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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Climat Nouvelle Aquitaine : ce qui va changer, ce que nous devons changer.

Publication : 13/11/2018  |  11:00  |  Auteur : Jean Dionis

Drôle de réunion de municipalité à Agen, lundi soir. J’avais donné rendez-vous à tous les collègues du bureau municipal à la gare d’Agen pour une visite collective du train du climat, excellente initiative soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine.

Mais ce train du climat, qu’es aquo ? Ce sont d’abord des scientifiques, enseignant tous dans des disciplines proches des enjeux climatiques. Ce sont des paléoclimatologues, glaciologues, océanographes, modélisateurs, économistes, agronomes, sociologues, etc., qui accompagnent les visiteurs tout au long de l’exposition à la découverte du climat à travers le temps jusqu’aux enjeux actuels et échangent sur les dernières avancées scientifiques et innovations. À la fin du parcours, chacun dispose des clés de compréhension pour s’engager dans la voie des solutions. La formule est vraiment une réussite : gares adaptées pour ce genre de manifestation grand-public, échanges rarissimes entre les citoyens que nous sommes et les « messagers du climat », que sont ces scientifiques aquitains.

Ces fameux messagers, ils portent finalement trois messages simples :

  1. le changement climatique dû à l’action de l’homme a déjà commencé : notre climat Aquitain a connu un réchauffement moyen de +1,4°C depuis les années 1950.

2- Ce réchauffement s’accélère. Si les tendances actuelles se confirment, nous n’atteindrons pas les objectifs de la conférence de Paris à savoir limiter la hausse au 21ème siècle à une hausse de 2°C. Cette hausse pourrait atteindre jusqu’à + 5°C.

3- En Aquitaine, une telle hausse se traduira par des changements majeurs comme le resserrement de la période des pluies sur la période hivernale, l’augmentation considérable du nombre de jours de sécheresse en été (> 35 °C), l’effondrement de l’étiage des nos rivières en été (la baisse pourrait atteindre + de 50%) sur toutes les rivières du bassin Adour-Garonne

Je vais vous surprendre. Je suis optimiste sur la réaction citoyenne face à cet enjeu climatique. Je regardais la réaction de mes collègues lundi soir. Je suis les débats sur ce thème dans le cadre de notre effort prospectif « Agen 2030 ». Pour parler d’une opinion publique que je connais, l’opinion publique Agenaise, je sens qu’un vrai consensus public sur ce sujet est à portée de main.

Nous piétonnisons et nous végétalisons notre centre-ville, nous avons créé à Passeligne le premier vrai parc naturel digne de ce nom en Agenais. Nous développons les pistes cyclables. Nous rénovons nos logements sociaux pour mieux les isoler…

Tout cet effort est très loin d’être parfait. Ça râle ici et là. Mais dans leur grande majorité, les Agenais adhèrent à la transition écologique, aussi longtemps qu’elle est rationnelle et lisible.

 

Or, elle ne l’est pas toujours. Et parfois, pour des raisons purement idéologiques, des politiques publiques archaïques nous sont encore imposées. Nos concitoyens, qui eux ne sont pas tombés de la dernière pluie, le sentent et réagissent, à juste titre.

Le domaine dans lequel les tensions sont les plus vives est clairement celui de l’eau. Car de deux choses l’une :

- ou bien on ne croit pas les messagers du climat,

- ou bien, ce qui est mon cas, on y croit. Alors, il y a urgence à changer de politique nationale ou au moins régionale de l’eau.

La politique régionale actuelle de l’eau, de fait, c’est une priorité donnée à la lutte contre les inondations en ne construisant pas dans les bassins d’expansion des fleuves en cas de crue. C’est le refus de fait, de toute réserve nouvelle d’eau et de nouveau barrage sur nos rivières.

Elle est doublement inepte.

-Inepte, car en mettant la priorité sur la lutte contre les inondations plutôt que sur le soutien de l’étiage en été, elle fait un contresens majeur. Garonne n’a plus tué personne depuis 1930. Sa dernière crue significative date de 1981 (37 ans sans crue à Agen ! ). Il y avait sans doute plus intelligent et pertinent à faire que de prendre comme crue de référence la crue de 1875 !

