Cher Guy,
Tu t’es ému publiquement de mon vote de confiance à l’Assemblée et tu t’es interrogé sur mes motivations, en imaginant, bien entendu, le pire !
Soucieux de ne pas te laisser à tes inquiétudes, je te réponds immédiatement. J’ai effectivement voté la confiance à ce gouvernement ne suivant pas l’avis de la majorité du groupe UDF et ceci pour deux raisons principales :
D’abord le respect des engagements que j’avais pris devant lés électeurs en 2002. Je m’étais engagé à soutenir le Gouvernement au Parlement. En votant la confiance, je respecte donc la parole que je leur avais donnée.
Enfin, parce que je n’ai pas voulu donner de « carton jaune » a priori à ce gouvernement qui fait face à des difficultés très importantes. Je le jugerai librement sur ses actes et ses résultats.
Pour le reste, rassure-toi : centriste je suis et centriste je resterai. Car mes convictions qui sont, comme toi, le fruit d’un long mûrissement, sont au centre et ma seule famille politique est l’UDF.
Et franchement, au lendemain du référendum, évènement politique majeur, quoi de plus normal que de débattre au sein de sa propre famille politique. J’ai tenu à dire librement lors de ses débats mon attachement à la majorité parlementaire actuelle.
Entre nous, et sans écouter aux portes ni soulever le toit de la chaumière socialiste, j’ai l’impression qu’il y a comme de l’eau dans le gaz chez vous. Plutôt que de t’occuper des débats internes à l’UDF, permets-moi, mon cher Guy, de te conseiller de prendre ton balai pour nettoyer devant la porte socialiste. Vous n’êtes d’accord ni sur votre futur candidat aux élections présidentielles (une dizaine d’aspirants se bousculent au portillon), ni surtout sur le début d’un véritable projet pour le pays comme l’a montré clairement le débat européen.
Et, uniquement au nom de la sympathie que j’ai pour toi, je n’aurai pas la cruauté d’évoquer le spectacle permanent de divisions en tout genre qu’offre le Parti socialiste en agenais.
Alors, mon cher Guy, tu es un vieux routier de la politique et les turbulences du moment t’émoustillent. Mais nous avons, toi et moi, mieux à faire que de passer trop de temps à ces débats stériles.
J’espère avoir calmé tes angoisses existentielles et reste à ta disposition à chaque fois que tu voudras débattre sérieusement.
Jean Dionis
Député de Lot-et-Garonne
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