Il est des évènements qui percutent les campagnes électorales dans lesquelles vous vous êtes engagé.
C’est le cas de la relégation de notre club de rugby, le SUA en Pro D2. Agen n’avait pas connu autre chose que la D1, le Top 14 depuis 1926.
Vous me direz qu’il y a plus grave dans l’histoire d’une ville, dans l’histoire d’une vie qu’un échec sportif.
C’est vrai mais le rugby chez nous à Agen, c’est plus qu’un sport. C’est une partie intégrante de notre culture depuis bientôt cent ans. Il y a d’ailleurs un mystère jamais correctement élucidé quant à la greffe réussie d’un sport inventé dans les « public school » anglaises en terre d’oc française et plus spécialement dans notre sud-ouest.
Né à Agen, j’ai vécu une enfance agenaise et j’ai donc naturellement joué au Rugby, pendant plus ou moins 20 ans au lycée Bernard Palissy, au Club Olympique Colayracais dans la banlieue d’Agen et même dans cette prestigieuse équipe des Charlots, les anciens d’Agen, gardiens du temple de l’art de vivre des 3èmes mi-temps…
Et l’histoire continue ! Mon fils Luc, 13 ans est fier et heureux de son maillot bleu et blanc…
Le rugby, c’est ensuite la notoriété agenaise.
Certes, je peux en témoigner à travers le prisme de l’Assemblée Nationale, Agen est d’abord connue à cause de son pruneau.
Mais quand même, dans notre signature, dans notre carte d’identité, bref dans notre image et dieu sait si cela compte dans le monde moderne de communication, il y a ce patrimoine de notoriété rugbystique.
Le rugby, c’est enfin la fierté et l’ambition agenaises.
Nous sommes objectivement une des 300 villes de France de plus de 30 000 habitants. Et le rugby nous a donné la possibilité incroyable d’être 8 fois champions de France, d’être les meilleurs dans un sport majeur et de plus en plus médiatisé. Bref, le rugby nous apprenait à nous Agenais d’être fiers et nous donner le droit d’être ambitieux pour notre ville et pour notre terroir.
C’est un peu à cause de tout cela que nous avons tous pris une gifle samedi dernier en assistant à la défaite d’Agen contre le leader du championnat, le Stade Français condamnant notre club à la relégation.
Certes, nous avions vu la gifle arriver, en assistant match après match, à l’impuissance de notre équipe à mettre en place un système de jeu et tout simplement à gagner.
Alors aujourd’hui, la ville gronde, malheureuse, mécontente, mauvaise. Et après tout, agenais « pur sucre », je comprends cette colère.
Mais je le dis tout de suite, le débat sur l’analyse des causes de ce désastre sportif, je n’ai aucune envie d’y participer. D’abord, je n’ai aucun goût pour les débats de cafés du commerce.
Je mesure la complexité de ce diagnostic :
Fallait-il chercher Caucaunibuca après deux mois d’absence ?
Quand fallait-il faire le constat de divorce profond entre les entraîneurs et le groupe de base de joueurs ?
Que dire de ces lacunes en préparation physique qui sautent au yeux depuis plusieurs semaines ?
Ce ne sont que des exemples pour illustrer cette complexité.
Non, je demande maintenant à la gouvernance du club de gouverner. Nous sommes dans une société anonyme, le pouvoir est aux actionnaires. Ces actionnaires sont représentés au conseil d’administration.
C’est donc aux administrateurs de poser un diagnostic et de gérer fortement cette crise.
Ils nous doivent, à nous agenais un diagnostic sans complaisance sur ce désastre et l’ensemble des mesures de redressement qui vont avec, y compris les plus douloureuses.
La confirmation d’Henry BRONCAN au poste de Directeur sportif, me semble être à la hauteur de la crise que nous traversons.
En revanche, le débat qui me passionne et à vrai dire, je ne pense qu’à ça, c’est : comment faire pour revenir dans le TOP 14 ?
