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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Les leçons de la tempête Klaus : Nous sommes tous électro-dépendants !

Publication : 01/02/2009  |  19:58  |  Auteur : Jean Dionis

J’avais prévu cette semaine de revenir sur le projet de loi de réforme de l’administration territoriale après avoir rencontré, avec mes collègues du groupe Nouveau Centre, Edouard Balladur le Mardi 20 Janvier et surtout le Président de la République, Nicolas Sarkozy, le Mercredi 21 Janvier (nous y reviendrons, n’ayez pas peur……)

Mais la tempête du Samedi 24 Janvier s’est imposée à chacun de nous et une semaine après, je souhaite échanger avec vous à ce sujet. Nouvelle preuve pour celles et ceux qui ne croient qu’à la volonté personnelle et à la planification de nos vies, que de toute manière, ce qui vient de l’extérieur de nous, les « ex venit », les évènements s’imposent à nous….

Que retenir de cette tempête ? D’abord le choc des sons et des images ...Celles et ceux d’entre vous qui ne sont pas du Sud-ouest peuvent utilement consulter la gallerie photos du site pour ressentir la violence de ce qui s’est passé….

Samedi dernier, le sud ouest a été ravagé par Klaus, une tempête exceptionnellement violente, supérieure en intensité à celle de 1999 avec des vents atteignant 175 km/h. Cette tempête a causé le décès de 11 personnes et des dégâts matériels très importants.

Mais surtout, elle a aussi provoqué l'effondrement du réseau électrique et donc la rupture d'alimentation pour plus de 1 million 700 000 foyers. Et c’est de cet effondrement, de la désorganisation profonde qu’il a créée, des fragilités de notre société que cet évènement met en évidence et des solutions urgentes à mettre en œuvre dont je veux vous parler aujourd’hui. Je le fais dans le prolongement de la question orale que j’ai posée au gouvernement à l’Assemblée Nationale le Mercredi 26 Janvier (que vous pouvez consulter ainsi que la réponse de D.Bussereau dans la rubrique vidéos du site)

Soyons clairs pour ne pas partir dans de faux débats et de faux procès. Face à cette situation exceptionnelle, la mobilisation du personnel de l'Etat, des collectivités territoriales et des agents d’EDF et de France Télécom a été et est encore aujourd'hui exemplaire.
Cette mobilisation et le sens du service public dont a fait preuve chacun des agents concernés doit être saluée.

Mais l'effondrement de la desserte en électricité a entrainé en cascade l'arrêt de services de base de notre société :
pas d'eau potable,
pas de chauffage,
pas de télécommunications,
pas de signalisations de sécurité routière et ferroviaire.

En 10 ans, 1999 et 2009, le Sud-Ouest a connu deux catastrophes météorologiques de la même ampleur.

Le constat est aujourd'hui malheureusement très clair : notre électro-dépendance s'est accrue (réfléchissons juste un instant à la place prise par le téléphone mobile et par Internet dans notre vie quotidienne et rappelons une vérité simple : pas d’électricité, plus de téléphone mobile et d’Internet) et aucun plan d'ensemble n'est prêt en cas de rupture de la desserte en électricité.

Quel plan d'ensemble pour assurer les fonctions essentielles de notre société par des groupes électrogènes autonomes? Aucun. J’ai reçu des témoignages accablants de l’absence de coordination entre les différents acteurs et gestionnaires des fonctions vitales citées ci-dessus.

Quel plan d'ensemble pour la réduction des risques de coupure du réseau électrique ? Enfouissement de certaines lignes stratégiques, sécurisation du réseau par un plan d’élagage et d’abattage des arbres qui le menacent ...Pas de plan national ou local, ou s'il en existe un, son efficacité est aujourd'hui bien médiocre.

En fait, l'Etat et le groupe EDF, qui sont liés par un contrat de service public, ont été à nouveau pris de court, 10 ans après 1999.

