J’ai eu l’opportunité de rencontrer en deux jours Edouard Balladur et le Président de la République les 20 et 21 Janvier, avec l’ensemble de mes collègues députés du Nouveau Centre ... avec, au cœur de ces deux rencontres, la fameuse réforme des collectivités territoriales. Ce fut très intéressant et j’avais pris la décision d’en faire ma prochaine chronique, celle de la semaine de fin Janvier. Mais la tempête Klaus bouleversa beaucoup de choses sur son passage et notamment nos calendriers. Trois semaines plus tard, je reviens vers ce sujet, majeur pour la démocratie et l’économie française.
Balladur d’abord…… Nous sommes le Mardi 20 janvier et E.Balladur est auditionné par le groupe Nouveau centre à l’Assemblée Nationale. Je retrouve Balladur avec plaisir à chaque rencontre. C’est maintenant un vieux monsieur de 80 ans ….mais l’intelligence exceptionnelle est intacte et l’humour « so british » attire la sympathie. Avec le recul, je comprends mieux les raisons de mon adhésion à sa candidature en 1995 à la Présidence de la République ….ainsi que celles de son échec (c’est vraiment tout sauf un chef de commando ou au moins un capitaine d’une équipe de rugby tel qu’il faut l’être – au moins un peu – pour mener victorieusement une campagne présidentielle).
Sur son sujet, la réforme des collectivités territoriales, Balladur se montre très prudent. Il ne laisse aucun doute sur les difficultés qui attendent ce chantier parlementaire (« plus difficile que la réforme constitutionnelle »).
Prudent, il l’est aussi sur le délai de promulgation de la loi – Mars 2010 au plus tôt -.
Prudent, il l’est encore sur le financement des collectivités territoriales (« qu’on n’attende pas de moi que je dise dans mon rapport par quoi il faudrait remplacer la taxe professionnelle qui rapporte aux collectivités locales plus de 21 Milliards d’euros par an »).
Néanmoins, au milieu de toutes ses précautions, les contours des propositions Balladur apparaissent :
1. Sa proposition privilégiera la région et l’intercommunalité. Il envisage de donner la fameuse clause de compétence générale à ces deux échelons d’administration territoriale et de la retirer au département.
2. Il est opposé à la fusion des départements et des régions.
3. Il est favorable à la suppression pure et simple des pays puisque, comme il le dit, pince sans rire, « les pays ont bien servi. Il est temps de les remercier »
4. Il est favorable à ce qu’une obligation d’adhérer à une intercommunalité soit imposée aux communes aujourd’hui isolées et ceci un an à dix huit mois après la promulgation de la loi (attention, cela nous amène à fin 2011, c'est-à-dire demain !!!!!!)
5. Il est opposé à la mise en place de mécanismes obligatoires de fusion de petites communes.
6. Il est ouvert à l’idée de fixer un plancher démographique à respecter pour le maintien des communautés de communes existantes ( 5 000 habitants)
……Et bien d’autres pistes de réformes sont examinées à la loupe…..Rendez-vous début mars lors de la remise du Rapport Balladur au Président de République pour comprendre qu’une révolution tranquille se prépare…….Nous en reparlerons dans ce blog dès que le rapport Balladur aura été rendu public …et que nous aurons eu le temps de le lire !
J‘en suis d’autant plus convaincu qu’après le mardi 20 Janvier avec E.Balladur, vint le tour de N.Sarkozy , le lendemain, à l’Elysée.
Sur le même sujet, ce qui me frappe d’abord, c’est la détermination à agir de N.Sarkozy. Ce jour-là, j’ai acquis la certitude qu’il irait jusqu’au bout de ce chantier.
Pourquoi ? D’abord parce qu’il a l’opinion publique avec lui. La perception, pour l’essentiel juste et parfois injuste, de l’opinion publique est que notre organisation territoriale actuelle, si complexe, ne se justifie pas, qu’elle est d’abord là pour permettre et défendre des situations acquises et des indemnités d’élus locaux plutôt que pour optimiser la gestion publique locale et que cette organisation archaïque est source de gaspillage important.
