09/02/04 - Conseil Municipal d'Agen

Monsieur le Maire, Chers collègues,


La séance de ce soir est pratiquement exclusivement dominée par l’examen du débat d’orientation budgétaire. Nous espérons que cette année un véritable débat démocratique sera possible dans cette enceinte contrairement à l’an dernier où aucunes discussions sectorielles n’avaient été acceptées. Pour notre part le débat d’orientation budgétaire appelle d’abord des commentaires concernant la stratégie financière de la ville puis des commentaires concernant le cœur même de son projet territorial.

En ce qui concerne les finances de la ville, force est de constater que les critiques de l’opposition concernant le caractère exorbitant de la hausse fiscale imposée aux agenais + 28 % était pertinente.

Jacques RAUNIER a fait pour l’opposition municipale un rapprochement systématique des chiffres concernant les années 2003 à 2007, dans le DOB 2003 et dans le DOB 2004. Le résultat est affligeant, les écarts sont considérables d’une année sur l’autre, moins 1 millions € en dépense salariale pour 2004 entre les 2 estimations, même chose pour les autres dépenses. Tout ceci abouti à une prévision d’épargne nette de 3 794 000 en 2003 version DOB 2004 alors que celle-ci était de 1 660 en 2003 version DOB 2003.

Ceci conforte nos prises de positions dénonçant le caractère maladroit, mal préparé, mal dimensionné et idéologique de la hausse d’impôt infligé aux agenais 2003. Il y a donc bien constitution abusive d’une cagnotte sur le dos des contribuables agenais. Pour nous, vos propres chiffres 2004 mettant en évidence une épargne excessive confirme le bon état des finances que nous vous avons transmis, la dégradation que vous leurs avez fait subir de 2001 à 2003 et le caractère excessif de la dernière hausse fiscale.

L’examen du DOB secteur par secteur sera pour nous l’occasion de débattre de votre projet territorial pour la ville d’Agen. Nous maintenons notre critique d’immobilisme et d’absence de direction et à titre d’exemple et avant de rentrer dans l’examen de chaque secteur d’activité municipal, nous voudrions vous citer, ce que vous avez dit sur un projet, le boulevard du Maréchal Leclerc en 2002, en 2003 et en 2004.

En 2002, je vous cite « l’état de dégradation de l’avenue du Maréchal Leclerc donne une priorité à la sécurisation de la circulation et l’aménagement de cette artère d’intérêt communautaire. Des partenariats se mettent en place y compris avec le Conseil Général pour une restructuration dans les 2 ans ».

En 2003, je vous cite encore « la ténacité finira par l’emporter et permettre la réalisation d’un aménagement de cette voie publique digne de l’entrée de ville qu’elle est quotidiennement pour des milliers d’automobilistes. Si le principe d’une aide exceptionnelle de l’Etat a déjà été obtenu il reste à définir une meilleure formule de maîtrise de l’ouvrage pour la réflexion de cette voie départementale ».

En 2004, je vous cite toujours « la ville est à la recherche d’un plan de financement cohérent afin de pouvoir réaliser cette opération dans de bonnes conditions ».

Résultat des courses !

Le projet n’a pas avancé d’un millimètre, comme d’ailleurs le projet du parking et de la plate forme multimodale de la gare, comme celui de la restructuration du centre culturel et tant d’autres encore.

M. le Maire, les agenais sont fatigués de ce verbiage, ils sont de plus excédés de cette impuissance municipale alors qu’ils ont été lourdement taxés. Nous vous proposons ce soir de sortir tous les écrans de fumées, de nous dire vraiment quels sont les projets qui avancent et quels sont ceux qui aujourd’hui sont bloqués.

Nous avons au moins, ce soir, dans cette assemblée droit à la vérité. Ce n’est qu’à cette condition qu’une gestion plus modeste, plus sobre et plus efficace pourrait voir le jour.