J’ai voté avec enthousiasme la loi dite du Grenelle de l’environnement qui engage la France sur la voie du développement durable. Je l’ai fait avec enthousiasme car je crois à cette écologie là qui impose le regard environnemental dans toutes nos politiques publiques, mais qui continue à croire au progrès, à la croissance. J’essaye – comme de très nombreux français – de mettre en cohérence ma vie quotidienne et mes engagements d’élus avec ces convictions environnementales. Je roule en vélo, j’ai supprimé le poste de chauffeur du maire à la mairie d’Agen et je m’efforce de me rendre à l’Assemblée Nationale en train plutôt qu’en avion.
Bref, j’y mets du cœur……
Mais je n’oublie pas le pays dont je suis député, ni la famille d’arboriculteurs dont je suis issu et je constate, depuis plus d’un an, le divorce grandissant entre d’une part le Grenelle et tous ceux qui le soutiennent et d’autre part, tous ceux qui habitent le monde rural, à commencer par les agriculteurs. Je le dis tout de suite. Je n’accepte pas ce divorce grandissant.
Encore faut-il le comprendre, ce divorce : Le Grenelle, dans un premier temps, avait été bien accepté par le monde agricole. Fatigués d’être caricaturés comme fabricants de malbouffe, gaspilleurs d’eau, empoisonneurs de nos rivières, les agriculteurs avaient relativement bien accueilli la démarche assez consensuelle du Grenelle, comme une véritable opportunité de sortir de l’impasse médiatique et politique dans laquelle ils étaient enfermés. Un an après, … C’est retour à la case « départ », celle des caricatures imbéciles entre les deux camps, celle de la méfiance qui s’instaure insidieuse entre les parties prenantes.
J’ai passé ces temps-ci beaucoup de temps avec les agriculteurs pour comprendre pourquoi à nouveau ils étaient allergiques au Grenelle et je crois avoir compris les racines de leur rejet.
La vérité, c’est d’abord qu’ils ont vécu en 2009, une année noire. Un revenu agricole national qui recule en moyenne de 34 % de 2008 à 2009 ! Quelle profession à part la leur pourrait supporter un tel recul de son pouvoir d’achat ? aucune…. La réalité, c’est que nos agriculteurs sont de vrais durs, durs avec eux-même, durs au mal…..Mais la crise amène les meilleurs d’entre eux à la rupture…..et le voilà, le premier litige du divorce, nos agriculteurs se battent dos au mur pour survivre dans une compétition internationale féroce ….et ils estiment qu’on oublie la difficulté de la compétition agricole qui pour l’essentiel est une compétition intra-européenne …et malgré cette crise, ils ont le sentiment et ce n’est pas qu’un sentiment que le paquebot du Grenelle n’en tient aucun compte. Or nous devons en tenir compte dans nos calendriers de mise en œuvre du Grenelle. Il n’y a aucune remise en cause du Grenelle si nous acceptons de nous donner un peu d’air par rapport à sa mise en œuvre……
Mais, il y a une cause encore plus fondamentale dans ce divorce : C’est celle des moyens de production. Les agriculteurs se sentent directement menacés par certains combats de nos écologistes professionnels : …..je prendrai deux exemples : l’eau et les phytosanitaires.
L’eau d’abord, est un facteur de production essentiel dans tout le sud de la France. C’est bien beau – disent nos paysans avec raison – de lutter contre le réchauffement climatique, mais il faudrait aussi tout simplement s’y adapter. A titre d’exemple, ma région, l’Aquitaine est une de ces régions qui se réchauffent le plus vite (+2° en soixante ans) et une de celles où la méditérranéisation de notre climat et de notre écosystème est la plus rapide. Alors, oui, comme le prévoit la loi sur l’eau, il faut créer des réserves en eau supplémentaires (lacs collinaires, barrages sur nos rivières) …..C’est vital pour notre ruralité….et c’est un point d’affrontement avec les écologistes qui ne veulent à aucun prix entendre parler de création de nouvelle ressources en eau.