Bref, sur ce chantier, N.Sarkozy aura contre lui les corps intermédiaires et avec lui, l’opinion publique. C’est une bonne grille de départ pour amener à son terme son projet de réforme.
Mais le Président est déterminé parce que lui aussi est convaincu que l’optimisation de notre administration territoriale est une des vraies pistes de diminution de la dépense publique qui est offerte à notre pays…..et il a, je crois, raison.
Nous avons eu un autre échantillon – autrement plus important – de sa détermination avec son annonce récente, le 6 février, de la suppression de la taxe professionnelle, ressource majeure pour les intercommunalités, les conseils généraux et régionaux. Pour dire vrai, je n’ai pas aimé la méthode. Annoncer la suppression de la taxe professionnelle pour 2010 – c'est-à-dire pour demain – sans dire immédiatement après par quoi on la remplace, c’est « limite » comme procédé politique……Mais, on voit bien aussi pourquoi le Président agit ainsi. Il veut créer une situation d’irréversibilité en faveur de la réforme par des annonces sur lesquelles il sera difficile de revenir.
Bref, la réforme se fera….et pour l’essentiel, même si les travaux parlementaires la modifient significativement, il est fort à parier que son visage aura les traits que lui aura dessinés la commission Balladur. Alors que faire lorsqu’on a cette conviction, profiter avec délectation de notre dernière année d’ancien régime ? Espérer qu’une raison de force majeure nous épargnera ce bouleversement local en soupirant avec le poète « levez-vous, orages désirés ! », non tout cela n’est pas très sérieux. La seule réponse digne, c’est de prévoir et d’anticiper ...
C’est ce que je vais m’efforcer de faire, dès ce mois-ci, avec mes collègues élus locaux en Agenais et en Albret.
A vous de nous dire comment vous verriez cette anticipation.
@ +
Amitiés,
Blogging
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
Que la réforme se fasse ! que les citoyens donnent leur avis !
Monsieur le Député-Maire,
Je ne partage pas votre enthousiasme pour la personnalité d'Edouard BALLADUR mais c'est un autre débat ! oui la réforme des collectivités territoriales est nécessaire, car le citoyen de base ne sait plus qui fait quoi.
S'agissant des 2 niveaux retenus la région et l'intercommunalité, ils semblent justifiés par les faits. Cela étant j'ai 2 suggestions concernant l'intercommunalité et 1 concernant la région :
-1°) renforcer le principe démocratique par la participation des citoyens :
que les délégués soient élus au suffrage universel et non plus désignés par les conseils municipaux, après tout puisqu'il y a transfert de nombreuses compétences de la commune vers l'intercommunalité, il est naturel que le citoyen puisse se prononcer sur les programmes proposés. Il y a des choix politiques, il faut donc aller au bout de la logique afin d'éviter le consensus mou. Cette élection pourrait être couplée avec les municipales.
-2°) veiller à la cohérence géographique des intercommunalités :
Ne nous voilons pas la face, certaines communautés de communes en zone rurale n'existent que pour satisfaire l'ego de quelques élus, elles n'ont ni cohérence territoriale , ni ressources financières.
Dans ces conditions, oui au plancher démographique de 5000 habitants (moi je suis partisan de 10 000) mais que les "mariages" de communautés s'effectuent dans la transparence et que les citoyens et les communes aient leur mot à dire, 2 exemples :
---SAUVAGNAS : que la communauté du roquentin se rapproche du villeneuvois pourquoi pas ? mais concernant SAUVAGNAS (et peut être 2 ou 3 autres communes) c'est une aberration !
---LUSIGNAN-PETIT : j'y habite, nous appartenons à la communauté de communes de PRAYSSAS. Mais demain ce sera avec PORT STE MARIE ? CASTELMORON ? eh bien moi je pense que des communes comme MADAILLAN, LUSIGNAN qui sont aux portes d'AGEN ont vocation à rejoindre la CAA à la suite de ST-HILAIRE.
D'où une question : la CAA s'est-elle fixée une limite géographique ? si oui quelle est-elle ? qu'en pensez-vous ?
