Quand j’ai appris que F.Bayrou publiait un nouveau livre, j’ai clairement dressé l’oreille, éprouvant même en mon for intérieur une certaine émotion.
….Cet intérêt et cette émotion sont compréhensibles quand je remets ma vie de militant politique en perspective. F.Bayrou y a clairement joué un rôle déterminant. Pendant plus de quinze ans (1992-2007), j’ai été un des cadres de l’UDF de F.Bayrou et j’ai pu l’approcher personnellement à de nombreuses reprises lors de mon premier mandat de député…….
Et c’est vrai que la lecture des cent premières pages a eu une résonnance très particulière chez moi : les pages émouvantes de la discussion entre Jacques Chirac et F.Bayrou sur leurs enfants malades, je les avais entendues par F.Bayrou de vive voix chez moi à Agen……l’anecdote du même J.Chirac signant une page blanche et la tendant à P.Méhaignerie en lui disant : « rédige le programme de notre campagne européenne, je le soutiens d’avance », je l’ai entendu plusieurs fois par F.Bayrou, lui-même lors de nos réunions internes…et ainsi de suite…..Bref, j’ai retrouvé dans ce livre le F.Bayrou que j’ai connu et …que j’ai aimé comme on peut aimer son chef politique.
F.Bayrou est un homme de culture et de courage. J’ai retrouvé cette culture et ce courage dans « Abus de pouvoir »…mais, j’ai aussi retrouvé à peu près toutes les raisons qui ont fait diverger nos routes à partir de 2007…..quelles soient idéologiques ou plus personnelles.
Idéologiques d’abord….la thèse centrale de F.Bayrou s’exprime facilement : « N.Sarkozy a un plan. Celui-ci a pour objectif d’abandonner le modèle républicain français pour une société d’inégalités d’inspiration libérale dans laquelle l’argent serait la valeur centrale ».
Il faut prendre le temps de l’examiner avec rigueur. Oui, depuis les années 1980, le mouvement de réduction des inégalités (rémunération, accès à la formation) de l’après-guerre s’est inversé en France et dans l’ensemble du monde occidental pour aboutir à un accroissement brutal des inégalités dans la plupart de nos sociétés occidentales. La France de Mitterand, de Chirac et maintenant de N.Sarkozy a été emportée dans cette lame de fond ……C’est effectivement une question politique majeure que celle de l’analyse des causes de cette tendance lourde et de savoir si l’on peut et si l’on veut lutter contre. La cause principale de ce mouvement de fond est clairement la mondialisation. Elle exerce une double pression :
1. à la baisse sur le travail non qualifié où nos ouvriers sont de plus en plus en concurrence avec ceux des pays émergents payés bien moins chers que les notres.
2. à la hausse sur le travail qualifié dont la rareté dans un marché mondialisé de plus en plus vaste explique cette tendance haussière sur les salaires de nos experts techniques, de nos cadres dirigeants……et des meilleurs de nos artistes et de nos sportifs ( Il faudra bien avoir le courage de le dire !)
Bref, F.Bayrou pointe avec raison l’accroissement des inégalités comme un des problèmes politiques les plus graves de notre époque. Il a encore raison de condamner fortement l’amalgame fait entre gagner de l’argent et réussir sa vie. Oui, la phrase de Séguela - « si on n’a pas de rolex à cinquante ans, c’est que l’on a raté sa vie » est sans doute une des plus connes que j’ai entendues – pardon, mais elle mérite ce mot - …….mais F.Bayrou a tort de nous faire croire au grand complot libéral dont N.Sarkozy serait le chef de guerre en France.
Je ne crois pas une seconde à cette thèse. Je le pense effectivement de droite, mais je le crois surtout d’un pragmatisme à toute épreuve. La preuve ? la manière dont il gère – plutôt bien - la crise extrêmement violente qui secoue la France. Que fait-il économiquement ? du keynésianisme……toutes les réponses de cette école de pensée y sont :
1. Déficit budgétaire doublé (on est passé d’une année de 50 milliards d’euros à 110 en 2009)
2. Plan de relance par l’investissement (les fameux grands travaux du New deal) avec 26 milliards de financement supplémentaire
3. Interventions accrues de l’Etat (prise de capital dans DEXIA, etc……)
Pas vraiment la feuille de route d’un ultra-libéral…….De fait, Sarkozy a enfilé sans trop de peine les habits traditionnels du pouvoir exécutif français : volontariste, étatique, interventionniste…….
Restent les hommes et ce n’est pas un conflit mineur que celui du commandement d’une nation. C’est sur ce point, celui de la contestation, de fait, de la légitimité de l’élection de N.Sarkozy par le peuple français que le livre de F.Bayrou est le plus faible….
Ecoutez F.Bayrou - page 90 - parler de l’élection de N.Sarkozy : « Les français ont choisi ce candidat, mais ils n’ont pas choisi ce modèle……Pour les convaincre, il a fallu embaucher tous les Jaurès et tous les Blum, presque Marx et Engels. Pour les convaincre de donner leur voix à l’exact contraire de ceux qu’on invoquait. La surexposition médiatique, la saturation médiatique comme on a dit et la mise en scène de la prétendue vie privée ont fait le reste »……Bref, les français, vieux peuple démocratique, roulé dans la farine comme si c’était sa première élection et les premières promesses qu’on lui faisait…..C’est court, très court. C’est faire l’impasse sur la clé de l’élection 2007 où N.Sarkozy a su faire se rejoindre sur le thème du travail – rappelez-vous le fameux « travailler plus pour gagner plus ! » - l’électorat populaire er celui de la droite républicaine.
Mon histoire personnelle m’a fait humainement plus proche de Bayrou que de Sarkozy. Agen est plus proche de Bordères que de Neuilly et bien des convictions nous rassemblent, même si les seuls mots de Bayrou dans son livre pour ses anciens compagnons de route - « la faiblesse des faibles » - ne sont pas faits pour aider à la réconciliation des centres……
Mais je reconnais à N.Sarkozy, outre son courage et son énergie, le charisme du capitaine et moi qui ai joué au rugby de longues années, je ne peux m’empêcher de penser à lui en capitaine demi de mêlée faisant bouger et pleurer les « gros » à la manière d’un Jacques Fouroux…….
