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17/09/07: En raison de l'Assemblée Générale Extraordinaire de l'UDF qui aura lieu Samedi 22 Septembre à Aiguillon, Jean Dionis exprime sa position dans une contribution "Nouveau Centre – Modem : clarification et respect"

Publication : 17/09/2007  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

1 – Nouveau Centre-Modem : Rappel des faits

L’année 2007 aura été une année paradoxale pour tous les centristes.
Année chaude et porteuse d’espoir d’abord : dans leur immense majorité, les centristes quelque soit leur sensibilité, se sont engagés de toutes leurs forces dans la campagne du premier tour de François BAYROU. Ici en Lot-et-Garonne, la réunion d’Agen restera pour nous un sommet de mobilisation pour nos idées et pour nos convictions. François Bayrou fut un superbe candidat, amenant le score centriste (18,5 %) à des hauteurs pratiquement jamais atteintes à l’exception du score de Giscard au 1er tour de la présidentielle 1974. Mais, le revers de cette médaille fut la non-qualification de F. Bayrou pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons.
Année froide ensuite : en une semaine, F. Bayrou glissa d’une position ouverte « je ne sais pas encore pour qui je vais voter » (Mardi 24 Avril) à une prise de position hostile « Je ne voterai pas pour Sarkozy » (Lundi 30 Avril) après une série de gestes publics dans ce sens (conférences de presse, débat Ségolène Royal-François Bayrou) et cette prise de position a ouvert dans notre famille politique une grave crise entre ceux, dont je suis, qui veulent situer leur action à l’intérieur de la majorité présidentielle et ceux qui voulaient la situer de façon autonome à cette majorité –là.
Simultanément à la prise de position de François Bayrou, la très grande majorité des députés UDF (24 sur 28) qui, pour la plupart d’entre eux, avaient soutenu F. Bayrou au premier tour, prenaient position pour N. Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle. Pour ma part, j’ai pris position pour Nicolas SARKOZY le Mercredi 25 Avril après en avoir discuté avec François BAYROU, le mardi 24 avril 2007, et avec le bureau départemental de la Fédération, le lundi 23 Avril 2007.

