devant les tribunaux pour non assistance à personne en Danger en violation de l'article 223.1 du Nouveau Code pénal et de la Circulaire DGS/SDE7B n° 2000-441 du 10 août relative aux conduites à tenir lors d’épisodes de pollution atmosphérique
La vapeur d’eau (H2O)
C’est le plus important des gaz à effet de serre, étant donné la superficie océanique à partir de laquelle elle est émise. Cependant, l’homme n’est que très peu responsable de cette émission.En revanche, une augmentation de la température moyenne de la Terre due à l’activité humaine entraînerait une augmentation de l’évaporation, donc de l’effet de serre qui augmente la température …Le système s’emballe.Le problème se complique encore si l’on tient compte de l’effet des nuages : ils refroidissent la surface de la Terre en réfléchissant une partie du rayonnement solaire, tout en produisant également un effet de serre, qui au contraire la réchauffe
La vapeur d'eau des centrales nucléaires participent a cette aggravation ,,, elles rejetent des tonnes de vapeur d'eau par mois
Le fait de déplacer les activité humaines aggravent les polluants dioxyde d'azote (NO2) et Ozone(O3) conformément a l'étude Dechau et Zimermann
l’étude des chercheurs du Laboratoire d'application de la Chimie à l'Environnement Villeurbanne (LACE, CNRS-UCBL), en collaboration avec l'Institut Paul Scherrer (Suisse), et l'Université de Wuppertal (Allemagne) viennent de mettre en évidence, en laboratoire, l'existence d'une source de production d'acide nitreux (HNO2) inconnue à ce jour : en présence de lumière, le dioxyde d'azote réagit sur des surfaces contenant des composés organiques (de type substance humiques) pour produire ce gaz observé depuis plus de vingt ans dans les environnements pollués et intervenant dans le cycle de formation de l'ozone. Cette production possède un impact potentiel sur la chimie de la troposphère1, et peut modifier en quantité et en qualité la description de la pollution dans les basses couches atmosphériques. Ces travaux paraissent dans Nature le 9 mars 2006.
Cela démontre que le déplacement a outrance des activités humaines par rapport au soleil représente un danger pour l'environnement et la sante
Ces deux polluants s'aggravant sous les intensités solaires les plus élevés et en tenant compte de la source naturel du dioxyde d'azote couple a un gaz chimique tel que l'Ozone. Cela ne permet pas de réduire ce polluant en intervenant sur les transports qui n’émettent que 23% du dioxyde d'azote mesure lors des journées sans voitures de 1988 a 2000.
La Recommandation 1432 du Conseil de l’Europe et son article 9 confirme la nuisance a l'environnement afin de protéger le patrimoine naturel et culturel de notre pays
quel savant!
MR Labrousse vous avez du faire de sacrées études pour nous expliquer tout ça ,mais voilà moi je comprends pas tout : réchauffement refroidissement enfin effet de serre etc etc....
alors expliquer moi avec quoi on vit maintenant :l’électricité qui va nous en procurer ? Je ne sais pas vous, mais moi je vais faire difficile sans ;et pourtant je fais attention pour pas trop consommer
enfin puisque vous êtes si fort , venez nous expliquer ,mais avec des mots simples et convaincants comment nous allons faire!!
le photovoltaïque je veux bien mais dans 15 ans vous trouverez à redire ,quand aux éoliennes il va en falloir beaucoup et les français trouvent très laid très bruyant et ces mêmes français sont lceux qui ne veulent pas du nucléaire!
Devons nous revenir au temps de Cro Magnon ?Mais je ne sais pas si on ne nous reprocherait pas de déboiser et de polluer: surtout ne faisons rien!!! et ce sera bien!!!
la vie n'est pas sans risque et n'est pas un long fleuve tranquille
Energie nucléaire
Le positionnement de Jean me parait très clair et lucide, ce qui est loin d'être le cas de M. Labrousse qui nous envoie en pleine figure une "pseudo-philosophie" sur le risque existentiel de l'homme sur la planète Terre sans nous proposer un modèle de société cohérent.