Les phytosanitaires ensuite, …..Le Grenelle prévoit une diminution de 50 % des phytosanitaires employés dans les 10 ans à venir si possible…..et reconnaissons qu’il y avait des progrès à faire dans ce domaine et qu’il y en a sans doute encore. Mais là encore, les agriculteurs pressentent que dans un monde toujours plus ouvert, y compris aux maladies infectieuses et virales, la survie de leur activité passe par les phytosanitaires. Pour des raisons sanitaires et économiques, ils n’arrivent pas à croire à une agriculture saine et compétitive sans ces produits. Ils ne comprennent pas pourquoi leurs concurrents espagnols et italiens ont le droit de se servir de certaines molécules, pourquoi les produits traités avec ces molécules sont libres d’entrer en France pour y être consommés et pourquoi eux, agriculteurs français, n’ont pas ce droit et franchement, ils ont raison ! C’est impérativement au niveau européen que doit se faire ce travail d’homologation et de normalisation à nos frontières pour les produits traités. Et parlons clair aussi au niveau du bio ! Le bio, comme demande sectorielle du marché, oui…..comme réponse de fond aux enjeux alimentaires français ? certainement pas, pour des raisons sanitaires (et oui, encore une fois dans un monde aussi ouvert que le notre, difficile de faire l’impasse sur les médicaments de synthèse pour nos plantes et nos animaux !) et pour des raisons de compétitivité.
« Jean, te fatigue pas, ils ne nous comprendront jamais ! » Combien de fois j’ai entendu cette phrase lourde de colère et de désespoir dans nos fermes et dans nos campagnes ! Et bien je ne me résous pas à ce divorce. L’agriculture a besoin du Grenelle. Le vert est d’abord la couleur des paysans et de nos campagnes avant d’être celle d’un parti politique. Le Grenelle ouvre une perspective formidable pour nos agriculteurs, celle de la relocalisation des productions et des marchés, notamment par le renchérissement des coûts de transport imposés par l’exigence de la diminution des émissions de gaz à effets de serre.
Encore faut-il que le Grenelle et tous ceux qui le portent reconnaissent que les autres points de friction (l’eau, les phytosanitaires, …..) sont des sujets importants certes, mais secondaires par rapport à l’enjeu central qui est celui du climat, des gaz à effets de serre et de la sortie de notre économie carbonée. Encore faut-il que les militants du Grenelle, dont encore une fois je fais partie, aient la volonté de trouver les bons compromis avec nos agriculteurs…..
« Bonnes paroles pour petits enfants », disent les cyniques…..et bien non ! La semaine dernière, Jean-Louis Borloo et son équipe, à qui je rends hommage, a montré le chemin en trouvant justement le bon compromis dans le difficile problème des tarifs du photovoltaïque. 50 000 demandes étaient piégées par la rétroactivité des tarifs 2010 à la fin de l’année 2009. Pour l’essentiel, des agriculteurs ayant eu une démarche de diversification bien différente des spéculateurs de la dernière heure que veut légitimement combattre le gouvernement. Avec mon ami Christian Jacob, j’ai mené le combat pour arriver à un bon compromis pour nos agriculteurs et nous y sommes arrivés (voir www.jeandionis.com) !
Et bien ce qui a été fait dans le photovoltaïque est faisable – j’en ai l’absolue conviction - pour l’eau, les phytosanitaires et tous les autres points de friction. Le Grenelle de l’environnement est une vague de fond. Nos agriculteurs, comme chaque citoyen, doivent en tenir compte et changer en conséquence. Au Grenelle et à ceux qui l’animent de montrer à chaque fois que cela leur est possible, qu’ils tiennent à notre agriculture. Ils ne le regretteront pas.
