28/06/04 - Conseil régional : Intervention liminaire de Jean Dionis, Président du groupe UDF, lors de la séance plénière

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,

Nous voudrions dans un premier temps revenir sur les propositions que nous avions faites lors des premières Séances Plénière de la nouvelle mandature.
Le groupe UDF, constatant le mauvais fonctionnement des Commissions, avait proposé que les élus n’appartiennent plus qu’à une seule Commission et que l’Exécutif flèche les dossiers par commission. Nous avions ensuite proposé de mettre en place un groupe de réflexion ambitieux pour faire des propositions relatives au nombre de Commissions, ou encore à l’harmonisation des calendriers avec les GIA.
Nous prenons acte de votre avancée en terme de fléchage, mais ne pouvons que déplorer que toutes nos autres propositions soient restées lettres mortes. Nous vous demandons, M. le Président, de bien vouloir mettre en œuvre le groupe de travail adéquat pour améliorer le fonctionnement de notre institution.

Concernant l’espace réservé à l’expression des groupes d’élus, nous prenons acte du doublement du nombre de signes dans le journal d’information du Conseil Régional d’Aquitaine, conformément à ce que nous avions demandé.
En revanche, nous n’avons pas été entendues en ce qui concerne la mise ne place d’un espace d’expression des groupes d’élus sur les différents Internet du Conseil Régional. Je vous propose donc de remédier à ce manque, et de mettre désormais en ligne l’intégralité des délibérations des Séances Plénières sur le site du Conseil Régional.

Dans votre intervention liminaire, vous avez pointé les gels de l’Etat et le désengagement des fonds européens. Il y a là une vérité et il est normal que vous le disiez.

Il n’est par contre pas normal que l’on déballe ici les choix de l’Etat. C’est peut-être le rôle de l’ARF et de son Président, c’est surtout le rôle de l’opposition à l’Assemblée Nationale de le faire et elle ne s’en prive pas, à juste titre.

La seule vraie question, celle qui nous intéresse, ce ne sont pas des discours plaintifs, la seule réponse attendue est : Comment nous nous adaptons à cette nouvelle donne ? Quels choix faisons-nous? Quels arbitrages entre réduction de nos dépenses et hausse de la fiscalité ?

Monsieur le Président, nous demandons donc au Président de l’ARF de ne pas instrumentaliser le Conseil Régional de l’Aquitaine.
Il doit rester le parlement de l’Aquitaine et non pas une courroie de transmission de l’ARF ou du P.S.

Vous avez fait des commentaires sur le leadership de l’UMP. Vous avez eu tort. Il nous serait facile de parler des contorsions socialistes sur tel ou tel sujet, comme la constitution européenne ou le mariage homosexuel…
L’UDF, nous en parlons tranquilles, nous n’avons pas de problème de leadership. Partie prenante pleinement de l’opposition nous sommes prêts à construire des majorités de projets avec la majorité.
Mais, à une seule condition, c’est qu’ici on parle, on débatte, on décide Aquitaine.
Si vous choisissez de faire du gouvernement un bouc émissaire systématique, vous prendrez la responsabilité de la politisation nationale de nos affrontements.
Lorsque vous avez été élu avec une large majorité, à l’UDF, nous vous avions prévenus, et nous vous avions dit : « restez démocrates et restez Aquitains ».
Nous savons à l’UDF qu’une majorité dans l’assemblée ne garantit pas pendant six ans, une majorité dans l’opinion publique. C’est un message de sagesse que vous auriez tort de ne pas entendre.