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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Bloc Notes Vacances : Semaine 3

Publication : 21/08/2011  |  23:30  |  Auteur : Jean Dionis

Mardi 16 Août au Vendredi 19 Août : Bidart – Pays Basque

Depuis 1988, le Pays Basque est notre deuxième patrie grâce à la décision de mes beaux-parents de venir passer leur retraite à Bidart après un parcours d’ingénieur-nomade à l’international… et dans la région grenobloise. 23 ans de vagues à Bidart et ailleurs, de trinquet à Arcangues ….et ailleurs et de randonnées basques dans cet arrière –pays si beau et si fier,….et pour les enfants, une solide culture des fêtes de Bayonne, auxquelles je n’ai jamais, pour ma part, pris partie (Allez savoir pourquoi….).

Je le retrouve cette année pour quelques jours toujours avec plaisir. La côte Basque est toujours aussi belle, …..Et toujours aussi encombrée. Malheur à celles et à ceux qui font les choses dans le tempo normal…..la règle de la survie est donc de faire strictement l’inverse de ce que fait la majorité des gens : ex : plage entre 13h et 15 h et après 19h, déjeuner 15 h 30 et dîner 21 h 30. J’amène mon vélo …..Et je ne m’en sers pas, non sans avoir remarqué que la pratique du vélo est quasi inexistante en Euskadi. Pourquoi ? Cela monte beaucoup ? Il fait chaud ? Certes, certes, mais en Californie, aussi, et il ya des vélos partout……Je me jure de sensibiliser mes collègues parlementaires maires….et basques.

Sur le fond, j’aime ce peuple Basque, son attachement à sa culture, à son art de vivre, y compris ses hésitations pour faire marcher cette quête identitaire avec la modernité. D’une certaine manière, ils nous montrent le chemin, à nous les cousins gascons.

Samedi 20 Août au Dimanche 21 Août : Albret – Chemins ruraux

Pour finir les vacances, nos enfants – maintenant bien grands – ont eu la bonne idée de faire une fête, chez nous, à Beauregard, rassemblant leurs amis respectifs. Aussitôt dit, aussitôt fait…un petit coup d’évènement Face Book ….et voilà 50 à 60 « jeunes » prêts à faire la fête avec les nôtres. Même l’organisation de la fête est 2.0, chacun amenant un plat et ce qui faut de boissons pour que toutes et tous soient hydratés et euphorisés. Quant à nous les parents, après que nous ayons participé aux préparatifs, on nous fit comprendre que pour notre confort de vie, il fallait mieux que nous prenions l’air et un peu de distance. Nous choisîmes d’aller….marcher en Albret. Un petit tour sur www.tourisme-lotetgaronne.com/fr/rando.php et nous avions nos deux ballades et notre chambre d’hôte à Barbaste (contact : martine.bechtel@sfr.fr, superbe : nous vous la recommandons des deux mains). Plus que tout autre exposé, démonstration, cette petite expérience vécue m’a convaincu des progrès effectués en 20 ans en matière d’information touristique.

J’ai, depuis mon enfance, associé dans ma mémoire Albret et beauté, vacances….et donc tourisme. Ce pays d’Albret, dont on oublie trop vite qu’il est riche agri-culturellement, avec les deux vallées de la Baïse et de la Gélise, est doué pour le tourisme du 21ième siècle. En attendant, le week-end le plus chaud de l’année, nous avons marché…… pendant 7 heures entre Réaup, Mézin et Barbaste. La forêt landaise, c’est d’abord austère, voire ennuyeux, puis quand ce stade de désintoxication urbaine est dépassé, c’est un festival d’abord d’odeurs, et de couleurs…..Et en plus, nous avons été rigoureusement seuls avec les trois chevreuils et le lièvre croisés en chemin.

Casse-croûte léger à Vianne…..et retour dans notre maison passablement explosée. Pour lutter contre la canicule de plomb, un vrai plaisir d’agenais , la baignade en Garonne, traversée en long et en large……..après ce rite d’été, je pouvais rentrer…..

Réflexion de rentrée :

La rentrée parlementaire va être dominée par la crise financière créée par l’endettement et les déficits des pays de la zone Euro. C’est un fait.
Comme la plupart de mes concitoyens, je n’ai pas les outils intellectuels pour penser correctement et complètement cette crise. Je piloterai donc à vue en écoutant les arguments à charge et à décharge.

Mais j’ai cependant deux ou trois convictions qui vont être mon gouvernail.