@+
Amitiés,
Blogging
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
Agriculteurs et environnement
Mr Dionis,
Si l'écologie part d'un bon sentiment il n'en est pas de même des écologistes. Il ne passe pas un jour sans que l'on nous rebatte les oreilles avec la découverte de nouvelles nocivités.
Sans compter les ruineux principes de précaution ...
Pour résumer il faut dire que ces écologistes qui veulent nous apprendre à vivre sont probablement à peu près tous nés avec une cuillère de Blédine à la bouche, n'ont pas connu les privations alimentaires, ont oublié que nous ne sommes auto suffisants du point de vue alimentaire que depuis 40 ans environ. Naturellement la plupart n'ont certainement jamais fait pousser la moindre salade.
De même ils ignorent qu'avec notre vie empoisonnée de tous les cotés notre espérance de vie augmente à toute vitesse.
Ce serait bien que ces personnes aillent voir ce qui se passe chez les centaines de millions d'humains qui n'ont rien à manger et à boire ou presque et qu'ils leur expliquent tous nos grands soucis qui nous amènent à jeter la nourriture "périmée" ou en surproduction. Qu'ils expliquent aussi nos graves soucis de santé dus à notre suralimentation et à la graisse qui nous étouffe.
Pour les agriculteurs il est honteux que de telles personnes bien au chaud dans leur fauteuil viennent leur donner des leçons d'agriculture "bio" alors que tout le monde sait très bien que sans traitements on ne récolterait pas grand chose. Même en utilisant les tisanes aux orties et les coccinelles dévoreuses.
Alors, il est plus que temps pour ces adeptes du retour aux choses saines qu'ils aillent expérimenter eux mêmes leurs théories en territoire réservé et qu'on leur procure même les meilleures terres.
Et on verra bien comment ils vont s'en sortir.
Bien cordialement à tous les lecteurs du site, les agriculteurs en particulier.
Michel SANTIN
point de vue...et coup de colère sur Agen !
En premier lieu, je pense qu''il faut rapprocher le producteur du consommateur car ils ont des intérêts communs à se passer des circuits de la grande distribution et de ses centrales d'achat : un prix de vente plus juste et donc plus élevé pour le monde paysan , et un prix d'achat moins cher pour le citoyen consommateur.
Mais comment rapprocher ces 2 mondes ?
Il existe des initiatives individuelles en dehors des marchés fermiers, tel exploitant vend directement à la propriété sa blonde d'aquitaine en caissette de 10 kg, tel autre vend également à la propriété ses fruits et légumes etc... c'est tout bénéfice pour le consommateur.
Il n'est que de constater le succès remporté par la vente des tomates organisée à Paris par Raymond Girardi et ses camarades ! qui vise à dénoncer le racket de la grande distribution voilà le moyen de démontrer que le monde urbain et le monde rural peuvent s'appréhender mutuellement et mieux se comprendre.
Si mes souvenirs sont bons, entre autres initiatives, Hébert avait évoqué sur ce blog le système des AMAP ;
A tout cela il faut des conditions :
1°) organiser le marché : fixer un prix minimum et un prix maximum
2°) privilégier la préférence dans l'ordre : régionale (éducation et information du consommateur), nationale (patriotisme économique la fraise française sera toujours meilleure que l'espagnole), communautaire (mettre en place des freins au libre échange et un peu de protectionnisme pour redorer le blason de l'Europe)
3°) des droits de douane où une taxe carbone sur toutes les importations aux frontières de la communauté ; est-il normal de trouver des pommes du Chili, des fraises du Maroc (comme moi dans un restaurant bordealais ce vendredi 19-02) etc... ?)
En deuxième lieu, qui va enfin dans ce pays avoir le courage d'informer la population sur la nécéssité du développement des cultures OGM ? tout simplement parce que cela permettra une meilleure gestion de l'eau et qu'il est temps de stimuler nos chercheurs et de mettre en place une politique qui ne nous laissera pas pieds et poings liés avec les 3 ou 4 multinationales qui dominent le marché, il en va de notre indépendance alimentaire.
