Alors que le défi écologique est au cœur du programme de notre municipalité, la ville d’Agen accueillera du 29 janvier au 30 avril le Collectif Forest Art Project . Créée en 2016 à l’initiative du botaniste Francis HALLE et des artistes Vincent LAJARIGE et Mark ALSTERLIND, l’association propose une exposition pédagogique sur l’importances et les dangers qui menacent les forêts. En mêlant, sciences, arts et animations au sein de l’écrin culturel de l’Eglise des Jacobins cette exposition à destination des petits comme des grands sera un moment riche et passionnant. Retrouvez-moi lors de l’inauguration le 28 janvier à 18h00 !
Voici le discours prononcé lors de l'inauguration :
Chers membres du collectif Forest Art Project,
Chers partenaires,
Mesdames, Messieurs
Ce soir nous inaugurons ensemble bien plus qu’une exposition artistique. Nous accueillons au sein de l’écrin qu’est l’Eglise des Jacobins, un projet artistique, scientifique, et pédagogique.
Mais revenons d’abord aux racines si vous le voulez bien : Forest Art Project avant d’être le nom d’une exposition, c’est d’abord le nom d’une association créée en 2016 par Francis HALLÉ, Mark ALSTERLIND et Vincent LAJARIGE.
Elle est l’écho des témoignages contemporains de la disparition massive des forêts. Ces trois oiseaux tropicaux témoignent au travers de l’art plastique et de la science botanique, les douleurs pulmonaires que notre planète connaît.
Avec le temps et pour cette exposition, ils ont été rejoints par de nombreux artistes : Naïmé AMELOT, Jessica BUCZEK, Ursula CARUEL, Claude COMO, Thierry DUBREUIL, Baptiste LIGNEL, Gilles TELLIER, Sarah VALENTE et Mathilde WOLFF. Je vous invite à les applaudir pour leurs réalisations.
Pour soutenir cette exposition, nous avons reçu l’aide de partenaires que je souhaite remercier : merci à l’association CEDP47, au cinéma des Montreurs d’Images, à la librairie Martin-DELBERT et à la Radio 47 FM.
Je souhaite également remercier Pauline LISOWSKI, commissaire de cette exposition à la scénographie aussi éloquente qu’immersive. Je crois que c’est peut-être la grande force de cette exposition : transformer notre Eglise des Jacobins en une forêt, où la cime des arbres concurrence le clocher et la flèche, où les tuiles deviennent feuillage et les briques, des écorces aux tons ocre. « Voyageons ! », nous dit cette exposition.
Voyageons artistiquement d’abord.
A ce titre, je souhaite saluer le travail de Mark ALSTERLIND. De la Californie à Agen, vous avez été guidé par l’envie de donner à voir la nature, dans une proposition artistique non-figurative qui fait vibrer de couleurs cette église. Le message écologique que vous transmettez par la médiation de l’art nous rapproche de notre sensibilité anthropologique et plus encore à notre lien intime, intrinsèque même, à notre environnement.
Cette exposition est également une expédition scientifique, puisqu’elle est abondée par de nombreux témoignages scientifiques dont les travaux du grand botaniste Francis HALLÉ, que j’ai hâte d’entendre demain après-midi lors de sa conférence aux Montreurs d’Images.
Fort de 60 ans de recherches spécialisées dans la botanique tropicale, son éclairage sur les enjeux et dangers guettant nos forêts primaires sera une véritable invitation à prendre conscience que nous vivons dans un environnement fini, fragile, certes résiliant, mais qui doit exister en synergie avec l’activité de la faune, humaine comme animale.
Loin de l’Amazonie ou du Parc National du Banco, à Agen, nous avons compris, que l’Homme ne peut vivre durablement entre la pierre et le béton, sans flore, ni faune. Nous nous sommes engagés à préserver et développer la biodiversité dans notre ville au travers de plusieurs engagements d’aménagements urbains d’envergure. Je pense à la place Jasmin et Armand Fallières, à l’Avenue Jean Jaurès ou d’Italie ou la biodiversité prend ou reprend sa place. On peut également parler des Parcs Jayan et Passeligne qui sont de véritables poumons urbains, plébiscités des Agenais, ou de notre engagement à planter d’ici 2026 5000 arbres dans notre ville.
A ce propos, je tiens à féliciter Clémence BRANDOLIN-ROBERT, notre première adjointe, et le Conseil de Quartier 11 qui viennent de lancer le projet de deux micro-forets urbaines.
Enfin, cette exposition est un voyage pédagogique, pour les petits et grands. Que ce soit au détour de cette exposition ou des conférences qui se tiendront jusqu’en avril, la dimension pédagogique est très importante à mes yeux, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous la souhaitons accessible et visitée par les écoliers, collégiens et lycéens d’Agen.
Bien qu’ils soient pour la plupart des urbains, nos enfants sont très sensibles au devenir de notre planète et sa biodiversité. Nous devons continuer à éduquer nos enfants, en leur montrant la beauté et la richesse de nos forêts primaires, ainsi que les dangers de l’activité humaine et ses conséquences. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter aux élans passionnés.
Nous devons avec pragmatisme, partager avec nos enfants, les solutions pour diminuer l’empreinte de l’Homme sur son environnement, et leur donner tous les moyens, pour qu’à leur tour, ils trouvent et portent des solutions utiles à la protection et la régénération des biotopes. Nos enfants ne peuvent pas quitter l’école sans savoir qu’un arbre est un être vivant capable de dépolluer nos villes en y captant le CO2. Qu’à eux seuls, les arbres peuvent refroidir les îlots de chaleur urbains grâce au phénomène d’évapotranspiration. Ils doivent également savoir que ces arbres sont des habitats résilients pour de nombreuses d’espèces animales.
A ce titre, je souhaite remercier le Ministère de la Culture, le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine, le Conseil Départemental du Lot-et-Garonne, l’Inspection Académique ainsi que la ligue de l’enseignement pour s’engager sur ce projet à l’empreinte pédagogique forte.
Enfin je tiens à féliciter et remercier pour leur travail Marie-Claude IACHEMET, notre adjointe à la culture ; la DAC dirigée par Nina MERCIER-DE-SAINTE-CROIX ; le Musée des Beaux-Arts dirigé par Adrien ENFEDAQUE, la Direction de services techniques, ainsi que Valérie PITOUS, notre directrice de la communication, et ses services. Votre engagement à faire de notre municipalité un moteur de l’action culturelle de notre ville est essentiel !
Alors que vivent nos forêts,
Vive le Forest Art Project,
Et vive Agen !