J’ai connu Jacques par la mairie d’Agen en 1989.
Le Docteur Chollet suivant une de ses recettes secrètes pour faire une bonne équipe municipale Agenaise tenait à la présence d’un cadre d’UPSA parmi nous.
Notre formation commune d’ingénieur (Jacques était fier d’être de l’IUPSA de Toulouse) nous a immédiatement rapprochés, malgré les turbulences de l’époque.
Et avec Jacques, j’ai découvert la famille « UPSA » et notamment celle de ses cadres qui, derrière des chefs charismatiques, docteur Jean Bru bien sûr, mais aussi Ruben Broto ensuite, ont fait d’UPSA ce magnifique outil de production en qualité comme en productivité
Jacques était contrairement à moi, ingénieur jusqu’au bout des ongles A l’aise dans la technologie, inventif (ah ! les fameuses tours du site Gascogne…), ouvert à la dimension économique et à la fameuse bataille du coût de revient par boîte de médicament.
Si Agen a la chance rare d’avoir un moteur économique robuste avec UPSA, nous le devons à Jacques et à ses amis Éric Lavergne, etc…
Que diable allait-il faire lui l’ingénieur, lui le rigoureux dans la galère municipale, milieu forcément plus chaotique que l’industrie ?
Jacques, en fait, était beaucoup plus éclectique, ouvert, cultivé qu’il n’y paraissait. La vie municipale lui amena cette humanité, cette diversité qu’il aimait.
Il plongea donc dans nos budgets, nos arbitrages financiers, bref dans la pâte humaine qui fait la vie municipale.
Il fit du bien à nos projets et à nos finances faisant avec notamment Madame Annie Genin notre Directrice Générale des Services de l’époque, une équipe de très haut niveau.
Et, si j’ose dire, la vie municipale fit du bien à Jacques, plongé dans la marmite municipale, il s’arrondit, il y gagna en attention aux autres…
J’ai eu la chance, avec Jean Pinasseau et nos compagnes, de passer l’été dernier une soirée délicieuse dans sa nouvelle maison de Pont des Sables à Marmande.
Jacques ne pouvait se résigner à ne plus s’intéresser à UPSA alors en cours de vente et nous avions parlé des enjeux de cette vente. Jacques, sur son meilleur sujet, était passionnant.
Mais Jacques nous avait aussi parlé de la fondation qu’il présidait (Caisse d’Epargne) avec tact et délicatesse.
Jacques, déjà malade, ce soir-là nous avait bouleversé par sa fragilité et sa gentillesse.
Aujourd’hui, Jean Pinasseau et moi sommes venus dire adieu à un ami.
Ce soir, au nom du conseil municipal d’Agen, Jacques, je suis venu te dire « merci » et vous présenter, Madame, l’expression de nos fraternelles condoléances.