Or, c'est une des compétences premières de l'Etat d'assurer la sécurité de nos concitoyens en toutes circonstances, y compris dans des conditions extrêmes.

Dès lors, l'élaboration d'un plan national d'urgence en cas de rupture de desserte en électricité devient une priorité évidente. Nous devons réapprendre à vivre quelques jours, quelques semaines sans électricité ...

A une époque où, à juste titre, on parle à nouveau de service public, je pose une question simple :

Quelle évolution du contrat de service public liant l'Etat avec EDF le gouvernement entend-il mettre en œuvre pour que lors de la prochaine tempête, nous ne restions pas sur un bilan aussi douloureux que celui de cette semaine ?

En France, nous avons fait de gros progrès pour diminuer notre pétro-dépendance. Nous devons faire des efforts similaires pour diminuer notre électro-dépendance lorsque les évènements – et ceux-ci peuvent être très divers (tempête, accident réseau, terrorisme, etc ...) - nous l’imposeront.

@ +

Amitiés,

Les réactions

Je suis d'accord avec ta réaction, et je la soutiens.

Bonjour,


Le 25 janvier j’étais a Agen, le luxe de pouvoir communiquer m’a permis pendant la journée de prendre la mesure des dégâts sur les abords de la ville même, et de notre région plus largement. J’ai été surpris par l’ampleur des dégâts face à une catastrophe annoncée depuis 2 jours au moins.
Je souhaite remercier les agents des services publics ou pas d’ailleurs, pour l’investissement dont ils ont fait preuve jusqu'a aujourd’hui pour remettre en état notre région. D’ailleurs bravo à la municipalité d’Agen pour avoir permis aux parents de pouvoir laisser leurs enfants dans les centres aérés agenais la journée de lundi, jour ou toutes les écoles étés fermées par arrêté préfectoral.
le réseau électrique a été gravement touché mais que dire des routes coupées, des personnes âgées isolées, des téléphones qui ne marchent plus, ou simplement du boulanger de village qui ne peut pas faire le pain faute de pouvoir faire fonctionner ses fours. Rappelons quand même que nous sommes en 2009. Imaginons simplement qu’un Adolescent parisien pouvait chatter avec ses copains dans le bus et que dans le même temps une de nos chères mamies des landes ne pouvaient même plus téléphoner à ses enfants pour les rassurer sur son état.
Le samedi 25 janvier nous avons en effet pu prendre la mesure de la capacité de la France à gérer une catastrophe naturelle « régionale ». Une simple tempête même s’il est d’une forte intensité reste une tempête. Quel aurais été notre capacités à gérer une catastrophe de type NBC (Nucléaire, Bactériologique, Chimique) ou autres. Il ne faut pas oubliés que beaucoup d’entres nous ont ouvert s grands leurs yeux en décembre 2004 en allumant leurs téléviseurs pour découvrir les dégâts d’un tsunami.
Il me semble qu’a ce moment la les représentants de pas mal de gouvernements ont pointés du doigt l’incapacité des gouvernements Locaux à prévoir une telle catastrophe. Depuis un réseau à d’ailleurs été mis en place il a de surcroit fait ses preuves depuis. Et dans cette affaire, il me semble que nous français n’avons pas été les derniers à critiquer se manque d’anticipation face à un événement connus dans ces régions.
Le constat est quand même clair, nous sommes dans l’incapacité à anticiper les problèmes. Nous sommes systématiquement dans la phase guérison bien souvent d’ailleurs avec la pose de pansement sur des jambes de bois. Nous excellons dans notre faculté à dispenser des millions d’euros « APRES », la ou la pression médiatique est la plus forte. A ce moment là tout le monde s’accorde à dire « plus jamais ça !!! », alors on crée à la hâte une commission parlementaire chargée de donnée des réponses. Suite aux conclusions on crée des sous commissions, d’autres commissions chargées de surveiller que les premières mettent bien en place les directives, plans d’urgences. Au passage on désigne des têtes, en France il faut toujours une tête, peut être un héritage de la révolution. Dés qu’un nouvel événement à sensation dans le monde capte nos médias, tout le monde retourne dans son fauteuil de haut fonctionnaire ou de ministre parfois. Le rapport parlementaire Lui, prends sa place au coté du précédent sur une étagère, et on attend jusqu'à la prochaine fois.
Il serait bien dans notre pays qu’un jour une véritable organisation des différents services de bases pour ne pas dire vitaux dans notre société, soit mises en place et qu’elle garantisse réellement nos concitoyens contre ce genre d’imprévus. Un exemple simple, le lendemain de la tempête les hôpitaux ont fonctionnés a personnel minima puisque pour des raisons diverses les personnels soignant mais pas seulement, étés dans l’incapacité à se rendre sur leurs lieux de travail. Quel aurait été le bilan de la catastrophe s’il avait fallu accueillir plusieurs centaines de blessés en un temps record……
On voit bien qu’une débauche de moyen à posteriori ne sert à rien, peut être vaudrait-il mieux mettre les moyens nécessaire à une veritable organisation des moyens à mettre en œuvre et assurer leurs fonctionnement. Parce qu’il est quand même fâcheux que 10 ans après une catastrophe similaire pour laquelle il n’y avait pas de précédents nous n’ayons toujours pas fait en sorte que le minimum vital et je ne parle pas d’internet ou des téléphones portables, mais simplement de l’électricité ou un toit soit garanti dans la continuité de service.
Par contre évitons de tomber dans l’excès inverse c'est-à-dire par exemple de faire acheter des dizaines de milliers de masques bactériologiques pour nous prémunir contre une grippe aviaire oubliée aujourd’hui pour laquelle nous avons déployés des moyens non maitrisés. Et pour autant qu’en serait-il si la fameuse grippe aviaire pointait de nouveau le bout de son nez à nos frontières, n’avons-nous pas achetés des dizaines de milliers de masques nécessaires en cas de contaminations. Je prends le pari que dans la plus part des sites de stockages les dits masques sont perimés.