Dans sa chronique Jean en reste au cœur de la polémique sur la place du nucléaire dans la fourniture d'électricité et les trois enjeux présentés sont bien sûr essentiels. Je pourrais ajouter que la culture de sûreté, à la conception comme en exploitation au quotidien, est une des forces du modèle français et qu'il faut impérativement la préserver tout au long du cycle du combustible (y compris bien entendu pour le retraitement).
Enfin, le débat politique sur un sujet aussi essentiel que la fourniture de l'énergie au développement de notre société dans le long terme, appelle de ma part une critique virulente, et me laisse craindre des lendemains très très difficiles si pouvoir était confié à des personnages aussi inconséquents que ceux que cite Jean dans sa chronique. L'intelligence des forces de gauche aurait été mieux utilisée en posant en premier lieu le débat du développement souhaité pour la France dans les 20 prochaines années, et par voie de conséquence en déduire le modèle énergétique réaliste pour contribuer à ce développement.
JJC de Bruch
quelles énergies pour la France ?
Hélas, bien que plus de 70% de nos compatriotes souhaitent que le plus tôt possible, l'énergie nucléaire (dont le coût est archi faussé ,car les frais de dédommagement des victimes des catastrophes , des démantellements, des surveillances des centrales , et des déchets pendant plusieurs siècles a été presque "négligé" ...), malgré tout, aucun débat contradictoire entre des pro-nucélaires compétents et des anti-nucléaires tout aussi (et parfois plus ) compétents n'a eu lieu, ni n'est prévu .
Qui a déjà consulté le site de NEGAWATT, site construit pas des ingénieurs du nucléaire, qui connaissent très bien les avantages et surtout les :
http://www.negawatt.org/scenario-negawatt-2011-p46.html
Une situation inespérée...
La France de l’électricité expérimente depuis trente ans une situation remarquablement paradoxale : alors qu’elle est dépourvue de matières premières énergétiques, elle affiche dans le domaine électrique les trois grands atouts d’un pays abondamment pourvu en ces mêmes matières : sécurité d’approvisionnement ; coûts raisonnables ; capacités d’exportation ! C’est à l’industrie nucléaire que nous devons cette situation inespérée. Sortir du nucléaire renverrait la France à sa condition initiale de pays énergétiquement « dépourvu », obligé de s’adresser à l’extérieur - à quel prix économique et politique ? – pour fabriquer l’essentiel de son électricité. Une désindustrialisation qui s’analyserait aussi comme une perte d’indépendance et un recul stratégique.
Globalement d'accord
M. Dionis du Séjour, je suis globalement d'accord avec vous.
Cependant, la part du nucléaire dans la production électrique française doit rester à un haut niveau, principalement pour des raisons d'émissions de gaz à effet de serre. Il n'y a actuellement aucun autre moyen de production d'électricité qui soit disponible à la demande et n'émette pas de gaz à effet de serre. Les énergies renouvelables ne peuvent pas remplacer le nucléaire.
L'hydraulique est à sa capacité maximale, tous les barrages possibles ou presque ont été construits.
Le solaire produit quand nous n'avons pas vraiment besoin d'électricité, le jours ensoleillés d'été, et quasiment rien quand on en aurait besoin, les jours nuageux d'hiver.
L'éolien est totalement intermittent, ce qui en fait en fait une énergie qui favorise les combustibles fossiles, car seules les centrales thermiques 'à flamme' peuvent faire varier suffisamment vite leur production.
Je pense qu'il va être suffisamment difficile d'atteindre les objectifs en la matière pour se compliquer encore la tâche en diminuant la part d'électricité produite par les centrales nucléaires.
Quant au scénario Négawatt, vanté par Mas Emile, il n'est pas crédible. Déjà sur le diagramme décrivant la situation en 2010, le charbon ne servirait pas à produire de l'électricité... Alors qu'on peut constater tous les jours que c'est le contraire en allant sur le site de RTE:
http://www.rte-france.com/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consomma...
