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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Lettre ouverte d’un élu à tous ceux qui pensent « que nous sommes tous pourris »

Publication : 08/04/2013  |  00:31  |  Auteur : Jean Dionis

Dimanche soir, en surfant sur le net, je mesure, sans surprise, mais avec une colère froide que le fossé ne cesse de se creuser entre les Français et leurs élus. L'affaire Cahuzac, véritable tsunami politique, a aujourd'hui sa transcription dramatique dans l'opinion publique. Selon le Figaro.fr, « le sondage OpinionWay pour LCI et Le Figaro donne une indication précise des conséquences de l'affaire. Le dégoût et la défiance à l'égard des politiques gagnent du terrain. Pire, pour une écrasante majorité (77%), le personnel politique est corrompu. »

En lisant ces chiffres accablants pour les élus français, j’ai eu envie de m’expliquer avec ces 77% de Français –c'est-à-dire à peu près tous -, qui pensent que « nous, les élus, sommes tous pourris » Ce jugement sonne, pour moi, comme une condamnation sans appel d’un choix de vie fait en fonction de l’action publique, de la politique, de la vie élective plutôt que de prolonger une carrière de jeune ingénieur démarrée honorablement. Comme député pendant 10 ans, comme maire depuis 5 ans, j’ai choisi de m’investir en politique par passion et par volonté de servir ma ville, mon pays, mes convictions….Me suis-je fourvoyé en faisant ce choix ? La politique est-elle vraiment «le panier de crabes » que pressentent nos concitoyens ?

Soyons clairs. Les délits commis par J.Cahuzac sont gravissimes : fraude fiscale et parjure public, pour ce qui est connu à ce stade de cette affaire. Comme tous les Français, je mesure la crise morale que ces délits ouvrent : Le ministre du Budget, en charge d’une politique d’austérité douloureuse pour tous les Français, fraudant massivement, mentant solennellement au Président de la République et à l’Assemblée Nationale, et sur lequel pèsent de très lourds soupçons de corruption passive…..oui, tout cela ouvre en France, une crise morale d’une gravité exceptionnelle.

Il est dit fréquemment que l’idéogramme chinois pour traduire le mot crise contient les mots « danger » et « opportunité » et bien je crois que cette crise morale contient bien ces deux dimensions. Le danger est évident : la situation actuelle connait bien des ingrédients de la situation des années 30 (chômage de masse, affairisme, etc.…). Or la sortie de la crise de 1930 est tristement ancrée dans notre mémoire collective…L’opportunité existe aussi d’une prise de conscience quasi-unanime de la nécessité de changements forts dans la vie publique de notre pays……Avant l’ordonnance, commençons par essayer de se mettre d’accord sur un diagnostic.

Oui, la corruption est à un niveau élevé dans notre pays. La succession d’affaires se traduisant par des condamnations d’élus le prouve. Oui, La lutte contre la corruption est un enjeu national. Moralement inadmissible, elle est de plus une rente économiquement captée par les fraudeurs qui en consommeront ou en épargneront une large partie…..à l’étranger au lieu d’être au service du plus grand nombre et de l’intérêt général. Ayant travaillé en Afrique, j’ai vu les ravages créés par la mise en place de cette rente de corruption généralisée…Terrible….La corruption est-elle à un niveau supérieur en 2013 qu’en 1983 ? Je demande à voir et je veux souligner l’effort législatif considérable fait pour lutter contre la corruption depuis 30 ans : loi sur le financement des partis politiques, encadrement de l’urbanisme commercial, etc.…. L’affaire Cahuzac a montré que c’était insuffisant ? Fort bien….Le Président de la République a annoncé sa volonté d’agir dans trois directions pour intensifier cette lutte : accroître l’indépendance de la justice, resserrer les dispositifs de contrôles patrimoniaux et fiscaux des élus, et rendre inéligibles à vie les élus qui se seraient rendus coupables de fraude fiscale et de corruption. Cette volonté me parait bonne….et je la soutiens. On peut quand même remarquer que dans l’affaire Cahuzac, les contre-pouvoirs que sont la Presse avec Médiapart et la Justice ont correctement fonctionné et que nous leur devons l’élucidation de ces délits. Ils ont droit à notre reconnaissance, même s’ils ne sont pas, eux non plus, génétiquement parfaits (souvenons-nous du désastre d’Outreau) et qu’ils doivent –eux aussi – être régulés. Alors, et dans ces conditions, oui au renforcement des contrôles et des sanctions anti-corruption, sans faire, pour autant, des élus des boucs-émissaires faciles.