-3°) regrouper des régions :
J'ai lu le projet dans la presse, moi je pense que les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ont vocation à fusionner (et on pourrait même y adjoindre quelques départements limitrophes) ce qui donnerait corps au "grand sud-ouest" de la fin des années 70 développé en son temps par VGE. Mais je ne partage pas entièrement votre point de vue la région regarde en partie vers BORDEAUX, mais son coeur est à TOULOUSE capitale naturelle du sud-ouest.
Le danger de cette réforme est de renforcer la centralisation au niveau régional et de transformer notre département en zone dortoir et en désert de services publics, ce qui accentuera un mouvement déjà à l'oeuvre depuis quelques années.
Une chose est certaine, il faut réformer pour clarifier les compétences administratives et associer les citoyens aux décisions pour renforcer la démocratie locale.
Merci de votre attention.
JJC
réaction
Si l'on en croit les médias, la fameuse "clause générale de compétences" pourrait être supprimée (comme préconisée dans le rapport de Monsieur Alain Lambert, qui là encore à attendre les médias avait été plutôt bien accueilli par les associations d'élus)
Si l'on en croit les propos tenus vendredi 5 décembre devant la presse par le préfet d'Ile-de-France. Daniel Canepa, qui tantôt s'est exprimé comme l'un des membres du comité Balladur, tantôt comme président de l'Association du corps préfectoral, juge impératif de clarifier la répartition des compétences entre les collectivités. La proposition du rapport Lambert serait en adéquation avec le constat réalisé par le comité, selon lequel il existe en France "un enchevêtrement des différentes structures" et, parallèlement, une "augmentation des dépenses des collectivités locales prises globalement", ainsi que des difficultés liées aux financements croisés.
Le problème, c'est qu'on ne voit pas très bien comment fonctionnerait le nouveau système ?
Qui attribuerait des fonctions "obligatoires" aux départements, régions, communes ? Le Parlement ? Le Sénat ? Les associations d'élus ?
Et pour ce qui est des fonctions "facultatives" celles ci seront elles limitées (trois ou quatre fonctions optionnelles) ou non ?
Pour ce qui est des "conseillers territoriaux"...Qui est censé au juste les payer ? Certes, c'est le contribuable...Mais je veux dire par là quel budget va être amputé ? Celui du département ? De la région ?
Sachant par ailleurs que la charge de travail des conseillers territoriaux sera double pusqu'ils figureront dans deux entités différentes...Ne pourrait on pas aussi limiter le cumul de mandat ?
On pourrait ainsi avoir la solution suivante :
Les cumuls autorisés sont :
1. Député et maire; sénateur et maire (petite ville...Pas grosse métropole)
2. Conseiller territorial et maire
3. Député européen et maire
4. Ministre et maire (petite ville, pas grosse métropole)
On pourrait, aussi, penser, enfin, à construire un "statut de l'élu"...Pour que les maires des petits villages ne soient pas seulement des bénévoles...Alors que les maires de très grandes villes, eux, ont un salaire de PDG
Pourquoi renforcer "l'intercommunalité"? Certes nos communes sont petites et ont besoin de se renforcer...Mais pourquoi chercher à supprimer ces communes alors que le maire est de loin l'élu préféré des Français ?
Pour les régions, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de les réduire à 15. La France a une Histoire. Les régions d'aujourd'hui sont bien je trouve, et ne doivent pas, à mon sens, disparaitre, ou être réduites (je sais bien que la Commission Européenne rêve d'une Europe fédérale mais moi j'aime bien ma France comme çà ! Le département (invention révolutionnaire) est un bon échelon ! Mieux que les régions (qui elles, effectivement, datent de l'Ancien Régime))
Comme dit, dit, et redit...Le problème ce n'est pas les régions, les départements, les communes (au passage, il faudrait réviser la Constitution pour supprimer l'un des échelons : je vous laisse convaincre vos collègues?) ...Mais le capharnaum des compétences "partagées"...Ou personne ne s'y retrouve plus (au passage, le traité de Lisbonne prévoit le même genre de système : des compétences "partagées"...Résultat les citoyens ne sauront plus qui fait quoi ! Comment est on censé savoir qu'une compétence "partagée" est devenue "communautaire" ou de nouveau "nationale"?)