Pendant ce temps, F.Bayrou cultive sa solitude gaullienne……mais, moi qui assistai – modestement – à ses réunions de campagne en 2007, j’ai vu – à trois semaines du premier tour – F.Bayrou être irrémédiablement décroché par l’effet d’une question simple « Avec qui allez-vous travailler ? ».
A cette question, F.Bayrou n’avait pas de réponse en 2007. Il n’en a toujours pas donné dans « Abus de pouvoir »…….Alors, je me dis qu’en 2007, j’ai bien fait le choix de l’intérêt général de mon pays ….et que pour 2012, j’attends la suite……
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
Article très interessant ...
Sympathisant MoDem, j'ai bien apprécié votre article même si je ne suis pas totalement en phase avec votre analyse. Vous avez le mérite de voter selon vos propres convictions politiques, et cela, en dépit des pressions faites par l'UMP, ce qui est louable.
A mon sens, l'expression « la faiblesse des faibles » ne vous vise pas car vous faites partie des quelques députés du Nouveau Centre votant en fonction de leurs convictions politiques et ne s'abaissant pas à donner des coups bas contre leur ancien leader.
Quant à votre analyse sur la gestion de la crise économique par Nicolas Sarkozy, je ne suis pas d'accord avec vous. S'il est vrai que Nicolas Sarkozy n'applique pas une politique rigoureusement néolibérale, je pense que les motivations sont avant tout tactiques.
Étant donné l'ampleur de la crise, il aurait été suicidaire pour Sarkozy d'appliquer une politique brutale. "Gauchiser" sa relance permet de couper l'herbe sous le pied des socialistes et contenir la progression prévisible de la gauche alors que la radicalisation des conflits monte en puissance. Sarkozy n'est pas bête : il connaît les échéances électorales et il connaît bien ses limites. Il lui faut impérativement rassembler son électorat de 2007 en vue des prochaines échéances et il doit temporairement mener une politique la plus consensuelle possible.
Bien à vous.
Mon point de vue
Voyant depuis bien longtemps la France s'enfoncer dans l'indiscipline et l'assistanat,ayant par ailleurs bien connu la période de De Gaulle au pouvoir,il me tardait de retrouver un tel chef d'état qui ait assez d'autorité et qui apparaisse suffisamment sur le devant de la scène pour remettre de l'ordre dans la France. J'ai donc beaucoup apprécié les qualités de Mr Sarkosy. Les personnes qui n'arrêtent pas de le critiquer sont des personnes trop fières et imbues d'elles-mêmes et qui ne supportent pas d'être dirigées par un autre.Cet état d'esprit les rend tellement aveugles qu'elles n'apprécient même pas le travail énorme qu'a fait notre président depuis son arrivée au pouvoir ,et son attitude vis-à-vis de l'europe et du monde (qui demandait intelligence, énergie et autorité n'en déplaise aux autres) n'a été que bénéfique et a fait avancer à grands pas la politique mondiale sans laquelle la France ne pourrait s'en sortir. Les français qui semblent dire que Sarkosy affaiblit la France me surprennent car on voit qu'ils n'ont rien compris à cette crise mondiale, qu'ils sont aveuglés par leurs petits désirs et conforts personnels immédiats et ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez. Ingratitude des français devant ceux qui travaillent et qui ont besoin de soutien plus que de critique! Le reproche que je fais à Mr Bayrou, c'est la critique systématique qui le met dans la catégorie des farouches opposants au pouvoir en place. Il est sans doute très bon dans certaines idéologies mais dérape quant à leur concrétisation et application: Un peu d'humilité pourrait le rapprocher du pouvoir et y faire passer ses idées . Je vous rejoins donc dans l'image du capitaine du bâteau, d'autant plus importante au moment de la tempête...
Abus de pouvoir
La thèse centrale du livre est l'abus de pouvoir c'est à dire la mainmise du pouvoir éxécutif sur les médias au sens large, sur la justice....
En d'autres mains que celle du président actuel - imaginons un pouvoir d'extrème droite- cette dérive des institutions serait et est donc particulièrement dangereuse.
Alors préservons nos acquis démocratiques!
rémi
va jusqu'au bout Jean!
Cher Jean,
j'ai beaucoup apprécié ton billet sur le livre de FB. Comme d'habitude sur ton blog, tu parles les yeux dans les yeux, regard clair, poings sur la table. Tu aurais pu passer sous silence le sujet, tu as parlé avec tes tripes mettant à nu tes sentiments. Bravo!
Et pourtant tu n'es pas allé jusqu'au bout en préférant sur la fin les habits du politique à ceux de l'homme. Rien ne t'est plus étranger que le bling-bling, le garde-à-vous parlementaire, la France des supermarchés Leclerc, la droite du Fouquet's ... et même le centre version Parti Républicain! Les valeurs de FB sont les tiennes et ce sont elles, transmises et partagées par d'autres (Chollet...), qui t'ont conduit en politique. La vie politique commande bien des sacrifices. Ils sont parfois rachetés par la victoire électorale, le vote d'un amendement bien écrit. Finalement tout ça n'est pas grand chose comparé au destin d'une nation et au dessein de ses leaders.
La suite, tu la connais, c'est 2012. Et contrairement à ce que tu veux croire, il y a d'ores et déjà les éléments d'un choix d'homme. Tout le reste (dont on peut discuter) n'est que politique...
Bien à toi
Nicolas
PS: je suis bien triste pour le SUA, pour le député-maire que tu es et qui porte si bien et beau les valeurs du rugby, et pour le fils d'un ami commun qui aurait bien mérité de jouer l'année prochaine avec ses semblables, les grands!