L’affaire Cahuzac marque ensuite l’enterrement définitif de la « Gauche morale », prétention folle d’une famille politique, en l’occurrence, la Gauche à la supériorité morale, à être génétiquement protégée contre la corruption. Que de leçons de morale donnée par la gauche aux autres familles politiques ! Après DSK, après Cahuzac, c’est fini et c’est tant mieux. La vérité apparait clairement: l’honnêteté est une décision personnelle. Elle n’est ni de droite, ni de gauche. Elle n’appartient pas non plus à nos extrêmes de gauche comme de droite. Elle n’est en aucun cas et ne sera jamais l’apanage d’un camp, d’une élite, d’une idéologie. Elle renvoie chaque personne, chacun de nous à sa propre relation avec l’argent, outil indispensable, mais aussi drogue majeure.

Alors, tous pourris les élus ? Non, cent fois non, je veux crier ma conviction, basée sur une observation fine de ce milieu, que ce n’est pas la réalité profonde de notre pays, qu’un pays n’a jamais que les élus qu’il mérite et que je ne suis pas loin de penser qu’il y a la même proportion de gens honnêtes et de brebis galeuses chez les médecins, chez les avocats, chez les journalistes, chez les commerçants que chez les élus, tout simplement parce que les tentations de s’enrichir rapidement et malhonnêtement existent partout.

Mais, il faut aller plus loin dans l’analyse et dans la condamnation du slogan « Tous Pourris ». Ce slogan a une histoire. Le 6 Février 1934, les ligues d’extrême-droite marchent en direction du Palais Bourbon avec la volonté d’envahir l’Assemblée Nationale ….avec un slogan « A bas les voleurs ! » (Bien proche du « tous pourris ! »)….ces émeutes font 16 morts et 2300 blessés. Ce rappel historique doit nous rappeler que considérer « les élus, comme tous pourris » a souvent été le programme des extrêmes, un programme antiparlementariste et antidémocratique. Tous les démocrates, tous les républicains doivent se tenir à distance d’un tel slogan chargé de violence et outil politique contre la démocratie. Et l’humour décapant de Winston Churchill : « La démocratie ? Le pire des systèmes à l’exception de tous les autres…. » a, dans une crise comme celle que traverse la France, toute sa place.

Et justement la démocratie dans tout cela ? Et le citoyen dans tout cela ? Il subirait, sans pouvoir agir, manipulé par les politiques et les médias….. Trop facile, beaucoup trop facile …En démocratie, le peuple est le patron. Le peuple est souverain.…. Aujourd’hui l’électeur dispose de moyens d’investigation simples et considérables. Un petit passage par Google et Wikipédia, et en général on en sait déjà beaucoup sur chaque candidat. A lui, à l’électeur de rechercher qui est compétent, qui ne l’est pas, qui est honnête, qui ne l’est pas…… A lui de faire le tri après une recherche raisonnable d’informations, plutôt que de faire des votes d’impulsion, de zapping….Les sondages disent aussi que les Français veulent des élus compétents, honnêtes et courageux. Fort bien, et bien, il va falloir qu’ils les méritent. Et d’abord en se fatiguant pour chercher et trier en fonction des parcours personnels de chaque candidat qui en disent bien plus sur ceux-ci que tous leurs discours. Voici revenir le temps où les qualités humaines des candidats doivent influer beaucoup plus fortement sur nos choix démocratiques.

Mesdames, messieurs nos concitoyens qui pensez que les élus sont tous (ou presque) pourris, permettez que je conteste de toute mon énergie votre perception. La vérité est autre : des élus sont pourris, d’autres, la plupart, ne le sont pas. C’est à vous de faire le tri. J’ai confiance en vous qui êtes la démocratie.

@+

Les réactions

Commentaire

"Arx Tarpeia, capitoli proxima". Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Jérôme Cahuzac est tombé comme son mentor DSK alors qu'il était au sommet. Certains l'annonçaient déjà Premier ministre lors d'un futur remaniement. De voir que les femmes et l'argent sont les causes de ces chutes devraient nous rassurer sur l'humanité des hommes de gauche, si brillants soient-ils. Effectivement, la morale est apolitique. La politique, elle, ne devrait pas être amorale. Vous avez raison de dire que l'honnêteté n'est ni de droite, ni de gauche. En revanche la malhonnêteté se retrouve à droite comme à gauche, nationalement comme localement.
Enfin, référence majeure que celle du 6 février 34, journée des ligues d'extrême droite qui voulaient abattre la "Gueuse" pour restaurer la monarchie. N'oublions pas que ces mouvements étaient largement antisémites et se sont déchainés ce 6 février après l'affaire Stavisky.
La réponse et l'apaisement devant ces émeutes et les grandes manifestations qui divisaient la France furent trouvés par le Front Populaire mené par un socialiste juif. Temporairement, malheureusement.

