Mardi 7 octobre 2025
Notre matinée de mardi a été consacrée à nouveau aux pyramides. Ce matin-là, ce fut le site de Saqqarah qui retint toute notre attention.
Les pyramides de Saqqarah se situent en plein désert, à 15 km de Gizeh. Le site est de loin le plus vaste d’Égypte.
La pyramide à degrés (à étages) de Djéser fut certainement la toute première construction monumentale jamais réalisée par l’homme. Son histoire est liée à Memphis, première capitale de l’Égypte, et touche toutes les dynasties royales. De l’Ancien Empire à la période ptolémaïque, au fil des siècles, tous les pharaons voulaient se faire enterrer ici.
Moins bien conservée que ses sœurs jumelles de Khéops ou de Khéphren, la pyramide de Djéser n’en est pas moins aussi envoûtante, notamment car ses chambres funéraires sont accessibles et nous n’avons pas manqué de nous y rendre. Claustrophobes et lombalgiques s’abstenir…
La pyramide de Djéser est complétée par le Sérapéum de Saqqarah, une nécropole antique consacrée au taureau sacré Apis, située au nord du complexe funéraire de Djéser, en Basse-Égypte. Le taureau, vénéré comme un dieu, était momifié et enseveli à l’issue d’une vie toute consacrée à des cérémonies et des offrandes dans son temple de Memphis.
La visite de cette nécropole permet d’avoir accès à des sarcophages de taille absolument monumentale. La plupart de ces sarcophages monumentaux ont été pillés, sauf un, mystérieusement épargné…
Mystère, c’est bien le sentiment dominant de ces deux premiers jours. Quelle étrange et puissante relation avaient les Égyptiens avec leurs ancêtres, morts et pourtant bien vivants… ailleurs ?
Après un déjeuner très agréable dans un magnifique jardin à l’orientale, nous voilà partis pour la visite de la citadelle de Saladin (imposante forteresse dominant Le Caire et construite par Saladin, sultan musulman célèbre pour avoir reconquis Jérusalem aux croisés au XIIᵉ siècle) et de la mosquée de Mohammed Ali, située dans le périmètre de l’antique citadelle de Saladin.
Cet édifice emblématique du Caire fut édifié de 1830 à 1848, il s’inspire largement de l’architecture traditionnelle ottomane et rappelle clairement Sainte-Sophie d’Istanbul.
Pour le dîner, nous nous échappons du groupe pour retrouver Clémence, fille aînée de nos amis de toujours, les Vidal, et Rohan, son mari, ainsi que leurs deux petits anges, Aruvi et Teven, installés depuis trois ans au Caire. Nous passons une soirée délicieuse à les écouter nous parler avec respect, bienveillance, mais aussi lucidité, de leur pays d’accueil. L’Égypte, don du Nil, géant de l’Afrique et… du Moyen-Orient, francophile…
Très beau plaidoyer de Clémence pour des échanges gagnant-gagnant entre la France et l’Égypte, qui nous fit du bien en ces temps de rabougrissement national.
À demain