Disons simplement que se gourrer sur la situation de départ, ça ne fait pas très sérieux!
Centrales nucléaires. Polutions
On ne peut être qu'en accord avec Jean Dionis car enfin, à moins de réduire notre confort et d'attendre qu'il y ait du vent ou du soleil pour récolter un peu d'énergie que l'on ne sait pas stocker, que les donneurs de leçons nous disent avec quoi ils comptent nous chauffer ?
N'ont-ils donc rien d'autre à faire tous ceux de plus en plus nombreux qui tous les jours nous accablent de leurs culpabilisation ? Ont-ils remarqué qu'avec tous les poisons avec lesquels ils nous épouvantent et bien l'espérance de vie augmente ? Ont-ils aussi remarqué que les énergies nucléaires sont encore loin d'avoir fait un nombre de victimes comparable aux moyens de transports les plus sûrs et à bien des maladies les plus bénignes ?
A cet égard voilà que la dernière trouvaille citée dans ce blog par Mr Labrousse Erick pointe du doigt les émissions de vapeur d'eau émises par nos centrales nucléaires ! Vapeur d'eau qui provient des rivières qui elles même sont alimentées par la pluie provenant des nuages qui se sont formés par l'évaporation des océans. C'est ce que l'on apprenait dans le temps pour le certificat d'études dont les leçons de sciences et de choses ne manquaient pas de bon sens et en tous cas ne menaçaient personne de plaintes en diffamation, même en cas fautes d'orthographe ou de syntaxe flagrantes.
Il faudra aussi nous démontrer, scientifiquement et de manière compréhensible, ce mauvais tour que nous joue la couverture nuageuse. Tout le monde a noté depuis des temps immémoriaux que lorsque le temps est nuageux la température baisse mais qu'en même temps cette couverture entraine un effet de serre qui la réchauffe demande en effet des explications. Cette découverte est d'autant plus angoissante que, toujours pour le certificat d'étude, on apprenait que le monde humain et animal en respirant, mais pas seulement, rejette du gaz carbonique, le même que le mortel CO2 des voitures et de la vapeur d'eau la même que celle des voitures et des centrales nucléaires !
Dès lors il devient évident que le jour approche où il y aura des théoriciens pour nous demander de moins respirer (haro sur les sportifs !) et plus funestement un autre pour nous expliquer qu'il y a trop de monde sur cette terre qui respire et se soulage...Je vous laisse deviner la suite !
Il faut arrêter ces dérives alarmistes, on les doit certainement au vieillissement de notre société, elles contribuent à recroqueviller notre pays sur ses peurs. En condamnant l'innovation et la prise de risques elle décourage l'initiative et par là muselle la jeunesse dont il ne faut pas s'étonner si face à cet avenir dicté par des vieillards repus de confort souvent acquis par l'endettement collectif ,va finir fort justement par nous demander des comptes .
Non, vraiment, par les temps qui courent ce n'est pas des jérémiades qu'il nous faut mais de la motivation et bien comprendre que sans prises de risques il n'y a pas de progrès possible !
A bon entendeur et avec tous mes respects.
SANTIN Michel
Paysan-Certificat d'études en 1956-Ecole publique de Saint Léon 47
observations
**Sur le plan économique – et sociétal – on ne peut que partager l'idée selon laquelle le nucléaire est une bonne chose.
-Pour commencer, nous ne pouvons pas jeter par dessus bord trente année d’excellence industrielle en nous lançant dans un nouveau défi en aveugle (et avec un retard considérable si l'on va part là...) La grande gagnante, d'ailleurs, dans l'affaire, serait non pas notre industrie, mais celle allemande, qui partirait sur ce marché (si proche !) auréolée de ses avancées de géante en la matière. Ayons un peu l'âme libérale pour changer...Gardons nos avantages comparatifs et absolus !
