Vendredi 10 octobre
Petit-déjeuner à l’hôtel d’Abou Simbel aux aurores (si, si…).
8 h 30 : nous reprenons en sens inverse la route Abou Simbel – Assouan, même fascination pour ce corridor de vie et de verdure coincé entre deux masses désertiques.
À l’arrivée, embarquement sur notre bateau de croisière sur le Nil, une sorte d’hôtel flottant de trois étages. Puis installation dans nos cabines et déjeuner à bord.
L’après-midi sera consacrée à une promenade en felouque sur le Nil.
Ah, le Nil…
Nous avons tous dans la tête et dans le cœur des images du Nil (pour moi, c’était La Rose pourpre du Caire avec Woody Allen). J’attendais avec impatience la confrontation de ces images avec la réalité.
Je ne fus pas déçu.
Le Nil, c’est d’abord grand, immense.
Oubliez les mensurations de la Garonne. Pensez XXL en longueur, en largeur et en profondeur.
Petit précis de géographie africaine (source : Wikipédia) :
Le Nil est un fleuve d’Afrique. Avec un cours de plus de 6 700 km, il est, avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Il est issu de la rencontre du Nil Blanc et du Nil Bleu. Le Nil Blanc prend sa source au lac Victoria (Ouganda, Tanzanie, Kenya) ; le Nil Bleu est issu du lac Tana (Éthiopie). Ses deux branches s’unissent à Khartoum, capitale du Soudan actuel. Le Nil se jette ensuite dans la Méditerranée en formant un delta au nord de l’Égypte. En comptant ses deux branches, le Nil traverse le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, l’Ouganda, l’Éthiopie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Égypte.
Tout simplement vertigineux ! Ce qui explique le pourquoi de toutes ces eaux tombées en Afrique tropicale et équatoriale.
Le Nil, c’est ensuite mystérieusement beau. Les bleus des masses d’eau et du ciel sans nuages, le vert du couloir de fertilité formé par ses rives, l’ocre du désert tout près composent un spectacle somptueux et différent à toute heure de la journée.
Je n’ai pas pu résister à la baignade dans le Nil, moi qui suis un habitué des baignades en Garonne. L’eau y est belle et agréable… mais le courant, puissant. Nage difficile ! Nous avons donc été prudents.
Il reste que nous avons été sensibles au charme intemporel de l’Égypte ancienne lors de cette balade en felouque sur le Nil à Assouan, à ses innombrables îles (parmi celles-ci, l’île Éléphantine, qui doit son nom aux grands rochers de granit gris à son extrémité sud, rappelant un groupe d’éléphants se baignant) et à leur faune exceptionnelle (oiseaux… et petits crocodiles).
Après le charme du Nil, visite du souk d’Assouan et temps libre pour… s’y perdre ! Oui, s’y perdre. Parce qu’un souk, c’est un peu fait pour ça : se perdre. Sinon, ce n’est pas intéressant. Nous avons emprunté les petits couloirs de traverse et nous sommes engouffrés dans les dédales d’échoppes dont les vendeurs, contrairement à ceux du centre-ville, nous ont interpellés avec conviction, sans toutefois nous suivre sur des kilomètres… et nous avons marchandé à l’égyptienne.
Après toutes ces émotions, dîner et (bonne) nuit à bord.
@demain
Jean Dionis