Mais avant cette question, il nous faut répondre à une première question, essentielle :
Voulons-nous vraiment que notre club de rugby soit dans le TOP 14 ?
Sommes-nous prêts, nous les élus, à faire les choix de long terme (centre de formation à l’image de ce que fait l’AJ Auxerre en football, sections de sports études, qualité des installations, relations entre le SU Agen et le Périgord Agenais…)
Sommes-nous à faire les choix financiers et budgétaires qui vont avec ?
Sommes-nous prêts à les faire sur la durée pour atteindre l’objectif qui est tout sauf automatique (regardons Béziers et ses 11 titres, Toulon, etc…) ?
Et bien ma réponse aujourd’hui est Oui sans hésitation car le jeu en vaut la chandelle pour la ville à la fois économiquement et culturellement.
J’entends déjà des voix discordantes nous expliquant doctement qu’il faut se faire une raison, que la place d’une ville moyenne n’est pas dans le TOP 14.
A ceux-là, je réponds que Montauban, Albi, Brive, Castres et maintenant Auch, Dax ont trouvé les vertus pour s’y hisser et pour certains s’y maintenir.
A ceux-là, je réponds que ce discours de résignation pour le SUA est le même que celui que j’entendais pour nous dire que nous n’aurions jamais une antenne universitaire ou jamais une Ecole nationale de l’administration pénitentiaire.
C’est le discours de la médiocrité et de la résignation.
Agen et les Agenais valent mieux que ça. Nous avons le droit à la fierté, nous avons le droit à l’ambition.
A condition de revenir à la dure réalité des valeurs de base incontournables dans le rugby : le travail individuel, le sens de l’équipe, la qualité technique et surtout le combat, encore le combat, toujours le combat !
Nous le savons tous, la remontée en TOP 14 n’a rien d’automatique mais le seul défi qui nous ressemble et qui peut nous rassembler, c’est bien celui-là.
La longue marche commençe…
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
ça suffit
Qu'avez vous fait de précis pour l' UDF Mme Beauvillard pour parler de la sorte ?
L'UDF 47 existe parce que Jean et quelques autres, ils se comptaient sur les doigts d'une main au début, maintenant par centaines, ont pris le chemin du CDS, qu'ils ont milité, partagé avec les nouveaux militants, bagarré pour les campagnes des autres, puis bagarré pour les campagnes de Jean, pris avec lui des gamelles qui on fait mal puis partagé avec lui le bonheur des victoires.
Vous croyez qu'ils ont fait tout ça pour des carrières politiques. Ils n'ont pour la plus part d'entre eux pas fait carrière dans la politique. Jean quant à lui a suffisamment et brillamment prouvé dans sa vie professionnelle antérieure qu'il n'avait pas besoin de la politique pour exister. Comme lui nous n'avions pas d'autre besoin que de faire avancer les idées qui aujourd'hui nous animent encore: les idées du centre.
Où étiez vous Mme Beauvillard en 2002 quand on s'est battu avec François Bayrou pour l'aider à faire ses 7% à a présidentielle. Où étiez vous quand aux législatives Jean s'est battu au premier tour y compris contre nos amis de l'UMP dans un combat respectueux qui a permis l'union et la victoire au second tour et aussi le sauvetage l'existance du centre. Où étiez vous quand Jean et vingt autres de ses amis se sont inscrit à l'assemblée sous l'étiquette UDF et qu'il ont donné au parti un groupe parlementaire. Ou étiez vous au premier tour des présidentielles pour aider une fois de plus François bayrou.
Vous avez remarqué qu’en Lot et Garonne il n'y a pas de candidat modem investi ni contre Jean ni contre le candidat UMP des deux autres circonscriptions. Ce n'est pas un hasard. C'est parce François Bayrou, lui, sait où nous étions ces dernières années et qu'il respecte ce que nous avons construit.