-Ensuite, le renchérissement du coût de l’énergie posé par cette sortie brutale du nucléaire pèserait immanquablement sur les ménages mais aussi sur la compétitivité de la France. Car il va de soi qu'une sortie du nucléaire...Ferait bien les affaires des Allemands. En effet, les nouvelles énergies coûtent très chères...Il est plus que vraisemblable que, avec le temps, les entrepreneurs Allemands regardent avec des yeux de Chimène...Le pays où l'énergie est moins chère !
Bref, renoncer au nucléaire serait suicidaire...Au sens où l'on sacrifierait, sur l'autel de je ne sais trop quelle idéologie, les intérêts vitaux de la France !
Alors, je sais bien que c'est une constante historique que les politiques Français – exclusivement – renoncent à la France dès qu'on leur demande (en brandissant notamment l'étendard européen qui cache soit l'intérêt bien compris des Allemands, soit celui des Anglo-saxons et par là même des États Unis) voire même sans qu'on leur demande (j'ai encore le souvenir d'un Président Français s'agenouillant devant la Commission Européenne, elle même applaudissant le brave CLINTON d'avoir récupérer, au profit de son pays...NOTRE carte à puce !)
**Sur le plan écologique, le nucléaire est « bon pour la planète » ! En effet, si l’on est convaincu par le réchauffement climatique, force est de constater que l’électricité produite à partir de cette source est propre et ne rejette que de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Si l’on se fiche complètement du GIEC et de ses prédictions – c’est mon cas, mais je ne force personne – on remarque, avec raison, qu’il faut bien moins de combustible pour produire du courant de cette façon. Cette constatation de bon sens n’est pas sans conséquence sur l’indépendance nationale. En effet, plus le volume de matière première nécessaire pour produire un volume donné d’électricité est faible, plus son acheminement et son stockage sont aisés. En conséquence le pays qui a fait le choix du nucléaire, voit son indépendance s’affirmer, à mesure que ses lignes d’approvisionnement deviennent plus sûres et moins coûteuses à mettre en œuvre, comme à protéger. Voilà pourquoi le Japon, entre autres, a développé une importante industrie nucléaire !
**Sur le plan humain maintenant – celui brandit par les Verts – je pense qu'il faudrait qu'un politique se décide à demander : et l'avion ? La voiture ? La marche à pieds ? Que fait on...? Parce que, s'il m'en souvient, des morts par ces modes de transports il y en a ! Idem, pourquoi les Verts ne disent ils rien sur cette méchante Allemagne qui...Envoie ses mineurs tirer du charbon ? Sur les méchants Japonais et même les très gentils Chinois ?
Le nucléaire n'est pas sans danger. Il ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Quand je pars le matin à mon travail, je risque ma vie constamment. Quand je reviens, aussi. Dans le premier cas, parce que je conduis, dans le deuxième parce que je mets ma vie dans les mains d'autrui. Et je le fais sciemment. C'est le lot de l'humanité que de mourir un jour. Bêtement ou glorieusement. Dans le lit d'une femme (mon rêve personnel) ou dans un avion occupé par des idéologues stupides.
Cela étant dit...Une chose reste, néanmoins, critiquable : l'absence de libre arbitre. Je veux dire par là que, quand je prends ma voiture, je suis conscient et responsable de mon choix. Je décide de conduire. Alors que, pour une centrale nucléaire, qui est susceptible de mettre ma vie en danger...Je suis plus ou moins contraint. Je n'ai pas mon mot à dire ou dans le meilleur des cas, les élus locaux vont contourner mon désir, un peu comme ils l'ont fait avec la décentralisation...Non souhaitée pourtant pas les Français, via le référendum de 69 !