1) L’Etat – le nôtre - est exsangue depuis la crise de 2009. 2 chiffres à ne jamais oublier : 80 milliards de déficit pour un budget de 350 milliards de budget et 1700 milliards de dettes pour un PIB de 2000 milliards. Notre Etat n’investit – pratiquement – plus. Il ne doit son salut qu’à la bonne santé des ménages et des entreprises français qui se portent relativement bien. Or en France, plus que dans tout autre pays du monde, l’Etat, c’est la nation. Il est donc urgent pour résoudre nos problèmes majeurs (banlieues, emploi, éducation etc…) de remettre l’Etat sur pied. Nous devons nous rappeler qu’un Etat exsangue est un Etat qui n’est plus souverain. La Grèce est un très bon exemple pédagogique à ce titre.

2) Remettre l’Etat sur pied est plus urgent et plus important que de relancer l’économie par d’éventuelles mesures de soutien, les pires d’entre elles étant celles qui creusent le déficit de l’Etat (niches fiscales, etc.…..). Dans une chronique précédente (http://www.jeandionis.com/blog.asp?id=18265), j’ai essayé d’expliquer pourquoi les vieilles recettes keynésiennes ne marchaient plus et qu’il fallait en faire définitivement notre deuil. Bref, la priorité est clairement la remise en marche de l’Etat plutôt qu’à un ième plan de sortie de crise foireux. ….Il n’y a qu’un petit hic. Il va falloir cela en année électorale plus propice aux cadeaux électoraux…..qu’aux coupes budgétaires et autres augmentation d’impôts exigées par la remise en ordre de l’Etat. Les Centristes, qui ont vu juste les premiers, vous devoir parler clair et fort à la rentrée. Je ne m’échapperai pas.

3) Car il faudra bien faire les deux : coupes budgétaires et autres augmentation d’impôts. Je ne supporte plus ni l’incapacité de droite à augmenter équitablement les impôts en temps de crise, ni l’addiction génétique de la gauche à la dépense publique (le mur du çon de l’été ayant été franchi par Fabulous Martine (Ndlr :Aubry) et son augmentation du budget de la culture de 30 à 50% à Avignon).

4) Pour le reste, c’est difficile, c’est complexe. J’écouterai humblement, les uns et les autres avant de me forger mes propres convictions. Mais avec le gouvernail que je vous ai décrit plus haut, personne ne me fera prendre des vessies pour des lanternes. A bon entendeur, salut ! ….et bonne rentrée !

@+

Les réactions

déficit budgétaire

Monsieur le Député, je souhaite avec vous que la classe politique ait l'intelligence des mots justes et le courage des actions indispensables.
Parce que je partage votre analyse de la nécessaire réduction des soutiens au développement économique, je veux ouvrir une piste de réflexion qui fait en général mal au gaulois de base: qu'il cesse de se prendre pour plus malin que son voisin et de lui faire des crocs-en-jambe. Quand le pays fait chaque mois 7milliards de déficit commercial, toute la société française, toute l'économie perd chaque mois 7milliards.
Concrètement, obligeons nous à trouver dans les entreprises dont les ateliers sont en France les produits dont nous, privés et publics, avons besoin. Les entreprises ont plus besoin de clients que de subventions de l'Etat.
A vous notre élu, je demande que vous expliquiez clairement à toutes les commissions d'appel d'offres qui relèvent de votre autorité, que la réduction des déficits publics passe aussi par une attribution de la commande publique aux entreprises qui paient des impôts et créent des emplois sur leur territoire ou sur le territoire national.
Pour réduire le train de vie des organismes publics sans tuer l'économie qui assure leurs revenus, il faut en réduire les emplois, en accroître la productivité des emplois conservés et interpréter intelligemment le code des marchés publics, c'est à dire en pensant aux conséquences à long terme des décisions prises à court terme.
Si la collectivité publique, au nom de la réduction de ses budgets, passe toutes ses commandes aux moins offrants, elle contribue à couler le bateau dans lequelle elle est censée ramer.
Parce que vous êtes responsable de commissions à portée économique, je vous invite à considérer que l'excédent commercial mensuel allemand de 50milliards est aussi dû à l'intelligence économique de vos homologues, les décideurs publics, allemands: ils attribuent tous leurs marchés d'abord à des entreprises allemandes. Et le coup est doublement bon: les emplois et l'argent public restent en Allemagne, dont l'industrie a plus de marchés et moins d'impôts, donc plus de compétitivité sur un marché mondial.
Puissiez vous ne pas vous joindre au concert de nos incompétents qui parlent du miracle allemand. Le croyant que vous êtes sait qu'un miracle ne s'explique pas. Réussir en France serait tout aussi possible avec la qualité des produits que ses ingénieurs, ses techniciens et ses ouvriers savent faire ensemble.

dette ?

