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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Le nouvel élan des quartiers agenais

Publication : 12/10/2020  |  11:41  |  Auteur : Jean Dionis

Souvenirs, souvenirs…en mars 2008, une jeune équipe (avec votre serviteur, comme capitaine), était propulsée à la mairie d’Agen avec un slogan qui en disait long sur sa volonté de changement : « Réveiller Agen ! ».

Et effectivement, un vent de changement se leva sur notre ville : Agen, cœur battant et son boulevard piéton, l’agglomération qui, enfin, ouvrait grand ses portes et ses fenêtres…et Agen qui, enfin, redonnait vie à ses quartiers qui ont fait son histoire avec une équipe de femmes et d’hommes passionnés de démocratie participative : Pierre Chollet, Christine Carmeille, Elodie Sauvage-Férezin, etc…

Rétrospectivement, Agen a osé, il y a douze ans, une véritable innovation sociale avec sa gouvernance « quartiers ». Vous m’objecterez que de très nombreuses villes ont mis en place des conseils ou comités de quartier et vous aurez raison.

Mais, pour identifier celles de ces municipalités qui ont vraiment innové socialement et osé installer des conseils de quartier, il faudra alors leur faire passer un test composé de deux questions :

  1. 1ère question : comment sont composés ces conseils de quartier : cooptation par le Maire, tirage au sort, élection ?

La réponse agenaise est l’élection au suffrage universel ce qui donne force et légitimité à ces élus de proximité. Agen, d’ailleurs, dans la foulée des élections municipales du 15 mars 2020, renouvellera, par une élection au suffrage universel,  ses conseils de quartier le dimanche 13 décembre.

  1. 2ème question : les conseils de quartier disposent-ils d’un budget qui leur est propre ? Et si oui, quel est son montant ?

La réponse agenaise est que chacun des 23 conseils de quartier dispose d’un budget autonome significatif de 375 000€ pour les 6 ans du mandat donnant ainsi aux conseillers de quartier les moyens d’une action indépendante décidée véritablement en conseil de quartier.

Le maire, que je suis, peut porter le témoignage que l’arrivée dans la vie sociale et politique agenaise de ces 207 conseillères et conseillers de quartier (en fait 9 pour chacun des 23 quartiers d’Agen) a fait faire à Agen et à sa gestion municipale des progrès considérables grâce à l’expertise citoyenne qu’ils apportent de leur cadre de vie et à leur volonté d’innovation. Et cette réussite a fait d’Agen une des villes-référence sur le plan national en matière de démocratie participative au travers de ses conseils de quartier.

12 ans de gouvernance de quartier, enjambant deux mandats municipaux, des centaines de projets réalisés, petits et grands,…Des succès, des échecs et bien des questions laissées sans réponse ou avec des réponses imparfaites : quelle coordination avec les conseillers municipaux ? Faut-il un conseiller municipal référent pour chaque quartier ? Quelles sont les compétences déléguées à ces conseils de quartier ? Faut-il se limiter à la gestion d’équipements de proximité ? Ou bien au contraire, s’investir dans l’animation des quartiers ?

 

Voilà pour le chemin fait, dont nous sommes légitimement fiers tout en étant bien conscients des marges de progrès existantes.

Et maintenant, en 2020, l’équipe de la liste « Agen-même 2020 » réélue par les Agenais a estimé que l’heure était venue d’un deuxième élan pour les quartiers agenais !

Ce deuxième élan doit avoir comme point de départ, comme rampe de lancement les élections du dimanche 13 décembre, pour la première fois organisées à la fois en présentiel et en ligne pour pouvoir donner toutes ses chances à une participation citoyenne forte.

Mais un deuxième élan, cela se construit par un travail d’analyse sérieuse et honnête intellectuellement des douze années passées. Cela se construit aussi à partir des innovations que nous avons à cœur de développer pendant les six années à venir. Par exemple, quel rôle pour les conseils de quartier dans la transition écologique à Agen ? Comment intégrer les technologies de vote en ligne pour prendre régulièrement « le pouls » de l’opinion publique agenaise…

Tout ce travail de bilan critique des 12 premières années des conseils de quartier agenais, tout ce travail d’imagination et d’innovation sur ce que pourraient être les nouvelles compétences de ces conseils de quartier, nous vous invitons à le faire avec nous lors des :

Etats Généraux des quartiers agenais

Le samedi 24 octobre (9 h 0- 15 h)

A la rotonde du Stadium à Agen

 

Ce 24 octobre doit être un grand moment de travail et d’effervescence collectifs !

