Mon activité à Paris s'est concentrée cette semaine sur ce que l'on appelle dans les médias « le rapport Attali », qui correspond à un travail de fond mené par une commission dirigée par Jacques Attali et composée de 43 membres de très haut niveau venus de tous horizons de la société civile et politique.
Cette commission a été mandatée par le Président de la République pour rechercher les moyens d’améliorer la compétitivité et la productivité de l’économie française et analyser les obstacles auxquels se heurtent les projets d’investissement et de développement des entreprises.
Après plus de 450 auditions et 6 mois de travail, elle a fait des propositions expliquées dans un document appelé « rapport Attali », qui a été remis au Président le 23 Janvier.
J'ai salué la méthode de travail et le caractère novateur de l'orientation générale des propositions formulées par les commissaires.
J'ai personnellement aimé la pertinence du chapitre 1 dont le titre donne le ton du rapport, «au commencement, le savoir».
Mais quand Jacques Attali nous explique la nécessité de mettre en oeuvre toutes les propositions du rapport sans exceptions, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il manque d'humilité (page 5 « ce n'est pas un inventaire dans lequel le gouvernement pourrait picorer à sa guise»).
Une nouvelle fois, je considère que c'est à la représentation nationale de décider en finale, après un débat constructif avec tous les acteurs impliqués.
C'est donc en faveur de la coopération avec le parlement et de la concertation avec les professions concernées par les propositions du rapport que je suis intervenu dans l'hémicycle, mercredi 6 janvier, à l'occasion des questions au gouvernement (la video de mon intervention est en ligne sur le site, avec la réponse de Christine Lagarde).
Augmenter le pouvoir d’achat, améliorer le fonctionnement du marché des biens et des services, renforcer le dynamisme et la mobilité de l’emploi, nous sommes tous d'accord sur ces objectifs et de nombreuses propositions du rapport vont dans le bon sens pour les atteindre.
Mais ce rapport comprend aussi, osons le dire, un certain nombres « d'âneries » comme je l'ai affirmé aux membres du gouvernement devant mes collègues députés mercredi.
Dans le style fausse bonne idée, on a par exemple «l'évaluation des professeurs par les élèves» (décision 5 du chapitre 1).
Alors que nous traversons une profonde crise de l'autorité dont nous ressentons quotidiennement les effets, cette proposition ne risque pas d'aider nos professeurs face aux difficultés qu'ils rencontrent dans leur mission de transmission du savoir.
Je constate aussi que les propositions sur les professions réglementées inquiètent légitiment nos concitoyens, et je pense, entre autres, aux pharmaciens, aux notaires, aux avoués ou aux chauffeurs de taxis.
Ils sont aujourd'hui dans l'incertitude et ne savent pas «à quelle sauce ils vont être mangé ». Je l’ai personnellement constaté en rencontrant plusieurs avoués d’Agen le 7 février dernier à ma permanence (vous pouvez retrouver une photo de cette rencontre dans la galerie photos de notre site)
Cela dit, les réponses données par les ministres montrent que le gouvernement a compris la nécessité de travailler en étroite coopération avec le parlement.
Et j'ai personnellement décidé de m'engager dans ce travail et de faire parti des 17 députés du comité de suivi des propositions du rapport Attali mis en place par la commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale dont je suis Vice- Président.
Vous pouvez compter sur moi pour être à l'écoute de tous les professionnels visés et faire entendre leur voix dans les négociations.
L'intérêt général est mon objectif et je m'efforce toujours de le faire triompher, mais mon rôle d'élu est aussi de prendre en considération les arguments de ceux qui subissent les conséquences de nos décisions.
Je serai ainsi vigilant et actif pour garantir un dialogue fécond et parvenir à « libérer la croissance » en apportant aux experts mon regard d'élu soucieux des inquiétudes des citoyens.
@mitiés,
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
réaction du SNALC deuxième Syndicat du Second dégré
Etant Professeur Agrégé et étant maintenant retraité, ayant été au SNALC pour occuper des fonctions comme commissaire paritaire des Agrégés, secrétaire départemental du Lot et Garonne, etc..j'ai encore des contacts par le net avec le SNALC.
Je peux vous dire qu'il n'est pas du tout content du rapport Attali qu'il trouve ringard et passéiste. Si vous voulez en savoir plus contactez moi et je vous enverrez des mails.
Je suis trés occupé maintenant car je suis le Directeur de Campagne de Mr Diefenbacher pour les Municipales à Marmande.
Je vous souhaite une bonne chance pour Agen
Daniel Laville
RAPPORT ATALI
Bonjour Mr Dionis,
Vous allez pouvoir effectivement agir dans le domaine économique, bravo, c'est là que se trouvent les clefs de notre redressement.
Jacques Atali est un brillant conseiller mais vous ne serez pas trop de 17 députés pour bien mesurer les conséquences de certaines idées dont il a le secret.
Concernant les taxis normal qu'ils ruent dans les brancards, L' Etat (? à leur demande ?) les a enfermés dans un système hautement corporatiste dans lequel les tarifs sont contrôlés et leurs fameuses licences négociées à prix d'or lors de leur cession. Il n'en demeure pas moins que cette profession devrait être libre d'accès.
