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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

3500 étudiants à Agen : les temps changent...

Publication : 30/10/2019  |  21:10  |  Auteur : Jean Dionis

Jeudi dernier, l’université de Bordeaux, le Conseil Départemental et l’Agglomération d’Agen ont inauguré ……la Première année commune aux études de santé (la fameuse et hyper sélective « PACES »). Oui, vous avez bien lu ! On peut désormais faire sa première année de Médecine à Agen !...

C’était juste inenvisageable, il y a deux ou trois années …..Que diable a-t-il pu donc bien se passer pour arriver à ce résultat un peu extraordinaire ?

Il faut d’abord saluer la clairvoyance de l’Université de Bordeaux et de son Président, José Manuel Tunon de Lara. Bordeaux ploie sous le nombre de ses étudiants (120 000 étudiants, 130 000….) et les conditions d’enseignement forcément s’en ressentent (amphis surchargés, professeurs inaccessibles, ….). La situation est particulièrement critique en PACES et l’Université de Bordeaux a donc cherché des solutions à cet encombrement de première année…et s’est tournée vers une des solutions utilisées avec bonheur par d’autres départements universitaires (droit, langues, etc.….) : les antennes universitaires dans les Villes moyennes et donc à Agen…..

La vérité est que la PACES d’Agen vient après celle de Pau et de Dax et qu’elle va bénéficier de leurs lancements réussis. La vérité aussi, c’est qu’il n’y aurait pas de PACES d’Agen sans les progrès faits dans les technologies de la communication (leurs fameuses salles immersives qui permettent un enseignement de qualité à distance). La vérité enfin, c’est la belle solidarité des étudiants de médecine des années ultérieures qui acceptent d’être des tuteurs gratuitement de nos jeunes étudiants. Et voilà pourquoi 75 étudiantes et étudiants ont choisi de faire leur PACES à Agen en septembre 2019. Bonne chance à eux pour leur concours. Pour la vie étudiante, je ne suis pas inquiet. Leur jeunesse rencontrera et appréciera l’art de vivre Agenais…

Mais cet évènement heureux qu’est la naissance du PACES doit être pour nous d’abord l’occasion d’évaluer la politique publique d’antenne universitaire de l’Université de Bordeaux.

En effet, Agen est antenne universitaire depuis plus de trente ans. Le gouvernement de Michel Rocard, avec Lionel Jospin comme Ministre de l’éducation Nationale, décide enfin d’agir contre la surcharge des universités de métropoles Régionales. Nous sommes en 1989-1990 et Agen bénéficie alors d’un alignement remarquable des volontés politiques sur ce dossier : le Président de la région d’antan, Jacques Valade, celui du Conseil départemental, Jean François-Poncet et bien-sûr, le maire d’Agen, Paul Chollet.

Trente ans après, on peut dire sans se tromper que la politique de création des antennes universitaires a été un grand succès.

Succès d’abord pour l’université de Bordeaux. Où en serait-elle, si en plus des flux qu’elle a dû gérer avec les difficultés rappelées ci-dessus, elle avait dû accueillir en son sein, les étudiants des Annexes d’Agen, Bayonne, Dax, Périgueux…. ?

Succès pour Agen et ses consœurs villes moyennes. Agen compte aujourd’hui plus de 3 500 étudiants et la décision de faire d’Agen une antenne universitaire a clairement été décisive pour gagner d’autres arbitrages  (l’ENAP en 1993, comme la PACES en 2019...). Résultat : Agen, avec plus de 40 % de sa population de – 30 ans, est la seule ville jeune, au sens démographique, du département de Lot-et-Garonne et cette jeunesse est clairement un atout-clé de son attractivité.

Succès surtout pour les familles Lot-et-Garonnaises. Et d’abord pour les plus modestes d’entre elles. Notre département, qui est dans la moyenne régionale pour les résultats au Baccalauréat, a un taux plus faible que cette moyenne en ce qui concerne les études dans l’enseignement supérieur. Une des raisons principales : le coût de ces études dans les métropoles régionales. Etudier à Agen coûte trois fois moins cher qu’à Bordeaux. Les antennes universitaires, c’est aussi une politique sociale efficace et ceci d’autant plus que 30 ans d’analyse des résultats des examens en droit ou en langue nous ont convaincus que les résultats sont (légèrement) meilleurs à Agen qu’à Bordeaux….

Et Après cette formidable bonne nouvelle qu’est la PACES à Agen, que faut-il-faire ?

Et bien, il faut continuer, continuer à faire d’Agen une véritable ville universitaire. Brique à brique.

En donnant la priorité absolue aux formations qui sont en relation directe avec la réalité socio-économique de notre département et là, les chantiers ne manquent pas…

A quand la transformation de Sud-Management, en véritable école de commerce d’Agen ?

A quand une formation supérieure (DUT ou BTS) dans les métiers de la logistique ? Même question sur les métiers de l’eau qui pourraient s’appuyer sur Agralis, l’IFTS ?

Enfin, il faudra qu’Agen prenne toute sa part dans l’immense chantier de la formation initiale et permanente aux métiers du Numérique.

La PACES était un beau cadeau d’anniversaire pour les 30 ans « d’Agen, ville universitaire ». A nous de faire vivre cette dimension stratégique pour la prospérité future de notre petite patrie Agenaise.

 

Les réactions

Encore de très bonnes initiatives ! Jean ......

Encore de très bonnes iniatives constructives ! Jean

 

 

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