En troisième lieu, sur l'environnement au niveau local je ne comprends pas la fermeture de la voie sur berge le dimanche et bientôt tous les jours de l'été ! si j'en crois la presse.
Quitte à fermer une artère à la circulation, autant rendre piéton tout le gravier, de la MSA au Conseil Général !
Il est anormal que les populations de la grande couronne d'Agen (hors CAA) soient pénalisées ! et peut être faut-il rappeler que la voie sur berge est un axe essentiel qui facilite la circulation du nord au sud et qu'il faut la laisser libre d'accès ! je pense à tous ces gens qui devront l'été prochain pour se rendre sur leur lieu de travail supporter les bouchons du gravier ! quel intérêt du point de vue carbone ?
Les contribuables lot et garonnais ont aussi financé cette voie sur berge ! elle présente un intérêt général ! le jour où il y aura le pont de Camélat ( à la saint glin-glin) on pourra discuter ! il va falloir se poser la question de savoir si Agen est la ville préfecture de tous les lot et garonnais où uniquement des bobos du centre-ville ? et je ne parle pas du projet de rendre payant le parking du gravier !
on est en plein dans le divorce entre la ville et le monde rural majoritairement composé de salariés !
BLANCHE NEIGE et les 7 MAINS ...et le MEC ( salut COLUCHE ) .
C' est l'histoire d'un MEC, normal :BLEU ! ...rheuu .parsdon !
Bon alors le MEC ,il s'est dit ": et pourquoi pas VERT ? Alors le mec pas khon; il a regardé a droite , a gauche, meme en haut (c'etait bleu ,ou gris ) les VERTS étaient a gauche DANY boum et DUFLAUT ,sympa et mignonne ,mais mr BOURDIN l'a un peu fait raler !(le journaliste ) .
Alors le...(oui c'est énervant ,je sais je suis sponsorisé par les industries pharmaceutiques pour les anti-migraineux !). IL s'est dit on parle des GRANDS ENJEUX DU XXI °s ,avec les secteurs porteurs de croissance -ENSEIGNEMENT SUP. -RECHERCHE - INDUSTRIEetPME
(les PMU ça va ) -NUMERIQUE (35 a 20 E ? ne me dites pas ksé pas vrai ! ) -ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE !!!!!! PLEIN D'EMPLOIS .
Oui et la taxe BORLOO defendue par(mes respects): le ministre CARBONNE ,diminution des gazs a effets qui serrent ,surtout en FR car ailleurs certains disent "VOUS AVEZ POLLUE ? NOUS AUSSI POUR NOTRE DEVELOPPEMENT "
ENERGIES NOUVELLES (solaire,géothermie,...)RENOUVELLABLES
TRANSPORT -URBANISME (ecocités- écovilles -echolalies si!si! )
NUCLEAIRE avec des réacteurs de 4° génération +intelligents ? moins dangereux et plus performants ...etc...
Alors IL (le MEC ) , il s'est dit se grattant la tete (hein? non je n'sais pas pourquoi ,1 lueur d'intelligence issue du cerveau reptilien ,tres profond ) mr BORLOO ,mme JOUANNEAU (et la participation de mr DIONIS ) ils LAVENT + VERT QUE LES VERTS ?
Bon sang mais c'est bien sur comme aurait dit le commissaire BOURRELou RAYMOND SOUPLEX c'est pas toujours ceux KIFont le + de bruit les + efficaces ? Meme mr BRUNO LEMAIRE va nous arranger cela; eh peuchère je pense a la viande kacher ou halal ,je voudrais pas etre 1 homme-karcher ,surtout dans les cités ;le secrétaire d'etat DEXTER a dit kil fallait égorger avant... pas cool RAOUL mais a l'aise BLAISE .