Courage politique
Monsieur Dionis,
depuis mon adhésion à l'UDF en juin 2006, je m'intéresse à votre action de député et à vos prises de position. J'ai regretté votre adhésion au Nouveau Centre alors que je suivais Bayrou au MoDem (que j'ai désormais quitté sans adhérer pour autant au NC), mais par certains côtés, elle assurait votre réélection et vous donnait plus de chances pour la mairie d'Agen et je me réjouis que ces éléctions vous aient été favorables.
concernant la séparation des chemins NC / MoDem, je tiens à vous dire que j'apprécie votre franc parler et votre souci d'expliquer vos choix sur votre blog, ainsi que le respect profond dont vous faites preuve envers ceux qui n'ont pas suivi votre chemin. Ce n'est pas le cas de tous vos collègues du NC, c'est tout à votre honneur.
Une fois de plus, je ne suis pas totalement d'accord avec votre vision des choses sur le livre Abus de Pouvoir mais j'apprécie votre courage d'exprimer votre sentiment sur ce livre avec cette franchise et ce respect qui vous caractérisent.
J'espere que les chemins des centristes se retrouveront au-delà des querelles actuelles, et que vous ferez partie de ce rassemblement avec certains de vos collègues qui ont suivi Sarkozy, comme Charles de Courson ou Nicolas Perruchot.
Cordialement,
AVEC QUI ALLEZ-VOUS TRAVAILLER ?
Je me souviens parfaitement de la pertinence de cette question posée par Gilles de ROBIEN à la Mutualité, comme toi je suis resté étonné par l'absence de réponse ou plutôt si, celle des sifflets de la salle démontrant son peu d'ouverture politique...
Effectivement cette question reste pendante et si nous devons nous engager dans l'action politique en adhérant uniquement aux réponses et comportements d'un leader politique, nous sommes infailliblement déçu tôt ou tard; reste les valeurs humaines, les prospectives sociétales qui nous animent personnellement et pour lesquelles, en Hommes responsables et autonomes nous donnons déjà vie dans chacun de nos quotidiens.
Difficile de travailler ensemble à la construction d'un même horizon, d'une même vision, car les pièges de l'illusion du pouvoir et ses postures de réalisation de soi, sont bien tentateurs pour nos égos avides de reconnaissances et de réussites.
François BAYROU n'échappe pas à cette observation comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs et cela quelque soit le milieu ou le niveau à considérer. L'ambition d'un objectif peut malheureusement étouffer les meilleures intentions que nos valeurs et nos discours sont sensés labelliser, ouvrant grande la porte de la manipulation verbale et de la séduction pour mieux convaincre et dissimuler nos intérêts par trop personnels...
Un politicien, un Homme pur et vrai dans la cohérence de ses paroles et de ses actes reste une exception au plus haut niveaux des responsabilités à assumer; peut être cela vient-il d'une rupture entre ceux qu'il représente et la dimension que prend son influence, son pouvoir sur le plus grand nombre. Cependant parfois le sentiment d'être écouté, respecté et entendu se manifeste au travers d'une rencontre, d'un discours, d'une position, d'une réalisation et nous percevons alors l'importance de la proximité, de la présence de celui ou celle qui nous représente et construit nos environnements de vie. Nous nous prenons à espérer, à croire en la possibilité d'un profond et salutaire changement; nous pensons même qu'un lien de reconnaissance s'est instauré avec lui favorisant une relation privilégiée, ouvrant droit à des avantages particuliers et faisant alors de nous des quémandeurs perpétuels...
Ces attitudes les responsables politiques les connaissent bien et doivent souvent s'en protéger, s'enfermant dans un rôle et des avantages confèrés par des mandats électifs. Les plus conscients de cette réalité savent déléguer leur pouvoir, partager leur mandat électif et favoriser alors une véritable démocratie participative. La politique demande un investissement total de soi, de sa vie, souvent au détriment de sa famille, de ses choix personnels ou plus simplement de sa quiétude. Les compensations se cherchent alors dans des retours sur investissement proportionnels aux sacrifices consentis ! Certains savent cependant les rendres nobles et désintéressés...
Avec qui pouvons-nous alors travailler en politique si nous considérons ces observations ? Avec tout le monde et personne ! La solitude d'un leader, d'un élu à haut niveau serait donc la somme de cette équation qu'il ne doit toutefois pas confondre avec isolement...
Le livre en question, les réactions stratégiques de son auteur et son ambition pourtant nécessaire et indispensable à un objectif déjà déclaré, semblent pourtant souvent indiquer cette confusion à une réponse possible à cette fameuse question. Nous pouvons être seul au final à décider dans l'intérêt général sans se retrouver isolé par manque de liens de reconnaissance non seulement avec ses proches mais également avec tous ses semblables...
Réflexion inspirée par le commentaire de Jean DIONIS
Il est réconfortant de constater qu'après 2 ans de présidence Française et 6 mois de présidence Européenne SARKOZY , assumées dans un contexte imprévisible et mondialement explosif , vous confirmiez que votre choix qui , certainement fut difficile voire douloureux , était le BON . C'est naturellement mon avis .
Concernant F. Bayrou , qui est ou qui fut un homme de valeur , il est déplorable qu'il joue à tout prix , au détriment de l'intérêt général , sa carte exclusivement personnelle de candidat à la Présidence de la République . Sa seule référence aujourd'hui repose sur le fait que les sondages et les médias le désignent comme meilleur opposant à SARKOZY !!!
Autrement dit une référence totalement basée sur le NEGATIF , à mon avis être opposant au Président de la République c'est être opposant aux intérêts de la FRANCE et des FRANÇAIS : GRAVISSSIME .
Il serait tellement plus intéressant qu'il soit distingué comme étant celui qui propose le meilleur plan d'action pour remettre notre PAYS sur la voie du redressement ; or sur ce sujet, il n'apporte RIEN ! Son statut d'opposant l'occupe et l'obsède à plein temps . Son logiciel intellectuel est totalement mobilisé sur ce thème où il est en compétition avec les autres partis politiques . TERRIBLEMENT NAVRANT .
Une, deux et... la troisième voie
Monsieur le Député-Maire,
J'apprécie moi-aussi votre franc-parler, votre travail, votre esprit combattif et je respecte vos choix.
J'ai été profondément marqué par la campagne présidentielle de 2007. J'ai assisté à mon premier meeting à Agen. Inoubliable. Je croisais des amis, des élus, des voisins même, et vous étiez aux côtés de François Bayrou. C'était magique. Nous écoutions le mot et le verbe avec attention. Tout était si clair. Chaque phrase était audible et intelligible. Quelqu'un s'adressait à nous, citoyen du Lot et Garonne, de la France, avec des mots familiers. Des mots qui nous rassemblait.
