Je pensais terminer mon année de chroniqueur sur Internet avec les vœux que vous trouverez joints à ma dernière lettre électronique de l’année.
Mais, non…..je veux revenir à l’essentiel avec vous et finalement concentrer mes vœux en un seul : que vive et progresse la démocratie en 2008, partout à Agen, en France dans le Monde…..
Quelle mouche l’a piqué ? diront certains d’entre vous…..personne ne conteste l’idée de démocratie, argumenteront-ils - qui est devenue aussi naturelle que l’air qu’on respire.
J’espère qu’au moins l’assassinat de Bénazzir Butho a ouvert les yeux à tous ces enfants gâtés et blasés de la démocratie.
Non, la démocratie n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un long, très long combat : Suffrage censitaire d’abord, suffrage universel pour les hommes et enfin en 1945, suffrage universel avec les femmes….pour ne rappeler que quelques dates de notre histoire contemporaine.
Oui, la démocratie est fragile. Les optimistes diront, non sans raison, que la démocratie a marqué des points dans le monde en gagnant de nouveaux pays (les républiques de l’Europe Centrale, Afrique du Sud par exemple….). Mais, il est aussi juste de dire qu’elle est aussi menacée en 2008 par des intégrismes théocratiques (Pakistan, et oui…..), par des archaïsmes monarchiques, aristocratiques (Moyen-Orient,….. ) par les survivances marxistes (Chine, Vietnam,…..), ou encore par la kyrielle des régimes autocratiques africains.
Mais nous aurions bien tort de nous complaire dans une autosatisfaction occidentale. Notre démocratie française souffre aujourd’hui de bien des maux. Commençons par l’essoufflement de la démocratie représentative et je suis bien placé pour en parler. Même en mettant toute mon énergie dans mon mandat parlementaire, comment ne pas constater que nous sommes quand même bien minoritaires et esseulés à véritablement travailler en tant que parlementaires ? Comment ne pas voir les députés si souvent manipulés par la technocratie et sous pression gouvernementale…..bref, je souhaite que 2008 soit l’année de la révolte et de la renaissance d’un parlement fort et libre et je prends l’engagement devant vous de faire partie de cette rébellion. Le débat ouvert par le Président de la république sur les changements nécessaires de notre constitution et alimenté par les travaux de la Commission Balladur sera une bonne occasion de lancement de cette renaissance parlementaire.
Mais la crise de la démocratie parlementaire n’est pas la seule maladie de notre démocratie française. Notre démocratie locale n’est pas en super forme non plus. Elle non plus n’est pas à l’abri des dérives autocratiques et chez nous à Agen, nous avons eu un bel exemple d’autocratie locale avec le maire sortant qui fait démissionner 6 de ses adjoints, livre un combat aussi implacable qu’insensé avec le Président de la communauté d’agglomération, ….se bagarre avec les commerçants du Centre Ville, les parents d’élèves des écoles libres, les clubs de rugby et de foot, etc, etc….
Oui, nous devons faire progresser la démocratie locale en donnant un vrai contenu à la démocratie participative (contrat de mandat entre des associations de quartier légitimement élues et la Ville, groupes projet extra-municipaux, conseil économique et social d’agglomération,…..). Les pistes de progrès existent. A nous de les faire vivre si les électeurs nous font confiance au mois de Mars prochain.
« Un homme, une femme, une voix » que de combats menés pour que ce bel idéal devienne réalité. Encore une fois, rien n’est moins naturel que cet idéal. Pourquoi accorder autant de poids dans la décision démocratique à ceux qui « savent » (les technocrates) et à ceux qui « ne savent pas », à ceux qui pèsent économiquement et socialement et à ceux qui ne pèsent pas ? Pour une conviction simple : tout homme est unique, irremplaçable et infiniment précieux. Et on voit bien en affirmant cette conviction que l’idéal démocratique heurte frontalement tous les eugénismes, tous les racismes que peut porter la terre et surtout, ne faisons pas l’erreur tragique de penser qu’il s’agit de problèmes du passé. Non, les démocrates devront dans les années à venir défendre nos anciens, nos frères handicapés, les communautés minoritaires….
Et qu’il soit permis au croyant que je suis de dire qu’au sein des démocrates, ceux qui comme moi, croient que tout homme est à l’image de Dieu ont une responsabilité particulière dans les combats démocratiques.
Alors, oui, faisons progresser ensemble la démocratie en 2008 et merci à vous, amis bloggeurs, pour avoir animé, ensemble, cet espace de démocratie qu’est notre blog jeandionis.com. Notre fierté commune, c’est la vivacité des débats (remember les débats après le deuxième tour de la présidentielle, les OGM, etc….), notre fierté commune, c’est le zéro censure. …..
En 2008, ensemble, nous ferons mieux, encore mieux, toujours mieux en matière de e-démocratie.
Très bonne année à chacun de vous et à vos proches
En toute amitié,
@ 2008 !