Bien content que vos vacances se passent bien. Et heureux aussi de voir que vous prévoyez déjà – et c'est bien – vos devoirs de rentrée...On aimerait que d'autres (au lieu de faire l'aller retour vacances/lieu de « travail » (politicien) tous les deux jours) aient à l'esprit ce sens des responsabilités !

Pour en revenir à « la rentrée » je pense que le préalable à toute chose, c'est d'avoir :

--du sang froid : actuellement, les politiques semblent complètement dépassés. Faut il s'étonner que leur manque de confiance, de sérénité, aient des dommages collatéraux, auprès des citoyens comme des marchés ?
--le sens de la responsabilité : si les politiques jouent (encore et toujours) le court terme et les cadeaux, ils vont aggraver les choses. Et je peux vous dire que ce n'est pas du tout attendu. En revanche, moins d'hypocrisie – pourquoi une « règle d'or » nationale alors que tous les élus et nommés nationaux ou européens se complaisent à violer celle européenne (Maastricht) et les traités européens par la même occasion ? – et un peu de justice sociale (et fiscale) serait sans doute apprécié !
--la confiance : c'est le remède à tout. C'est elle qui nous fait avancer, croire en l'avenir, ne pas désespérer. Et la confiance est une force contagieuse ! Il suffit de lire l'Histoire de notre pays pour s'en convaincre ! Ou – plus modestement – de se rappeler que chaque élection présidentielle amène dans son sillage un « état de grâce » qui est une manifestation de la confiance envers le nouvel élu !

Pour commencer, et sans nier l'importance de notre endettement, je crois cependant qu'il convient de ne pas s'alarmer outre mesure.

**D'une part parce que voir les politiques s'affoler...Affolent la population. Pour ex, si les parlementaires n'avaient pas décidé – bêtement – de partir dans l'urgence pour Bordeaux en 1940...Il n'y aurait pas eu d'exode ! Le phénomène inverse se confirme d'ailleurs : en 1240, la présence du roi dans les murs de Paris a suffit à rassurer tous les Français, malgré la présence menaçante de troupes anglaises ! Résultat ? Une défaite en 1940, un beau succès en 1240 !

**D'autre part, parce que les chiffres avancés ne reflètent pas toujours une réalité. Prenons un ex simple : j'ai acheté (il y a quelques années) un appartement qui coûtait 118 000 euros. Je gagne par mois 1300 euros net (j'ai gelé mon salaire comme je suis patron) soit 15600 euros par an.

Si je calcule comme le fait l'Etat, j'ai un endettement de 118000 euros que je rapporte à 15600 euros, mes revenus annuels soit 80% disons,
d'endettement !

Mais comme je calcule autrement, en tenant compte des échéances pour payer la dette – dans mon cas 10 ans – mon salaire annuel va bien couvrir ma dépense, puisque en dix ans je vais gagner 156000 euros pour 118 000 euros de dépense répartie sur les dix ans ! Je ne serais donc pas endetté...Mais bien au contraire, j'aurai un comportement de « bon père de famille » puisqu'au bout de dix ans, il me restera en poche 4800 euros !

Mais...Et les intérêts de la dette ? J'y viens. En partant du principe que la banque me prête à 15% du prêt, je devrais 5700 euros à la banque au terme du prêt. J'aurai donc un découvert de 900 euros...Que je rembourserai dans le mois avec mes 1300 euros de salaire !

Dans le premier cas, je ne tiens pas compte des échéances, donc je suis en conflit avec mon banquier (qui me dit d'arrêter de flamber) dans le deuxième cas, je dépense beaucoup, mais moins que mes revenus me le permettent, puisqu'il me reste 480 euros par an.

Et bien pour l'Etat, c'est la même chose.

Si l'on considère qu'il doit rembourser la dette dans l'année, effectivement...Il est très endetté. Mais si on procède au même mode de calcul qui est utilisé pour un ménage ou une entreprise...?

Faisons une petite démonstration voulez vous ? Je pars du principe que l'échéance des prêts est de 7 ans. La France a – grosso modo – un « salaire » (PIB) de 2000 milliards par an soit 14000 milliards au bout des sept ans, date de l'échéance du prêt. Elle « achète » (prend un prêt) pour 1640 milliards de dette sur sept ans. Cbez mois, cela donne 12% du PIB chaque année ! Et non pas les 80% dont on nous rabâche les oreilles ! Donc oui, effectivement, 12% c'est beaucoup...Mais ce n'est pas non plus à ce point terrifiant ! Il reste à la France 88% de son PIB qui peut être utilisé pour autre chose que l'endettement !