Cette sincérité, cette approche, cette compréhension, cette honneteté, ce regard même, nous maintenait éveillé du début jusqu"à la fin du discour.
Nous ressortions rassasié de vérité et d'espoir qui allait changer, nous le pensions et le croyions toutes et tous alors, la politique française. Une troisième voie était née pour beaucoup ce soir-là. Les deux courants politiques français que sont la droite et la gauche, venez d'étre percuté de plein fouet par un troisième courant politique. une troisième voie; Le centre indépendant et libre resplendissait. La voie démocrate émergéait enfin au milieu des deux gros partis UMP et PS et leur opposition systématique. Quoi qu'il arrive, on s'avait déjà que rien ne serait plus comme avant. Il se passait quelque chose de vrai et de palpable dans cette assemblée.
Ensuite et même si je n'ai pas voté pour lui (j'ai mis un bulletin de François Bayrou dans l'urne au second tour), Nicolas Sarkozy remporta cette élection en radicalisant du coup la droite, comme, à ma connaissance (je n'ai que 41 ans), elle ne l'avait jamais été auparavant ; l'approche subtile avec l'électorat FN pour obtenir le maximum de voix de ce côté-ci de la droite nationale. Je crois que Nicolas Sarkozy n'imagine pas encore l'étendue du mal qui a été fait aux électeurs, aux idées, aux citoyens, originaires de la droite modérée avec laquelle je suis né, en allant dans ce restaurant chic et bon genre ce soir-là.
Une élection qui restera marquée dans les annales de l'histoire et dans la mémoire collective sans aucuns doutes, entre ceux qui ont fait leur choix respectif et respectable pour certains, et ceux, ailleurs, malgré leur différente sensibilité politique, ceux-là qui ont un profond sentiment d'avoir été abandonné ce jour-là. Pour ces derniers, certains encore hésitants, d'autres engagés politiquement (comme je le suis), François Bayrou reste toujours et encore l'espoir du renouveau dans la démocratie française de demain. Une démocratie qui pourra être "mieux" et "plus" représentative sur l'échiquier politique français grace à la proportionnelle demain. Une démocratie qui responsabilisera et remerciera enfin chaques citoyens dans leurs missions et leurs engagements.
Parlons de capital, de social, de libéralisme et des questions environnementales de manière juste et durable dans le plus grand respect de nos différences et de la mixité sociale, à l'écoute et au plus prés des citoyens, que nous soyons de simples ouvriers non-qualifiés (ben oui, je me situe dans cette branche là) ou qualifiés, artisans, exploitants agricoles, patrons de PME, acteurs de la vie associative ou cadres supérieurs.
Monsieur le Député-Maire, un natif d'Agen qui vous salue respectueusement.
Puisqu'on parle du cercle disparu des poètes
Je constate que c'est encore VGE qui parle et connait le mieux l'Europe dans ce cénacle des anciens de l'UDF (dont quelques Cassius-Brutus conjurés dans la bande).
http://vge-europe.eu/index.php?category/Reponses-aux-bloggeurs
Quelle classe , quelle élégance ce VGE!
Bayrou, le potomane à la tribune, ne lui arrive pas à l'élastique des chaussettes, c'est irrémédiable. Jamais VGE ne se serait abaissé à faire dans la cuisine du cochon électoral.
Plus ça va et plus je pense qu'il faut aller rendre visite en pèlerinage à nos sages anciens avant qu'ils ne nous quittent pour de bon, c'est urgent.
ambivalance ,névrose meme politique
2007 AGEN ambiance surchauffée ,le bipartisme a trouvé un obstacle,mr BAROU arrive accompagné de mrs CAVADA et DIONIS,un espoir énorme dans la salle et en FRANCE les semaines suivantes
Le reste on le sait ,feu certains espoirs, puis feu l'udf , on en a tellement parlé en reunion,sur internet,et dans votre bureau a la mairie,Chute dans les sondageset a PAU .mr BAYROU se relève
Tout le monde n'a pas un conseiller comme mr MINC ,il m'a impressioné a la TV . La valse des reformes ,publicité laissée que sur les chaines privees ,et d'autres mesures pas bien comprises par beaucoup ,vacances sur le yatch (et alors VIRENQUEen avait un il a brulé hier,a l'insu de son plein gré); on a pas a parler de la vie privee
sauf peut etre pour mr BERLUSCONI nommant ministre sa maitresse,
couac apres tout, il fait ce qu'il veut ,mes pensées a la CICCIOLINA.
OBAMA a dit ABAMO qu'il voulait l'entree de la TURQUIE, enjeu strategique (bases US + missiles), au nord l'UKRAINE et les navires russes bien coincés ,la GEORGIE et tous ces pays de l'ancienne URSS infiltrés par la CIA pour déstabiliser des nouvelles républiques
fragiles économiquement et politiquement.IL est vrai qu'en TURQUIE il y a d'enormes réserves de bore qui avec l'hydrogene gazeux pourrait etre une solution a l'apres pétrole; OBAMA a désiré le retour de la FRANCE dans l'OTAN (OTAN en emporte le vent dirait le
g.al DEGAULE que j'ai pu voir en MARTINIQUE en 62 ou 63 ;Enfin on vendra des avions (en rafale...) a l'ARABIE SAOUDITE
C' est un scandale disait mr MARCHAIS il y a .....au sujet de la mondialisation ;nous allons maintenant vers une mondialisation eco.