Et c'est sur ce point, je pense, que les Verts joue le plus...A raison. C'est le même problème pour ce qui concerne les OGM par ex. Quelque part, l'Union Européenne sert à me contraindre, en la matière. Comme je ne veux pas de MONSANTO, on fait des bises à BARROSO et ce mec n'ayant rien à faire de moi...Il m'oblige à consommer – sans le savoir – des OGM ! Car certes, il y a le bio – contestable bio également : vers chez moi, un exploitant « bio » se trouve au milieu d'une circulation effrénée et à deux pas de laboratoires chimiques...! – mais qui reste réservé (il faut le dire) à ceux qui peuvent en acheter ! (Ce qui n'est pas mon cas : d'où le succès grandissant des potagers maison sans doute...)
Donner au citoyen « voix au chapitre » ne serait ce que de manière consultative...Serait la moindre des choses. Car rien n'est pire, dans une économie, que la méfiance. Ce qui est caché, ce qui contraint, ne peut que signifier qu'on « nous cache quelque chose ». Je pense que cette écoute devrait être un préalable. Puisqu'on donne le libre arbitre au citoyen sur quantité de choses...Pourquoi lui interdire de s'exprimer quand il s'agit du nucléaire ? Les citoyens ne sont pas idiots ! Et pour contrer la peur, rien ne vaut la lumière.
Par ailleurs, nous devons développer notre industrie. Ne pas nous reposer sur nos lauriers – qui a été assez bête pour virer une excellente patronne, au profit de l'ami incompétent du Président ? – et chercher à passer à autre chose que le réacteur à refroidissement par pression. Dans un avenir proche, nous allons avoir à renouveler une partie de notre parc de centrale. Peut-être devrions nous réfléchir à la pertinence de nos choix. Introduire une autre technique décuplerait à n’en pas douter l’ardeur de nos chercheurs et permettrait ainsi de substantielles économies au contribuable comme au client final. Et générerait, bien sur, des emplois « locaux » (car l'avantage d'une centrale...C'est qu'on ne peut pas la délocaliser !)
Plus de place du citoyen – via des référendums locaux par ex – sur la question et un point moins de paresse dans un secteur monopolistique...Serait un bon début.
Je serais enchanté – et surpris je dois dire – si ce commencement pouvait
avoir des suites au niveau européen. Parce que, franchement, je commence à en avoir marre que, par le biais de l'UE, l'Allemagne contraigne notre pays (avec l'aval des élus comme vous M. DIONIS DU SEJOUR malheureusement) à défaire ses atouts.
Est il normal que notre parc nucléaire soit offert sur un plateau ? Est il normal que EDF paye ses employés pour trouver des clients à ses concurrents ? Ou qu'AREVA donne des marchés à ses concurrents ?
Nous avons une situation monopolistique qui déplait à la "Commission" (comprenez l'Allemagne) : en quoi est ce une "entrave à la concurrence" ? Et pourquoi les Français - en tant que contribuables - devraient ils payer...Parce que leur pays (à savoir la France) a la chance formidable d'être un grand pays ?
Oui, nous avons une chance incroyable. Oui, notre pays est extrêmement beau. Oui, nous avons une position géographique superbe. Oui, nous sommes très gâtés ! Mais depuis quand la Commission Européenne s'est elle vue octroyer le droit de punir les citoyens d'un pays...Parce que ledit pays est "bénit des dieux" ?
Est ce notre faute, à nous, si nous avons de meilleures cartes en main, qu'autrui ? Pourquoi sanctionner la France ou/et nos entreprises d'être excellentes en certaines occasions ?
A quand l'obligation européenne de contraindre les chefs Français à donner tous leurs secrets, pour "compenser" la situation monopolistique de la gastronomie française ?
A quand des sanctions européennes contre la France...Pour cause de beauté divine, faisant honteusement concurrence à ses voisins européens et compagnie ?
Je soutien la construction européenne mais suis particulièrement attristé de voir que ses membres passent leur temps à "casser" les succès nationaux, apparemment parce que nationaux. J'ai un souvenir cuisant de l'affaire de la carte à puce pour ne citer qu'elle...
LE MOX ou le BOTOX ,infox ou inTOX ? bub's the FOX of live BOX.
Le choix entre l'EAU et le NUCLÉAIRE ; a Golfech ils se rejoignent .