Oui mais...Il reste le service de la dette n'est ce pas ? Grosso modo, nous devons payer 50 milliards par an. Ce n'est quand même pas la mer à boire, si ? Surtout quand on sait que l'Etat dispose d'une chose que les ménages ou/et les entreprises n'ont pas, eux ! Des contribuables !

Et la meilleure preuve que nous ne sommes pas encore au bord du gouffre, c'est justement ce AAA ! Nous serions à DDD je ne dis pas, voire à CCC ok...Mais là, on est encore dans les A, non ? Or...Les contribuables Français payent (chaque année) 250 milliards d'euros ! Chez moi, cela fait cinq fois les sommes déboursées pour le service de la dette !

Bref, le cataclysme annoncé est pour le moins orienté...Puisqu'on juge une même situation – l'endettement – avec des critères différents !

Ensuite, je pense qu'il serait peut être bien de n'avoir en tête que deux solutions : augmenter les impôts, couper les dépenses. Je crois que l'on a suffisamment entendu ces dernières années la Cour des Comptes pour comprendre qu'avant de songer à augmenter les impôts ou à couper dans les dépenses...Lutter contre les gaspillages ne serait pas une panacée ! On sait (ce n'est un mystère pour personne) que des comités théodules, sans intérêt, persistent dans le paysage politique.

Bizarrement, la classe politique ne songe guère à les supprimer en dépit de leur coût ! On sait (là encore, c'est un secret de polichinelle) que certains élus locaux font financer par leurs collectivités des dépenses indécentes du style (pour ne citer que celle ci) le fameux véhicule de fonction « local » qui est utilisé pour se rendre à Paris et inversement ! On sait (là encore) que la décentralisation est très coûteuse parce que les élus sont déresponsabilisés en matière financière et parce qu'ils dépendent du bon vouloir national (personne n'a encore émis l'idée que peut être leur donner la possibilité de créer des impôts locaux ou au contraire ramener la situation à avant 1982 serait une bonne chose ?)

Dans la même veine, on sait le coût des lois inutiles. Personne, à l'Assemblée, pour exiger un véritable examen des projets de loi ? Pour faire le ménage dans la législation actuelle : M. WARSMANN a besoin d'aide ! – ou encore pour demander quelques comptes aux pays bénéficiaires de largesse française ? De l'UE aux pays « en développement » en passant par les organisations internationales. A quoi sert le G20 pour la France ? Sinon à entendre des dirigeants s'engager sur le court terme pour des actes qu'ils n'accompliront jamais ?

Je comprends bien qu'il soit plus facile de taper sur « le bon Peuple » que de chercher des noises aux courtisans...Mais un minimum d'exemplarité aurait aussi du bon ! Si les rois de France en convenaient – y compris Louis XVI – sur la demande d'un certain NECKER...Pourquoi des républicains en seraient ils incapables ?

Enfin...Tant qu'à violer les traités européens - parce que c'est précisément ce que l'on fait - pourquoi ne pas le faire en passant outre l'article 123 ?

En obligeant les Etats de passer par les marchés privés, les banques privées en question génèrent des profits « colossaux » pendant que la dette publique de l’Etat en difficulté ne cesse de s’accroître inexorablement au fil du temps.

Une telle solution n’a pour l’instant pas encore été envisagée par les Etat membres de la zone euro. Une réforme des statuts de la BCE qui lui permettrait d’acheter à l’émission, dans certains cas exceptionnels, des titres de dette publique, sans pour autant la laisser devenir le bailleur de fonds attitré pour les « mauvais élèves » de l’UEM, serait pourtant une autre manière d’aider les Etats de la zone euro en grave difficulté.

Si les Etats pouvaient se financer auprès de la BCE, ils seraient dans l’incapacité de faire faillite et pourraient à terme réduire leur dette publique, de sorte qu’ils pourraient par la suite aider d’autres pays membres de la zone euro en difficulté et libérer la capacité d’investissement des Etats,
(Daniel Cohen et la faillite des Etats ou la faillite des économistes ? disponible sur : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/daniel-cohen-et-la-faillite...

Ne me dites pas "mais le traité interdit de"...Car il interdit aussi le prêt entre Etats membres par "solidarité" ! (Article 125) Et pourtant...

Idem, le traité de Maastricht continu d'être violé...Sans que vous n'ayez (à l'évidence) de cas de conscience !

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