voire politique (et vers une 6° république en FRANCE)????? (°~°)
L'europe,moi je suis pour ,c'est un satellite de jupiter; mais l'autre EUROPE (de l'atlantique a l'oural (et de la SUEDE a CHYPRE )quel avenir pour nous :les ETATS UNIS D'EUROPE avec un traité de LISBONNE ratifié, ou pas ,ou de force des euroseptiques (TCHEQUIE
...) d'autres qui ne veulent pas l'euro (ROY.UNI .qui a deja son commonwealth; et pafois parait 1 province des USA)50langues ou dialectes,pas comme aux EU du mexique,usa ou bresil Mais ce sera indispensable pour nous,enfin j'espère (une langue commune l'ANGLAIS ;enfin ce n'est qu'un avis,en langue supplémentaire;
PARDON me segolene ROYALl'a bcp donné ,c'est tres bien:
2 hypotheses -PARDONnez leur seigneur ils ne savent pas ce qu'ils font (religieuse) -PARs DONc Mais a qui cela s'adressait 'il ? a mr SARKOZY? mme AUBRY? mr HOLLANDE? (mysteres de l'histoire)
Mr LEFEVRE a proposé le travail en CM (meme le dimanche?) mme
KOCHIUSKO a bien MEMORIZE cette proposition ,et l'a rejeté
Bon je pense que j'ai dit ce que je pensais du livre de mr BAYROU, maintenant reste a parler de celui de mr COPE et me ROYAL puis CHATTAM;SIMMONS....
Lire l'article de mr SAUVADET ,les propos de mr DIONIS, que j'ai pu connaitre et apprecier grace a la venue de mr BAYROU
Quant au SUA ,il doit etre rejoué le match, l'arbitre n'a pas ete trop contre nous (c'est louche) de plus le match s'est joué a AGEN et pas en terrain neutre ,enfin GELEZ n'est pas rentré ,OYONNAX
doit etre sanctionné car ils poussent + fort emmelé !
RDV le 7 juin fete des maires pour le vote,mais ne MELANCHON pas tout
Ma réponse à votre courrier sur "Abus de pouvoir"
Tombeboeuf, le 31 mai 2009
Monsieur le Député,
Vous avez tenu à m’informer personnellement par courrier de votre chronique à propos du récent ouvrage de François Bayrou, pensant que vos réflexions m’intéresseraient, et sollicitant mes commentaires. Je vous en remercie.
Pour commencer, permettez-moi de vous dire ma satisfaction de vous voir faire une chronique sur ce thème. Cela est du sans doute à la proximité que vous avez eu avec François Bayrou, proximité affective au moins, même si la proximité d’opinion s’est peu à peu distendue (à mon avis dès 2005, bien avant les élections présidentielles, dès l’avènement de « l’UDF : Parti libre », préfiguration du Mouvement Démocrate d’aujourd’hui). C’est également du à votre ouverture d’esprit qu’on ne peut que vous reconnaître, et apprécier.
J’ai également apprécié que vous ne fassiez pas au livre de Bayrou cette critique un peu rapide de « pamphlet anti-Sarkozy », que font ceux qui n’ont lu que les 15 premières pages, ou pire, les soit-disant « bonnes feuilles » sélectionnées par des chroniqueurs avides de bons mots, mais pas nécessairement d’analyses. Dommage pour eux ! Ils ratent ainsi le cœur du livre : la confrontation de deux modèles de société, l’un au service du plus fort (le plus riche, le plus puissant, le plus médiatique, le plus… - peu importe, tant que ce soit « le plus »), et l’autre au service de l’homme, en commençant par les plus faibles d’entre eux.
Votre chronique comporte 3 parties. Dans la première, on ressent l’émotion d’amis qui évoquent des souvenirs communs. Je la perçois, j’y suis sensible, la respecte bien sûr, et ne la commenterai pas : cette émotion vous appartient, ainsi qu’à l’auteur d’ « Abus de pouvoir ».
Dans la seconde partie vous dressez un constat, le même que celui que dresse François Bayrou : les inégalités augmentent et nous nous perdons dans une société de l’Avoir, plutôt que dans une société de l’Etre. Je ne suis pas surpris que nous partagions cette observation, et que nous regrettions cette évolution, que personnellement je juge absolument dramatique.
Mais vous attribuez cette évolution à la mondialisation, et là nous sommes en désaccord. François Bayrou, et sa famille politique, attribuent cette évolution à un courant politique, démarré il y a plus de 30 ans, et dont la lignée naturelle est Thatcher, Reagan, Bush-père, Bush-fils, et Sarkozy. Ce sont bien ces hommes politiques qui ont choisi de laisser la mondialisation gouverner le monde, en croyant au mirage de l’autorégulation, et en abandonnant à l’une des missions premières du politique : réduire les inégalités et l’injustice, afin d’assurer la cohésion de la communauté. Si la mondialisation nous entraîne vers ces dérives, nous attendons de nos élus qu’ils prennent l’initiative, plutôt que de nous laisser glisser vers la loi du plus fort. J’aime particulièrement lorsque François Bayrou qualifie ce modèle non pas de néo-libéral, car il n’y a rien de nouveau là-dedans, mais de paléo-libéral : un retour à l’âge des cavernes, où l’inégalité était la règle.
Savoir si comme le pense François Bayrou, à l’inverse de vous, cette dérive fait partie d’un plan, ourdi par Nicolas Sarkozy, prémédité et caché, en devient accessoire. Le fait est que lorsqu’il prononce cette phrase « Une société égalitaire, c’est le contraire d’une société de liberté et de responsabilité », le message est clair, violent, et pour beaucoup d’entre nous, inacceptable.
D’ailleurs, vous n’adressez pas le fond dans votre critique. Vous donnez quelques exemples de « pragmatisme à toute épreuve » (pour reprendre vos termes). J’y ai plutôt vu au mieux des mesurettes loin des mesures nécessaires, au pire des illusions en trompe-l’œil, mais jamais une politique d’initiative, à la mesure des défis de nos sociétés.
Sur le fond, j’aurais aimé vous lire sur ce que Bayrou appelle la « politique inégalitaire en France » :
- sur les évolutions de notre politique fiscale, qui exclut les plus… riches, de l’effort de solidarité du RSA,
- sur l’abandon de la politique cherchant à assurer la même qualité d’enseignement et d’éducation sur l’ensemble du territoire national (carte scolaire, concurrence entre établissements…), même pas accepté par impuissance, mais recherché avec conviction et puisé au rapport Minc de 1994 : « il faut donc trouver le niveau d’inégalités nécessaires pour assurer le dynamisme de l’économie »,
- sur les réformes qui font passer la gestion avant la mission (celle des hôpitaux par exemple).
