Discours de Jean Dionis pour la Fête annuelle de l'UDF

Monsieur le Sénateur, Cher Daniel,
Messieurs les Conseillers Généraux,
Mesdames et Messieurs les élus Municipaux,
Chers amis sympathisants,
Mesdames et Messieurs les adhérents de la Fédération UDF 47,



Marie Agnès et moi-même, sommes heureux de vous accueillir aujourd’hui et ceci à plusieurs titres.

D’abord parce qu’il fait beau et que nous sommes tous en manque d’été et de soleil.

A chacun de vous de profiter de ce soleil dans le cadre de notre maison familiale. ? Je crois même qu’il y en aura assez pour que la piscine tourne à son plein.

Ensuite, bien sûr, parce que nous venons de gagner ensemble une élection législative très importante. Alors, pourquoi cacher notre bonheur de voir le pays enfin sur le chemin du mouvement et du progrès ainsi que notre plaisir d’équipiers victorieux car il s’agit bien d’une victoire d’équipe.

Au risque de rappeler certaines évidences nous sommes dans des terres électorales difficile pour le centre et la droite et si nous avons gagné et bien gagné le 17 juin c’est bien sûr parce que nous avons eu jour après jour le souci de faire le travail qui nous avais été confié par les électeurs.

Mais une campagne ne se gagne pas que sur un bilan. Elle se gagne en créant un élan. Merci donc aux élus et plus particulièrement aux Maires et aux conseillers généraux qui se sont engagés pour moi. Eux seuls m’ont permis de faire la campagne de terrain que nous avions décidé de faire et qui était un choix gagnant.

Sans eux, nos journées cantonales, nos visites d’usines, de commerces, de maison de retraite, d’exploitation agricole, n’auraient pas été possible et le résultat aurait été sans doute différent. Ils n’auront pas à faire à un ingrat.

Mesdames et messieurs les élus, je sais qu’arrivent les élections locales de Mars 2008, je garderai en mémoire toutes celles et ceux qui m’ont aidé et j’essaierai de me mettre tout simplement à leurs services.

Je veux aussi remercier une nouvelle fois tous ceux qui ont, à un titre ou à un autre, fait campagne à mes côtés. Je commence bien sûr par Bernard DALIES, mais c’est un secret pour personne, Bernard a été un co-équipier d’une sensibilité rare, disponible, d’une efficacité électorale redoutable sur ses terres en Albret

Bref, si nous avons gagné c’est parce que nous roulions en tandem alors que les autres roulaient sur des vélos individuels.

Merci donc de tout cœur, à toi Bernard et à Marie Martine, ton épouse.

Merci ensuite à Daniel SOULAGE, et vous aurez remarqué que je ne le cite pas parmi les élus. Daniel est d’abord pour moi un frère en politique et sa fidélité active et engagée n’a pas manqué pendant cette campagne.

Merci enfin aux 130, 140, 150 personnes qui ont mis la main à la patte dans cette campagne. Si nous avons gagné c’est en final pour une raison bien simple, nous étions plus nombreux, plus déterminés, plus innovants aussi que nos concurrents.

Je me rappellerai pour les échéances à venir de cette obligation d’avoir des équipes très larges.

Un mot enfin sur l’innovation, Si nous avons gagné c’est enfin parce que nous n’avons pas arrêté d’avoir une longueur d’avance dans la manière de communiquer. Que ce soit sur Internet ou avec les jeunes de la DIONIS ATTITUDE, ou le soir du 14 juin, lors de notre dernière réunion de campagne, où ensemble nous avons fait passer un vent de fraîcheur sur le style très ennuyeux des réunions politiques.

A nous de continuer à être exigeant avec nous même pour au jour le jour inventer une pratique politique à la fois moderne, intéressante et efficace.

Alors merci à cette magnifique équipe de campagne. Je peux vous dire qu’à Paris on réfléchit sur le paradoxe Lot-et-Garonnais à la fois bleu et orange dans une région Aquitaine qui pour le reste est un océan de rose.

Ceux d’entre vous qui voudront revivre notre campagne avec les yeux des journalistes de France 5 qui nous ont suivi pendant tous ces jours pourront le faire aujourd’hui même. Nous innovons cette année et nous faisons à 15 heures dans notre cave une projection particulière de l’émission « Législatives en campagne ! » Ceux qui sont des passionnés de camapgne électorale ou bien ceux qui aiment la fraîcheur des caves des vieilles maisons y seront bien accueillies par Stéphanie, maître de tournage.

Ca c’est pour le passé. Je n’oublie pas que nous sommes à la fête de la Fédération UDF 47 et je veux maintenant m’adresser plus particulièrement aux adhérents de cette Fédération.

Je sais que chacune et chacun d’entre vous ont vécu d’abord avec une joie intense la campagne présidentielle de François BAYROU et ensuite avec beaucoup d’incompréhension et de tristesse ce qui a pu se passer dans notre famille politique après le premier tour de la présidentielle.

