21/01/10 - ARGUMENTAIRE FLASH TGV SUR L'AGENAIS : Deux gares reliées par une navette, la gare TGV crée en rive gauche et la gare d’Agen confortée et modernisée

Les débats qui viennent de se dérouler tant au niveau de la ville d’Agen, de la communauté d’agglomération et du conseil général de Lot-et-Garonne ont fait émerger la création de la future gare TGV du tronçon Bordeaux-Toulouse en rive gauche agenaise (entre les communes de Ste Colombe et Brax) tout en s’assurant du maintien de la gare actuelle d’Agen qui sera confortée dans sa double vocation de gare TER Aquitaine et gare de proximité de la ville

La gare TGV en rive gauche préférée à une implantation en centre-ville
La solution d’une arrivée du TGV sur la gare traditionnelle d’Agen a longtemps été envisagée. Les études menées par RFF ont permis aux élus locaux de donner un avis favorable à l’option rive gauche car l’installation de la future gare TGV en centre ville présentait plusieurs inconvénients majeurs :

1. elle aurait crée de grosses difficultés de circulation et de stationnement sur la partie nord de la ville d’Agen avec de lourdes conséquences environnementales sur le coteau de l’ermitage (quartier des iles, scaliger, gare et pin).

2. elle rendrait difficiles les accès routiers à cette gare pour l’ensemble des habitants du département et des départements limitrophes (particulièrement pour nos voisins du Gers)

3. elle limiterait la fréquentation des voyageurs et donc ne garantirait pas un nombre d’arrêts conséquents du TGV e gare d’Agen. Le tracé choisi (tronçon commun Bordeaux-captieux, puis traversée des Landes) fait arriver le TGV rive gauche, alors qu’Agen est rive droite.

4. la solution gare en centre-ville obligerait à créer une déviation par rapport au tracé retenu, un « schunt » qui enjamberait la Garonne à deux reprises (création de deux ponts) pour relier la gare d’Agen avec des conséquences financières indéniables liées à la construction de deux ponts pour enjamber la Garonne (surcoût de 190 M€) et d’importants impacts environnementaux sur les communes de Bruch, Montesquieu, Sérignac, St Hilaire, Bon Encontre, Boé, Lafox et Layrac.


Un consensus politique local net… validé par l’Etat le 11 janvier
Les assemblées politiques locales, à une large majorité, à l’instar du conseil municipal d’Agen, du conseil communautaire de l’agglomération d’Agen se sont positionnées dans ce sens au-delà des sensibilités politiques de chacun de leurs élus. Leur avis a été entériné par la décision de l’Etat à l’occasion du comité de pilotage des Grands Projets du Sud-Ouest le Préfet coordonnateur du Grand Sud Ouest (Monsieur Dominique SCHIMTT).

Celui-ci a confirmé trois préconisations de l’Etat :
1/Le tracé sud Bordeaux – Captieux – fargues – Ambrus – feugarolles – Bruch – Agen
2/ la gare TGV Agen rive gauche située sur Roquefort Ste Colombe.
3/ la navette ferroviaire reliant les deux gares

La gare TGV en rive gauche, un atout pour l’aménagement du territoire et le développement économique
L’implantation de la gare TGV en rive gauche accélérera le développement économique du bassin de vie agenais en lien avec la future zone d’activité économique de plus de 200 hectares qui sera crée sur le territoire de Sainte-Colombe en Brulhois et avec l’Agropôle, créant ainsi emploi et ressources pour notre territoire.
Cette localisation permettra une attractivité interdépartementale de notre agglomération et de notre département (Albret, villeneuvois, fumélois et du confluent) mais aussi du Gers pour sa partie nord et la Dordogne, notamment en raison de sa situation à la croisée de la RN21 et de l’A62.
En outre, elle permettra une meilleure accessibilité en termes de circulation ainsi que des facilités en termes de stationnement.

La gare d’Agen centre confortée par une navette avec la future gare TGV
La gare d’Agen continuera de structurer le réseau de transports collectif de l’Est aquitain. Grâce au pole multimodal en cours de réalisation, la gare d’Agen demeurera le point de convergence des lignes régionales, des lignes de bus départementales et des trois quart des bus agenais.
La gare de centre ville sera ainsi reliée par une navette TER vers la future gare TGV de la rive gauche en 7 minutes, qui préservera le confort d’accès des Agenais au TGV.

Ainsi, la gare d’Agen sera confortée dans sa double vocation de gare TER et de gare de proximité.


Agen à 3H de Paris, 30 minutes de Toulouse et de Bordeaux… en 2020 !
Le comité de pilotage présidé par les deux préfets de région s’est déterminé le 11 janvier dernier et a entériné le choix du tracé et de l’implantation des gares d’Agen et de Montauban, elle aussi située à l’extérieur de la ville, à proximité de l’autoroute qui permettra de resserrer le fuseau utile à une largeur de 500 m

Le lancement de l’enquête publique est prévu pour 2011 pour une mise en service de la ligne LGV prévue en 2020.

Les coûts
La communauté d’Agglomération a prévu 24 M€ en 2006, ce qui représentera 30 M€ à la livraison. Le Conseil Général a quant à lui réserver en 2006, 72M€ (représentera 90 M€ à la livraison). Les coûts pour la ville d’Agen son nuls.

Les conditions posées par la ville d’Agen : la mise en place d’une desserte routière adaptée aux enjeux et un financement partagé.
Ce choix est conditionné à l’existence à la fois d’une navette ferroviaire sans rupture de charge et d’une desserte routière de qualité de la gare d’Agen rive gauche réalise de manière coordonnée avec l’arrivée du TGV et financée de manière équitable entre l’Etat le conseil régional d’Aquitaine,, le conseil général de Lot-et-Garonne, le conseil général du Gers et les agglomérations concernées .

Cette desserte routière impose la réalisation du pont de Camélat (28M€), d’un barreau entre Camélat et l’autoroute (52M€), d’un nouvel échangeur autoroutier (15M€) et d’une liaison vers la gare TGV (6M€) soit un ensemble de 100 M€. Ainsi, à la faveur de l’implantation de la gare rive gauche, Agen se verra dotée d’un contournement routier par l’Ouest que les Agenais espèrent depuis plusieurs décennies sans que jamais le financement n’ait pu en être assuré.

Ces projets, ainsi mis en œuvre, peut être un véritable accélérateur de développement, créateur de richesses et d’emplois pout l’agenais.