J’aurais également aimé vous lire sur les questions de valeurs :
- sur la condescendance à l’égard de l’Afrique, intolérable pour tout humaniste,
- sur les atteintes multiples portées à la laïcité, valeur fondamentale de notre République.
J’aurais aimé enfin vous lire sur les questions de démocratie :
- sur les évolutions dangereuses de notre modèle de justice,
- sur les liens croissants entre médias, instituts de sondage et pouvoir,
- sur le mariage de raison entre entreprises et politiques.
Je n’ai pas trouvé cela. Mais j’ai trouvé une analogie rugbystique qui me laisse particulièrement sceptique. Vous décrivez le Président comme capitaine d’équipe. Cette image est sans doute juste, et elle m’inquiète. Au rugby, il y a un match, des vainqueurs et des perdants. Le capitaine emmène son équipe au combat, la motive contre l’adversaire. Je ne peux alors m’empêcher de penser à cette belle phrase d’un ami commun, Jean Lassalle, qui écrit « les victoires d’aujourd’hui appellent les revanches de demain ». Un chef d’état, comme tout dirigeant, n’est pas un capitaine d’équipe, encore moins un chef de bande. Son rôle est de bâtir la cohésion de la communauté. Cela se fait nous l’avons dit, en luttant contre l’injustice et contre l’inégalité. Cela se fait autour de valeurs (et la « valeur-argent » n’est pas celle qui « fera la maille »). Cela se fait également en respectant la sensibilité, les diversités, en créant ensemble, plutôt qu’un imposant aux uns les victoires des autres. La pratique du débauchage (faussement assimilé à de l’ouverture), est un parfait exemple, digne d’un chef de bande, et non d’un chef d’état. Le passage en force des réformes des hôpitaux, de la justice, des universités… toutes faites contre l’avis même des professionnels en est un autre. L’humiliation et la vexation comme outil de management, à l’égard des journalistes, des syndicalistes et des hommes politiques encore un. Chef de bande, oui, sans doute…
Vous terminez en nous disant ne pas regretter votre choix de 2007. Moi non plus ! Entre un projet inacceptable à mes yeux, et un projet incohérent, le non-choix était la seule solution dans laquelle je ne perdais pas mon âme.
Voyez vous, Monsieur de Député, j’avais choisi comme slogan de ma campagne aux élections cantonales : « L’avenir, le cœur et les mains ». Parceque je crois que l’on construit l’avenir en mettant en cohérence ses valeurs et son action. Je ne crois pas que l’on puisse avoir son âme d’un côté, et mettre son action de l’autre. Si comme vous le dites, Bordères est plus près d’Agen que de Neuilly et votre histoire personnelle plus proche de Bayrou que de Sarkozy, comment faites-vous pour mettre d’un côté les valeurs, et de l’autre les choix et l’action. Comment faites-vous pour vivre ainsi coupé en deux ?
Vous évoquez le « rapprochement des centres ». Je ne suis pas sûr de savoir ce que sont « les centres ». Ce dont je suis sûr, c’est que la politique mise en place par la majorité à laquelle vous appartenez ne m’apparaît en rien centriste. Que toutes les mini-requêtes des quelques centristes encore égarés dans cette majorité ont été ignorées, parfois même en humiliant leurs auteurs.
Le rapprochement des centres se fera sur des valeurs humanistes, loin de celles mises en avant par le pouvoir actuel. Avec qui gouverner ? Avec ceux qui partagent ces valeurs. Ils sont du centre, certains sont de droite, et d’autres de gauche. Mais s’ils partagent ces valeurs, ils sauront trouver le moyen de redonner du sens à notre devise républicaine : Liberté – Egalité – Fraternité.
Vous attendez la suite ? Moi aussi, et nous avons, au Mouvement Démocrate, la ferme intention de contribuer à son écriture.
Patrick Beauvillard
Président du Mouvement Démocrate de Lot-et-Garonne
Drôle de jeux de billes
Monsieur le Député,
J'ai été victime d'un "abus de pouvoir" dans mon enfance, j'avais 11 ans et comme tous les enfants de mon âge, nous avions la passion des billes. Lors de la fin de l'année scolaire 1966, nous organisions un concours pour gagner les fameux "boullards" (grosses billes de couleurs), qui à nos yeux, représentaient la "gagne", l'amitié. Nous participions en équipe de deux camarades. Je faisais doublette avec un ami prénommé Paul. Pendant toute l'année scolaire nous avions oeuvré avec Paul pour gagner cette finale afin de partager ces "boullards".
Dès le commencement de la partie, j'ai compris qu'il y avait quelque chose d'anormal. Paul, qui d'habitude jouait si bien, faisait de grossières erreurs. C'était suspect. Bien évidemment nous perdions la finale et par conséquence, adieu les "boullards" !
J'ai appris peu de temps après que Paul avait fait un "marché" avec l'équipe adverse. S'il nous faisait perdre, il empochait le tiers des boullards. J'ai été très en colère après mon ami et très triste aussi. J'avais compris ce qu'était un manquement à la parole donnée.
Paul a cessé d'être mon ami. J'étais seul, mais paisible.
J'ai revu Paul 20 ans après, en réponse à une annonce de vente de voiture. Nous avons évoqué des souvenirs et parlé de cette fameuse partie de billes. Le temps avait effacé la douleur, mais je ne pus acheter son véhicule.
Cette histoire m'a profondémment marqué et m' a guidé dans mon engagement d'adulte. Elle m'a appris que la parole donnée, conjuguée à l'amitié, sont essentielles.
Joël COLLET.
Cours élémentaire
"François Bayrou, et sa famille politique, attribuent cette évolution à un courant politique, démarré il y a plus de 30 ans, et dont la lignée naturelle est Thatcher, Reagan, Bush-père, Bush-fils, et Sarkozy. Ce sont bien ces hommes politiques qui ont choisi de laisser la mondialisation gouverner le monde, en croyant au mirage de l’autorégulation, et en abandonnant à l’une des missions premières du politique : réduire les inégalités et l’injustice, afin d’assurer la cohésion de la communauté."