Ce choc d’émotion, d’abord positif ensuite négatif, a touché beaucoup d’entre vous et c’est donc avec beaucoup de respect pour les sensibilités différentes qui se sont exprimés à l’occasion de cet événement que je voudrai vous dire ce que j’en pense et ce que je compte faire.

Comme vous je me suis engagé de toutes mes forces dans la campagne du premier tour de François BAYROU. La réunion d’Agen restera pour nous un sommet de mobilisation pour nos idées et pour nos convictions. J’ai ensuite pris position clairement pour Nicolas SARKOZY. Je l’ai fait après en avoir discuté avec François BAYROU, le mardi 24 avril 2007, et avec le bureau départemental de la Fédération.

Ce choix était pour moi naturel. Nicolas SARKOZY, était à mon avis mieux préparé que Ségolène ROYAL pour être notre Président. Nous avions avec l’UMP une vraie proximité de programme contrairement avec le PS. Je m’attendais à ce que François BAYROU ne prenne pas position entre les deux candidats. Comme vous le savez il a choisi de prendre position contre Nicolas SARKOZY et cette prise de position a ouvert dans notre famille politique une grave crise entre ceux dont je suis qui veulent situer leur action à l’intérieur de la majorité présidentielle et ceux qui se veulent indépendant de cette majorité présidentielle.

Aujourd’hui alors que nous fêtons la 15ème fête de la Fédération UDF du Lot-et-Garonne, nous devons regarder la vérité en face. La vérité c’est que nous sommes au bout d’un cycle politique l’UDF que nous avons connue arrêtera son existence en Novembre 2007 après le congrès de fondation du MODEM qui doit en prendre la suite.

Alors, dans cette situation, que faire ? D’abord surtout pas de nostalgie, chacune et chacun de nous est à un carrefour en ce qui concerne son engagement politique. A chacun son chemin en fonction de ses convictions. On connaît les deux routes, l’une est celle du MODEM, elle sera portée par François BAYROU l’autre est celle du Nouveau Centre, elle sera portée par le groupe parlementaire du Nouveau Centre et par Hervé MORIN.

Pour notre part, réuni en bureau départemental hier, nous avons d’abord décidé de débattre car ce qu’il y a de désolant dans la situation actuelle ce n’est pas tant que nous soyons devant un choix mais c’est plutôt les conditions opaques, anti-démocratique dans lequel ces événements ont eu lieu.

Nous avons donc prévu d’organiser au mois de septembre le Samedi XXX un congrès fédéral extraordinaire auquel seront invité tous les adhérents de la Fédération et d’ailleurs, aussi, ceux du Comité de soutien du MODEM 47 pour débattre sur le fond du choix que nous aurons à prendre de manière personnelle au mois de novembre 2007.

Je vous donne donc RDV à cette date pour creuser à fond les arguments qui plaident pour l’un ou l’autre de ces deux chemins.

En ce qui me concerne, j’ai d’abord à coeur de respecter les engagements pris devant les électeurs d’Agen Nérac. Pour cette raison, non seulement je me considère comme appartenant à al majorité présidentielle mais j’ai adhéré aujourd’hui uniquement comme apparenté au groupe du Nouveau Centre en cohérence avec mes convictions et mes engagements de campagne.

Comme je l’ai dit pendant la campagne, si le MODEM se situe dans l’opposition à la majorité présidentielle et bien je n’en serai pas.

A ce titre le vote d’abstention de François BAYROU lors de la déclaration de politique générale de François FILLON est pour moi un premier signe que François BAYROU a décidé de reprendre un peu la route de 2002 à 2007 : s’abstenant d’abord et s’opposant enfin.

Je crois vraiment très profondément que l’UDF ne peut pas faire l’économie d’une stratégie d’alliance. Ce n’est pas parce que l’on est indépendant que l’on doit être seul. En tout cas dans le Sud Ouest, mis à part dans les Pyrénées Atlantiques peut être, c’est une recette assurée pour ne jamais être au pouvoir et le plus souvent laisser les clés du camion au Parti Socialiste.

Alors en Novembre chacune et chacun de nous choisira sa nouvelle famille politique. Et encore une fois : Vive la vie !

Cette fête est sans doute la dernière du genre. Mais il est probable connaissant votre vitalité Gasconne que l’an prochain nous nous retrouverons pour dire ensemble la fête est morte, vive la fête car j’en ai l’absolue conviction, la France a besoin des centristes et d’une manière où d’une autre elle les générera.

Je voudrais terminer en remerciant plus spécialement Jean Paul LARRAT et son équipe qui malgré la campagne, malgré le déménagement de permanence. Je vous rappelle que nous sommes installés au 2, rue Pierre Courbet, tout près du jardin Jayan et que vous y êtes les bienvenus.

Et bien malgré toutes ces turbulences, toute une équipe s’est mobilisée pour faire la fête UDF, un grand merci à elle.

Je vous souhaite à toutes et à tous, une bonne après midi familiale et conviviale.

Très bonne fête 2007,
Très bonne vacance. Vous les avez mérité en 2007 et vous en aurez peut être besoin en Mars 2008 où de toute manière nous ne resterons pas inactif.

Je vous remercie.