"Non les élus ne sont pas tous pourris"

Oui Jean, vous avez raison il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, si on prend quelques exemples ce n'est pas parce qu'une personne commet un meurtre que nous allons tous commettre un meurtre, ce n'est pas parce qu'une personne braque une banque que nous allons tous braquer une banque, ce n'est pas parce qu'une personne commet des actes de vandalismes que nous commettons ces actes et encore beaucoup d'exemples que l'on pourrait citer. Si un ministre commet des délits comme Mr Cahusac ce n'est pas pour cela qu'il faut mettre tous les élus dans le même sac, comme dans tous les domaines il y a des bons et de mauvais dans cette société nous ne sommes pas tous dans le même registre. Les élus ont tous des responsabilités aussi bien à un petit niveau qu'aux plus grandes instances de l'État et ces élus font un travail formidable avec les moyens qu’ont leur donnent, ''NON tous les élus ne sont pas pourris " et heureusement ou sinon ce serait l'anarchie, mais si on regarde de plus près être élus aujourd'hui n'est pas facile et ceux qui le font c'est par passion, par volonté de servir sa ville, sa région, son pays, par fierté, par conviction
Les élus sont des femmes et des hommes fiers de représenter leur nation et c'est pour cela que ces mêmes élus s'indignent de cette affaire Cahusac qui est un vrai raz-de-marée dans la vie politique, aussi bien de droite comme de gauche.
Beaucoup d'affaires apparaissent au grand jour et c'est une bonne chose, car il faut de la transparence surtout en tant qu'élu et ne pas hésiter à démontrer sa bonne foi, des actions sont prises depuis plusieurs années contre cette corruption de certains élus et nous voyons que cela porte ses fruits, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut s'arrêter et toutes mesures accompagnant cela je suis POUR, quelle que soit l'appartenance politique.
On pourrait encore dirent beaucoup de choses, mais la place manquerait alors OUI Mr Dionis je suis d'accord avec vous il y a certainement plus de bons élus que de mauvais élus malheureusement nos concitoyens retiennent que les mauvaises actions et je comprends, mais de là à dire que ''tous sont corrompus " cela est inexact, la démocratie c'est chaque citoyen qui l'a fait et en tant que citoyen je désire être la démocratie.

.§. SE REGARDER ,avant de juger-et voir ce qui est FAIT .§./

~¤~.Noam CHOMSKY nous parlait des stratégies du MANIEMENT des foules- http://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-verschoore/011010/les-dix-strateg...
~¤~. Ivan PAVLOV nous amenait au CONDITIONNEMENT et associations d’idées – du stimuli extérieur au réflexe inconscient qui en résulte
~¤~.Les médias nous endorment et MANIPULENT nos réflexions http://www.wat.tv/video/comment-medias-vous-manipulent-1g8op_2exyf_.html -Info .TV nous programme sur des sujets tournant en boucle ,sur des évènements catastrophiques ,situations graves , crises ,menaces diverses …réalités du monde a graver dans l’inconscient collectif pour garder un peuple angoissé et moins virulent possible…
~¤~.Certains partis politiques alarment l’opinion sur la responsabilité du pouvoir en place –ce a tour de rôle au gré des alternances -Les + malins dans 1 même alliance parti (pris) s’opposent ,de l’UMP (primaires) ,au PS uni avec les écolos fatigués et le front de G. révolutionnaire…pour satisfaire tout le monde !
.~¤~ Le Behaviourisme ou COMPORTEMENTALISME nous fait réfléchir de la relation entre les réactions d’1 individu et son environnement – si le symptôme s’efface ,la signification est oubliée …&&& et &&&…

La MANIPULATION sans psychose paranoïaque ou interprétation névrotique est 1 fait …comme dans toute jungle ,l’homme en haut de l’échelle alimentaire n’a qu’1 prédateur :lui…
Apres le mariage pour tous dont l’importance « vitale » en temps de crise est…évidente ...,pendant que d’autres pays manifestent contre l’austérité ,chômage, paupérisation et…. UE dominante sur les conseils du FMI-BCE-Bilderberg- Goldman Sach et US …