ATTENTION ,enfin le MEC il a dit ça ,moi aussi ,GASTON aussi :GAFFE aux OGM (ah ils rentrent dans la CEE, dans notre alimentation venant d'un autre ailleurs ? ) et les viandes il y a encore des antibiotiques ou des hormones comme aux USA ? Les produits phytosanitaires ,je ne parle pas de monsato ,non! ROUND UPpercut non plus (en réalité TWITTER : je PIAILLE .)
Mais les lacs collinaires ,l'eau pour les cultures ,recherches d'especes résistantes ...oui (attention l'INRA fopadékoné ) Les vrais VERTS les agriculteurs ,éleveurs , ...tout comme mon gd père du GERS ou mon oncle , c'est pour eux qu'il faut se battre ,sinon bientot on va les culpabiliser (ah c. deja fait !) bon alors nous culpabiliser de manger de la viande (la vache sapètoku comme ma 175 yamaha ) qui peterait trop (CO2) et au BRESIL ils bruleraient l'AMAZONIE pour l'elevage et les biocarburants ?
ALORS LE MEC IL S'EN ALLA S'ASSOIR CONTRE 1 ARBRE ET CHANTA
" AUPRES DE MON ARBRE JE VIVAIS HEUREUX, JE N'AURAIS DU LE QUITTER " SALUT G. BRASSENS .
LE DIVORCE ? et le MEDIATEUR !...
Pour les principes de précaution ,SI pour nos enfants et petits enfants.
- Le PRION ni virus ni bactérie ;mais protéine (anormale) ,effets deja connus au XVI ° siecle ,tramblante du mouton ,cadavres transformees en nourriture (comme dans le film SOLEIL VERT )puis infection avec la vache folle ,et chez l'homme la maladie de CREUTZFLETD-JAKOB . Fallait intervenir !!!
- Bien sur les bobos -babas et bibis (meme les bub'us parfois) disent
que ogm, ondes electromagnétiques ,adjuvents,
... sont dangereux ,mais moi je n'impose mon point de vue a personne A LA DIFFERENCE de certains VERTS qui croient detenir la vérité ,et de certains VERTS DU GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT qui font avancer ces idees avec des scientifiques; (je ne suis pas d'accord avec tout ...)mais comme deja dit :il vaut mieux faire et rectifier si besoin ,que ne rien faire et raler (je ne détaille pas )
- La FACTURE MOLLECULAIRE ,ecarts pauvres-riches agriculteurs meme avec les aides-subventions les riches touchent en proportion :énormément ,mais je dois me tromper ,c'etais AVANT
voir FAO ,SMIAR ...
- Les BIOCARBURANTS mois de CO2 ;et la déforestation pour en cultiver ! détournant les ressources productives pour la consommation humaine Bien sur il faut trouver une autre energie de preference moins polluante L'offre mais,blé;colza...connait des hauts et des bas suivant les annees :climats ,secheresse ,insectes les criquets une des 7 plaies de l'EGYPTE ancienne sont toujours la et surtout s'il pleut ; ANTIFONGIQUES .INSECTICIDES moins nocifs :
exemple des USA d'un insecticide dangereux enlevé du commerce et dont mr...a permis l'utilisation en MARTINIQUE et dont les consequences se font toujours sentir (cancer du...et de... ).Les retenues d'eau on en a besoin ,meme de lieux protégés (oiseaux)
-Alors les OGM pour nourrir une terre SURPEUPLEE ,puis les super OGM pour une croissance éco. démographique evoluant d'une maniere exponentielle ,a ce moment la ,la dette publique ,le chomage , les super-bonus ...ce ne sera plus d'actualité .