Par contre, chaque été, la Garonne est un « Oued » comme la plupart de ses affluents et si l’on en croit les messagers du climat, cette situation va empirer.

Alors, pour reprendre la formule forte de mon ami Henri Tandonnet, sur l’eau en Agenais il faut déclarer l’urgence et coordonner une politique d’économie de la ressource en eau (et les parties prenantes seront d’accord là-dessus) avec une politique forte de constitution de réserves d’eau en hiver pour les avoir disponibles en été. Mais là, cela suppose que tous les babas-cool, tous nos gentils rousseauistes du Ministère de l’Environnement opèrent une petite révolution intellectuelle et lèvent, dans leur tête, le tabou qu’ils ont mis sur le mot de barrage.

-Enfin, elle est inepte, car à force d’être arbitrée au boulevard St Germain (Paris 7ème) au Cabinet du Ministère de la Transition écologique et solidaire plutôt que sur le terrain, cette politique publique est devenue une machine à décisions folles. Le pompon de l’ineptie bureaucratique, c’est quand même ce qui vient de se passer sur le lac de Caussade. Notre préfète avait fait le travail, trouver les bons équilibres. Elle donne le feu vert au fameux barrage de Caussade et ….que nenni ! A Bordeaux et à Paris, on n’a rien trouvé de plus intelligent que d’annuler cette décision.

Le changement climatique est un sujet grave. Nous le sentons confusément et sommes prêts à changer, à bouger nos organisations, nos habitudes. Mais l’Etat, les administrations centrales, quand est-ce qu’ils changent ?

Attention, cela gronde dans les territoires.

 

Les réactions

merci pour cette présentation et les justes commentaires

 je me méfie de plus en plus de ces chercheurs qui sont plus des militants que des scientifiques totalement objectifs...Je suis persuadé que le changement climatique est inévitable plus pour des raisons naturelles, en particulier, les explosions solaires de plus en plus intenses et fréquentes qu'à l'activité humaine qui intervient certes mais à l'echelle humaine seulement. Les cycles climatiques ont commencé bien avant l'arrivée de l'Homme sur la planète

Je suis donc convaincu qu'il faut se protéger, au plus vite, des conséquences de cette évolution prévisible, prendre les mesures pour nous y adapter et  ne pas financer celles qui nous donneraient bonne conscience pour une efficacité bien douteuse.

Bonjour, c'est très bien d'aborder le sujet de l'eau. Je voudrais attirer votre attention sur la conséquence de l'ouverture de gravières dans le lit de la Garonne et autres cours d'eau qui a pour conséquence outre la destruction de bonnes terres agricoles, la création de grands étendues d'évaporation de l'eau qui vient dans les gravières au lieu de circuler dans le fleuve. C'est un problème environnemental majeur devant lequel il est temps que les élus réagissent pour le bien commun. Un moratoire interdisant toute nouvelle exploitation serait souhaitable. Pour votre réflexion...

Nous n'avons trouvé aucune information concernant les effets indésirables. 5. L'activité physique : (une étude, 85 participants) sur la base d'un suivi à court terme, un programme d'activité physique pourrait entraîner une faible réduction des symptômes de prostatite par rapport au groupe témoin (DM du score NIH-CPSI -2,50, IC à 95 % de -4,69 à -0,31, preuves de faible qualité). https://frmedbook.com/la-cafeine-peut-compliquer-le-traitement-de-la-pression-arterielle-et-le-diagnostic/ Regroupées sous le nom de ” prostatite subaiguë ” ou de ” prostatodynie “, ces infections sont responsables, si elles deviennent chroniques, d’une altération de la vie quotidienne (difficultés à rester assis longtemps, à faire une activité physique…) et /ou sexuelle. Les prostatites concernent les sujets de tout âge avec une prédominance pour les hommes de 30 à 50 ans. La douleur spontanée ou provoquée par l’éjaculation (pendant ou après) est la principale cause à l’origine d’un évitement des rapports sexuels.

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