Et les autres?

Vous évoquez les institutions l'Etat face à un épisode climatique particulièrement violent, en omettant de dire que la Préfecture en particulier, ne semble pas avoir été en mesure d'annoncer les pics des crues en temps et heures ... Rien que cela.
Ensuite il y 'a aussi l'organisation spontanée des gens entre eux : qui n' a pas vu des simples citoyes armés de leurs tronçonneuses pour dégager en urgence routes et chemins encombrés. Ce que vous ne mentionnez pas encore, c'est l'esprit de civisme, la capacité à s'auto-organiser et à réagir naturellement comme il se doit lorsque un évènement extraordinaire se produit. Ce que je retiens avant tout de cet épisode c'est qu'il est urgent de ne pas s'en remettre en toutes choses à l'Etat ou à la collectivité mais plutôt à penser en amont à se prémunir par soi-même : un groupe électrogène de base coûte 200 euros et il peut aider son voisinage. Il est urgent de revenir à l'instruction civique de base est de faire de nos concitoyens des acteurs réactifs et entreprenants face aux drames, plutôt que d'attendre toujours et encore d'être pris en charge par les autorités qui ne sont pas toujours à la hauteur, uniquement parce que l'ampleur du phénomène dépasse la capacité réelle des services à un moment donné. Car il y a eu aussi de bien beaux exemples d'entraide, de courage et d'énergie, chez vos administrés.
C'est aussi cela qu'il faut encourager et former, comme le service civique en Suisse, soit un excellent exemple chez nos voisins.

s'organiser dans chaque quartiers !