Vous avez récemment décidé de nous rejoindre. Vous êtes la bienvenue. Mais n'essayez pas de nous pousser dehors. l'UDF47 c'est chez nous et nous avons l'intention de rester encore longtemps.
Jean-louis Mauroux
Cela risque de durer et dans le désert, si il n'y pas autre chose que le fric...
" - Agen et les Agenais valent mieux que ça. Nous avons le droit à la fierté, nous avons le droit à l’ambition.
A condition de revenir à la dure réalité des valeurs de base incontournables dans le rugby : le travail individuel, le sens de l’équipe, la qualité technique et surtout le combat, encore le combat, toujours le combat ! "
"- Je n'ai retenu que ces deux dernières phrases, qui à mon sens sont de loin, les plus convaincantes du discours...mais pourquoi ?
Parce que je n'ai jamais vu meilleur combat que celui de David face à Goliath...où celui qui est opprimé et qui doit se défendre, celui qui malgré ses faiblesses a suffisamment la foi pour déplacer des montagnes. Que celui qui a faim et qui veut manger. Que celui qui n'a rien et qui veut tout avoir. Celui qui n'a pas encore réussi et qui aspire à tout gagner. Celui qui ne sait rien et qui veut tout apprendre. Qui n'est rien et qui veut tout devenir !
Oui, le rugby est plus qu'un sport pour nombreux des Lot et Garonnais, des natifs du sud-ouest et pas seulement des Agenais...ah : les jolies querelles de clocher ! Au lieu de prôner un engouement et une fierté, non pas pour soi mais pour tout un département. De l’individualisme, passer au collectif…De l’idée de vouloir gagner de l’argent, toujours plus d’argent, et du profit pourquoi ne pas passer à un sentiment d’émulation, d’intérêt général…d’esprit sportif solidaire et soudé ? Là, il y aurait matière à remise en question politique, n’est-ce pas Monsieur le Député ? Pour qu’un jour, le Département et la France toute entière trouvent l’inspiration chez elle, et pas à l’extérieur de nos frontières dont l’écho positif gagnerait ensuite l’Europe et le monde.
S'élever par l'effort...Oui, c'est un état d'esprit, fait d'abnégation, d'efforts, de joies et de peines. Mais aujourd'hui la pratique combattante et sportive qu’est le Rugby n'est-elle pas, elle aussi détournée de sa substance première. Et encore une fois, ne faudrait-il pas voir dans cet échec et cette relégation plus qu'une simple défaite...mais bien un souci lié au pouvoir du fric et du sport corrompu ? A Angoulême, j’ai assisté autrefois à un débat d’idées entre responsables du club de foot. Ces derniers accusaient la fédération de ne pas accepter que le club monte en D1 sous prétexte que le club ne possédait pas la structure idoine pour cela…et donc suffisamment de Places pour recevoir les télés, les journalistes mais surtout les clients dans les gradins…à méditer ! Merci. »
C'est exact, Monsieur hébert
C'est vrai, Monsieur Hébert, c'est vraiment un peu court car je n'ai ni votre talent d'écriture ni votre grand âge pour avoir votre fine analyse ....
Néanmoins, vous avez un grand défaut, celui de juger les gens sur pas grand chose. Me voilà catalogué "rose" depuis le jour où ... j'ai cité mon intention de vote pour Cahuzac. Je vous rappelle que nous n'avons ici qu'une possibilité de vote par défaut puisque Merly a préféré rester sur ses coteaux - et que je le comprends !-, que Bruguière n'est décidemment pas le régional de l'étape, que le Modem s'abstient et que le PSLE est muet !
Alors, cataloguez moi noir, rouge ou bbr si cela vous chante mais cessez avec le rose, couleur des petites filles avant tout.
Pour ce qui concerne ce blog, il est effectivement très libre. Stratégie de Jean Dionis pour sentir le fond de l'air ? Si c'est bien le cas, on ne peut que l'applaudir car cela est effectivement un moyen complémentaire aux "tournées".