Ce choix était pour moi naturel. Nicolas SARKOZY, était à mon avis mieux préparé que Ségolène ROYAL pour être notre Président et nous avions avec l’UMP une vraie proximité de programme contrairement avec le PS. En aucun cas, il ne s’agissait d’un choix contre celui de F. Bayrou. Il s’agissait d’un choix fidèle à notre histoire et à nos convictions.
Or, très vite, une dynamique de scission apparut au sein de l’UDF. Le lancement du Modem est fait lors d’un conseil national à la Mutualité dès le Jeudi 10 Mai et de l’autre côté, les députés UDF déposent les statuts du Nouveau Centre. Chacune de ces deux initiatives avait clairement les législatives de Juin 2007 en cible.
L’électorat centriste confirme pour l’essentiel cette scission. Le score du Modem tombe à 7,5 % contre 18,5% marquant le départ de l’essentiel des électeurs de centre droit vers la majorité présidentielle de N. Sarkozy. Les électeurs centristes se reportent également massivement sur les candidats socialistes au 2ème tour des élections législatives marquant ainsi leur ancrage à gauche et le refus de la même majorité présidentielle.
Devant ce qu’il faut bien appeler un véritable gâchis, la question qui m’a obsédé pendant longtemps fut celle-ci : pouvait-il en être autrement ? Et bien je crois de toutes mes forces qu’un autre chemin existait. Il passait par une position neutre au deuxième tour de l’élection présidentielle, puis, devant le constat de la victoire de N. Sarkozy et sa proposition d’ouverture, reprenant un des thèmes forts de la campagne de F. Bayrou, de négocier une plate-forme de gouvernement avec l’UMP sur la base du projet présidentiel. L’UDF aurait sans doute perdu une partie de ses nouveaux électeurs venant de la gauche, mais elle aurait gardé son unité et son groupe parlementaire et donc les moyens de son influence.
Voilà où nous en sommes. Mais pour dépasser les faits et les comprendre, je vous propose de revenir aux racines d’une scission qui nous plongent dans la période 2002-2007.
2- Les racines d’une scission dans la période 2002 à 2007:
*La campagne présidentielle de 2002, la naissance de l’UMP et la résistance de F. Bayrou et de l’UDF : 2002 est en effet une date charnière dans la vie politique française.
Elle marque une étape clé dans l’organisation de la droite et du Centre avec la naissance de l’UMP, qui se donne pour vocation de rassembler en un seul parti, la droite et le Centre préparé lors de la deuxième campagne présidentielle de J. Chirac et rendu possible par la configuration du 2ième tour de la présidentielle de 2002 (Chirac-Le Pen).
F. Bayrou (6,9% au premier tour de la présidentielle de 2002), s’oppose à cette création (réunion UEM de Toulouse). La majorité des cadres de l’UDF rejoignent l’UMP (Méhaignerie, Barrot, ….). Une minorité reste fidèle à François Bayrou.
*La réalité de l’UDF au sortir de l’élection de 2002 :
Mais le caractère très spécifique du deuxième tour de la présidentielle de 2002 et l’unanimité de tous les républicains pour soutenir J. Chirac masque une réalité pourtant capitale. Lors des législatives de Juin 2002, l’UDF n’est qu’en mesure de présenter un peu plus d’une centaine de candidats. Les plus connus d’entre eux bénéficient du soutien de l’UMP et à l’issue de ces élections législatives, le groupe UDF est composé d’une trentaine de députés. 26 ou 27 d’entre eux, y compris F. Bayrou, ont bénéficié du soutien de l’UMP. Seuls trois sont élus à l’occasion d’une primaire avec l’UMP : J. LASSALLE, A.M IDRAC et moi-même.
La composition du groupe UDF au début du mandat 2002 présente deux caractéristiques majeures :
• Il s’agit de femmes et d’hommes qui ont refusé l’OPA de l’UMP sur l’UDF.
• Il s’agit très majoritairement d’élus de circonscriptions de droite qui n’ont pas affronté de primaire avec l’UMP au premier tour des législatives de 2002
* La stratégie de François Bayrou de 2002 à 2007 : la longue marche de « l’autonomie dans la majorité présidentielle » à « l’opposition de fait ».
F. Bayrou a dès le début du mandat 2002-2007 le projet d’une nouvelle candidature à l’élection présidentielle en 2007. Il a en effet la conviction, à juste titre, que le changement dans notre pays n’est possible que par une victoire à cette élection.
En « relisant » ses cinq années de mandat, la cohérence de la démarche de F. Bayrou apparaît clairement. Il va progressivement passer d’une autonomie à l’intérieur de la majorité présidentielle , admise par tous, à une opposition de fait dans la dernière partie du mandat, qui suscite de très vives réactions à l’intérieur du parti et des groupes parlementaires. Comme moyen de présence et de pression sur la vie politique française, il utilise prioritairement le groupe UDF à l’Assemblée Nationale et lui fait prendre des positions contre-nature (vote contre les budgets 2006 et 2007, et surtout vote de la censure en 2006 lors de l’affaire Clearstream). Par ces gestes politiques forts, F. Bayrou commence à construire sa campagne 2007 : indépendance par rapport à l’UMP et ouverture vers un électorat « Centre Gauche ».
L’électorat UDF, sensible à la résistance de F. Bayrou au système d’un parti unique pour la droite et le centre, pour l’essentiel, le suit puisqu’il retrouve un étiage autour de 12 % aux élections régionales et européennes de 2004.
* Les réactions à cette stratégie (Gilles de Robien, le congrès de Lyon, les tensions à l’intérieur du groupe UDF de l’Assemblée Nationale) – les blocages démocratiques de l’UDF :
Plus la stratégie de François Bayrou se précise et se développe, plus les résistances se renforcent :
• Ce fut d’abord dès 2004 les tensions autour de la participation de Gilles de Robien au gouvernement, d’abord acceptée en 2002, puis refusée par F.Bayrou en 2004 et en 2005.
• Ce furent ensuite les résistances très fortes à l’intérieur du groupe UDF à l’Assemblée Nationale. Il faut garder en mémoire que F. Bayrou a pesé de tout son poids pour faire basculer le groupe d’une participation indépendante et autonome à la majorité présidentielle de 2002 à 2004, à une opposition de fait de 2005 à 2007. F. Bayrou voulait poser des gestes de rupture sur les budgets 2006 et 2007, gestes nécessaires pour crédibiliser sa stratégie présidentielle. Là encore, il faut se souvenir que F. Bayrou fut minoritaire à l’intérieur du groupe parlementaire sur ces deux votes-clés. A la lumière de ces faits, F. Bayrou ne pouvait pas ignorer les conséquences de sa déclaration d’entre deux-tours contre N. Sarkozy.
• Enfin, comment ne pas relire le Congrès de Lyon (Janvier 2006) à la lumière des évènements d’aujourd’hui. Devant le constat de l’existence de deux lignes politiques opposées (la ligne Bayrou d’opposition de fait au gouvernement et celle de Robien de soutien au gouvernement), la convocation d’un congrès extraordinaire pour faire trancher démocratiquement par les militants qu’elle devait être la ligne de l’UDF était effectivement la bonne réponse. Mais ce fut une occasion manquée et une mascarade de démocratie dont, rétrospectivement, le seul intérêt fut de mettre en évidence les lacunes démocratiques du fonctionnement de l’UDF : refus d’un vote décentralisé dans chaque fédération, calendrier de convocation bâclé en deux semaines, accès non équitable au fichier d’adhérents…..
• Le résultat de ce climat délétère fut que seule la motion de F. Bayrou fut soumise au vote des militants. Pour ma part, je fus le seul à Lyon à dire à F. Bayrou à la fois mon soutien à sa candidature pour les présidentielles et à lui adresser des critiques de fond sur sa gestion de l’UDF. Vous pourrez prendre connaissance de ce texte que je joins en Annexe. Il est bon – que ce soit au Nouveau Centre ou au Modem – de garder en mémoire le constat dressé pour progresser dans chacun des domaines mis en cause :
 Déficit démocratique à l’intérieur de l’UDF appelant une véritable révolution statutaire
 Pauvreté de nos propositions programmatiques dans bien des secteurs ainsi que leur manque de cohérence mutuelle
 Et surtout absence de véritable stratégie d’alliance

