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10/06/08 - Portrait de Jean Dionis dans La Revue Parlementaire

Publication : 10/06/2008  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Ancré dans son territoire comme dans ses convictions centristes, démocrates, européennes, le nouveau maire d’Agen prend sa ville à cœur sans se départir d’une bonne humeur toute méridionale.

Il arrive à vélo. Sans apprêts, car il ne cache pas un goût ancien pour le sport, le rugby en particulier qu’il a pratiqué vingt ans, Sud-ouest oblige. Il affiche même un score plus qu’honorable aux derniers 10 km cyclistes d’Agen. Jean Dionis du Séjour ne prend pas la vie par quatre chemins, bien que, de ses propres dires, son entrée en politique ait été « improbable ».

De fait, le député du Lot-et-Garonne, fraîchement élu maire d’Agen, revendique le privilège rare de représenter les cadres d’entreprises à l’Assemblée Nationale, et il n’y en a pas beaucoup au Palais-Bourbon. « Des chefs d’entreprises, des cadres sup à la retraite, des professions libérales, oui,
des cadres, non. » Et pour cause. Si une culture familiale orientée vers la politique, avec des conversations animées à table et une mère professeur de philosophie, le prédispose peut-être à la vie publique, l’entreprise, juge-t-il, ne pousse pas à l’engagement ses cadres dont elle attend une grande disponibilité et un complet investissement.

Représenter l’encadrement

Cet ingénieur en sciences de l’information doit donc à un concours de circonstance son retour dans son Agenais natal. Victime d’un accident, son père n’est plus en état de s’occuper de l’exploitation arboricole familiale. Jean Dionis du Séjour navigue entre Matra, à Toulouse, la semaine, et Agen, le week-end, pour le remplacer. Une période d’autant plus difficile qu’il fait naviguer avec lui sa femme et leurs trois jeunes enfants – il en a cinq maintenant, « chez les Dionis, on est très famille, très clan ». Aussi, lorsque Paul Chollet, le député-maire de la ville et un ami d’enfance, lui propose de devenir son directeur de cabinet à la mairie, en 1989, il espère d’abord retrouver un équilibre et une certaine disponibilité familiale. Sans être certain aujourd’hui que la suite lui ait donné raison sur ce point !

En attendant, et pour la durée du mandat, il s’initie à la vie politique. Pour ce centralien de trente-deux ans, qui a passé huit ans en production chez Merlin Gerin – un détour en Rhône-Alpes, après sa scolarité parisienne et une coopération à Abidjan – et trois années techniques comme chef de projet informatique dans l’industrie spatiale, cela s’apparente à « la découverte d’une autre galaxie ».

Le vrai choix intervient plus tard, en 1995. Ne faut-il pas clore la parenthèse et retrouver l’usine, sans quoi son profil d’ingénieur risque de perdre toute valeur sur le marché du travail ? Paul Chollet accepte, à une condition : que son directeur de cabinet entre dans l’équipe municipale. Voilà donc Jean Dionis du Séjour adjoint au maire, en même temps qu’il prend la direction d’une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, chargée des nouvelles technologies, CDC Mercure, partageant déjà son temps entre la rue de l’Université et Agen, inaugurant une longue période d’engagement politique à l’UDF et se spécialisant plus encore dans les sciences de l’information.

Le choix de la spécialisation

A l’Assemblée Nationale, il en fera un des ses dossiers phares, conscient que le sujet reste obscur à bien des profanes. Il rit encore de l’Internet proclamé « laïc, gratuit et obligatoire » un soir de décembre 2004.

Au détour de la conversation et au sortir du débat OGM, il évoque les pressions subies alors entre les tenants du logiciel libre et ceux des logiciels payants. Un point commun donc avec son autre sujet de prédilection, l’agriculture, au sujet duquel il rappelle que, chez lui, les OGM ont donné lieu à de vrais conflits et qu’il s’agit d’un dossier chargé de violence. Marqué par le discours écologique, il se dit moins favorable aux OGM qu’à « un cadre législatif pour sortir par le haut ».

En 2001, le moment est venu de voler de ses propres ailes. L’échec aux municipales est douloureux, il sera vite rattrapé par le beau succès des législatives de l’année suivante dans une circonscription de centre gauche où rien n’est acquis.

Sa relation avec François Bayrou est marquée d’une amitié à la fois forte et conflictuelle, consolidée par la législature 2002-2007, où le jeune député Dionis du Séjour le côtoie au sein de son groupe parlementaire. Aussi, en 2007, est-ce avec tout son enthousiasme et toute son énergie qu’il se lance dans la campagne présidentielle. Persuadé que l’espace politique existe pour une existence du centre en France, y compris à la présidentielle, il ne fait pas le deuil d’une candidature – en 2012 – qui verrait la réunion des frères séparés.

Si humainement les choses sont plus compliquées, confesse-t-il, sa ligne politique est claire, il l’a énoncée dès le bureau politique de l’UDF du 24 avril 2007 : pour lui, ce sera Sarkozy, dont il se sent plus proche que de la gauche. Un choix qu’il faut expliquer et clarifier sans relâche auprès des électeurs. Apparemment, le courant passe bien puisqu’Agen lui est revenue en mars dernier, après une campagne « très terrain, très ardente, très joyeuse ».

Flamine Goubet


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