Après le nucléaire au niveau de la destruction (bombe A, BOMbix , BOMbon...)
LE CHOIX ,la ou VGE aurait dit " bon choix mr., bon soir mme...bon choix...
LE POSITIF (enfin a première vue...)
-Une Energie LA ,enfin ICI ;dans 1 pays ou elle ne court pas la rue .
-Une Energie BON MARCHE (pourvu que ça dure avec les mesures de l'UE,pour la con.cu.rance ,on pourrait être mis sous TUTELLE par les "choux" de Bruxelles..) .Ce qui AIDE ménages et entreprises ,face aux énergies venant de loin comme pétrole,intelligence ?, guano et solaire ...Bien sur, on a l'usine marémotrice de la Rance ,pour faire du surf ,des panneaux solaires pour remplacer les tuiles ,et des éoliennes pour couvrir la mer ou sur terre ,pour des concours de delta planes passant entre les hélices ;et surtout les shadocks qui ne veulent plus pomper .oui et d'autres comme les barrages .
LE NÉGATIF . -Le vieillissement de certaines centrales ,qu'il faudra SURVEILLER
-Des accidents a la limite de catastrophes planétaires si lors de Tchernobyl ou Fukushima ,des LIQUIDATEURS humains s’étaient pas sacrifiés pour éviter le PIRE ; Ah rêvons qu'AREVA nous fasse encore rêver...Accidents de moindres importances aux USA et France .
-La surveillance ,par des organismes indépendants PAS LIES COMME DANS LES LOBBY PHARMACEUTIQUES ,ALIMENTAIRES ...ah bon ! la aussi ? -L'ECONOMIE mère de "non sécurité" ,ayant permis au Japon de placer ses centrales près de la mer pour refroidissement plus économique que situées en hauteur ,a proximité d'1 faille ou les plaques tectoniques s'en donnent a "coeur joie" (oui font la "bombe" ) ...Le gvmt le savait , espérant que cela arriverait + tard ,et puis...ils sont pas a quelques milliers de vies "non cotées en bourse" ...
LE + OU moins NÉGATIF ?...et je reste + ou - positif !
-Le mox ou recyclage du plutonium utilise permettant un 2°emploi (mais j'sais pas si j'ai compris) ,le reste pas utilisable se promènerait en train de centrales a l'usine de recyclage de LA HAGUE (retraité ,comme pour les retraites a 70 ans )et vitrifié (comme certains ,oui lui la bas...)et STOCKE (de coke en stock ,dixit Tintin) pour être mis dans les profondeurs de la terre -problèmes pour les enfants des enfants aux enfants de nos enfants et leurs suivants -Si en plus de la DETTE et des RETRAITES ,ils ont aussi LA RETRAITE DES DÉCHETS ,l'avenir est dans le passé ...pour beaucoup
MAIS QUE DE NÉGATIF ...Je reviens je vais boire 1 coup ...Alors si surveillance -estimation des risques pour 1 fois pas liée a l'économie ,aux AAA ,? ,a des politiques sans avis de VRAIS scientifiques ,de nouveautés scientifiques a découvrir pour le retraitement ,les déchets. Alors il y a de l'ESPOIR pour notre pays ,(et la planète), l'emploi ,1 diminution de la dépendance énergétique, SINON RESTE A ALLER EN CHINE qui ne sait plus quoi faire de ses $ US ,de la planche a monnaie US pays donneur de leçons qui a les AAA dans sa poche .Après le virus cochon,avion et croupion quel sera le prochain qu'on va nous sortir ? ...LE VIRUS NUCLÉAIRE ...TOUS A VACCINER...Comment j'ai rien compris ? Le nucléaire ,c'est comme ClearStream parfois c'est pas très clair .Pas de dépression Eva JOLY ,en HOLLANDE ya les Wallons et les Flamands ...pfff c'est en Belgique la ou l'UNION du gvnt FAIT la FARCE -Tous des PROTONS LIBRES ,un peu NU CLAIRE...
poursuite du nucléaire: est-ce bien raisonnable ?