Le moins que l’on puisse dire est que malheureusement une partie du constat, au moins, (déficit démocratique, absence de stratégie d’alliance…… ) se révéla pertinent.




3 - La campagne présidentielle de 2007 de F. Bayrou :
• La stratégie de F. Bayrou : gagner le pouvoir par les présidentielles en faisant l’impasse sur la question des alliances
F.Bayrou et son équipe rapprochée ont abordé l’élection présidentielle avec une véritable stratégie de campagne qui peut se résumer de la manière suivante :
* Parce qu’elle est la première dans le calendrier électoral et la plus importante en terme de légitimité populaire, c’est lors de l’élection présidentielle que l’on peut faire bouger la France
* Pour pouvoir être qualifié pour le deuxième tour et gagner, il faut absolument additionner au socle électoral de centre droit de l’UDF un électorat de centre gauche ne se retrouvant plus dans le parti socialiste.
* Pour pouvoir aboutir à cette addition, toute prise de position quant à notre stratégie d’alliance avant le deuxième tour est rigoureusement interdite.
Il faut reconnaître à F. Bayrou la cohérence forte entre ses actes de 2002 à 2007 et sa stratégie présidentielle

• L’écho de la campagne de premier tour de F. Bayrou : rejet d’un clivage droite-gauche archaïque par F. Bayrou
De fait, la campagne de F. Bayrou du premier tour de la présidentielle reçut un écho considérable dans le pays. Plusieurs raisons à ce succès :
• Un candidat en grande forme dont la personnalité intéresse les Français,
• Des propositions de qualité dans le domaine socio-économique (notamment grâce à la contribution de C.de Courson),
• Une campagne bien gérée,
• Mais c’est surtout l’écho rencontré par le discours de F.Bayrou sur le rejet d’un clivage droite-gauche archaïque et l’offre nouvelle d’un gouvernement d’union nationale qui entraîne l’adhésion d’un grand nombre de Français.




