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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Accueil des Réfugiés : Comment (bien) démarrer

Publication : 21/09/2015  |  11:54  |  Auteur : Webmaster

Vous avez été nombreux à nous demander comment pratiquement démarrer cet accueil de réfugiés qui fait débat dans de nombreuses villes et municipalités de France.

Je crois en effet utile d’échanger sur nos pratiques – échecs et réussites – devant un événement aussi inédit.

Permettez-moi donc dans cet état d’esprit de recherche des bonnes pratiques, forcément modeste, de vous rendre compte de notre démarrage Agenais.

Je crois utile et démocratique de commencer par un débat  et une délibération devant le conseil municipal et à contrario, je ne crois pas aux démarches du genre « je le fais et j’en parle le moins possible ».

J’ai donc inscrit l’accueil des réfugiés comme première délibération de notre Conseil Municipal de samedi dernier. S’en est suivi un débat fort, émouvant que vous pourrez visionner sur www.agen.fr

Et surtout s’en est suivi un vote clair qui engage toutes les sensibilités de notre assemblée : 36 pour, 3 contre (le FN).  Ce vote marquera durablement chacun des membres de notre assemblée – y compris celles et ceux qui ont refusé une solidarité humanitaire élémentaire. Mais ce vote n’était pas qu’un vote de principe. Il précisait notre démarche.

D’entrée, je me suis engagé à ce que l’action d’Agen soit « proportionnée, sérieuse et durable ».

Proportionnée, bien sûr à ce que nous sommes, une ville moyenne de 35 000 habitants appartenant à un pays, la France, dont le Président de la République s’est engagé à recevoir 24000 réfugiés politiques en  2 ans.

Sérieuse, bien sûr, car au final, il s’agit d’accueillir plusieurs familles de réfugiés et de réussir leur intégration en France. Et nous savons qu’elle sera forcément compliquée, impliquant des mesures dans le domaine du logement bien sûr, mais aussi de l’alphabétisation, de la scolarisation des enfants , de la santé, etc…… Pour cela, nous nous coordonnerons d’abord avec les autorités de l’Etat qui devront assumer leur rôle régalien d’instruction des demandes d’asile politique. En clair, nous n’accueillerons que des personnes préalablement autorisées par l’Etat à séjourner en France dans le cadre de la démarche du droit d’asile. Le premier Ministre s’est engagé à nommer un responsable de l’accueil des réfugiés par Préfecture. Cette personne sera notre correspondant naturel et quotidien.

Sérieux aussi, nous avons l’intention de l’être au niveau de l’accueil concret offert aux réfugiés. Pour cela, travailler en commun avec les associations compétentes dans ces domaines (associations caritatives, religieuses, sociales, etc…) s’impose somme une évidence. Agen a donc décidé de créer une commission extra-municipale présidée par Bernard Lusset, notre adjoint aux finances, pour coordonner les différentes initiatives qui seront librement prises par les uns et les autres. La Ville, et non l’agglomération, est dans son rôle pour assumer cette coordination. Face à un évènement majeur et exceptionnel, elle a, à la fois, la compétence générale pour agir, la légitimité démocratique directe qui fonde son action et les outils sociaux indispensables (CCAS, écoles primaires, etc….)

Enfin, nous voulons que notre action soit durable et que sa réussite au final soit elle aussi durable. Pour cela, nous n’avons pour l’instant  fixé aucun objectif quantitatif en terme de nombre de familles de réfugiés accueillis. Nous le ferons dans le cadre de l’établissement d’un plan d’action détaillé que nous nous sommes donnés trois mois pour construire. Je me suis donc engagé à inscrire à nouveau l’accueil des réfugiés à l’ordre du jour de notre Conseil Municipal de Décembre où le Conseil délibérera sur la base du plan détaillé proposé par la Commission extra-municipale.

Voilà comment nous démarrons à Agen, forcément en tâtonnant, forcément en faisant au passage quelques bêtises, mais avec fierté et détermination. Nous sommes bien sûr preneurs de toutes les bonnes pratiques qui se feront jour dans le monde territorial qui j’en suis sûr répondra présent et sera l’honneur de la France.   

Les réactions

J approuve et je soutiens votre action je m engage à me rendre disponible afin de vous aider à accueillir ces familles de réfugiés dans les meilleurs conditions. Serait-il possible d assister à vos réunions?????
Ma fille Marine DUMONT est un personnage public sur les réseaux sociaux qui est suivie par cinquante milles personnes elle accepte de partager votre article à condition d avoir votre accord. Et vous soutiendra afin d informer un maximum de citoyens
Cordialement,
Mme DUMONT Jeanine
0688787112

Très très joli votre proposition ! Mais soyez plus prudent.
il ne s'agit pas d'alimenter la phobie du "grand remplacement" des populations européennes,
pour ce qu'elle a de phobique et de cher à une certaine Marine et d'autres encore plus "extrêmodroitos" ! Même par des signaux non significatifs mais ambigus et qui peuvent être à tort perçus comme très signifiants. . Dans une ville où figurent trop de signes d'interdiction d'une part, et de permissivité d'autre part. Où l'on attise bien des phobies quotidiennes : faiseurs de bruit et demandeurs de calme, producteurs de fumées et non fumeurs, immunisés du stationnement motorisé en chaussée ou sur trottoirs, et payeurs de pv; ; extenseurs de terrasses et piétons ; commerce traditionnel et grande distribution; hyper-centre (ou plutôt Agen intra-muros) et zone sud...
Ah! si j'avais une fille qui s'appelât Marine, je lui achèterais un autre prénom ! Ou d'en utiliser un autre de son état civil si elle en a reçu plusieurs.
Encore à propos de Marine. Pour les dernières municipales, on m'a signalé, quelque part en France , une certaine Marine Dupont (Durand, Garcia,Lambert), blonde et coiffée comme la Dame le Pen , joliment photographiée sur sa profession de foi aux côtés de son binôme... Pour une liste pas même très à droite.
Salut.

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