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
Le limites de la politique
Le tout est de savoir si le politique a encore une marge de manoeuvre suffisante pour modifier le réel, de manière conséquente. Il ne suffit pas de voter, de faire élire, il faut encore que les programmes et les idées puissent s'incarner dans la réalité afin que l'acte démocratique puisse encore avoir une valeur autre que symbolique ou incantatoire. Avec N Sarkozy nous avons l'expression même d'un volontarisme politique incarné : la volonté d'action, nonobstant les avis contradictoires sur le fond, est au coeur du programme présidentiel. La réalité du monde actuel c'est la complexité, la pluralité, les intérêts qui divergent, bref, une forme d'anarchie de fait. Et tout homme qui une fois élu se retrouve dans le chaudron de la vie parlementaire ou même municipale se retrouve confronté à des difficultés telles qu'il existe un monde entre la traduction politique immédiate, la communication simplifiée et formatée, et l'extrême technicité et embroglios qui sont au coeur de la République : bureaucratisme, intérêts et clientèles .. Bref une réalité qui décourage les plus hardis ou les font renoncer.
Le politique peut-il décrêter le pouvoir d'achat? non
Que peut-il vraiment faire sinon tenir un discours de vérité?
Une exemple rapide avec la "sacro-sainte" Sécurité Sociale. Pour un économiste son principe de fonctionnement est celui d’une cavalerie financière obtenue, circonstance aggravante, par le racket et l’extorsion. Et certains se posent encore des questions pour sauver ce principe ! Qu’ils ne s’étonnent pas alors que quelques-autres, un jour, viennent demander des comptes afin de se faire rembourser 70 % du montant total de leurs revenus nets du travail et du tiers de leurs revenus du capital.
Une fois cet impolitiquement correct dit , que proposerons TOUS LES POLITIQUES sinon d'augmenter au final encore les prélèvements et de diminuer les remboursements : rien. LA démocratie .. Oui vaste programme dans la mesure ou les citoyens rendus addictifs des services publics, seraient bien instruits (et pas conditionnés) dans les écoles et comprendraient autre chose que ce qu'ils veulent entendre. J'ai bien peur qu'il soit trop dangereux et même risqué pour nos élus d'avoir le courage de dire les choses comme elles sont et l'état de catastrophe économique et social dont ils sont directement responsables. Entre une administration pléthorique et une bureaucratie plénipotentière, des économies bridées, des talents exportés et une économie mondialisée que peut on attendre du politique.
Au mieux qu'il nous libère un peu, mais est-ce dans sa nature ?
Au pire qu'il nous enchaîne d'avantage dans la réglementation et la contrainte ce qui est plus dans sa nature et dans la nature de la grosse machinerie publique qu'il ne maîtrise plus ou si peu.
A part distribuer des subventions c'est à dire fausser toujours un peu plus le marché et aggraver encore la situation économique du pays, le politique n'a plus que ses discours et ses prières dans sa musette pour nous satisfaire.
Et encore ce n'est pas dit contre Monsieur le Député en particulier qu'il convient de saluer, car il fera tout ce qu'il pourra avec ses moyens et talents, mais je reste au mieux inquiet moins pour lui que pour sa "corporation" en général à moyen terme. Pourquoi voter si rien ne change, surtout après avoir beaucoup voté.
LA moindre fondation privée peut faire dix fois mieux et avec moins de gaspillages que la plupart de nos textes réglementaires, des services gratuits apparaissent partout sur le net là où l'état doit investir des millions pour faire moins bien. De grandes institutions internationales conçues sur le modéle des Etats consomment plus de ressources uniquement pour leur propre fonctionnement que ce qui est affecté à l'objet de leur mission. Toujours plus de dépenses pour toujours moins de services, et jusqu'où, jusqu'à quand, jusqu'à qu'elle crédit pour nos hommes politiques et la machine qu'ils dirigent à peine?
Bonne année 2008, Monsieur le Député !
Vous parlez de « naturelle » point de Démocratie ; en effet et après Bodin, Voltaire, Rousseau, Montesquieu et toutes les révolutions conjuguées, effectivement cette chose abstraite, tellement imparfaite et pour cause, heureusement encore, qu’elle ne soit point naturelle, car sa tête d’elle-même, le corps social l’aurait détachée !
J’ai beau chercher, et en ce moment même, peu de supports en nos terres Gasconnes, ne me donnent autant l’envie d’écrire et si aujourd’hui, je veux encore en citer un, c’est le vôtre, Monsieur le Député.
Permettez moi donc de vous présenter mes respects ainsi que très humblement, tous mes vœux en ce début d’année 2008. Je veux cependant qu’un vœu se détache des autres ; c’est celui de souhaiter que la Religion soit réellement reléguée au domaine privé et non par opposition, mais bien en protection de notre société humaine et perfectible. Car elle est bien trop imparfaite et tellement fragile, dès lors que le pouvoir fait appel aux sentiments en lieu et place de son devoir de protecteur et d’arbitre.
Dès lors qu’il délaisse les plus faibles pour se préoccuper des plus forts. Du luxe et de la facilité, ignorant alors, précarité et souffrance émanent du peuple. Car « où le luxe est l’effet des richesses, où il les rend nécessaires ; il corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l’Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. ». Si les postes de télévisions fonctionnent aujourd’hui dans la plus part des foyers, leurs sons, aujourd’hui, ne parviennent plus à masquer les cris des ventres affamés, des murmurent et des plaintes, à présent, à peine étouffés !