.....et pourtant, F. Bayrou, malgré un score admirable (18,5%), échoue à se qualifier au deuxième tour et il nous faut aller jusqu’au bout de l’analyse de cet échec. Là encore, les causes sont multiples :
• Efficacité de la campagne de N. Sarkozy autour des thèmes du travail et de la sécurité
• Volonté farouche de la gauche de n’être pas éliminée une deuxième fois dès le premier tour et donc rassemblement dès le premier tour derrière la candidate du Pari Socialiste, Ségolène Royal
• Mais, c’est bien l’incapacité de répondre fortement à la question simple posée par les concurrents de F. Bayrou et entendue par les Français : « Avec qui allez-vous travailler ? » qui marqua la fin du mouvement d’adhésion vers F. Bayrou et son tassement dans les intentions de vote. Il y a bien une faiblesse structurelle dans l’offre d’Union Nationale portée par F. Bayrou, qui est son incapacité à rassembler en suivant une majorité de Français à l’élection présidentielle puis aux élections législatives.
4- Et maintenant, clarifier et refonder démocratiquement
• L’exigence d’une clarification sur la question des alliances : l’héritage de F. Bayrou, les raisons de son échec sur ce point
On voit bien l’urgence d’une clarification de la position des centristes sur cette question des alliances, puisqu’elle a été au cœur d’abord du succès de F. bayrou lors de sa campagne de premier tour, puis de son échec final.
Commençons par reconnaître un héritage positif de F. Bayrou :
• Oui, le Centre doit être indépendant, autonome et donc maître de ses alliances.
• Non, il n’y a pas d’alliance obligée entre la droite et le centre.
• Oui, une alliance entre un véritable parti social-démocrate et le centre est envisageable ;
• Oui, le Centre doit faire ses choix d’alliance en fonction des programmes des uns et des autres et de leur proximité avec nos propres objectifs programmatiques.
Mais, il nous faut aussi pointer les raisons de son échec :
• On ne devient pas un véritable parti de gouvernement en se déterminant au fil de l’eau : (le fameux discours : Quand c’est bon, on vote ; quand ce n’est pas bon, on ne vote pas).
• Non, l’action gouvernementale exige la durée, la constance dans l’action. Elle exige d’être en phase avec le calendrier électoral, c'est-à-dire quand s’exprime la volonté populaire. Pour être clair, un parti digne de ce nom, doit en amont de la séquence décisive de la vie politique de notre pays – à savoir la séquence présidentielle, puis législatives - pouvoir faire au pays une offre politique complète, c'est-à-dire :
o Un programme
o Une équipe dirigeante
o …..et une stratégie d’alliance
Et c’est bien sur ce dernier point que F. Bayrou n’a pas convaincu et il nous faut en toute lucidité le reconnaître : la stratégie de F. Bayrou pour les présidentielles 2007 était fondamentalement ambigüe et c’est cette ambigüité ressentie par les Français qui a empêché F. Bayrou de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle.