EST-CE BIEN RAISONNABLE ?
J’espère que c’est sur la question du nucléaire que vous demander commentaires et critiques, et pas sur la chute un peu pitoyable de votre article, quand on le compare justement à l’ampleur du problème soulevé.
Il est vrai que chacun de nous détient une part de la vérité ; je vous livre la mienne, en espérant au final que ce soit moi qui me trompe.
Dans les commentaires qui suivent votre analyse, je relève une remarque éminemment pertinente :
« L'intelligence des forces de gauche aurait été mieux utilisée en posant en premier lieu le débat du développement souhaité pour la France dans les 20 prochaines années, et par voie de conséquence en déduire le modèle énergétique réaliste pour contribuer à ce développement. »
Oui, cette mise en perspective me semble la bonne approche du problème, pour toutes les forces d’ailleurs, encore qu’il me semble indispensable d’y inclure un horizon plus large, à savoir quel sera l’impact de notre consommation de ces 20 prochaines années sur les 20 000 ans qui vont suivre.
Mais c’est bien effectivement du mode de développement souhaité qu’il faut débattre, ce qui serait un phénomène nouveau, tant il est vrai que la poursuite du toujours plus et la sanctification du progrès fait aujourd’hui partie des pré-requis qu’on ne discute même pas. Et j’attends quand même que vous dépassiez la caricature du retour à Cro-Magnon ; nous pourrions bien connaître au demeurant le nucléaire ET la bougie…
Pour prendre une autre perspective, je me demanderais :
-est-ce bien raisonnable de parler de réussite économique à propos du nucléaire, quand on sait que ne sont pas pris en compte les investissements publics initiaux, ni surtout de manière réaliste le coût de la gestion du démantèlement :la cour des comptes épingle régulièrement EDF sur le sujet ; EDF annonce 40MM€ pour 58 réacteurs – le gouvernement britannique 103 MM€ pour 35 réacteurs ; le ministère de l’écologie 750 MM€ -rapport du 11/10/2011- ;Superphénix ne sera « déconstruit »-c’est comme çà qu’on dit maintenant- qu’en 2038 au mieux, et l’on peine dans les mont d’arets à « déconstruire » la première petite centrale de Brénilis. Je ne parlerai même pas dans ce paragraphe de la gestion des déchets : cela recouvre une durée de telle ampleur que cela n’intéresse apparemment pas ni mes concitoyens ni nos politiques
-est-ce bien raisonnable en fait de faire primer l’économique sur toute autre considération ? Avec pour risque à ceux qui reste accroc d’avoir des réveils difficiles : Tchernobyl a pesé de son poids dans l’effondrement de l’union soviétique, et l’on va voir ce qu’il en advient des japonais.
-au final, ma question serait : est-ce bien raisonnable de n’être que raisonnable… à court terme. ?
Mais ce n’est pas le cœur du débat. Pour en revenir au mode de développement, est-on prêt à hypothéquer notre avenir pour continuer à chauffer nos locaux mal isolés à 21°, à passer son week-end à Marrakech et à jeter son Smartphone tous les six mois – qu’on ne me réponde pas que tous ne le font pas, je veux pointer du doigt l’incroyable gabegie de notre société de consommation ; s’il faut débattre de justice sociale, je suis partant aussi, mais il faudra une autre chronique !
Nos décideurs défendant le nucléaire se sont-ils un instant mis dans la peau des élus japonais devant aujourd’hui justifier de leur choix devant leurs concitoyens ? Ils pourront il est vrai arguer qu’ils ont été élus pour çà. Ce sera vrai pour une part, part que les auteurs des commentaires laudatifs peuvent prendre à leur compte…Restera l’autre part.
Quand aux déchets, décidément, n’en parlons pas. Ce sera notre héritage pour la centaine de générations à venir, tribut à payer pour notre hyperconsommation ; mais nous ne serons plus là : alors, quelle importance ?
Pierre KUNG