Une idée toute simple: pourquoi ne pas essayer de s'organiser à l'interieur de chaque quartier en prévisions de pareilles catastrophes naturelles? en effet j'ai constaté dans mon quartier l'isolement de trop de personnes agées et malades livrées à elles memes (sans famille).Il est sur que celà demande un certain civisme et un esprit de solidarité de chacun , voir plus loin que son petit confort!Mais bon, ma grande naiveté me pousse à croire que tout est possible si nous en avons chacun la volonté! et pourquoi pas en faire l'un des fers de lance de nos futurs conseils de quartiers? Je lance l'idée M.Dionis et j'espere le retour des commentaires éclairés de chacun ici ou là! J'ai vu des situations dans ma cité bien difficiles à gerer! Parfois il suffit de peu de choses: lampes petrole sorties de nos greniers, bougies sur des supports securisés pour nos anciens, le top:trouver un groupe electrogene ,du chauffage et un réchaud pour cuire un minimum d'aliments! C'est tres bien le tout electrique...avec de l'electicité! Autant de missions bien utiles à mettre en place, me semble t il ?

Le mensonge d'EDF sur l'enfouissement des lignes

Bonjour,

Au 21ème siècle il est inadmissible d'être sans électricité pendant 6 jours et même 8 jours à aujourd'hui (plus de 20 000 familles dans le Sud-Ouest sont encore privés d'électricité !).

Toute notre technologie est "électro-dépendante" selon l'expression de Mr Dionis du Séjour.
Il faudra une plus grande catastrophe encore pour que les dirigeants d'EDF et les élus aux plus hautes instances prennent conscience que l'électricité est un bien des plus précieux puisque tout dépend d'elle : chauffage, conservation des denrées alimentaires, moyens de communications, appareils respiratoires, etc, etc.

Le mensonge d'EDF et de ses filiales et partenaires réside dans l'affirmation que l'enfouissement des lignes est impossible ou d'un coût faramineux.
Coût des dégâts de la tempête de janvier 2009 : 600 millions d'euros, ce qui est largement sous-estimé puisque les pertes pour les particuliers et les PME ne sont pas pris en compte.
Coût des dégâts de la tempête de décembre 1999 : estimé à 1200 millions d'euros environ.
L'Allemagne a ses lignes enfouies à plus de 75 %, en France seulement 30 %.

Sites qui dénoncent le mensonge et la manipulation d'EDF et de ses filiales :
http://depris.cephes.free.fr/flagrant.htm

http://depris.cephes.free.fr/presscom/2008/038/index.html

Que dire du traumatisme psychologique dont est affecté un grand nombre de personnes à la suite de cette "privation" de l'électricité pendant si longtemps ?
Cela est passé sous silence...

Que dire du manque d'initiatives de certains élus ou d'initiatives à retardement, s'abritant derrière la réglementation ou les directives ministérielles, dans la gestion de cette catastrophe sous-estimée ?

Que dire des médias nationaux qui ont ignoré le Lot-et-Garonne, et d'autres départements sinistrés, au profit de départements ayant plus d'impact médiatique ?

Quelles seront les mesures prises pour ne pas retomber dans un telle situation ?
Les leçons de la tempête de décembre 1999 n'ont pas été retenues...
La situation s'est même aggravée : non entretien des arbres, bois, forêts où les lignes électriques et téléphones passent par EDF, RTE, REDF, Services de Voiries, et certains particuliers propriétaires, alors qu'il y a une réglementation précise à ce sujet.

Selon les experts climatologues ce genre de tempête est de plus en plus fréquent et peu encore frapper la France dans les mois qui viennent ou l'année prochaine, avec une possible plus forte violence.

Va t-on attendre une autre catastrophe plus grande encore pour engager les mesures indispensables ?

Petit témoignage

Bonjour Jean,
J'ai eu à me rendre à mon travail le samedi 24 janvier, 47 km de routes départementales dans le Gers. Et bien, j'ai dû faire un détour par les chemins communaux pour aller travailler car la route principale était barrée avec de grandes barrières et un grand panneau "route barrée". Seulement, moi je travaille dans un établissement de soins et j'étais attendue pour la relève de nuit !!! Alors j'ai prié pour que les agriculteurs aient eu à coeur de dégager leurs routes et c'est grâce à eux que j'ai pu arriver au but, prudence à l'appui.
Alors, merci à ceux qui ont retroussé leurs manches pour dégager les routes. C'était surtout cela l'urgence, parce que personne n'avait prévu que je ne puisse pas me rendre à mon travail !!!
Françoise

En Réponse à Hébert sur "Et les autres ?"