Vous êtes intéressés par les enjeux de la proximité ? du voisinage ? ou tout simplement par l’amélioration de la vie quotidienne de votre quartier ?

Alors, nous vous espérons des nôtres le samedi 24 octobre ! Inscrivez-vous ici avant le 19 octobre ou rendez-vous sur le site de la ville d’Agen (https://www.agen.fr/mon-quartier/election-2020/etats-generaux-des-quartiers-897.html ) .

 

 

 

Les réactions

Bonjour,

la plupart des membres des 23 conseils de quartier sont des seniors peu de jeunes par exemple sur les 8 membres du conseil Q10  2 quadragénaires.

Pourquoi se limiter aux listes électorales pour le vote ?Si on veut que les jeunes s'impliquent dans la vie de la cité je propose que  ceux âgés de 16ans puissent voter; comme pour passer  le permis de conduire on pourrait parler du PERMIS DU QUARTIER.Il faut profiter de leur présence au lycée avant le bac pour les sensibiliser ensuite ils quittent la cité pour la prépa aux grandes écoles ou l'université.

C'est une proposition à prendre en considération dès maintenat car un mandat dure 6 ans .

AGISSONS RAPIDEMENT pourquoi pas lancer une enquète au niveau des lycées agenais?

Jean-Paul Tixier 

  1. Rapport sur le vécu autour du conseil de quartier  (1ière mandature)                                     1/3                                                   

 

  1. Auteur : Laurent Nicolas ( ex conseiller de quartier du quartier N° : 22 « Ferry le Pin » )

 

 

1/ En général : pas assez associé !

 

  1. Son fonctionnement : à annualiser et à resserrer !

 

  • Le contrat de quartier devrait être élaboré chaque année et non pas un fois pour toute , en début de mandat , malgré des avenants chaque année ; à cela deux raisons :
  1. Tous les besoins du quartier ne se font pas jour sur le seul diagnostique du début d’exercice.
  2. La nouvelle mesure donnerait un intérêt nouveau et impulserait , chaque année , un nouvel élan , en faisant le bilan de ce qui est réalisé .
  3. Trop d’objectifs menés de front empêchent leur réalisation rapide.
  • Chaque année devrait se limiter à la concrétisation de 3 ou 4 objectifs importants.
  • La réunion annuelle de signature des avenants pourrait être remplacée par une réunion entre le maire , quelques conseillers ou adjoints concernés et les présidents de quartiers ; afin de passer en revue , concrètement, les retards ou les problèmes en liens avec les objectifs fixés annuellement .
  • Ceci , afin d’effectuer un point complet et concret sur ce qui va ou ce qui ne va pas et en tirer un bilan clair , à diffuser ensuite auprès des conseillers de quartiers et des habitants . 

 

 

  • Les conseil de quartiers ne sont pas assez impliqués dans les réunions préparatoires concernant les projets estampillés : « Projet mairie » ; on ne devrait pas cloisonner les projets en les qualifiant de « projets mairie » ou « projet quartier .Il faut de la respiration entre toutes les instances .
  • Certes, la décision finale revient de droit  au conseil municipal , mais l’élaboration des projets en amont doit être davantage partagée , pour qu’il n’y ait plus de domaine réservé .
  • Cette herméticité réduit trop souvent le conseil de quartier à un rôle subalterne , à la portion congrue , qui finit par lasser ses membres ; les reléguant à un simple rôle de « faire valoir » ou de « faire savoir » …..