Tiens...Au fait, puisqu'il est question de mettre fin aux doublons en tout genre...Et de réformer le millefeuille administratif...QUAND VA T ON LISTER PUIS SUPPRIMER TOUS LES DOUBLONS concernant les MACHINS (observatoire truc, comité machin, commission ceci, etc.) ?
Pour ne prendre qu'un ex, il a SEPT organismes étatiques qui s'occupent de la "sécurité routière"...Sans parler de la Sécurité Routière elle même...
A cela se rajoute, DANS CHAQUE REGION, un "observatoire de la sécurité routière" ! Et idem dans les départements, les communes (les plus grosses heureusement, pas toutes !)
J'admets que la situation "majorité de droite nationale", "majorité de gauche locale" peut expliquer, en partie que les régions disposent d'élements autres que ceux gouvernementaux. Mais est il nécessaire d'avoir un observatoire sur une thématique par région, département, commune ?
Est il de même nécessaire que le Président et le Premier Ministre aient des "conseillers" différents ? Conseillers spéciaux pour Matignon, conseillers spéciaux pour l'Elysée.
En période de cohabitation, ok...Je veux bien que le Président et le Premier Ministre consultent des "conseillers" différents. Mais pardon...Là on est censé avoir un Président de la même tendance politique que le Premier Ministre.
Soyons fou ! Ne serait il pas possible que le conseiller sur les questions insulaires, ou sur les DOM...Voit le Président...Et que (ho miracle!) le conseiller économique lui s'entretienne avec le Premier Ministre ?
Par qui serait payé ces "conseillers" ? Par le Ministère de la FP. Comme çà, ils serviraient à tout le monde : Ministres, Premier Ministre, Président, Assemblée, Sénat.
Et si une compétence passe aux collectivités...ou à l'UE...Pourquoi diable conserve t on des doublons "nationaux" ?
Je prends un ex : la politique agricole se fait au sein de l'UE. Or...Depuis que la PAC existe, le Ministère de l'agriculture aussi ! Cherchez l'erreur ?
Si Monsieur Barnier veut être un "bon" Ministre...Ce n'est pas en France qu'il doit être (le plus souvent) mais à Bruxelles, pour faire entendre ses vues à Monsieur Barroso et cie.
Et on peut faire le même constat dans différents services. Ou Ministères.
J'accepte de payer un observatoire "national" pour chaque thématique sérieuse (le sommeil des enfants de 2 ans, priorité nationale?) et un observatoire "local" pour chaque thématique sérieuse pour chaque "association d'élus" (département, région, commune) sans parler des "observatoires" européens et internationaux.
En revanche, je ne souhaite pas avoir un observatoire par élu ! Ou par "famille d'élus" !
En contrepartie des efforts des collectivités en la matière, il conviendrait que l'Etat montre l'ex. Ce qu'il ne fait pas !
La dernière en date : l'annonce d'un "conseil interministériel de l'outre mer" ! Chargé de faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'Etat en Outre Mer.
Sauf que...
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer est déjà un conseil ministériel à lui tout seul ! Dès qu'un sujet concerne l'outre-mer, il est du ressort de Monsieur Jégo, quelque soit la thématique. En fait, les pouvoirs des autres ministres "techniques" sont limités au territoire métropolitain. Ce nouveau conseil est un superbe doublon !
Et puis sincèrement...A quoi va servir ce "conseil" DOUBLON ? A rien !
Les problèmes de l'Outre-Mer sont connus de longue date : Insularité, économie sous perfusion de la métropole, très grande
sensibilité "identitaire".
Les solutions gouvernementales, on les connait dans les grandes lignes : encore plus d'argent dans la perfusion et un grand coup de calinothérapie.
Alors à quoi bon "réfléchir" alors qu'on connait déjà les réponses que donnera le Gouvernement ?
Le serpent de mer !?