Mais oui, j’écris bien mes « respects » et cela en toutes connaissances de causes…En particulier de ma connaissance des Institutions, pour avoir pendant près d’un quart de siècle, œuvré et servi au sein même de notre Société, de notre République et pour la Démocratie française en général. Avec un tel article en l’occurrence, et en l’hommage de la Démocratie, je ne pouvais effectivement rester silencieux ; si mes lectures du moment sont faites du même « agrégat » (« l’Hiver de la démocratie » par Guy Hermet, « Ce grand cadavre à la renverse » de BHL et le dernier Régis Debray « l’Obscénité démocratique »), je ne pouvais me passer de vous adresser très publiquement, ces quelques lignes.
Dans votre texte, donc, et parlant de « notre Démocratie », vous demandez de ne point faire d’autosatisfaction ; point sur lequel je suis totalement d’accord, bien sûr, mais en sus, sur lequel je me dois de réagir ! Car si : « La Démocratie, c’est le pire des régimes après tous les autres » comme disait le très conservateur Sir Winston Churchill ; bien avant lui disait aussi Voltaire : « Le secret d’ennuyer est de vouloir tout dire. » Celui de dégoûter, dit Debray, est de vouloir tout montrer…de cela M. Sarkozy devrait méditer ! A moins que celui-là, veuille et qu’il ait décidé, de rupture faille tout recommencer ! Les américains ne mettent-ils pas, eux aussi, l’humanité toute entière en question avec l’abandon pure et simple de toute l’histoire de l’humanité ?
Car elle est où, la Démocratie dont vous parlez, en France, et où tous les jours, littéralement occultée derrière l’appareillage médiatico-politico-sociologique à la sauce Sarko, des pans entiers s’étiolent et se voient privés de toute substance ? Où nos Institutions, abstractions comme symboles, Républicains par essence, et autres valeurs communes et inaliénables de la souveraineté ne sont-elles pas asséchées de toutes notions, et autres rationalités. Où et surtout les ministres eux-mêmes, seront assujettis à la suprême précarité de la suspicion et du doute. Car l’humain et le français dans son entier, ne sont relégués toujours, qu’au second rôle assuré. Comme très justement vous le dites, où encore est la Démocratie, dans un régime ou la représentativité souveraine car Parlementaire, reste absente trois mois dans l’année (de juin à septembre)? De quelle démocratie peut-il enfin être question, quand, chaque hiver, ses enfants meurent encore de froid et où, profit économique et de moins en moins redistribué mis à part, tout est toujours remis en question (laïcité, éducation, sécurité et protection) ? Où la Religion combat la Laïcité, la Police la Justice, la Répression vient avant la Prévention et où même le Juge est remis en question ? Notre époque et les autres avant elle, nous prouvent en effet que rien n’est jamais acquis. Car il ne suffit pas de la graver dans la pierre pour que la loi soit suivie des Hommes… encore faut-il la présenter, la faire adopter et la faire respecter par ceux, qui demain devront tous la préserver !
Alors voilà, comme disait Rousseau « si j’étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu’il faut faire ; je le ferais, ou je me tairais. » et aujourd’hui encore, ni gouverner, ni juger, seul viens théoriser, car plus qu’un droit, tout élément d’un peuple à le devoir d’en parler, voire de dénoncer ce qui ne peut être ou encore perdurer !
Il faut toujours et encore, que quelques fous et autres vertueux chevaliers, contre toute attente et contre tous les moulins à vent de l’histoire réunis, fassent abstraction justement de leur époque et ouvrent de nouveaux sentiers pour l’humanité. Qu’ils luttent et combattent encore, contre tous les vieux démons de l’avidité à la cupidité confrontée ; et fassent que l’humanité l’emporte et soit une nouvelle fois proclamée et au Panthéon, sauvegardé. Mais voilà tout le problème, sommes-nous encore assez bas tombés, pour que de nouveaux « grands hommes » et confiance recouvrée, nous puissions remonter et continuer à progresser sur une terre en danger, que nous nous devons plus que jamais, de sauvegarder ?
Bonne année 2008, Monsieur le Député.
DEMOCRATIE !
Le mot est souvent employé et souvent dévoyé !
Combien de temps ceux qui décident de contourner le vote massif des français lors du référendum sur le projet de constitution européenne vont-ils encore employer le terme ?
D'éminents constituionnalistes n'hésitent pas à employer les termes de "coup d'état" ou "d'imposture" pour qualifier ce qui se trame : la ratification parlementaire pour contourner la voix du peuple !
Le mépris du vote populaire par ceux qui en sont les émanations n'est pas le signe d'une démocratie en bonne santé.
Une règle fondamenatle de la Démocratie est définie par les juristes comme "l'obligation du parralelisme des formes". En d'autres termes, ce que référendum a noué, seul un autre référndum peut éventuiellement le défaire.
J'espère que certains élus auront suffisament de courage et d'honneur pour ne pas approuver ce qui leur sera proposé.
Edouard DELORME