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05/03/07 - Une entrée des régions dans le capital d'EADS jugée irréaliste par François Bayrou

Publication : 05/03/2007  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis


En déplacement à Toulouse, François Bayrou, a jugé "totalement irréaliste" une entrée des régions françaises dans le capital d'EADS, maison mère d'Airbus. "Il y a là quelque chose qui me paraît totalement irréaliste et à mille lieux de ce qu'il faudrait comme réponse pour l'entreprise", a-t-il déclaré, avant de rencontrer à huis clos les syndicats d'Airbus. Il concède : "si c'est symbolique, pour avoir des informations sur le dossier, ça va et on peut imaginer une participation symbolique et faible".
"Mais il n'est pas imaginable qu'on aille prendre l'argent du contribuable, des régions françaises, pour aller faire un travail industriel à Airbus. Cette logique là conduirait à ajouter aux rivalités nationales des rivalités régionales", condamne-t-il.

Le candidat à la présidentielle a, de surcroît, qualifié de "complètement hors de portée" ce projet d'entrée dans le capital d'EADS. "Cela voudrait dire qu'il faudrait mobiliser des milliards d'euros et les régions françaises sont absolument dans l'incapacité" de le faire.
"C'est une entreprise qu'il faut soutenir et à qui il faut à tout prix, maintenant, laisser faire son travail pour la remettre d'aplomb", a ajouté M. Bayrou. "Il faut discuter chacune des décisions site par site, voir ce qu'on peut faire pour donner à chaque site sa meilleure vocation", a-t-il indiqué. "Là, les élus et les syndicats ont leur mot à dire, mais pas à remettre en cause les décisions nécessaires qui permettront à Airbus de se retrouver sur pied".
En ce qui concerne la méthode, François Bayrou ajoute qu'"il faut réflechir à un pacte d'actionnaires nouveau pour trouver un nouvel équilibre". "Je suis pour que l'État fasse face à ses responsabilités comme actionnaire mais pas seul", a-t-il complété, soulignant le rôle des actionnaires privés comme Lagardère et Daimler-Chrysler, qui ont une délégation de gestion.
Le candidat à l'élection présidentielle a souligné les "besoins de financement, d'investissement et de trésorerie" d'Airbus et les "fautes de management" qui ont été faites. Il a ainsi estimé qu'"il ne serait pas juste que ce soit l'État tout seul qui en porte la responsabilité".
"L'État, comme l'État américain l'a fait pour Boeing, doit être capable de supporter une entreprise aussi formidable qu'Airbus quand elle traverse une mauvaise passe", a-t-il pourtant réaffirmé.
Concernant le plan de restructuration, François Bayrou a déclaré ne pas être "de ceux qui disent qu'il faut tout arrêter en attendant l'élection présidentielle".
"Mais ce plan doit maintenant être négocié. Il y a eu, comme on le sait, des pressions politiques très importantes, notamment de l'Allemagne, je pense légitime que la France et les salariés fassent maintenant valoir leur point de vue", a-t-il insisté.
Il estime que "Ce n'est pas en France que se sont produits les accidents industriels". Il a d'ailleurs précisé qu'il rencontrerait la chancelière allemande Angela Merkel "dans quelques semaines".
La négociation du plan doit, selon lui, porter sur "la définition industrielle des sites". Il faut notamment réfléchir au site de Méaulte (Somme), a-t-il préconisé, car "filialiser le site qui fabrique la partie la plus sensible de l'appareil (l'avant) mérite une discussion".
"M. Bayrou nous a démontré qu'il connaissait bien le dossier", a témoigné Jean-François Knepper (Force Ouvrière), au nom de l'intersyndicale.

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