Enfin la réforme des collectivités semble engagée . Aboutira-t-elle ou aboutira-t-elle au milieu des cris de ceux qui ne veulent rien bouger ou qui profitent de la réforme pour amplifier et bloquer tout au risque devoir le pays sombrer ? Je ne sais
Le millefeuilles : la reforme doit se faire . Comment ?
Je reprends la suite mon message car une mauvaise manip. me l'a fait expédier avant que j'en ai exprimé les idées . Cette réforme qui part d'une analyse, que beaucoup ont fait, doit se faire . Mais ce, qui me semble étonnant c'est que toute les réformes engagées ne font jamais l'objet d'une communication préalable sur les objectifs poursuivis . j'ai participé ou conduit de nombreuses opérations de redéploiement ( mot savant et édulcoré pour ne pas dire restructuration) et le succès de celles-ci dépend surtout de la manière où la communication est engagée en précisant les objectifs poursuivis et de la méthode pour la faire .
Pou moi, il y a 3 objectifs :
1 Réduction des coûts de fonctionnement : L'empilage de toutes les strates administratives, dont beaucoup ont les mêmes taches, coûtent très cher. Transfert de compétences et aussi transfert de charges, certes mais très souvent les fonctions centrales perdurent . Malgré toutes les opérations de décentralisation, il y a toujours autant de fonctionnaires dans l'administration centrale et ceux-ci sont toujours impliqués dans le contrôle . Ah cette absence de confiance typiquement française de notre administration comme si les élus locaux n'étaient pas suffisamment compétents ou fiables ! Quand on décentralise cela s'accompagne de liberté et de risques avec des gens auxquels on peut et doit faire confiance .
2 Renforcement de l'efficacité : Le millefeuilles de notre organisation territoriale est risible, incongru et inefficace . Tout le monde le sait . Une mise à plat de tous les processus de toutes les structures doit être entreprise car c'est au niveau de la redistribution des taches que les niveaux doivent être déterminés et non pas, à priori en supprimant soit l'un soit l'autre . Cela ne marche pas . Où cela est-il le plus efficace en matière de résultats et en matière de coûts ? D'autant qu'il faut aussi se reposer, aussi, la question des organisations consulaires dont l'efficacité est souvent douteuse ( demander donc à un créateur de micro-entreprise le parcours du combattant qu'il se doit de faire pour créer sa boite, incroyable !) . La taille optimale doit-elle également être recherchée car le contexte (international, local) n'est plus le même . Par exemple, si on donne aux régions un objectif de développement économique, il faut comparer celles-ci aux concurrents . Que vaut l'Aquitaine et la basse Normandie face à l'Ile de France ou les régions allemandes ou espagnoles ? TROP PETITES et manque de moyens . Cela est vrai à tous les niveaux, les syndicats de communes et les communautés de communes ont été crées pour cela . Mais quelle est leur taille optimale . En termes d'habitants ( 5000, 100000, Pourquoi pas 7382 ?) cela ne veut rien dire, car il faut raisonner en termes d'efficacité, de coûts et de service .
3 Etre au service des habitants et des entreprises : On a coutume de dire que la commune est l'endroit privilégié pour répondre aux préoccupations des habitants . C'est sans doute vrai mais pourquoi ? De quoi ont vraiment besoin les habitants et combien de fois, la fréquence, d'autant que les moyens de communications ( transport de personnes et d'information ) ont tellement évolué que la réponse soit obligatoirement la commune . Vous allez me dire , oui mais les personnes âgées et les handicapés ? Certes, mais pour combien et quand ? Maintenir toutes ces petites communes pour quoi faire, soyons précis, d'autant que le prochain village est souvent à 5 ou 15 minutes en voiture de son domicile . Nous ne sommes plus au temps de la voiture à cheval ou d'un trajet de la journée comme en 1790 où furent crées les départements . Ne peut-on les regrouper ? L'analyse précise cas par cas doit y répondre et non pas l'a priori .