Mais pas de comparaisons entre Mitterrand VS Giscard par exemple pour rester à l'échelle de la politique hexagonale. Il serait plus pertinent de se poser les bonnes questions si vous osez parler d'économie? Et puisque vous semblez bon vous allez nous expliquer :
1° Quel système favorise le crédit facile avec des taux maintenus artificiellement bas
2° Favorise la hausse des prix et la dépréciation de la monnaie
3° Favorise des prix faussés qui finissent par favoriser des investissements qui ne devraient pas exister dans les conditions normales du marché.
Tenez rien que ça déjà pour voir si vous ne seriez pas un paleo-keynésien de première bourre. Avant de se lancer dans la critique d'un système il faut déja apprendre à la reconnaître histoire de ne pas manipuler les opinions publics avec des argumentaires de CM2 (et encore).
Le coucou
"Je n’ai pas trouvé cela. Mais j’ai trouvé une analogie rugbystique qui me laisse particulièrement sceptique. Vous décrivez le Président comme capitaine d’équipe. Cette image est sans doute juste, et elle m’inquiète. Au rugby, il y a un match, des vainqueurs et des perdants. Le capitaine emmène son équipe au combat, la motive contre l’adversaire. Je ne peux alors m’empêcher de penser à cette belle phrase d’un ami commun, Jean Lassalle, qui écrit « les victoires d’aujourd’hui appellent les revanches de demain ». Un chef d’état, comme tout dirigeant, n’est pas un capitaine d’équipe, encore moins un chef de bande. Son rôle est de bâtir la cohésion de la communauté. Cela se fait nous l’avons dit, en luttant contre l’injustice et contre l’inégalité. Cela se fait autour de valeurs (et la « valeur-argent » n’est pas celle qui « fera la maille »). Cela se fait également en respectant la sensibilité, les diversités, en créant ensemble, plutôt qu’un imposant aux uns les victoires des autres. La pratique du débauchage (faussement assimilé à de l’ouverture), est un parfait exemple, digne d’un chef de bande, et non d’un chef d’état. Le passage en force des réformes des hôpitaux, de la justice, des universités… toutes faites contre l’avis même des professionnels en est un autre. L’humiliation et la vexation comme outil de management, à l’égard des journalistes, des syndicalistes et des hommes politiques encore un. Chef de bande, oui, sans doute…"
Ca c'est parce que vous n'avez pas compris non plus qu'à 'échelle du monde et de l'Europe NS sait faire entendre sa voie et celle de la France et rassembler sur de grands enjeux. Vous n'avez pas le sens de la mesure des problèmes, pour vous comprendre il suffit de savoir que le seul objectif affiché de F Bayrou (isnogood du centrisme qui flingua même Giscard c'est tout dire) est d'être calife à la place du calife. D'ailleurs justement à écouter les différentes corporations il serait impossible de faire les moindres réformes en France ou de mauvaises réformes comme l'abandon du service militaire obligatoire sous Chirac (pour cause, les militaires ne font pas grève eux). Et puis le charisme de Bayrou, peut être en salle de classe ou sur son tracteur mais pour le reste franchement ... Non ce n'est pas un chef ni d'Etat, ni de bande mais localement dans propre municipalité. Un opportuniste soit un coucou des socialistes, rien de plus.
Abus d'opposition
Nous savons que Bayrou est prêt à tout renier pour que son destin présidentiel s'accomplisse : plusieurs fois ses anciens compagnons de route et son propre programme présidentiel de 2007. Mitterrand avait fait le choix de l'opposition à De Gaulle pour avoir un jour une chance de gouverner en critiquant la 5ème république. En arrivant au pouvoir, il a endossé les habits de président et en abusant encore plus des pouvoirs que ses prédécesseurs. Mitterrand a construit Bayrou en lui glissant cet avenir présidentiel.
Mais si par hasard, Bayrou arrive à son dessein, j'ai maintenant la conviction qu'il abusera encore plus du pouvoir que les critiques qu'il a formulé à l'encontre de Sarkozy!!! A l'image d'un dictateur, il verra dans les autres les raisons de l'échec de sa politique.
Car si nous lisons ou écoutons bien ses discours, aucune proposition concrète ne ressort pour la vie de tous les jours des français ou des européens.
Questions d'économie, mais pourquoi ?
"1° Quel système favorise le crédit facile avec des taux maintenus artificiellement bas
2° Favorise la hausse des prix et la dépréciation de la monnaie
3° Favorise des prix faussés qui finissent par favoriser des investissements qui ne devraient pas exister dans les conditions normales du marché.
Tenez rien que ça déjà pour voir si vous ne seriez pas un paleo-keynésien de première bourre. Avant de se lancer dans la critique d'un système il faut déja apprendre à la reconnaître histoire de ne pas manipuler les opinions publics avec des argumentaires de CM2 (et encore)."
Vous savez Hébert, j'aimerais pour ma part bien vous rencontrer pour que vous me répondiez aux questions ci-dessus, car je ne comprends pas. J'en ai assez de ce vocabulaire incompréhensible pour moi qui suis en bas.
Une incompréhension qui permet aux grands groupes financiers de s'en mettre plein les poches au détriment du salarier (l'un des piliers de l'entreprise pourtant, mais que ne reçoit que les miettes) et aux banques de nous berner gentiment avec des crédits à la consommation trés tentant (pour le smicard à plein ou à mi-temps) pour mieux lui serrer la ceinture et lui maintenir le couteau sous la gorge aprés.
Je n'entends que les voix des artisans et des commerces de proximités de mon environnement rural qui se retrouvent prix à la gorge eux-aussi par un système économique devenu complètement fou, aveugle et injuste.
Pour ma part, je soutiens un capitalisme équitable dans le sens où par exemple, les PME bénéficieraient de charges et d'impôts amoindries par rapport à leurs capacités de production et où les grandes entreprises inciteraient leur masse salariale à devenir actionnaires dans le capital de leur propre entreprise.
Ainsi nous verrions peut-être un jour émerger des dirigeants de terrain issue du bas, conscient des réalité de l'entreprise et au plus prés de ses cadres et de ses salariés.