Je n'abandonnerai donc pas la lecture de ce blog. Il est passionnant pour un novice comme moi, spectateur du jeu politique avant d'en être probablement acteur d'ici quelque temps.
Le message de JL Mauroux est aussi intéressant car une fois de plus on note la contradiction entre la hargne des nouveaux convertis et le protectionnisme très prégnant des "anciens".
Alors, bon courage et bonne chance pour le député Dionis ...
Les anciens et les modernes
[C'est vrai, Monsieur Hébert, c'est vraiment un peu court car je n'ai ni votre talent d'écriture ni votre grand âge pour avoir votre fine analyse ....]
[Le message de JL Mauroux est aussi intéressant car une fois de plus on note la contradiction entre la hargne des nouveaux convertis et le protectionnisme très prégnant des "anciens".]
Vous avez raison de souligner entre les lignes, la jeunesse du nouveau Président de la République moins hargneux que dynamique cependant. Toutefois, Il faut se méfier comme de la peste de la discrémination générationnelle, soit réduire les réflexions et les programmes politiques à la lutte des classes d'âges, et cela d'autant plus que la durée de vie moyenne a plus que triplé en France en deux siècles et demi, passant de 25 ans en 1740 à plus de 80 ans aujourd'hui. Que l'on oppose la querelle des "anciens et des modernes" est autre chose, il s'agira alors de confronter de vieilles et de nouvelles idées ou expérimentations, et par suite on pourra facilement démontrer que l'âge ne fait rien à l'affaire, mais qu'il s'agit de culture, d'expérience et de choix de modéle de société, en un mot de valeurs. Car ce dont a témoigné M. Mauroux c'est bien de valeurs, soit ne pas confondre "protectionnisme" et légitimité par exemple.
Donc suivant la querelle des anciens et des modernes, j'y vois en effet une lutte entre disons la classe bureaucratique (les anciens), et les inventeurs, tous les créateurs de richesses (les modernes) qui devront concilier, comme dans d'autres pays, démocratie économique et moteur libéral (qui sont parfaitement conciliables). C'est l'enjeu.
Il vaut mieux qu'elle soit courte ...
jean,
tu le sais : je ne suis, il y a 12 ans, " rentré en politique " que par réaction épidermique. A Agen, pour Agen.
Les Agenais m'ayant, à ce moment de ma vie, fait suffisamment confiance pour m'envoyer sièger au Conseil Municipal, j'y ai apporté, dans des circonstances que tu as reconnues difficiles, ma foi, ma fougue, mon amour de la ville.
En 2008, par le même principe, sur la même indignation, l'actuel maire me retrouvera sur sa route, que je souhaite transformée alors en impasse.
Agen ne peut pas, ne DOIT pas, être en pro D2.
En tout cas les Agenais, et tous ceux qui, autour, ont fait la légende du Sporting, ne le méritent pas.
Il me souvient de discussions TGV avec Madame PONCET, au cours desquelles j'essayais de lui expliquer que le rugby, et le Sporting, étaient aussi une culture, impotante aussi bien que le Florida, mais en plus large, plus populaire, plus " vraie vie ", et en tout cas, ressentie ainsi par toute une population, bien au delà d'Agen.
Agen en D2, c'est, malgré le prestige du passé que nous y retrouverons ( Béziers, Lourdes, Pau, Tarbes, Mont de Marsan et les autres, ce n'est pas rien dans l'histoire du rugby ) comme si nous étions amputés, orphelins, malades, perdus.
Il faut à Agen un but, un lieu, qui nous dépasse, qui nous fasse, nous, individualistes, indépendants, égoïstes souvent, nous sentir être ensemble, être ... Agenais. Souvent contre les autres, en dépit des autres. Agen n'a pas tant de points de rassemblement que çà. Mais il a le rugby, le Sporting, la joie des matchs gagnés, la peine partagée de ceux qu'on a perdus.