J'invite les grands penseurs du siècle a aller dans une exploitation agricole (comme le fait mr DIONIS ) ,dans une usine ,dans des services médicaux ,et...1/2 journée ,pas plus § on saura de quoi on parle ,mais j'oublie facteurs éco.et rentabilité ,c'est vrai qu'on pourrait etre + rentables en ROUMANIE ,SLOVAQUIE ou +loin meme
-Oui avoir vu la misère ,j'ai beaucoup voyagé ,mais je pense que bientot il n'y aura plus besoin de voyager ,c'est elle qui voyage §§§§
Amitiees a l'equipe NC,en attendant une nouvelle AOC européenne
AGRICULTURE et ENVIRONNEMENT
Pour abonder dans le sens des réactions il n'est pas inutile de rappeler ce qui manque le plus aux agriculteurs :
UN SERVICE COMMERCIAL...!
Aptes à s'imposer face à la poignée de centrales d'achats dont ils font le jeu !
Et aptes aussi à maitriser leurs productions et contrer la concurrence.
Et on verra qui sera le plus fort, ceux qui détiennent la nourriture ou ceux qui en cherchent.
Bonne journée à tous.
SANTIN Michel
Colère sur le Grenelle
Salut Jean,
L'ancien arbo qui s'éloigne chaque jour de la terre lot-et-garonnaise, tu roule à vélo, jusqu'à quel âge penses-tu le faire ?
Ta famille était dans l'arboriculture et grand pionier. Quel malheur de ne pas avoir garder et replanter pour maintenir les valeurs familliales.
C'est pour cela qu'il n'y a plus que les paroles, quel est l'habitant qui ne dit pas que ces parents ou grands-parents n'étaient pas dans l'agriculture. Mais ceux qui disent cela, ne veulent surtout pas y revenir, prendre les risques financiers, hipothéquer son avenir chaques matins quand on se lève, en un mot "avoir du courage". Alors le Grenelle, tu savais très bien qu'il ne pouvais pas apporter une réconciliation avec l'agriculture productiviste. Seuls les bio y penser, seulement eux ont une philosophie de l'agriculture, car l'économie n'est pas resplendissante; à part les plateformes qui importent à tour de bras chaques nuits des produits bio hors France. Comme les entreprises de transformations qui importent les tomates bio d'Espagne et quel bio ?
Alors ce Grenelle, il est simplement fait pour démolir, détruire l'agriculure française. Quand je vais en Itallie, ils se moquent de nous et voyent bien qu'ils ont toutes les portes ouvertes sur la France. Ils vous disent Merci. Vous avez fait les 35 heures puis le Grenelle environnement; mais commment avez vous pu accepter tout cela ? Nous, on produit , on fabrique pour vous et ils vous le disent avec grand sourire. Nous ,"Berlusconi" a mis tout les écolos dehors et ont cultivent sans emmerdes.
Puis l'Espagne, quand on passe Huesca et que l'on va sur l'Erida, ce sont des km² d'irigations (sprinckler) qui arrosent des cultures sèches à 80 % , blé, tournesol, colzsa ... l'arboriculture y est présente avec doubles rangées de goutes à goutes à chaque rang, dans un pays où les précipitations ne sont que de 350 mm/ans, eux aussi vous disent Merci la France, nos produits pour le commerce via la France. Ils sont au courant du Grenelle sur l'eau et les phytos , il faut voir chez eux comment ils sont stockés et distribués, pas de TGAP et en plus, ils ont les nouvelles molécules. Alors que chez nous il faut encore 3 ou 4 ans, qu'à fait le Grenelle ?,
pour avoir des produits san résidus et performant, rien . Les médias télévisés parlent rarement du manque d'eau et encore moins des phytos. Seulement le gouvernement est pour l'agriculture, soutientla production, laisse les gens travailler qui sont délacrés ou non déclarés, pendant ce temps ils sont occupés, ils ne sont pas délinquants. Voila ce qu'à fait le Grenelle français, champion du monde pour détruire l'agriculture. Aujourd'hui, la goutte a fait débordé le vase.