Un nouvel artifice surgit ,passant des demandes d’amnistie d’il y a 3 ans ,aux mesures disciplinaires de ce jour : l’homme POLITIQUE comme le citoyen serait lui aussi dirigé par son cerveau reptilien aux besoins primitifs : »sex-pez-et rock & roll « …Apres avoir côtoyé des dictatures déchues- des paradis fiscaux – des sommes colossales de traders en magicien des lobbys de tout genre

Si le ver est dans la pomme ,si le fruit est POURRI (aux critères choisis a 1 moment donné) – Le POLITIQUE comme tout humain a sa PERSONNALITE ,ou se greffe hérédité ,vécu , désirs, milieu ,éducation ,angoisses, impression de puissance ou faiblesse , ses défenses , et SON BILAN …

..~°¤°~. Il fut 1 temps pas si éloigné ou les ERREURS de hauts personnages riches en couleurs et assoiffés de pouvoir (comme aussi en ce moment) ont induits des jugements ou IMPRESSIONS ERRONEES sur d’AUTRES – LA MANIPULATION ne suffit plus,se rajoute FAUX ESPOIRS,MENSONGES, et autres idéaux incertains –dans 1 temps ou tous prônent des VALEURS propres a …un parti donné ,ou 1 individu pseudo sauveur …
.~¤~ « Sachez monsieur que tout ‘’ flotteur’’ vit au dépend de celui qui ‘’l’égoutte’’ de placements off shore en mensonges avérés ,cette leçon vaut bien une réflexion sur notre AVENIR et nos POLITIQUES » …Sachez aussi ,que si la VALEUR N’ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNEES ;…ELLE REFLETE SURTOUT LE NOMBRE DES REALISATIONS ,PREUVES D’EFFICACITE d’1 HOMME ET 1 EQUIPE – Il n’y a pas que l’ETIQUETTE POLITIQUE qui DOIT JOUER EN CE MOMENT ,mais SURTOUT LE BILAN ,et LES REALISATIONS D’1 PROJET CONDUIT PAR 1 HOMME , A POURSUIVRE LES ANNEES A VENIR Mr DIONIS …Il y a peu de temps a PINGVELLIR ,sur le pont reliant la plaque tectonique Américaine et Européenne (Islande) ,et ou se réunissait le 1°parlement Européen ya…je me disais de parlements en parlements …l’homme n’est pas prêt de modifier son ADN…That’s awful ,some people are nutter ,they’re absolutely knackered …I ‘m fed up…It’s a rip-off ?…Non pas tous pourris ,même si ça arrange certains …reste a mieux s’informer ,regarder, même si on ne peut être d’accord sut tout…Lady Démocratie a des raisons que la raison ne connait pas ,mais que le citoyen "lambada" séga,maloya,bachata, et autre croit savoir ...

Fraude

Mon cher Jean, peu de choses à rajouter sur le "tous pourris". Je ne pense pas que cela soit le cas. mais ce qui me semble grave en présentant ton papier comme cela tu accrédites le jugement des français sur les hommes politiques . ON oublie ainsi que la fraude fiscale est une pratique que beaucoup utilise . Que l'on traque et porte aux gémonies les élus qui se doivent d'être intègres, ok, mais ceux ci font parti des 150000 personnes qui fraudes le fisc impunément . Alors que la plus part des gens paient leurs impôts correctement et fortement même, ces même 150000 s'en abstiennent ou font en sorte de n'en pas payer. Cela représente 600.000.000.000( 600 milliards)!!!. Alors que certains s'échinent avec un salaire de misère et que d'autres n'ont pas de boulot d'autres trichent impunément. Là est le problème. Cahuzac en est un, mais combien d'autres. Si les états et en particulier les européens ne s'attellent pas aux contrôles des flux financiers et au développement économique pour tous nous allons à une catastrophe mondiale dont tireront profit que ceux déjà nantis .
Alors attention de poser le vrai problème et non celui de la représentativité des élus et des élus seulement, car nous allons droit vers un détournement de la représentativité . Hitler et Lénine s'y sont pris de la même manière pour détourner une révolution qui ne leur appartenait as .

Au sujet du mensonge.