Pour les professions libérales, qui ne le sont pas en fait, on peut en dire autant ainsi que d'autres professions sous protections étatiques plus ou moins fortes. Au sujet des professions libérales on lira avec intéret leurs progressions de revenus pubiés dans la presse économique de ce mois ci. Comparés aux autres catégories ls sont loin d'être à plaindre.
Pour s'adapter au marché le secteur privé fait en permanence des réformes souvent douloureuses mais au final salutaires. Il serait temps que les professions protégées soient réalistes et acceptent aussi les légitimes conditions d'une saine concurrence.
PROFESSIONS REGLEMENTEES
je suis collaboratrice juriste d'avoué titulaire du diplôme professionnel. le rapport ATTALI Préconise la suppression pure et simple des avoués et leur intégration au sein de la profession d'avocats.
le rapport ATTALI n'évoque même pas le sort des 2600 Salariés des Etudes d'avoués. s'agissant des avoués, le rapport montre une méconnaissance totale de la profession.
Si la profession est supprimée, les 2600 SALARIES SERONT LICENCIES.
certains nous disent que nous seront intégrés dans les cabinets d'avocats: c'est faux.
Les structures des cabinets d'avocats, en terme de personnel, sont beaucoup plus petites que les études d'avoués. Il faut savoir qu'en moyenne, un avocat traite de 4 à 6 dossiers par an en appel. cela ne justife pas l'embauche d'un personnel qualifé.
Les justiciables n'y gagneront pas car ils devront e toute façon faire appel à un avocat du barreau dans lequel siège la cour pour faire appel, puisque la territorialité de la postulation n'est pas supprimée. Au Lieu de bénéficier d'un spécialiste, qui connait parfaitement la procédure d'appel, la jurisprudence de la Cour, dont le tarif est fixé par les pouvoirs publics pour permettre un accès égal à tous les justiciables, ils devront faire appel à un généraliste dont les honoraires sont libres. MME DATI veut moderniser le service de la justice et la communication électronique: les avoués ont investis et sont prêts. Comment imposer à 47000 avocats un même logiciel, sachant que certains cabinets n'ont toujours pas d'adresse électronique? beaucoup de magistrats nous soutiennent.
monsieur le député, nous avons besoin des parlementaires pour refuser la suppression de 2600 emplois
Elèves et professeurs
La question des écoles est très importante, car il en va de l'avenir de la jeunesse qui fera la France de demain. Depuis trop longtemps, les élèves n'ont plus de limites et de points de repères, ce qui les conduit à des situations angoissantes difficiles à gérer et nous voudrions en plus leur demander de noter leurs professeurs! C'est le monde complètement à l'envers! Nous savons tous combien de professeurs souffrent du manque de considération qui entrave leur possibilité à enseigner correctement tant ils ont la mauvaise volonté des élèves et des parents à se faire respecter jusqu'à se faire tutoyer par ceux-ci. Les enseignants ne sont pas chargés de faire l'éducation des élèves à la place des parents démissionnaires qui se permettent en plus de les juger.Combien d'entre eux partis à l'étranger pour tranmettre leur savoir dans des écoles où les élèves sont bien élevés ne voulaient plus revenir en France sinon pour se mettre à la retraite? Les écoles de ce type en France sont de plus en plus rares et nous n'avons toujours pas compris?
Bien sûr, il y a des cas où les professeurs ont des torts mais ils ne sont pas courants et l'on pourrait se demander si parfois ceux-ci ne sont pas la conséquence de fatigue et d'exaspération.
Refus de la notation des professeurs par les élèves.
Votre justification du non-fondé de la notation des professeurs par les élèves est marquée du sceau du bon sens.
S'y ajoute que celui qui sait note celui que ne sait pas, et non pas le contraire.
Le Gouvernement devrait donc rapidement faire disparaître ce qui risque d'entraîner des dégâts irrémédiables dans la quiétude professionnelle des professeurs.
Le béret et la baguette?
"«Refus de la notation des professeurs par les élèves.»
Votre justification du non-fondé de la notation des professeurs par les élèves est marquée du sceau du bon sens.
S'y ajoute que celui qui sait note celui que ne sait pas, et non pas le contraire.
Le Gouvernement devrait donc rapidement faire disparaître ce qui risque d'entraîner des dégâts irrémédiables dans la quiétude professionnelle des professeurs.
Georges"
Oui c'est très bête et ce n'est pas le fond du problème. Si le pain du boulanger X ne me convient pas, j'en change pour Y, même si le pain de X convient à mon voisin. Je n'ai pas à juger des choix très souvent subjectifs de mon voisin, ni juger son boulanger, j'ai juste le droit de changer de "boutique" pour une autre librement et surtout sans violences à l'encontre des deux. Tout ceci ressemble à de la mesquinerie bureaucratique (je te note, ou te dénonces) alors que la seule réalité c'est le succès et la réussite de l'apprentissage dans un cadre de travail sain et épanouissant pour les élèves et pour les professeurs. Je noterais plutôt la qualité de l'air dans certaines classes surchargées ainsi que la propreté des toilettes pour commencer.