Jeudi 27 mai j’accueillais avec mes colistiers Lot-et-Garonnais, et Serge Bousquet Cassagne, Président de la Chambre d’Agriculture, notre candidate aux élections Régionales : Geneviève Darrieussecq.
Alors que le gouvernement lançait vendredi 28 mai le Varenne de l’eau et la transition écologique pour réfléchir à une politique de captage et d’utilisation des eaux de pluie par les agriculteurs ; nous pouvons nous targuer d’avoir un coup d’avance dans cette campagne néo-aquitaine.
Parce que c’est bien d’agriculture et de politique de l’eau dont est venue parler Geneviève Darrieusecq, au grand damne des écolos mortifiés qu’un représentant du gouvernement vienne, ici en Lot-et-Garonne, au Lac de Caussade.
Légaliste dans l’âme ; Geneviève Darrieussecq est venue pour comprendre, pas cautionner ; réfléchir plutôt que d’ignorer l’urgence de la situation. Car aujourd’hui la condition des agriculteurs est de plus en plus précaire face aux changements climatiques : des grêles d’avril aux sècheresses estivales, il faut s’accrocher.
Et c’est ce que nous tentons de faire : accrocher en haut du tableau de nos priorités le travail avec les agriculteurs de notre territoire, car n’oublions pas que la Nouvelle-Aquitaine est la première région agricole de France.
A ce titre, nous proposons de construire une nouvelle politique de l’eau qui s’adapte à la fois au changement climatique que connaît notre région (pluviométrie concentrée en hiver) et à cette réalité indiscutable : l’eau est une ressource irremplaçable pour nos agriculteurs.
Nous portons l’ambition d’aider la profession agricole à anticiper et atténuer les effets du changement climatique en définissant avec plus de précision ses besoins en eau, jour par jour, parcelle par parcelle, mais aussi à disposer quand il le faut des quantités d’eau nécessaires. Il n’y aura pas de politique agricole prospère en Nouvelle-Aquitaine sans une politique publique de l’eau qui travaille sur cette double exigence. A ce titre nous romprons avec l’ambiguïté actuelle sur la question centrale du stockage hivernal de l’eau et nous maillerons nos territoires avec les équipements nécessaires à nos agriculteurs.
La Nouvelle-Aquitaine est loin de cet enjeu quand Alain Rousset écrit dans sa fameuse feuille de route de la Transition énergétique et écologique de la Région qu’il faut « réduire de 30% la consommation d’eau dans l’agriculture en période d’étiage »
Alors, pendant que certain font la sourde oreille, et que d’autres s’émeuvent de l’illégalité d’un lac d’utilité primaire, nous travaillons avec les agriculteurs pour continuer d’être un département agricole au cœur d’une région riche de son agriculture.
Mes colistiers et moi, nous sommes également rendus à La Croix-Blanche, commune de l’agglomération du Grand Villeneuvois, où nous avons été accueillis par son Maire, Gille Charollais.
De nos échanges avec les élus rencontrés ressort la même nécessité : la Région doit plus que jamais se rapprocher des élus locaux, qui plus est auprès des Maires de petites communes touchées par des projets d’intérêts régionaux. Je pense notamment à la RN21, grande oubliée, qui doit être achevée.
L’Accord Régional de Relance passé entre la Préfecture de Région et le Conseil Régional a fait fit de l’aménagement et du soutien à nous autre élus et citoyens de la France Périphérique. Le seul projet soutenu par l’ARR est finalement le projet de la RN21 entre La Croix-Blanche et Monbalen, promis depuis déjà 12 ans.
Mieux vaut tard que jamais me direz-vous, mais lors de notre rencontre nous apprenons par les élus locaux que le tracé n’est toujours pas définitivement arrêté et que les parties prenantes du projet ne tiennent guère compte des avis des élus locaux notamment sur le tracé. Avec 36 millions d’euros sur la table, on aurait pu penser que travail d’équipe soit plus efficace…
Ce dossier de la RN21 souligne un autre problème majeur : une politique du « tout ferroviaire » qui a mis à mal l’investissement de la Région dans les infrastructures routières d’intérêt régional. En effet, à croire que le train est la solution pour tous, l’exécutif local a oublié que les territoires sont tous différents et qu’en Lot-et-Garonne, où la densité de population hors-ville, est de 15 habitants au km2, les habitants ont besoin de routes entretenue et sécurisées. C'est d'ailleurs derrière cette politique du "tout ferroviaire" qu'Alain Rousset cache son refus de financer des projets essentiels pour notre territoire comme le Pont et Barreau de Camélat.
Finalement de Caussade à La Croix-Blanche, nous avons un bon aperçu du problème de la gouvernance de notre Région, et des nombreux défis qui doivent être relevés.