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04/12/2010 - Discours de Jean Dionis à l'Assemblée générale de la FNACA de Nérac

Publication : 06/12/2010  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

C’est avec un réel plaisir que je me retrouve parmi vous pour votre assemblée générale. J’ai été perturbé par le changement de salle, Monsieur le Maire, mais je ne vous en veux pas. Moi aussi, je fais changer les habitudes à Agen avec un nouveau plan de circulation. Il faut s’adapter ! Le comité de la FNACA de Nérac a une existence historique : vous avez fêté vos quarante ans en 2008 et Jean Dubourdieu a lui célébré plus de 25 ans de présidence, plus d’un quart de siècle ! Bravo à lui ! Bravo à vous ! Je salue également Monsieur Mercier, je ne savais pas qu’il nous quittait le 15 décembre. Devant vous, je tiens à vous dire qu’il a bien fait le travail qu’il lui a été confié.

En venant à votre rencontre, cela me permet de faire le bilan de l’action qui a été menée pour les anciens combattants par cette majorité. Ce n’est pas toujours facile et la vie parlementaire n’est pas un long fleuve tranquille mais je suis là également pour rendre des comptes. Si vous voulez bien, on va commencer par le positif :

- il y a d’abord eu la revalorisation de l’allocation différentielle pour les veuves de guerre avec son passage de 550€ par mois à 750 puis 800€ et 817€ en 2011. Je sais qu’il faut encore continuer, bien sûr. On est déjà sur la bonne voie. C’est une réforme qui est partie de Nérac et d’Agen !

- Il y a eu également la loi de réparation et d’indemnisation des victimes des essais nucléaires au Sahara et en Polynésie du 5 janvier 2010. Je ne crois pas qu’il y ait des personnes concernées dans le département à la FNACA mais au niveau national certains ont pu bénéficier de cette indemnisation.

- Enfin, il y a également eu les lois de décristallisation des Anciens Combattants étrangers qui se sont battus pour la France et je sais que la FNACA a joué un rôle important sur ce sujet.

Une fois qu’on a dit ça, il faut aussi regarder ce qu’il reste à faire: aujourd’hui je viens vers vous après l’examen à l’Assemblée nationale de la mission anciens combattants de la loi de finances. Et là, je me dois de vous dire exactement ce qu’il s’est passé et mon implication sur cette question. Vous le savez, je m’étais engagé auprès de vous sur de nombreux points et notamment la question de la revalorisation de la retraite des anciens combattants.

Les débats à l’Assemblée nationale ont vu deux logiques s’affronter : celle du Gouvernement de donner la priorité aux impératifs budgétaires d’économie et celle de certains parlementaires, dont je fais partie, de tenir la promesse présidentielle faite en 2007 d’augmenter la retraite des anciens combattants.

Le Gouvernement souhaitait augmenter d’un point d’indice au 1er juillet 2011 le montant de cette pension quand, avec mes collègues du Nouveau Centre, nous avons déposé un amendement pour que cette hausse soit de deux points à la même date. Entre les nécessaires restrictions budgétaires dues au contexte économique actuel et la valeur symbolique de l’engagement présidentiel sur cette question, le vote dans l’hémicycle a entériné l’amendement présenté par mon groupe le 10 novembre dernier. Un vote symbolique avec des voix de droite comme de gauche et un résultat de 119 à 62.

A titre exceptionnel, le Gouvernement a demandé la semaine suivante une nouvelle délibération sur les dispositions adoptées au sein de l’hémicycle. Lors de ce nouveau vote, le principe de l’augmentation d’un point au 1er juillet 2011 a finalement été retenu au lieu des deux points initiaux.

Là, je me dois d’être franc avec vous. Je regrette l’issue de ce vote et je trouve que l’arbitrage rendu par le Gouvernement sur ce point est mauvais. J’étais de ceux qui pensaient que la promesse présidentielle faite aux anciens combattants devait être honorée et était plus importante que les impératifs budgétaires. (NB : On est à 44 points d’indice, le Président avait promis 48 points en 2012).

Alors, il faudra y revenir et l’année prochaine et j’y reviendrai. Je peux vous assurer que je défendrai encore cette ligne de revalorisation de vos pensions, jusqu’à ce que la promesse qu’on vous a faite soit tenue. Je m’y engage devant vous et je vous rendrai des comptes de mon action dans un an comme je le fais aujourd’hui.

Je sais qu’il y a une autre promesse qui vous tient à cœur et que je connais : les conditions d’octroi de la carte d’anciens combattants. Elles sont à 120 jours de présence avant le 2 juillet 1962, on doit encore progresser pour que ceux à qui il manque quelques jours et ceux dont la présence est à cheval avant et après le 2 juillet 1962 puissent bénéficier de la carte d’anciens combattants. Je m’en rappellerai.

L’officialisation du 19 mars est une question très douloureuse. Votre président, Jean Dubourdieu, m’a fait faire un bon bout de chemin. Aujourd’hui, je me fais un point d’honneur à vous dire que je suis des vôtres sur cette question. Je me fais un autre point d’honneur à réclamer la présence des autorités militaires pour les cérémonies à cette date. Cela nous amène sur la difficile et délicate question de la réconciliation entre la France et l’Algérie. Nous n’y sommes pas encore, nous devrons attendre encore et je me demande qui sera le De Gaulle pour la France et le Konrad Adenauer pour l’Algérie pour symboliquement y parvenir.

Enfin, je tiens à vous rassurer quant à votre inquiétude après le rattachement du secrétariat d’Etat des anciens combattants au ministère de la Défense. Je sais que vous regrettez la perte de ce secrétariat d’Etat. Mais tout d’abord, il faut savoir qu’avec cette nouvelle organisation, Alain Juppé est un ministre d’Etat, numéro deux du Gouvernement. C’est déjà un premier gage de confiance.

Ensuite connaissant le sérieux et l’envergure d’Alain Juppé qui est un vrai poids lourd de la politique française je suis sûr que les anciens combattants ne seront pas oubliés et qu’ils sont entre de bonnes mains. De toute façon, comptez sur moi pour le lui rappeler ! Et puis, officieusement ce n’est peut-être pas sûr que vous restiez sans secrétaire d’Etat mais là je ne suis pas assez proche de Sarkozy pour avoir l’information.

Je vous donne rendez-vous avec l’espoir de vous annoncer de bonnes nouvelles, en attendant, très bonne assemblée générale à tous. Merci.

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