 

 

  • Le servie « Vie des quartiers » est indispensable et doit être davantage mis en valeur ; les habitants , pou la plupart , ignorent même jusqu’à son existence ou ne savent pas qu’ils peuvent faire appel à lui , pour régler leurs petits problèmes quotidiens .
  • Doté d’un personnel attentif et compétent , il doit rester le « bras armé » du conseil de quartier .
  • Sur le site : « Agen.fr » , un accès plus clair et direct à ce service et à l’espace forum du conseil de quartier devrait être mis en place .
  • Concernant plus précisément ce dit « forum » du conseil de quartier , il est souvent peu exploité par les conseillers de quartiers , pour échanger avec la population ou entre conseils de quartiers .
  • Son accès est trop compliqué   pour le commun des mortels et il devrait être plus utilisé , notamment pour l’organisation de sondages relatifs à la problématique du quartier concerné .
  • On peut également regretter que les élus municipaux ne le consultent pas davantage , pour y relever les desiderata des uns et des autres et prendre ainsi le « pouls » de la ville ….

 

 

  • Par ailleurs , dans un autre domaine , il y a trop d’échelons intermédiaires entre le moment où une réclamation est déposée au service vie des quartiers et l’exécution d’un début de réparation ; exemple : il a fallu 5 semaines entre le signalement ( par moi-même ) d’un trou sur l’îlot de traversée du cours du 14 juillet et son comblement , après des demandes réitérées ….

 

 

  1. Sa constitution : à simplifier et à consolider !                                                             2/3

 

  • Il faudrait diminuer le nombre de conseils de quartiers ,pour plus d’efficacité » , en fusionnant certains quartiers trop petits ; ce regroupement par situation géographique ou partage d’intérêts communs ( exemple : le 5 et le 22 séparés seulement par la route de Toulouse  ) , renforcerait leur action.
  • Peut être pourrait on envisager , à mi-mandat, un changement de président , afin d’éviter toute usure ou lassitude .
  • L’élu référent du conseil de quartier devrait pouvoir , en conseil municipal, exposer les demandes du conseil de quartier , lorsqu’elles concernent les sujets abordés ou réserver par conseil municipal un créneau horaire aux éventuelles « remontées » du terrain . 
  • En servant d’avocat ou de porte parole , l’élu référent pourrait alerter les autres conseillers municipaux des problèmes rencontrés et ainsi servir de véritable lien entre le conseil de quartier et la mairie .

 

  1. Sa dotation : à préciser et à annualiser !

 

  • Les 100 000 euros théoriquement affectés chaque année devraient être effectivement dépensés sur l’année de projets décidés et ne pas être « ventilés » sur les 5 ans ; car trop d’opacité et de lenteur .
  • Chaque conseil de quartier devrait posséder un « catalogue » , avec tarifs , relatif au mobilier urbain , à la signalisation routière , afin de lui donner une idée du coût de chaque achat à entreprendre !
  • Il serait souhaitable d’installer , dans les locaux de la  « vie des quartiers » de la mairie, une boite aux lettres , par quartier,  vidée chaque semaine et bien sur accessible aux habitants venant en mairie .
  • Il faudrait préciser clairement le montant dont dispose le conseil de quartier pour ses « faux frais »

      ou pour organiser des réceptions type  gâteau des rois ou cérémonie des vœux ou des manifestations   

      culturelles ….

 

  1. Ses prérogatives: à élargir !

 

  • En amont de tout projet d’envergure concernant son quartier , il serait bon qu’une réelle consultation systématique se fasse , sans tabou ….auprès des membres du conseil de quartier.

 

2/ En particulier : depuis le conseil du quartier N°22 !

 

  • Notre quartier a « souffert » de la dichotomie : « projet quartier » et « projet mairie » !
  • Le peu d’implication effective dans le projet cinémas a été assez révélateur à ce sujet .
  • Dés le début du projet , deux conseillers de quartier ( dont moi-même ) avaient été désignés pour faire parti de commissions autour de ce projet .
  • Très bonnes intentions ! Mais dans les faits , aucune convocation à ces dites commissions ne nous ont été adressées !
  • Le quartier 22 avait été précurseur dans la réflexion menée sur la restructuration de la place du Pin , de son giratoire et de la circulation aux alentours .
  • Son projet avait même , en son temps , eu les honneurs de la presse ( «  Le petit bleu » )
  • De cette réflexion , aucun écho ne nous est parvenu en sa faveur ou sa défaveur , de la part des services et élus municipaux !
  • Une réunion , à l’initiative du conseil de quartier , avait même été organisée à ce sujet , pour présenter notre projet .
  • De très nombreux habitants s’étaient déplacés , car intéressés ; aucun responsable municipal , susceptible de nourrir le débat , d’apporter un complément d’informations ou d’élaborer un compte rendu des discussions tenues , n’a été présent ce soir là ….