Comment une personne intelligente comme Mr Cahuzac a-t-elle pu mentir publiquement et s'enférer de cette manière dans le mensonge ? Je n'arrive pas à comprendre. Il eut été si simple de reconnaître dès le départ l'existence de ce compte.
C'est dommage car le Gouvernement perd une personne pugnace et compétente. Il y en a tellement peu dans cette équipe insipide.
Essayons de regarder les choses par le bon bout: tout ce qui permettra d'écourter le mandat de cet assemblage hétéroclite et incompétent ne peut que faire du bien au pays. En attendant il faudra supporter les casseroles économiques, politiques, sociales et morales.
Les français ont voté et ont les homme politiques qui leur ressemblent. A eux de se mobiliser pour choisir des hommes et des femmes honnêtes.
Jean-Pascal Chabaud

réponse à " lettre ouveerte ..." du lundi 8 avrio 2013

Le chœur des pleureuses
Depuis les dernières révélations de l'affaire Cahuzac , la classe politique se répand en lamentations:
un membre de leur caste a poussé le bouchon plus loin ( ? ) que les autres.
" Quoi ? Les Français disent que nous sommes tous pourris ? "
Mais qu'avez - vous fait pour qu'il en soit ainsi ? La mise en place d'un système qui déifie l'Argent !
Tous les moyens sont bons : salaires et autres primes disproportionnés pour certains patrons ,
spéculations boursières: monnaies , produits alimentaires , métaux n'ont jamais autant fait florès !
Résultat : le monde politique s'est couché devant le Marché .
C'est tout le système qu'il faut changer et non pas faire des replâtrages !Mais à droite comme à gauche
pas grand monde pour cette besogne !
Les mandats successifs et leurs cumuls ont contribué à vous couper des réalités de vos concitoyens ( qui vous
élisent ) , et vous donnent le sentiment que seuls les Elus détiennent la Vérité : arrangements avec
une conception de la morale pour certains mais aussi situation étrange comme celle de tel élu qui
siège dans une assemblée où sont votés les crédits qui lui permettront de vendre les produits de son
entreprise à l' Etat , ou plus près de nous , dans notre région , des élus droite , centre, gauche confondus
qui font pression , qui sur le ministre , qui sur la Commission pour obtenir une ligne à grande vitesse ,
inutile et au coût pharaonique , alors que la modernisation de la ligne existante répondrait aux
besoins de Tous !
Nous verrons si la Raison va l'emporter sur les " petits arrangements entre amis "
Monsieur Dionis , pour que vous et vos collègues ne soyez pas assimilés à " tous pourris " vous voyez
ce qu'il vous reste à entreprendre pour remonter la pente !

juste un petit rappel ; en 1934 pas d'Assemblée Nationale mais une Chambre des Députés

Michel Normand - Jeanine Besacchi

effort des citoyens oui...Mais aussi, et surtout, des politiques

Je pense comme vous, M. DIONIS DU SEJOUR, que tous les élus (et nommés) ne sont pas « pourris ». En revanche, nombreux sont les élus (et nommés) qui ne comprennent pas qu’ils sont – à l’instar d’un parent, chef d’entreprise ou d’un enseignant – des autorités morales. Et que ce statut leur confère une responsabilité et un devoir d’exemplarité.

Vous avez raison, lorsque vous dites que les citoyens doivent faire l’effort de voter pour des candidats aptes, compétents et vertueux, tels que la DDHC nous enjoint de les choisir. Le problème, c’est que bien souvent, les citoyens sont plus appelés à dégommer des candidats qu’à en choisir en conscience. Entre la peste et le choléra, le dilemme se porte plus sur « qui est le moins pire » que sur « qui est celui qu’il nous faut ». A cela s’ajoute que pour faire campagne, il faut de l’argent ou/et être soutenu par un parti politique (Il y a des exceptions bien sur, mais souvent avancer des fonds (une campagne électorale est remboursée si le candidat atteint x %, elle n’est pas financée en amont avec obligation de remboursement par le candidat s’il n’atteint pas les x %)…Et généralement avoir un travail permettant de se mettre en « disponibilité » sur plusieurs années. (Hormis au PC, combien de partis comptent d’anciens ouvriers ? Précision : aucun quota en fonction de la CSP n'est ici demandé. Par contre, peut être les partis pourraient ils "recruter" autrement leurs membres que par la simple cooptation ! (Combien de "fils de" en politique ?)

Cette situation n’est pas nouvelle et le « fossé » entre élus et citoyens existe depuis fort longtemps sous la V République, comme en témoigne les taux mirifiques des extrêmes. Un réel succès qui ne s’explique que par la conduite des élus et nommés, qui élection après élection, se lamentent sur les plateaux sur cette défiance à leur égard, mais ne font strictement rien pour l’amoindrir et surtout pour prendre leur responsabilité en la matière.

La sélection des candidats aux élections (en particulier sous la V République) est dévolue aux « associations politiques ». Celle des membres du Gouvernement à l’Assemblée Nationale (qui doit valider ou pas le choix du PM).

