Le 24 Février 2022 restera dans nos mémoires et dans nos livres d’histoire. Ce jour-là, jour de l’invasion massive, programmée de longue date, et brutale, restera celui de la perte d’une certaine innocence et naïveté des opinions publiques européennes. Celles-ci pensaient, très majoritairement, « la guerre impossible, surtout en Europe ». Cette croyance, sans doute un peu béate, a volé en éclats, ce 24 février 2022. La guerre est bel et bien là entre la Russie et l’Ukraine ; en Ukraine, pays frontalier de l’Union européenne (avec la Pologne, la Roumanie, l’Hongrie et la Slovaquie).
La guerre est là et son arrivée, brutale et inattendue, réveille, pour le coup, des souvenirs extrêmement douloureux dans nos mémoires européennes et plus spécialement françaises. En effet, comment ne pas faire de rapprochement entre l’Allemagne de 1919 à 1939 et la Russie de 1991 à 2022 :
- Mêmes effondrements et mêmes humiliations initiales – la défaite de la Première Guerre mondiale (1918) et le Traité de Versailles (1919) pour l’Allemagne, la démolition du Mur de Fer (1989) et l’effondrement de l’empire soviétique (1991) ;
- Même prise, par les élections, d’un pouvoir absolu par un dictateur, Adolf Hitler (1933) pour l’Allemagne et Vladimir Poutine (1999) ;
- Mêmes utilisations des minorités ethniques - allemandes dans les Sudètes (en 1938) en Pologne (en 1939), et russes en Géorgie (2008) et au Donbass en Ukraine (2014) ;
- Mêmes méthodes de mensonges d’Etat et d’alternance de temps d’invasion et de temps de négociation (accords de Munich (1938) et accord de Minsk (2014) ...
Brutalement, au fond de nous, nous sentons bien qu’il est maintenant temps d’arrêter Poutine et inconsciemment les mots attribués à Winston Churchill résonnent en nous : « Nous avions à choisir [à Munich] entre le déshonneur et la guerre. Nous avons choisi le déshonneur et nous avons eu la guerre. »
Alors que faire ?
Modestement, je pense que chacun, en Europe et en France, doit prendre et faire sa part dans ce coup d’arrêt à infliger à Poutine.
L’Ukraine est en première ligne, au prix de souffrances inimaginables qui sont le corollaire de toute guerre moderne. Ne faisant pas partie de l’alliance occidentale, l’OTAN ; et l’OTAN ayant logiquement décidé de ne pas envoyer de troupes sur un théâtre de guerre au-delà de ses limites géographiques, l’Ukraine est seule, dramatiquement et héroïquement seule, à lutter militairement contre l’agresseur Russe.
A nous de l’aider. Tous, chacun de nous, en fonction de sa situation et de ses moyens,
D’abord au niveau Européen et le militant pro-européen que je suis se réjouit que l’Union européenne s’apprête à financer l’achat et la livraison d’armes et d’autres équipements à l’Ukraine, comme l’a annoncé la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen. C’est la première fois de son histoire que l’UE prend une telle initiative pour un pays attaqué.
L’Union européenne va proposer aux 27 Etats-membres d’utiliser une ligne de financement d’urgence de l’UE « pour fournir aux forces ukrainiennes des armes létales, ainsi que du carburant, des équipements de protection et des fournitures médicales », mettant fin au « tabou voulant que l’Union ne fournisse pas d’armes à des belligérants », a précisé le chef de la diplomatie européenne Josep BORRELL. Ce financement s’établira à 450 millions d’euros.
Plusieurs pays Européens s’apprêtent à faire de même : Les Pays-Bas, l’Allemagne (pour la première fois de son histoire depuis 1945) et la France (livraison additionnelle d'équipements de défense aux autorités ukrainiennes ainsi qu'un soutien en carburant).
On doit aussi saluer la décision rapide et forte, sous l’impulsion d’Emmanuel MACRON, en charge de la présidence française de l’UE, des Etats-membres d’adopter, dans un front uni, un ensemble cohérent de sanctions fortes financières, bancaires, aéronautiques, etc.
Certaines voix s’élèvent pour concentrer les sanctions sur le seul Président Russe et les oligarques qui l’entourent et d’en épargner le peuple Russe. Je ne crois pas à cette approche. D’abord parce qu’un tel ciblage me semble très difficile à mettre en œuvre. Ensuite, car il est urgent que les citoyens Russes voient, sentent les conséquences de la politique de leur Président, alors que les médias russes ne leur servent qu’une vision mensongère de la réalité de ce conflit. Enfin, parce qu’il est dangereux d’exonérer le peuple Russe de toute responsabilité dans la Présidence meurtrière de Poutine. Je me permets de rappeler qu’il l’a élu et réélu.
Et que peuvent faire les citoyens en France, pour peser dans cette crise ?
D’abord se rapprocher des communautés d’ukrainiennes et d’ukrainiens vivant près de nous. C’est le moment de les aider psychologiquement, d’accueillir dans nos communes les réfugiés ukrainiens qui voudront y venir, d’aider financièrement les organisations non-gouvernementales qui vont se mettre en place et aider les populations civiles en Ukraine, de suspendre toutes relations avec la Russie jusqu’à la cessation de toutes les hostilités.
C’est ce que nous apprêtons à faire, modestement, mais sérieusement, à Agen.
Chacun de nos petits gestes ira droit au cœur de nos amis ukrainiens. Soyons en persuadés.
Rien ne serait plus impardonnable que l’indifférence et l’inaction. L’heure doit être à l’engagement et à la mobilisation, pour chacune et chacun d’entre nous.
Chacun doit faire sa part,
Pour pouvoir dire avec fierté : « Vive l’Ukraine libre ! »
@+,
Jean Dionis
Maire d’Agen
Bonsoir Président
nous avons accueillis une maman Ukrainienne et sa petite fille de 5 ans chez nous (quartier Jayan) la personne qui s'est chargée de l'opération nous informe qu'il n'y a pas pour l'instant de solution pour la scolarisation de la petite fille ne pouvez-vous pas faire en sorte d'accélérer la procédure ? Pourriez vous nous indiquer vers qui se tourner
vous remerciant par avance de votre réponse et de votre action
bien cordialement
hubert CORBALAN
0675220664
hubert.corbalan@d2com.fr