Il y a tellement à dire et tellement d'intérêts particuliers à préserver que j'ai franchement des doutes sur le résultat . On en ressortira encore avec un"machin" inefficace et tout le monde râlera si l'approche n'est pas faite en profondeur et logiquement avec des objectifs et une méthode . Une mise à plat complète . La loi sur la décentralisation créant les communautés de communes ( loi Chevénement) partait avec de bonnes intentions,: mais qu'a-t-on crée ? Des périmètres de communautés de communes qui sont calqués sur le périmètre des cantons et tout naturellement le conseiller général est le président de la communauté de communes . Ne parlons pas des Pays dont lés périmètres ne tiennent pas compte des origines culturelles ou historiques mais créent des entités sans logique pour souvent replacer des gens ayant bien servis. Ne parlons de l'usine à gaz administratives pour rechercher les subventions pour supporter un projet . Kafka est un gamin à coté de notre administration . Sic !
Réforme des collectivités territoriales
Il est urgent de faire des réformes dans ce domaine . Comment ? Je n'ai pas d'avis à priori , mais un OBJECTIF doit être fixé et ATTEINT :
Sur 100 €uros versés par le contribuable il faut réduire drastiquement la part attribuée au fonctionnement ( trop d'élus et beaucoup trop d'employés ) en simplifiant les procédures et en clarifiant les attributions de chacun pour dégager la part la plus élevée possible à l'efficacité et ne pas augmenter les ponctions fiscales , voire les réduire , je rêve d'une FRANCE compétitive dans tous les domaines , une FRANCE dont je sois FIER !
- Commune
- Communauté de Communes
- Canton
- Pays
- Département
- Région
- Nation
- Parlement Européen
Des élus et des employés : Combien ? Quel coût ? Qui peut répondre ? Quelqu'un va-t-il relever le défi ? A mon avis personne n'a le chiffre même pas E. BALLADUR . Chiche ...
finalement, donnons du temps au temps !
Compte tenu de tout ce que je lis et entends ces jours-ci, je pense que le plus raisonnable est de donner du temps au temps, par exemple se fixer l'horizon 2020, évitons la réforme à la hussarde surtout que les citoyens ont d'autres préoccupations.
Parce qu'avec le temps aux divers niveaux administratifs il y aura des alternances, les esprits auront le temps de s'apaiser.
Pour une telle réforme il faut de la réflexion et de la pédagogie, inutile de se précipiter, il y a des fondamentaux à respecter mais aussi quelques vérités , je pense à 4 points précis :
1) les communes
il y en a trop , tout le monde le sait et le dit, alors à quoi servent toutes ces petites communes (certaines ont moins de 100 habitants ! )dont l'essentiel des compétences est transféré à l'intercommunalité et qui se contentent de répartir les subventions aux associations, c'est ridicule !
2) l'intercommunalité
comme je l'ai écrit l'autre jour, il faut privilégier l'élection des délégués au suffrage universel et surtout veiller à la cohérence géographique.
3) le département
c'est notre patrimoine républicain, les citoyens y sont attachés , il faut donc le préserver dans ses compétences, mais changer le mode d'élection des conseillers, je pense à la suppression du canton et à une élection à la proportionnelle au scrutin de liste.
4) la région
je pense que des fusions sont possibles, mais là encore il faut veiller à la cohérence. Certaines régions ont une identité forte
(pourquoi vouloir supprimer la Picardie, l'Auvergne, Poitou-Charentes ? par exemple).
En conséquence prenons le temps et consultons les citoyens via des états généraux, fixons nous un horizon lointain pour parvenir à une vraie réforme !
collectivités et enseignement
L'on parle ici de la réforme des collectivités territoriales, sujet très intéressant. A ce titre je souhaite réagir sur leur rôle vis-à-vis de l’enseignement supérieur et notamment de leur rapport à la gestion des universités à Agen.
Un article du Petit Bleu du 12 mars 2009 soulève le problème de l’adéquation de l’enseignement universitaire avec les attentes du territoire.
D'abord il n'y a pas d'universités à Agen, mais seulement des antennes universitaires.
Ensuite, est-ce le rôle des universités de coïncider avec les attentes des projets locaux ?
Ne serait-ce pas surtout l’attente de certains notables politiques qui ont des idées... erronées sur le rôle de l'université, soulignant en cela un manque de connaissance et d’intérêt réel quant au rôle de ces structures.