En un mot simple, vous les poliques, vous avez fait de la France un pays sous-dévelopé, unique au monde sur la grande ligne de la soviétisation administrative. Alors ayez le courage, devenez des chefs d'entreprises agricoles.
un constat et quelques propositions
La fin de la PAC en 2013, que l'on peut déplorer car il s'agissait de la seule véritable politique européenne à peu près cohérente où l'on essayait de réguler et de protéger le marché européen, sera soit un drame, soit une chance, la question est celle du prix que la nation est prête à payer pour maintenir le modèle agricole français et préserver notre indépendance alimentaire.
Il faut bien admettre que l'Europe a abdiqué en sacrifiant sur l'autel des négociations de l'OMC (tragiquement représentée par son directeur, le "socialiste" Pascal Lamy , ultra libéral de choc)l'agriculture au marché mondial, rappelons également que Jacques Chirac grand défenseur du monde agricole a capitulé en 2003 en acceptant la fin de la PAC pour 2013.
Ce sera donc un drame si après 2013 l'agriculture est livrée pieds et poings liés au marché sans que l'Etat réagisse car tout simplement des pans entiers vont disparaître : élevage laitier, élevage bovin, arboriculture, maraîchage, viticulture, etc ... et j'en oublie ! et je n'ignore pas que ce mouvement de destruction est déjà entamé car quand on ne peut plus vivre de son travail, qu'on est endetté , on met la clé sous la porte ! demandons aux citoyens s'ils ont envie de manger n'importe quoi et ne pas connaître l'origine des produits ! c'est pourtant ce qui arrivera si l'on ne fait rien !
Ce ne sont pas les charges qui tuent l'agriculture, car même réduites à néant nous ne serions pas compétitifs avec les pays émergents (cf l'industrie textile, automobile, chaussure, sidérurgique...) c'est l'ouverture irresponsable de l'Europe au marché mondial.
Alors il existe peut être une opportunité à saisir, et sans attendre 2013, car la fin de la PAC peut paradoxalement favoriser la renationalisation de la politique agricole, et là plus besoin de l'aval de Bruxelles.
En effet rien n'interdit l' Etat de prendre le relais et d'assumer devant le peuple sa volonté politique de défendre notre modèle d'agriculture française, il en va de notre souveraineté alimentaire (dans un monde instable en période de crise ce ne sera pas du luxe !) et de notre identité nationale au même titre que nos services publics !
Nationaliser la politique agricole, cela signifie que l'Etat fixe la règle du jeu et se donne les moyens de ses objectifs car l'agriculture remplit une mission de service public (subvenir aux besoins alimentaires de la nation, entretenir le paysage, valoriser des savoir-faire) :
Il ne faut pas se leurrer ça passera par des subventions et fatalement des impôts pour financer, c'est le prix à payer pour sauver le monde agricole et les citoyens, ruraux et citadins réunis, doivent en prendre conscience.
Cela passera aussi par des décisions claires en matière d'OGM et sans porter atteinte à l'agriculture bio donc un compromis pour en finir avec l'obscurantisme intégriste vert.
C'est donc une question essentielle qui mérite un grand débat politique en 2012 :
Quelle agriculture voulons-nous pour demain ?
Une agriculture uniquement industrielle et mondialisée ?
Une agriculture de terroir raisonnée et respectueuse de l'environnement ?
Ces 2 modèles doivent co-exister ! mais quel prix sommes-nous prêts à payer ?
Le gouvernement Jospin (je vais faire bondir du monde sur ce blog ! mais pardonnez-moi si je ne suis pas des vôtres ) en son temps avait élaboré le système des CTE, une mesure intelligente mais insuffisante qui n'a hélas pas survécu à 2002, mais des pistes existent !
J'ai pris conscience de plusieurs de ces questions lors de la brillante intervention de Bernard Guidez à l'AG Terres du Sud à Nérac en décembre 2008 à laquelle j'ai eu le privilège d'assister et je pense que cet homme gagnerait à être connu du grand public.