Facile cher Hébert d'invoquer le sens civique pour que chacun soit solidaire ?
Mais il ne faut pas que cela soit à sens unique et que EDF et ERDF jouent aussi le jeu. EDF et ERDF ont mis "les gros moyens" sur les départements de la Gironde et des Landes ayant été en "vigilance rouge", en sous-estiments les dégâts dans les autres départements en "vigilance orange" alors que ces dégats étaient aussi importants si ce n'est plus.
Dans quel endroit vivez-vous donc ?
Vous faites partie des heureux privilégiés (et c'est tant mieux pour eux) de ne pas avoir subit pendant 6 jours et plus encore puisqu'aujourd'hui 4 février il y a encore 7000 familles dans le Sud-Ouest toujours privées d'électricité, dont environ plus d'une centaine encore dans la campagne de l'Albret.

Avez-vous été privé d'électricité, de chauffage, d'eau, avec perte de tout le contenu de votre congélateur comme des milliers de Lot-et-Garonnais ?

Facile de proposer à chacun d'acheter un groupe électrogène à 200 euros ? Vous avez les moyens, mais tout le monde ne peut se permettre un tel achat !
Vous prenez le problème à l'envers en demandant d'apprendre à utiliser une bougie alors que tout notre vie quotidienne dépend de l'électricité !!! Réveillez-vous : nous sommes au 21ème siècle !!!

EDF, ERDF, France Télécom, Les Collectivité Territoriales, les particuliers propriétaires ne doivent-ils pas d'abord sécuriser les lignes en assumant un élagage régulier des arbres ?
EDF, ERDF, France Télécom ne doivent-ils pas modifier leur politique d'investissement en l'orientant très sérieusement vers la sécurisation des lignes au lieu d'acheter des groupes à l'étranger ?

Est-ce que nos responsables, élus fidèlement par nos suffrages, du Lot-et-Garonne, de l'Aquitaine ont mesuré l'ampleur des dégâts en visitant aussi des particuliers habitant le fin fond de la campagne ?
Vont-ils enfin faire bloc pour réclamer de la part d'EDF, de ERDF, de France Télécom les investissements nécessaires pour sécuriser les lignes ?

Vous menez le bon combat Mr Dionis du Séjour !

Continuez à nous défendre en interpellant le Gouvernement et les instances concernées par les conséquences catastrophiques de la tempête de janvier 2009, cher Jean Dionis du Séjour.

Vous menez le bon combat ! Dussiez-vous organiser une pétition au niveau régional et même national pour qu'enfin on considère "l'électro-dépendance" (selon votre expression très juste) aussi importante et plus encore que notre "pétro-dépendance" puisque cette dernière est inséparable de l'énergie électrique.

Il est temps que le Gouvernement réalise que le 21ème siècle ne peut plus faire marche arrière sur la sécurisation de l'électrification et qu'il est grand temps de tirer CONCRETEMENT les leçons des tempêtes de décembre 1999 et de janvier 2009 !

Comme vous le souligniez aussi nous sommes non seulement à la merci d'une autre catastrophe, mais du terrorisme qui peut paralyser une ou plusieurs régions en sabottant les centres vitaux produisants l'électricité ainsi que les principales lignes transportant cette énergie indispensable à notre technologie.

Merci cher Jean Dionis du Séjour pour toute la force de votre conviction dans ce combat. Nous continuerons à vous soutenir comme nous l'avons fait à chaque mandat électoral auquel vous vous êtes présenté.

Réaction à Hébert, Michel Haslay....et les autres !