On ne peut pardonner au maire et à sa majorité, même s'il n'y sont pas pour grand chose, mais parce que ce n'était pas leur culture, leur " truc ", d'avoir présidé à un telle humiliation.
Une longue marche, dis-tu. Non: il faut qu'Agen, rassemblé, au moins sur celà, se donne, avec les Agenais, les moyens de remonter très vite dans l'élite.
Pour paraphraser une pub: " parce qu'on le vaut bien ".
Ce sera, en tout cas, l'un des thèmes essentiels de la campagne de 2008.
La nôtre ?
D'ici là, mes voeux t'accompagnent, et mon soutien, ainsi que celui de ceux qui m'écoutent encore, t'est acquis
Patrick POUZELGUES
le nouveau centre
Je suis adhérents du MODEM à PARIS, qui d'ailleurs vient de battre un record du monde:
80 000 adhésions en 6 jours annoncé sur France Info.
Je voulais vous demander premièrement, cher Monsieur si vous auvez un candidat UMP dans votre circonscription ?
Et pour vous qu'est ce qui vous différencie maintenant de François
BAYROU, à part son indépendance vis a vis de l'UMP et du PS.
Cordialement.
L'honnête homme s'expose...
Dernière semaine, dernière ligne droite avant le premier tour de ces législatives. Ce blog s’il constitue un véritable espace de liberté d’expression en est aussi un révélateur des différences d’opinion, d’appréciation, voire de différenciation. La démocratie en sort grandie. Mais il appartient à chacune et à chacun de se cristalliser maintenant sur l’essentiel. La seule question à se poser est : veux-t-on que Jean Dionis soit élu ? La réponse est OUI, sans réserve. Sinon à quoi aurait servi de si longs dialogues, de si intéressantes réflexions, de si légitimes interrogations si c’est pour servir la soupe à l’un des concurrents. Concurrent qui n’aurait jamais été pris à parti, ni testé sur sa capacité à réagir. Que chacune et chacun, acteur de ces instants d’expression démocratique, méditent cette pensée de La Rochefoucaud : « C’est être véritablement honnête homme que de vouloir être toujours exposé à la vue des honnêtes gens ».
André GOUNOU
Réponse à Mr Druine
Je suis respectueux de votre choix en ce qui concerne le modem.
Mais je pense que de votre coté vous devez être respectueux du choix des autres. En quoi le votre serait-il le meilleur? Le fait de suivre F.Bayrou dans sa tentative de centre inconsidérée et sachant que bon nombre de ses amis ne le suivrait pas dans le chemin il aurait été préférable de surseoir à cela.
Je crois que la décision prise Mr Dionis découle de la sagesse et de sa conviction d'appartenir à une famille politique en l'occurence la droite.
Il eut été de bon aloi que Mr Bayrou fasse alliance avec la gauche puisqu'il ne se sentait pas bien à droite.
Tout le monde sait bien qu'un centre tel que le conçoit Mr Bayrou n'a pas sa place en politique.
Alors bravo à Mr Dionis que je ne connais pas par ailleurs pour avoir affirmer ses convictions d'homme de droite et qui ne flottera pas j'espère dans l'indécision de savoir s'il doit suivre une position ou une autre.
Je ne suis pas du nouveau centre mais comme Bayrou a crée le Modem pourquoi les UDF ne se reconnaissant pas dans cette démarche ne pourraient-ils pas créer le Nouveau Centre ?