Peut-on croire qu'il soit réellement possible de faire de la recherche à Agen. Non, il faut pour ceci se trouver dans de grands centres urbains
Le rôle de l’université est également 'international.
Les antennes à Agen sont le fruit d’une histoire particulière, celle de politiques qui se sont fait plaisir et cherchent à prendre le contrôle des antennes par l’imposition de filières locales par exemples.
Oui, le département du Lot-et-Garonne finance beaucoup, mais il l'a voulu.
Mais ce n'est pas parce que les collectivités financent qu'il faut proposer n'importe quoi.
Les masters dont il est question dans l'article, ne sont pas à proprement parler, des filières misant sur l'avenir. Le nucléaire...l'avenir ? Un master d'exécution des peines... un sujet porteur ? Devant les problèmes du monde, ces deux domaines ne sont-ils pas obsolètes... issus en droite ligne des années 60, des visions d'anciens qui tentent de se rattraper aux branches, mais qui n'ont plus d'idées sur rien, qui ne comprennent pas leur époque.
Les centrales nucléaires commenceront bientôt à être démontées et là nous verront ce que cela coûtera. Quant aux prisons... un pays qui forme des personnes sur ce genre de domaine est un pays perdu.
Les sciences fondamentales, technologiques, scientifiques sont l'urgence, mais aussi les sciences sociales.
Nous voyons bien là une inadéquation par rapport aux défis mondiaux et tout simplement un manque d’inspiration.
L'article traite de l'INDL ; cet organisme existe depuis des années, coûte très cher et ne produit... rien. Les universités la fuient, les structures nationales n’y trouvent aucun intérêt. Si les politiques laissent cette structure parler à la place des vraies universités, il
est évident que les antennes seront mal représentées.
Il fut un temps où Agen de par son histoire, se faisait fort de se tourner vers l'agroalimentaire et la nutrition. Beaucoup d'étudiants ont trouvé et trouvent un travail dans ces filières.
Dans d’autres domaines, les IUT, notamment Qualité logistique informatique, forment des étudiants qui ont des débouchés assurés.
Pourquoi n'en parle t-on jamais dans le Petit Bleu ? Gênant ? Cela fait si mal que ça de reconnaître que des formations fonctionnent ici (et donc le service public, c’est peut-être ceci qui est gênant !) et sont en adéquation avec les demandes industrielles et non pas les désirs territoriaux ? Et les politiques, ne sont-ils pas capables de faire le tri et de voir qui fait son travail, qui ne le fait pas ici ?
Ce qui n’est pas compris, est que les étudiants sont formés à Agen, mais les titulaires de BAC+4 ou 5 n'ont pas obligatoirement vocation à rester à Agen. Les étudiants Masterisés formés à Bordeaux ou à Toulouse, ne restent pas forcément dans ces villes. Ce n'est pas le rôle premier de l'université, même si cela arrive bien sûr.
Enfin, ces petites antennes, dispersées sur le territoire français, sont une plaie.
Cela coûte cher, dilue les stratégies universitaires, à qui l’on demande de nouer des partenariats au niveau mondial, mais qui doivent également gérer les dérives locales sans avenir, les réformes sans lendemain, la recherche, etc.
Pourquoi être passé au LMD, passage qui promettait une meilleure vision de nos diplômés au niveau international, et d’un autre côté s’arque bouter sur un localisme inefficace ?
De plus, le gouvernement propose moins de postes partout et une restructuration, de moins gaspiller. Alors que fait-on Messieurs ?
L’article parle d’une évaporation d’étudiants : en très peu de temps, Pau a perdu 2000 étudiants (12000 à 10000). Ce phénomène est sûrement à étudier au niveau national voire plus.
Les universités dans les villages ne sont qu’un rêve, qui détruit l’université elle-même, et ruine les finances locales.
Les délégations étrangères qui visitent la France doivent être très étonnées d’un tel désordre.
Les petites villes, non tournées vers l'extérieur ont du mal à se situer dans le monde d’aujourd’hui. C'est flagrant à Agen.