Je viens d'une réunion "tempête" autour du premier Ministre françois Fillon rassemblant les ministres concernés (Mam, Lagarde, Jouanno, Woerth, etc....) et les élus concernés (présidents des 3 régions touchées, de conseils généraux des 9 départements concernés et présidents des amicales des Maires)....puis je viens de lire vos deux réactions - celle de Michel Haslay et celle d'Hébert - .


Sans vouloir faire dans le syncrétisme, je crois que vous avez raison.
Hébert a raison lorsqu'il nous renvoie à notre responsabilité individuelle. Que faisons-nous chacun dans nos familles pour être un tant soit peu prêts lorsqu'il n'y a plus d'électricité ? bougies, lampes, ....groupes électrogènes, etc....toute famille digne de ce nom se doit en effet de se préparer - un minimum et sans psychose - à cette éventualité et pour ma part, je retiens l'idée de J-M.delhomme ds s'organiser par quartier.

Dans le même ordre d'idée, c'est à Véolia - et non à ERDF - de sécuriser l'approvisionnement en eau potable, c'est à France Télécom - et non à ERDF de sécuriser les télécommunications.

Enfin, M.Haslay a raison de "stimuler" ERDF sur l'Etat de son réseau. je n'ai pas fait autre chose avec F.Fillon

Amitiés,
@ T

Jds

Cher monsieur YAKA

"Avez-vous été privé d'électricité, de chauffage, d'eau, avec perte de tout le contenu de votre congélateur comme des milliers de Lot-et-Garonnais ?

Facile de proposer à chacun d'acheter un groupe électrogène à 200 euros ? Vous avez les moyens, mais tout le monde ne peut se permettre un tel achat !
Vous prenez le problème à l'envers en demandant d'apprendre à utiliser une bougie alors que tout notre vie quotidienne dépend de l'électricité !!! Réveillez-vous : nous sommes au 21ème siècle !!!

EDF, ERDF, France Télécom, Les Collectivité Territoriales, les particuliers propriétaires ne doivent-ils pas d'abord sécuriser les lignes en assumant un élagage régulier des arbres ?
EDF, ERDF, France Télécom ne doivent-ils pas modifier leur politique d'investissement en l'orientant très sérieusement vers la sécurisation des lignes au lieu d'acheter des groupes à l'étranger ?"

Vous êtes de ces gens qui conjugent le "yaka" à tous les temps, ce n'est pas bien difficile. Le soir même du jour de la tempête, je partais à pied rejoindre mes parents coincés dans les Landes (soit 25 kms) pour arriver de nuit après voir traversé le désastre. Je le répète encore, dans des quartiers ou villages le simple fait de possèder quelques groupes électrogènes peut limiter considérablement les nuisances. Il est possible de déplacer un groupe électrogène de 2 heures entre voisins ce qui permets de chauffer et de faire tenir un congélateur par exemple. Ensuitre il est honteux de voir des système qui fonctionnent au gaz ou au mazout ne pas pouvoir focntionner à cause d'une panne de courant, pourquoi ne pas mettre des batteries comme sur les ordinateurs, ces appareils nécessitant peu d'énergie. Je pourrais aussi vous parler de l'utilité de quelques ressources non dépendantes du réseau EDF, sachant de plus que les nouvelles technologies tendent à dépenser moins d'energie électrique. Une leçon de la tempête : devenir plus mains et intelligents et arrêter tout le temps de s'en remettre à la collectivité pour tout. Il est grand temps d'apprendre la capacité d'autonomie plutôt que la dépendance collective.
Mais soyons utile immédiatement : Un stage de tronconneuse cela vous dirait?
Parce qu'on en trouve personne en ce moment dans quelques villes pour aller faire du bois en attendant. Des idées et pas beaucoup de mains en somme, n'est ce pas CHER monsieur Yaka avec nos impôts :vous ne faisiez pas grève en prime ces jours derniers?