Reponse à Eric Druine: "Le nouveau Centre"
Peu de choses différencient Jean Dionis et François Bayrou. Ils sont tous les deux libres honnêtes et travailleurs acharnés dans l'accomplissement de leur mandat d'élu. Cependant l'action politique exige l'efficacité et c'est ici que commence la différence fondamentale entre nos deux amis. Jean a choisi de se donner les chances d'être élu et dans le contexte de la loi électorale actuelle cela passe par la constitution d'alliance (alliance ne signifiant pas soumission); François a choisi la résistance absolue en prenant le risque de perdre le peu d'élus que l'UDF avait. Vous parlez de 80000 militants. Il y a 20 ans l'UDF était un parti avec de nombreux élus sans militant ou presque, il va devenir un parti de militant sans élu ou presque. Que vaut-il le mieux des militants ou des élus? Dans l'absolu les deux mon général, mais en matière d'efficacité parlementaire il vaut mieux des élus. L'erreur fondamentale de François Bayrou a été d’abandonner la ligne politique choisie pendant la présidentielle de rassemblement des sensibilités de droite de gauche et du centre. A mon sens. Il aurait du dans la logique de son discours présidentiel demander à ceux qui lui avaient fait confiance de se déterminer pour le second tour et les législatives en fonction de leurs sensibilités en leur donnant rendez-vous après les élections pour construire une action politique libre et indépendante. Cette attitude aurait eu le mérite de préserver notre unité. Seulement en agissant de la sorte du point de vue du financement des partis il perdait les 1.60 euros par voix recueillie et donc aussi un peu d’efficacité budgétaire pour le combat présidentiel 2012 qu’il a déjà commencé. Alors que fallait-il faire? Alliance pour faire élire des députés, résistance pour rentrer quelques sous. Vous voyez que les choses ne sont pas si simples. Un conseil agissez, votez en accord avec votre intime conviction. Pour ma part je voterai sans hésiter pour Jean Dionis car je sais qu’élu député il restera un homme libre, honnête et travailleur acharné.
Homme de droite ou de gauche?
[Alors que fallait-il faire? Alliance pour faire élire des députés, résistance pour rentrer quelques sous. Vous voyez que les choses ne sont pas si simples. Un conseil agissez, votez en accord avec votre intime conviction. Pour ma part je voterai sans hésiter pour Jean Dionis car je sais qu’élu député il restera un homme libre, honnête et travailleur acharné.}
C'est une remarque bien pesée, et vous avez certainement bien raison d'insister sur les qualités humaines et morales, la liberté du Député avant même que de se polariser sur les inclinaisons naturelles induites par la bi-partisme qui est un réductionnisme de la pensée : homme de droite, homme de gauche. Ainsi, ce n'est parce que l'on se retrouve dans une équipe de travail associant UMP-UDF que l'on partage l'ensemble de la culture de la droite, qui est bien hétérogène et avec de nombreuses traditions, loin s'en faut. Mais tout de même, Il n'était pas de bon ton, il y a peu de temps encore, d'être un disciple de R. Aron contre J.-P Sartre et cela bien évidemment pour l'intelligentsia de gauche, ou d'apprécier la liberté d'un Camus suspecté à droite comme à gauche. Dire d'un homme libre et travailleur qu'il est par définition de droite est sans fondement, et sans doute serait il plus judicieux de rappeler que la liberté a sa (ses) propre école philosophique de pensée que l'on retrouve à droite, mais aussi à gauche, et qu'un temps les Députés libéraux siègérent à gauche (Bastiat). Et le bien le centre semble bien se définir dans ce cadre là, il n'est ni de gauche ni de droite, il est libre MAiS pragmatique. Et la pragmatisme consiste à agir au mieux là où l'on peut et avec qui l'on peut. Pour beaucoup de gens le fait de pouvoir travailler avec des gens de gauche ou de droite, simultanément ou pas, semble traduire d'un esprit opportuniste alors qu'au contraire, cela témoigne de la qualité d'une certaine droite ou d'une certaine gauche, de ce qui est l'esprit même d'une méta-politique induite par une méta-philosophie.
Je dirais simplement pour conclure que voter J. Dionis est de nature à rassurer les esprits inquiets, et de renforcer le désir de changement légitime de ceux qui sont les victimes d'une mauvaise gestion de l'Etat, première cause de tous les maux Français.
Bayrou à Japy
Voici un lien utile qui devrait nous faire réfléchir avant de voter
http://www.youtube.com/watch?v=VxIU8yN-wWU