09/10/03 - "La mariée était trop belle" Tribune de Laurence Maïoroff, conseillère municipale d'opposition.

Samedi dernier, j'ai lu successivement "Le Petit Bleu" et l'hebdomadaire "Le Point" et j'y ai vu deux nouvelles. Une bonne et une mauvaise.
La bonne, dans "Le Petit Bleu", nous annonçait, je cite le titre de l'article : "Alain Veyret : j'ai épousé ma ville". Alors, comme ça, les deux années communes depuis les municipales de 2001 n'étaient qu'un concubinage caché, honteux, timide ? Les épousailles ont mis du temps à se conclure. Qu'importe : l'homme s'est enfin décidé à déclarer sa flamme.
Hélas, la lecture du "Point" me donnait l'autre nouvelle, la mauvaise : comme au Moyen Age, Alain Veyret n'a épousé la belle que contre une dot. Et quelle dot ! "Le Point" citait notre ville, Agen, comme champion de France 2003… de la hausse fiscale avec + 18% (dont 27 % pour la seule mairie). Voilà un titre de champion que nous n'avions jamais eu, une sorte de "bouclier de Fiscalus", dont les contribuables, dûment informés ces jours-ci par l'administration du Trésor de leur contribution obligée, se seraient sans doute bien passés. Ce mariage proclamé entre Alain Veyret et Agen va finir par ressembler au mariage du siècle !
Et nous tous Agenais, témoins de ce mariage princier, tardif mais publiquement proclamé, ne pouvons que promettre bonheur aux époux désormais consacrés et former un vœu pour nous tous : avec une telle dot, que les enfants à venir soient nombreux, bien élevés et prometteurs. C'est le moins qui puisse être promis aux témoins de mariage que nous sommes.