• Le Nouveau Centre force autonome dans la majorité présidentielle de 2007 à 2012 :
Dans la situation actuelle, le nouveau Centre est donc la structure d’accueil naturelle des centristes qui veulent situer leur action à l’intérieur de la majorité présidentielle de N. Sarkozy et clairement lui apporter leur soutien par leurs votes à l’Assemblée Nationale et par leur participation à ce gouvernement.
Je suis clairement un de ceux-là. Je vais donc adhérer au Nouveau Centre. Je le fais lucidement conscient les forces et les faiblesses d’une telle structure.
Les forces ne sont pas négligeables :
o Un positionnement politique clair
o Un groupe parlementaire actif et expérimenté à l’Assemblée Nationale
Les faiblesses sont réelles. Ce sont celles des structures naissantes :
• Faiblesse militante
• Equipe dirigeante nationale peu connue
• Quelle autonomie pour le Nouveau Centre, la question des scrutins locaux et l’ouverture dans tout cela ?
Le nouveau Centre a fait le choix clair d’appartenir à la majorité présidentielle. La question du contenu de la solidarité qu’impose cette appartenance est posée. Pour nous, députés du Nouveau Centre, cette solidarité implique un soutien à la majorité présidentielle lors des votes politiques du budget et éventuellement des motions de censure. Pour le reste, le Nouveau Centre fera rapidement la preuve de sa liberté d’action et de sa fidélité aux idées centristes au niveau de son action parlementaire (cf amendements de Courson sur le paquet fiscal, position Jds sur GDF-Suez…..)
Reste la question du financement public du nouveau Centre. Celle-ci est aujourd’hui en suspens. Le Nouveau Centre se trouve dans une situation paradoxale puisqu’il dispose d’un groupe parlementaire, mais qu’il n’a eu que 43 candidats aux élections législatives qui ont dépassé le seuil de 1% aux dernières élections législatives alors que la loi réserve le financement public aux partis qui ont eu plus de 50 candidats au-delà de ce seuil. Une solution est en train d’être négociée avec le Ministère de l’intérieur. Mais, il est clair que pour tous les centristes, l’indépendance financière du Nouveau Centre est hautement souhaitable.
La question des scrutins locaux (élections municipales, cantonales et régionales) se pose, enfin, lorsqu’on aborde la question de l’autonomie du Nouveau Centre. Pour ma part, il est urgent de rendre leur autonomie à ses scrutins par rapport aux scrutins nationaux. La constitution des listes et alliances au niveau local doit être vue à partir des projets locaux en présence et s’il y a un domaine où l’ouverture doit être la règle, ce sont bien les élections locales.
• Le Nouveau Centre, maître de ses choix pour l’échéance 2012 :
Enfin, il faut rappeler que l’engagement du Nouveau Centre dans la majorité présidentielle est valable pour la durée du mandat présidentiel, de 2002 à 2007. Pour les échéances de 2012, le Nouveau Centre, comme cela a été dit plus haut, devra faire l’effort de produire et de proposer aux Français une offre politique complète (programme, équipe dirigeante et stratégie d’alliance…). Mais, il importe de rappeler que pour cette échéance, le Nouveau Centre bénéficie d’une totale liberté d’action et qu’il n’est pas contraint pour celle-ci par son engagement 2007-2012.
• Le Modem entre refus des alliances et alliance avec le PS :
Le Modem est dans une situation exactement inverse par rapport au Nouveau Centre. Il dispose d’un leader François Bayrou, à la notoriété forte. Il dispose d’une forte implantation militante ainsi que de moyens financiers corrects.
Il est néanmoins dans une situation difficile. Son positionnement politique est confus. La ligne « ni droite, ni gauche » est une impasse cruellement mise en évidence par l’échec du Modem aux élections législatives (3 députés) et la mise en œuvre d’une telle ligne aux élections locales de 2008 aboutirait aux mêmes résultats.
Il est probable que F. Bayrou ait le projet d’infléchir cette ligne progressivement vers une ligne politique ouverte à des alliances avec le Parti Socialiste. C’est la logique de son opposition à N. Sarkozy en 2007 et de sa probable candidature en 2012 en opposition au Président sortant.
L’abstention au vote de la confiance au gouvernement de F. Fillon en Juin 2007 est un premier signe dans ce sens. Nous y verrons plus clair après Le discours de Seignosse de F. Bayrou au Forum des démocrates.
Mais, c’est surtout le test des élections locales de 2008, qui nous donnera des indications sur une ouverture progressive probable vers le Parti Socialiste. Et avec les manquements démocratiques à l’intérieur de l’UDF, c’est ce point précis à savoir le rejet de Nicolas Sarkozy et l’UMP pour alliés pour de fait aller vers un parti socialiste, actuellement en plein désarroi idéologique et incapable de répondre aux défis de notre époque (mondialisation, sécurité, etc…) qui est le plus contestable dans la démarche de F. Bayrou.
• L’exigence du respect et du dialogue entre Modem et Nouveau Centre en France et en Lot-et Garonne
L’UDF, au niveau national et lot-et-garonnais, vit une scission. Il faut bien appeler les choses par leur nom. Cette scission attriste profondément la plupart des adhérents de notre fédération. Ils sont confrontés à des évènements qu’ils subissent et qui les obligent à choisir entre des personnalités auxquelles ils sont attachés.
Dans cette période difficile, l’objectif prioritaire doit être la démocratie par l’information et par la responsabilisation de chaque adhérent. C’est l’objectif premier de cette contribution et du congrès fédéral extraordinaire du 22 Septembre à Aiguillon.
Nous devons ensuite, être tous très conscients que le respect et le dialogue entre tous les centristes, entre Modem et Nouveau Centre, est une condition minimum du maintien d’une influence centriste en France et en Lot-et-Garonne. Je souhaite que le Lot-et-Garonne soit exemplaire pour la France dans ce domaine comme nous le sommes en organisant ce congrès contradictoire. Je souhaite et je ferai tout pour que les élections locales de 2008 soient une opportunité pour faire travailler ensemble Nouveau Centre et Modem en Lot-et-Garonne.
Enfin, à toutes celles et à tous ceux d’entre nous que ces événements rendent tristes et nostalgiques, et qui seraient tentés de rentrer chez eux cultiver leur jardin, je dis qu’il n’y a pas de place ni pour la tristesse, ni pour la nostalgie. Nos idéaux – européens, sociaux , de liberté– ont toujours besoin de nous. Les structures ne sont que des outils passagers. Longue vie donc au Modem et au Nouveau Centre, en sachant qu’ils passeront et que nous saurons un jour nous retrouver. Car le Centre a la peau dure. Il est une des familles politiques pérennes de notre nation.
L’histoire du Centre continue à s’écrire jour après jour.
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