Réponse à Jean Michel : une organisation de quartier pour être autonome

Préparez-vous, vous et votre famille, à faire face aux 72 premières heures d’une situation d’urgence. En cas de catastrophe dans votre région, les équipes de secours pourraient mettre un
certain temps avant de vous prêter main-forte, car elles doivent d’abord venir en aide aux personnes dont le besoin est urgent et immédiat.
C’est l'objet du guide publié par la sécurité civile de nos amis canadiens. Ce guide, destiné au grand public, est composé de trois parties. La première permet aux personnes concernées d'identifier les risques spécifiques à leur région. La seconde consiste en la matrice d’un « plan familial de sauvegarde ».

Il permet de définir, pour chaque famille, les modalité de mise à l'abri ou d'évacuation. Il est en effet plus facile de réagir en situation de crise en s'appuyant sur des schémas qui ont été réfléchis préalablement et au calme. La troisième partie de ce document est un mode d'emploi de la préparation d'une trousse d'urgence destinée à permettre à la famille de tenir 72 heures en cas de catastrophe et d'isolement. Ce document a bien sûr à être adapté à la situation française, notamment en termes de coordonnées des services d'urgence. Il n'en constitue pas moins, de notre point de vue, une excellente trame de ce qui pourrait être un document à distribuer largement dans les zones à risques.
Pour télécharger ce guide : http://www.securite-commune-info.fr/index.php?option=com_content&task=bl...

reprise de votre article dans SCI

Bonjour

Votre article du 1er février nous parait une excellente synthèse de tout ce que l'on peut tirer comme enseignement de la derniere tempete. Comme tous les sujets concernant la sécurité de nos concitoyens, c'est un sujet qui nous préoccupe et sur lequel nous nous sommes déjà exprimés dans notre lettre du du 26/1

(http://www.securite-commune-info.fr/index.php?option=com_content&task=bl...)

Sauf avis contraire de votre part, nous nous permettrons donc, en citant nos sources et leur signature, bien évidemment, de le reprendre dans la prochaine livarisosn de la Lettre de Sécurité-commune-info" lettre electronique diffusée à 32 000 exemplaires.

richard lecoeur
rlecoeur@securite-commune-info.fr

A Hébert qui m'appelle «Cher monsieur YAKA»

Cher Hébert,

J'ai le courage de signer mes réactions avec mon nom, ce que je ne remarque pas chez vous.

Par contre je salue votre courage et votre affection filiale pour venir au secours de vos parents avec votre tronçonneuse et votre groupe électrogène. Vous me direz "C'est normal", et je vous répondrai "Absolument, et c'est même un devoir."

Je vous remercie de bien vouloir lire en entier ce que j'ai écris. J'ai précisé que j'habite en pleine campagne, et je rajoute : à 2 kms de mon plus proche voisin. Je ne suis pas le seul en Albret, ni dans le Lot-et-Garonne, ni en Aquitaine et ni en France à habiter dans un endroit très isolé, donc à me débrouiller bien souvent seul.

J'ai sollicité le Maire de ma commune pour un petit groupe électrogène au bout du 4ème jour sans électricité estimant que d'autres personnes devaient en avoir plus besoin que moi. Le 5ème jour le Maire devait m'en apporter un, mais pas de chance il ne marchait pas...

Je ne bénéficie pas d'assistanat social, bien que faisant partie des revenus modestes. Je ne bénéficie pas non plus de l'éclairage public, ni du ramassage des ordures ménagères, ni de la balayeuse municipale. Je paye mes factures EDF, mes impots locaux comme tout le monde. Est-ce trop demander que d'avoir l'électricité au bout de 6 jours alors qu'à 5 kms au village voisin il y en a eu dans la journée même du 24 janvier ? Oui je sais, je fais partie des privilégiés, alors que d'autres ne l'ont eu qu'au bout de 11 jours...

Bien qu'habitant en pleine campagne, je ne suis pas trop inculte pour connaître "les autres ressources d'énergie non dépendantes d'EDF" dont vous me parlez. Vous connaissez le coût de ce type d'installation dans une maison ancienne ? Encore une fois je constate que nous n'avons décidément pas du tout les mêmes revenus.