Les mesures présentées par le Président de la République – ou l’homme qui ne savait jamais rien – sont des babioles pour amuser les naïfs pendant que le système de corruption, lui, est maintenu. Le seul moyen de corriger les choses, ce n’est pas le vote de nouvelles lois, qui seront de toute façon violées ou contournées. (On le voit bien avec la commission censée vérifier les patrimoines des Ministres, qui dans la pratique ne peut le faire, faute de personnel ou/et de budget.) Mais de faire en sorte que les partis et les députés prennent leur responsabilité.

Car il est là le problème. Les élus (et les nommés) se lamentent d’être associés à une minorité. Ils n’acceptent pas d’être rangés dans le même sac. MAIS ils ne font rien pour interdire ces pratiques détestables, en obligeant tout candidat aux élections à subir un recrutement sévère. Si, comme vous le dites, un citoyen peut (via une recherche Internet) recueillir pas mal d’info sur un candidat, il doit être loisible aux membres d’un parti politique, qui ont des fonctions au sein dudit parti, de faire cette recherche AVANT de confier à un candidat le soutien du parti ! Ce, afin que les militants du parti (et les électeurs) soit averti des compétences, aptitudes et vertus des candidats en lice.

De même, l’Assemblée Nationale pourrait, au lieu de confier (sans vérification aucune) un poste responsabilisant (un rapport, la présidence d’une commission…) faire subir à tout candidat un examen et demander son casier judiciaire. S’il y figure une infraction – ne serait ce qu’un excès de vitesse – le candidat est recalé.

Idem avec les Ministres. Si le PE ou vos confrères américains, sont capables de poser des questions précises et de vérifier le « CV » d’un candidat, il doit être possible à 577 députés d’agir semblablement. C’est, rappelons le, quand même une mission essentielle du politique, que de savoir s’entourer !
Nul besoin de loi supplémentaire. Il y en a. Il convient juste d’appliquer l’existant. Et en premier lieu, la DDHC.

Les élus (et les nommés) ne s’amélioreront que si la majorité « non pourrie » exerce une pression sur la minorité. Se contenter de dire qu’il y a des accaparateurs de partout n’est pas suffisant. C’est seulement quand un candidat aux élections ne pourra plus être investi par un parti politique s’il est inapte, incompétent et non vertueux, quand un candidat à la place de Ministre devra avoir un casier judiciaire vierge de contravention (et de délits et crimes bien entendu), autrement dit quand toutes les charges publiques seront confiées à des personnes telles que prescrites par la DDHC, que les choses iront mieux.

De même, ce n’est que lorsque la majorité des élus (et nommés) accepteront de sanctionner moralement, politiquement et financièrement, leurs collègues dépravés, que la confiance pourra être restaurée. Bref, là encore, quand la DDHC sera respectée.

Mais plus encore, c’est quand les élus (nommés) se respecteront eux-mêmes, qu’un grand pas sera fait. Est il normal que les élus ne fassent rien, quand certains de leurs pairs dorment en séance (a), jouent (b), font du coloriage ou du découpage (c), insultent via des tweets l’orateur en place (d), se battent (e) ? Est-il normal que pendant qu’un orateur parle, députés et Ministres parlent ? Où est le respect ici, dont les élus (et nommés) nous serinent à longueur de journée ? Comment ne comprendre que ce comportement rend excusable les agressions envers les professeurs, le sexisme dans les entreprises et autres comportements pour le moins déplacés ?

Vous ne faites rien de tout ce qui a été dit ci-dessus ? Très bien. Mais vous laissez faire. Alors que vous devriez, comme un professeur en somme, qui n’accepte pas que certains membres de la classe dissipe les autres et fait le nécessaire pour rappeler les contrevenants à leur place, exiger des sanctions.
C’est difficile à comprendre, sans doute, mais les élus (et nommés) étant des autorités morales, leur comportement a un effet (délétère ou positif) sur les citoyens. Que s’est il passé quand les élus ont fui Paris en 1940 ? Ils ont lancé le mot d’ordre « débandade ». S’en est suivi un exode des Français et des troupes démobilisées. Que s’est il passé quand un certain Jean Moulin, autorité morale, a commencé à résister ? La Résistance a pris du poids. Et c’est vrai à toutes les époques. Quand les élus (et nommés) sont irréprochables, la légitimité de l’impôt est acquise et la fraude sociale est minime. Quand le sentiment de corruption est présent dans les esprits, les citoyens se disent quelque chose du genre « de toute façon, mon argent ne sert qu’à financer les projets de corrompus, donc autant se servir ».

