Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Ma question s'adresse à Christine Lagarde, Ministre de l'économie,
Il n'aura échappé à personne que les travaux autour de la loi Hadopi n'ont pas été un long fleuve tranquille.
Le Gouvernement avait promis une suite « Hadopi 3 » et a effectivement mis en place la « Commission Zelnik » pour formuler des propositions novatrices et pérennes sur le financement de la culture à l'ère du numérique.
Patrick Zelnik a remis son rapport au Gouvernement le 6 janvier dernier. Le lendemain, à l'occasion de ses voeux au monde de la culture, le Président de la République a évoqué deux des préconisations de ce rapport : la « taxe google » et la saisine de l'Autorité de la Concurrence sur le marché de la publicité en ligne.
Madame la Ministre, il y a urgence à parler clair et à agir fortement dans ce secteur déterminant pour la croissance française.
Google fait partie de la vie quotidienne des français. 91% de leurs recherches effectuées sur le net se fait sur Google.
Il faut parler clair sur « la taxe google » : imaginer une taxe sur une entreprise de recherche en ligne sur internet pour financer la culture française, c'est pour nous à la fois illégitime et inapplicable.
En revanche, le marché de la publicité en ligne est devenu un marché stratégique : 650 millions d'euros de chiffre d'affaires et 30 % de croissance par an.
Et c'est un marché sur lequel Google est clairement en position dominante avec plus de 80% de part de marché en France.
Il est urgent aujourd'hui de vérifier que Google n'abuse pas de cette position dominante. L'Autorité de la concurrence doit être saisie pour mener cette instruction.
Patrick Zelnik l'a préconisé, le Président de la République l'a annoncé le 7 janvier.
Notre question sera directe : Madame la Ministre, qu'attendez vous pour saisir l'autorité de la concurrence afin de réguler le marché de la publicité en ligne ?
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Jean Dionis interroge Christine Lagarde sur la position dominante de Google
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