 

 

                                                                                                                                                            3/3

  • Deux de nos projets se sont heurtés à une « main mise municipale » ou communautaire :       
  1. le traitement des ordures ménagères ( relevant de l’agglomération)
  2. le franchissement sécurisé de l’avenue Jaurès , via l’installation d’un îlot central en face de l’école normale ( relevant de la mairie et du département et de l’agglomération…)
    • Le premier projet concernant le traitement des ordures ménagères , prévoyait la mise en place de silos enterrés , essaimés dans le quartier ; l’agglo, concernée par ce problème , s’est défaussée à plusieurs reprises en ne communiquant pas d’étude précise sur ce sujet .
    • Le ralentissement du trafic avenue Jaurès et la mise en place d’un feu radar rue Rouget de Lisle , pour également y ralentir le trafic , ont été différés à cause d’une refonte complète d’une portion de l’avenue .
    • Ces deux exemples illustrent le fait que deux projets « quartiers » se sont faits « retoqués » par des projets « mairie » , sur lesquels le conseil de quartier n’a pas de prise directe !
    • Un troisième exemple a lui aussi été reporté : la réfection de la rue Jean Terles ; cette rue est pourtant amenée à recevoir une circulation de plus en plus importante . Elle nécessite de manière urgente une reprise complète de sa chaussée , de ses trottoirs et de ses réseaux . Une des causes de ce retard :

      la non concomitance des interventions des services de l’eau , du gaz et de l’électricité ….

 

  • Mis à part le comblement de nids de poules , le positionnement de quelques panneaux , une action phare a néanmoins été conduite , pour le bien être immédiat des habitants des quartiers 5 et 22 : la mise en place d’un éclairage urbain entre la pharmacie Frécheville et le grainetier de l’avenue Jean Jaurès .
  • Cette action ( laborieuse à mettre en place néanmoins ) a vraiment été profitable au quotidien des habitants des deux quartiers , en particulier aux personnes âgées, clientes du petit Casino .

 

 

  • Dans un autre domaine , celui de la sécurité , on peut regretter que l’installation de la caméra route de Cahors n’ait pas été suivie de réelles interventions de la police , tant municipale que nationale …
  • Lorsque des infractions ( stationnement gênant , ordures sorties hors des horaires préconisés ) sont constatées une intervention rapide et systématique de la police devrait être enclenchée .
  • En ce qui concerne des délits plus graves ( trafics en tout genre , tapage nocturne , agressions verbale ou physique ) la police nationale devrait être plus sollicitée ; de nombreux habitants s’en sont plaints, via le forum  !

 

  • La lenteur de l’administration a également été mise en exergue dans une décision qui ne nécessite pourtant pas de travaux particuliers , sinon la mis en place de quelques panneaux : la mise à sens unique de la rue Paulin Régnié…qui n’est toujours pas effective à ce jour ( malgré l’accord conjoint des quartiers concernés : Ferry le Pin et le CTM ) ! 
  • La mise à sens unique de la rue de l’école normale n’est toujours pas, non plus, d’actualité ….

 

3/ En conclusion : peut mieux faire !

  • Il faudrait que les conseils de quartiers soient davantage partie prenante dans l’élaboration des projets municipaux , à défaut d’être des décideurs.
  • Ils ne doivent pas servir simplement de caution à l’action municipale ou de faire valoir , mais en faire partie intégrante .
  • Certes , la décision finale appartient au conseil municipal , mais la construction des projets doit faire l’objet de consultations plus larges et approfondies , en partenariat réel avec les conseils de quartiers ; si on veut leur conserver une certaine crédibilité .
  • Pourquoi ne pas prévoir , lors des conseils municipaux , l’intervention ciblée d’un conseiller de quartier,venant plaider le projet que porte son quartier, au moment où celui –ci est à l’ordre du jour  ?
  • Cela donnerait de l’intérêt et de l’attrait à son engagement bénévole…..

 

      L. Nicolas

 

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