Hadopi / tests ADN : même pétrin, mêmes pépins...même destin ?

HADOPI / tests ADN : même pétrin, mêmes pépins... même destin ?


Tout comme j'avais voté contre les tests ADN lors de l'examen de la loi sur l'immigration, j'ai à nouveau voté contre HADOPI/
Car dans les deux cas, il s'agit de dispositifs techniquement inapplicables et symboliquement inacceptables.

Le vote de la loi HADOPI sans enthousiasme marque la fin triste d'un épisode législatif que j'ai vécu intensément.
Tristesse d'abord de ne pas avoir réussi à convaincre assez de collègues députés de la majorité présidentielle qu'il existe un chemin intermédiaire entre la coupure d'internet et la licence globale : une sanction juste, proportionnée comme une amende raisonnable.
Tristesse ensuite de voir mon groupe Nouveau Centre, à une majorité, adopter une position inaudible et timide, dans le sillage de l'UMP, alors que cette loi nous donnait l'occasion de faire entendre dans l'opinion publique une voix différente et pertinente.

Cette tristesse est atténuée par le fait d'avoir tout tenté pour alerter mes collègues députés ainsi que les ministres concernés avec de nombreux courriers, argumentaires et amendements.
Commence aujourd'hui le plus dur pour HADOPI, la confrontation de la loi adoptée avec le monde réél, le Conseil Constitutionnel, les tribunaux, les internautes et avec une grande partie de nos jeunes. Je doute que cette confrontation se passe bien car la coupure d'internet risque d'être rejetée à la fois pour des raisons juridiques, techniques et symboliques.

A ce moment là, il risque d'y avoir beaucoup d'amertumes, y compris chez ceux qui se félicitent aujourd'hui de l'adoption d'HADOPI. Je serai alors de ceux qui travailleront à enfin trouver ce nouveau modèle économique pérenne, un compromis qui rassemblera enfin les internautes et les créateurs.

Aujourd'hui, sachons être humble et beau joueur, HADOPI sera bientôt une loi de la République et à ce titre, je lui souhaite bon vent.
Si elle me donne tort et réussit à réduire significativement le téléchargement illégal, je serai le premier à le reconnaître publiquement.