Pour le reste, l'opposition est à gauche aujourd'hui au niveau national et elle est à droite au niveau départemental.
Quand je vois la pluralité des sensibilités politiques vibrant avec un travail collectif et respectueux dans nos petits conseils municipaux locaux, je ne sais plus si je dois rire ou pleurer en voyant cette opposition systématique dans les échelons supèrieur.
Concernant le cas François Bayrou, c'est un homme que j'apprécie comme Jean Dionis, Jean Lassalle, Daniel Soulage, Alain Juppé ou même Jérôme Cahuzac. La seule différence est que je soutiens son indépendance d'esprit. Je critique un peu son opposition à Nicolas Sarkozy, c'est un fait, mais je ne le dénigrerai pas, non, jamais.
Qui en politique ne s'emporte pas des fois. Qui en politique n'a jamais été critique. Qui en politique n'a jamais commis des fois des d'erreurs et reçu des coups violents.
Du haut de mes 41 ans et de ma basse culture en politique, je me souviens de Valéry Giscard d'Estaing comme d'un trés bon souvenir. L'aire Mitterand a été un cauchemar pour moi. Jacques Chirac et Alain Juppé en 95 est un trés bon souvenir aussi et puis ensuite le désespoir.
Ce que je sais et que nous savons tous au sujet du rapport de force entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou, c'est que les deux hommes se connaissent trés bien, mieux que quiconque.
Et je pense même que si François Bayrou avait remporté la présidentielle 2007, Nicolas Sarkozy aurait eu le même comportement critique et d'opposition. L'UMP se serait peut-être même scindée en deux.
Mais bon, c'est comme çà, le destin de la France a voulu donner sa chance à Nicolas Sarkozy. Et depuis j'ai la même peur au ventre que j'avais plus jeune sous l'ère Mitterand. C'est comme çà, je ne suis pas à droite toute "atlantiste", ni même social-démocrate et encore moins socialiste.
Mais de toute façon, je ne suis même pas une goutte dans l'océan, quelle importance alors de vous répondre Hébert.
Bon, il est vrai que je suis trés attaché aux valeurs de la France Républicaine, donc nous pouvons encore discuter, enfin, je le crois.
Bien, je salue encore cette liberté d'expression qui jallonne les colonnes du blog de Monsieur le Député-Maire Jean Dionis. Et ce n'est pas un péché ou un abus de démocratie, loin de là.
Cordialement.
Mise au clair
Réponse à Gilles Boverod
Ah vous êtes en bas et bien nous sommes à hauteur alors ... Je vous interpellais suite à vos déclarations du dessus que je reprends ici : "
"François Bayrou, et sa famille politique, attribuent cette évolution à un courant politique, démarré il y a plus de 30 ans, et dont la lignée naturelle est Thatcher, Reagan, Bush-père, Bush-fils, et Sarkozy. Ce sont bien ces hommes politiques qui ont choisi de laisser la mondialisation gouverner le monde, en croyant au mirage de l’autorégulation, et en abandonnant à l’une des missions premières du politique : réduire les inégalités et l’injustice, afin d’assurer la cohésion de la communauté."
Vous mélangez tout en associant subrepticement Reagan et Sarkozy soit un raccourci pour le moins ridicule, en désignant ce que vous n'êtes pas fichu d'expliciter ouvertement : le libéralisme.
Pas un mot du Mittérandisme contemporain de Reagan ni des économies comparées à l'époque, et pas un mot non plus de Clinton et des démocrates qui furent à l'origine de ce scandale qui consiste à forcer le crédit à des insolvables, sous peine d'amendes pour les entreprises! J'avais fait un lien par deux fois sur l'excellent texte du QL sur le sujet, mais il ne passe pas ici, allez savoir pourquoi. Je recommence donc nous verrons bien : http://www.quebecoislibre.org/09/090415-4.htm
La source des dérèglements de l'économie mondiale vient principalement des politiques monétaristes conduites par les banques centrales favorisant la création de "fausse monnaie". Les entreprises autant que les individus et les Etats doivent cesser de dépenser de l'argent qu'ils n'ont pas, arrêter de s'endetter et rembourser leurs dettes, recommencer à épargner et investir dans des processus de production qui correspondent à une demande réelle et non à une demande artificielle gonflée par le crédit facile. Les paysans et les artisans savent très bien ce que cela veut dire ne vous inquiétez pas.
Sur le fond, comprenez bien que la droite et la gauche s'entendent à merveille (c'est d'ailleurs pour cela que les gens ne comprennent plus rien à la politique bien souvent) car ils tous sont favorables à une intervention de l'Etat pour soutenir la demande. Sarkozy a une approche moins radicale que celle des socialistes sur le sujet, mais il n'empêche ce n'est pas aux contribuables de payer pour ceux qui ont pris des risques inconsidérés, se sont endettés alors qu'ils n'étaient pas solvables (banques et individus). Ce n'est pas la dérégulation qui est à l'origine du "grand bazar " mais bien plutôt l'instabilité provoquée par les banques centrales qui ne sont que de grands organismes bureaucratiques gérant un pan entier de l'économie : la monnaie. Pour faire simple souvenez-vous du système soviétique, lorsque l'Etat et la bureaucratie s'essaient à réguler le monde économique ils font des catastrophes et fabriquent de la pauvreté, et bien si simplement la monnaie était à nouveau indexée sur l'or nous retrouverions des bases plus saine pour le capitalisme. Paradoxalement c'est la chine qui prendra peut-être cette décision avant 10 ans. Les seuls à avoir une analyse cohérente, intelligente et raisonnée de la crise sur la durée, sont les économistes de l'école de Vienne. Je n'invente rien et je vous invite à lire ici par exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_autrichienne_d%27%C3%A9conomie
Il se trouvent qu'eux sont d'authentiques libéraux pour le coup. Alors critiquez si vous voulez, mais visez juste.
Cordialement
Comment détruire un pays?
Dépêchez-vous M. Boverod tant que l'article est disponible ici, ça changera des feuilles de choux locales (c'est an anglais) :
The Great Bank Robbery: How the Federal Reserve is destroying America
http://www.marketoracle.co.uk/Article11709.html