Et si je vous dis, au sujet des autres ressources d'énergie, que la France à 30 ans de retard dans ce domaine par rapport à nos voisins Allemands, Nordiques, Espagnol, etc, là aussi vous allez m'accuser de m'en remettre tout le temps à la collectivité ?

Votre question : "vous ne faisiez pas grève en prime ces jours derniers?" est déplacée et sans aucun rapport. Même si je faisais grève cela reste un droit.

Quant à votre proposition de stage de tronçonneuse... Remerciez le Ciel de vous avoir donné la santé et la force de l'âge pour pouvoir en utiliser une... Quand vous serez à la retraite depuis quelques années comme moi, votre arrogance diminuera avec vos forces physiques.

Philosophie sur le temps qu'il fait.

" Est-ce trop demander que d'avoir l'électricité au bout de 6 jours alors qu'à 5 kms au village voisin il y en a eu dans la journée même du 24 janvier ? Oui je sais, je fais partie des privilégiés, alors que d'autres ne l'ont eu qu'au bout de 11 jours..."

Et en 6 jours même pas un groupe électrogène disponible en Albret (ycompris par EDF) pour vous dépanner. Vous seriez mon voisin je vous aurais aidé. Vous êtes donc très isolé dirait-on.

"Et si je vous dis, au sujet des autres ressources d'énergie, que la France à 30 ans de retard dans ce domaine par rapport à nos voisins Allemands, Nordiques, Espagnol, etc, là aussi vous allez m'accuser de m'en remettre tout le temps à la collectivité ?"

Les ressources énergétiques? Il me semble que nous vendons de l'électricité à nos voisins ... Vous voulez parler de l'enterrement des lignes sans doute, et là vous avez raison, si on compare avec l'Allemagne en particulier. Cela ne nous dédouane pas de réfléchir à prévenir les pannes au niveau individuel. Relisez "Ravages" de Barjavelle, et si demain nous étions confrontés à un cataclysme majeur ... Que ferions-nous?
J'ai par ailleurs rencontré une mamie de 95 ans, elle aussi isolée, qui pendant ces pannes se trouvait presque à son aise : "Autrefois il n'y avait pas l'eau chaude et courante, ni la télévision, ni tout ça". Et oui autrefois il fallait économiser l'eau, le bois, tout mesurer. Dans un société d'abondance où tout est donné ces épisodes lorsqu'ils ne sont pas tragiques ou ruineux, sont une belle piqûre de rappel pour les consciences : oui nous sommes vulnérables et oui la nature peut réduire à néant et en quelques heures ce à quoi on ne pense même plus tellement l'homme est devenu consommateur addictif de ressources sans limites. Oui il y'a une vertu dans la tempête, et cela pousse plutôt voyez-vous à l'humilité et à l'effort sur soi : c'est l'esprit des hommes de mer, eux savent le sens des choses pour affronter la fureur des éléments un peu plus que le commun des mortels. Lisez le dernier livre de Kersauson, même à la bougie, c'est toujours sagesse de croiser l'exemplarité de quelques Hommes parfois. Pardon, mais hormis quelques drames, notre société ne fait que geindre tout le temps comme un bruit de fond, et cela dénote bien de l'esprit du temps et sans doute de ce que nous réserve l'avenir.

Electro-dépendants , Pourquoi ? Alors que j'ai les solutions...

Monsieur le Député Maire d'Agen.

Je pense tout de même que vous prenez le temps de lire votre Blog, puisque quelquefois vous prenez le temps pour écrire.

Vous savez que j'ai des solutions, pour avoir de l’électricité propre et autonome pour un investissement de quelques Euros.
Subséquemment comment se fait-il que je n'ai pas de réponses ou des commentaires et un rendez-vous pour un entretien ? comme vous m'avez dit en sortant de l'église.

Je pense que vous serez plus réactif que d’autres personnes que je vais contacter.

Cordialement.

Jean-Claude Guillermain

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