Ne donnez pas aux citoyens de raison d’excuser leurs éventuelles fautes. Un parent qui fume et interdit à ses rejetons de le faire a peu de chance de voir son conseil/ordre suivi. Un chef d’entreprise qui exige des efforts de son personnel mais s’en met plein les poches, subira un reproche moral qui aura des répercussions dans les ventes ou au niveau de l’absentéisme.
Et bien un élu qui trouve normal des comportements immoraux dans l’enceinte où il travaille, qui accepte d’exercer son mandat entouré de personnalités corrompues et qui néglige à tel point la valeur de la loi, qu’il tolère de voter des textes qui seront nécessairement censurés ou ineptes en pratique…Ne peut que susciter un sentiment de « tous pourris » qui se traduira par l’exil fiscal (pour ceux qui le peuvent), la fraude sociale (pour ceux qui en connaissent les combines) et une défiance généralisée qui ne pourra finir, un beau jour, que par un soulèvement contre ceux qui négligent à ce point leur rôle d’autorités morales.

Les citoyens doivent faire des efforts, aucun doute là dessus. Mais un mouvement doit (aussi) venir de l'intérieur du système.

effort des citoyens oui...Mais aussi, et surtout, des politiques

Je pense comme vous, M. DIONIS DU SEJOUR, que tous les élus (et nommés) ne sont pas « pourris ». En revanche, nombreux sont les élus (et nommés) qui ne comprennent pas qu’ils sont – à l’instar d’un parent, chef d’entreprise ou d’un enseignant – des autorités morales. Et que ce statut leur confère une responsabilité et un devoir d’exemplarité.

Vous avez raison, lorsque vous dites que les citoyens doivent faire l’effort de voter pour des candidats aptes, compétents et vertueux, tels que la DDHC nous enjoint de les choisir. Le problème, c’est que bien souvent, les citoyens sont plus appelés à dégommer des candidats qu’à en choisir en conscience. Entre la peste et le choléra, le dilemme se porte plus sur « qui est le moins pire » que sur « qui est celui qu’il nous faut ». A cela s’ajoute que pour faire campagne, il faut de l’argent ou/et être soutenu par un parti politique (Il y a des exceptions bien sur, mais souvent avancer des fonds (une campagne électorale est remboursée si le candidat atteint x %, elle n’est pas financée en amont avec obligation de remboursement par le candidat s’il n’atteint pas les x %)…Et généralement avoir un travail permettant de se mettre en « disponibilité » sur plusieurs années. (Hormis au PC, combien de partis comptent d’anciens ouvriers ? Précision : aucun quota en fonction de la CSP n'est ici demandé. Par contre, peut être les partis pourraient ils "recruter" autrement leurs membres que par la simple cooptation ! (Combien de "fils de" en politique ?)

Cette situation n’est pas nouvelle et le « fossé » entre élus et citoyens existe depuis fort longtemps sous la V République, comme en témoigne les taux mirifiques des extrêmes. Un réel succès qui ne s’explique que par la conduite des élus et nommés, qui élection après élection, se lamentent sur les plateaux sur cette défiance à leur égard, mais ne font strictement rien pour l’amoindrir et surtout pour prendre leur responsabilité en la matière.

La sélection des candidats aux élections (en particulier sous la V République) est dévolue aux « associations politiques ». Celle des membres du Gouvernement à l’Assemblée Nationale (qui doit valider ou pas le choix du PM).

Les mesures présentées par le Président de la République – ou l’homme qui ne savait jamais rien – sont des babioles pour amuser les naïfs pendant que le système de corruption, lui, est maintenu. Le seul moyen de corriger les choses, ce n’est pas le vote de nouvelles lois, qui seront de toute façon violées ou contournées. (On le voit bien avec la commission censée vérifier les patrimoines des Ministres, qui dans la pratique ne peut le faire, faute de personnel ou/et de budget.) Mais de faire en sorte que les partis et les députés prennent leur responsabilité.

Car il est là le problème. Les élus (et les nommés) se lamentent d’être associés à une minorité. Ils n’acceptent pas d’être rangés dans le même sac. MAIS ils ne font rien pour interdire ces pratiques détestables, en obligeant tout candidat aux élections à subir un recrutement sévère. Si, comme vous le dites, un citoyen peut (via une recherche Internet) recueillir pas mal d’info sur un candidat, il doit être loisible aux membres d’un parti politique, qui ont des fonctions au sein dudit parti, de faire cette recherche AVANT de confier à un candidat le soutien du parti ! Ce, afin que les militants du parti (et les électeurs) soit averti des compétences, aptitudes et vertus des candidats en lice.

De même, l’Assemblée Nationale pourrait, au lieu de confier (sans vérification aucune) un poste responsabilisant (un rapport, la présidence d’une commission…) faire subir à tout candidat un examen et demander son casier judiciaire. S’il y figure une infraction – ne serait ce qu’un excès de vitesse – le candidat est recalé.

Idem avec les Ministres. Si le PE ou vos confrères américains, sont capables de poser des questions précises et de vérifier le « CV » d’un candidat, il doit être possible à 577 députés d’agir semblablement. C’est, rappelons le, quand même une mission essentielle du politique, que de savoir s’entourer !
Nul besoin de loi supplémentaire. Il y en a. Il convient juste d’appliquer l’existant. Et en premier lieu, la DDHC.

Les élus (et les nommés) ne s’amélioreront que si la majorité « non pourrie » exerce une pression sur la minorité. Se contenter de dire qu’il y a des accaparateurs de partout n’est pas suffisant. C’est seulement quand un candidat aux élections ne pourra plus être investi par un parti politique s’il est inapte, incompétent et non vertueux, quand un candidat à la place de Ministre devra avoir un casier judiciaire vierge de contravention (et de délits et crimes bien entendu), autrement dit quand toutes les charges publiques seront confiées à des personnes telles que prescrites par la DDHC, que les choses iront mieux.

De même, ce n’est que lorsque la majorité des élus (et nommés) accepteront de sanctionner moralement, politiquement et financièrement, leurs collègues dépravés, que la confiance pourra être restaurée. Bref, là encore, quand la DDHC sera respectée.

Mais plus encore, c’est quand les élus (nommés) se respecteront eux-mêmes, qu’un grand pas sera fait. Est il normal que les élus ne fassent rien, quand certains de leurs pairs dorment en séance (a), jouent (b), font du coloriage ou du découpage (c), insultent via des tweets l’orateur en place (d), se battent (e) ? Est-il normal que pendant qu’un orateur parle, députés et Ministres parlent ? Où est le respect ici, dont les élus (et nommés) nous serinent à longueur de journée ? Comment ne comprendre que ce comportement rend excusable les agressions envers les professeurs, le sexisme dans les entreprises et autres comportements pour le moins déplacés ?

Vous ne faites rien de tout ce qui a été dit ci-dessus ? Très bien. Mais vous laissez faire. Alors que vous devriez, comme un professeur en somme, qui n’accepte pas que certains membres de la classe dissipe les autres et fait le nécessaire pour rappeler les contrevenants à leur place, exiger des sanctions.
C’est difficile à comprendre, sans doute, mais les élus (et nommés) étant des autorités morales, leur comportement a un effet (délétère ou positif) sur les citoyens. Que s’est il passé quand les élus ont fui Paris en 1940 ? Ils ont lancé le mot d’ordre « débandade ». S’en est suivi un exode des Français et des troupes démobilisées. Que s’est il passé quand un certain Jean Moulin, autorité morale, a commencé à résister ? La Résistance a pris du poids. Et c’est vrai à toutes les époques. Quand les élus (et nommés) sont irréprochables, la légitimité de l’impôt est acquise et la fraude sociale est minime. Quand le sentiment de corruption est présent dans les esprits, les citoyens se disent quelque chose du genre « de toute façon, mon argent ne sert qu’à financer les projets de corrompus, donc autant se servir ».

Ne donnez pas aux citoyens de raison d’excuser leurs éventuelles fautes. Un parent qui fume et interdit à ses rejetons de le faire a peu de chance de voir son conseil/ordre suivi. Un chef d’entreprise qui exige des efforts de son personnel mais s’en met plein les poches, subira un reproche moral qui aura des répercussions dans les ventes ou au niveau de l’absentéisme.
Et bien un élu qui trouve normal des comportements immoraux dans l’enceinte où il travaille, qui accepte d’exercer son mandat entouré de personnalités corrompues et qui néglige à tel point la valeur de la loi, qu’il tolère de voter des textes qui seront nécessairement censurés ou ineptes en pratique…Ne peut que susciter un sentiment de « tous pourris » qui se traduira par l’exil fiscal (pour ceux qui le peuvent), la fraude sociale (pour ceux qui en connaissent les combines) et une défiance généralisée qui ne pourra finir, un beau jour, que par un soulèvement contre ceux qui négligent à ce point leur rôle d’autorités morales.

Les citoyens doivent faire des efforts, aucun doute là dessus. Mais un mouvement doit (aussi) venir de l'intérieur du système.

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