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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Ukraine : Enraciner notre soutien dans la durée

Publication : 27/06/2022  |  12:06  |  Auteur : Webmaster

4 mois. Cela fait maintenant plus de 4 mois depuis, ce 24 février 2022 de sinistre mémoire, où la Russie envahissait brutalement l’Ukraine.

Rappelons-nous. L’émotion, immense, planétaire, mais aussi, notre émotion, personnelle, devant la prise de conscience que la guerre était de retour aux portes de l’Europe, 80 ans après.

Souvenons-nous aussi de notre crainte d’un affrontement trop déséquilibré entre l’hyperpuissance militaire, qu’est la Russie et cet Etat-nation, encore jeune, encore fragile, qu’est l’Ukraine.

Souvenons-nous de nos craintes, fin février, d’un effondrement rapide de l’armée Ukrainienne, de Kiev assiégée, puis submergée par la puissance des artilleurs russes. Souvenons-nous de notre stupéfaction admirative devant la résistance héroïque des soldats ukrainiens.  

Souvenons-nous de l’armée Russe obligée de revoir à la baisse ses objectifs militaires, d’abandonner le terrain dans la partie centrale du pays, pour concentrer toute sa puissance de feu sur la partie orientale, russophone de l’Ukraine, le Donbass, sur les villes martyrs de la mer d’Azov et plus particulièrement sur Marioupol.

4 mois après, la guerre continue avec son cortège quotidien d’atrocités, de démolitions et notre premier devoir de solidarité envers l’Ukraine doit passer par la volonté de ne pas laisser s’installer l’indifférence devant la guerre qui dure et s’ancre dans notre quotidien.

 

 4 mois après, notre premier devoir est de s’informer 

4 mois après, l’Ukraine est toujours seule à affronter l’agression russe et le prix à payer est, pour nous habitués à plus de 75 ans de paix, incroyablement dur.

Le président Zelensky a affirmé le 2 juin 2022 que les forces russes contrôlaient environ 125 000 km2 du territoire ukrainien, soit 20 % du pays. Par comparaison, depuis 2014 la Russie contrôlait la péninsule de Crimée et environ un tiers du Donbass, soit 43 000 km2. Et l’invasion de l’Ukraine continue. Les forces russes poursuivent leur déploiement dans l’Est du pays.

Avant l’invasion russe, l’Ukraine comptait 37 millions d’habitants dans le territoire contrôlé par Kiev, amputé notamment de la Crimée annexée par Moscou en 2014. Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de sept millions d’Ukrainiens sont déplacés dans le pays.

La guerre en Ukraine a provoqué l’une des plus grandes crises de déplacement humain dans le monde. Des millions de réfugiés ont traversé les pays voisins, et beaucoup d’autres ont été déplacés à l’intérieur du pays.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), au 21 juin 2022, plus de 5,2 millions d’Ukrainiens sont actuellement réfugiés en Europe. A elle seule, la Pologne voisine compte plus d’un million de réfugiés ukrainiens sur son territoire. Actuellement en France, l’UNHCR, dénombre 124 052 réfugiés Ukrainiens, l’Allemagne 780 000.

Au 23 juin, 10 465 victimes civiles en Ukraine ont été vérifiées par l’organisme des Nations Unies. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, 4 662 civils ont été tués dont 320 enfants et adolescents. Sur les 5 803 blessés, 479 sont des mineurs.

Près de 30 000 soldats ukrainiens et russes y ont perdu la vie au bout de 4 mois de conflits.

 Alors, jusqu’à quand, l’horreur de la guerre ?  Malheureusement, les leçons de l’Histoire sont claires et dures, notamment celles des années qui ont précédé la 2ème guerre mondiale. Une puissance dictatoriale ne s’arrête pas par des concessions territoriales successives. Elle s’arrête par la résistance  militaire.

C’est précisément pour stopper les agressions russes où qu’elles se produisent, qu’il faut que les nations, regroupées dans l’OTAN, dont la France, enracinent leur soutien à l’Ukraine dans le temps, en lui livrant le matériel militaire dont elle a besoin, en appliquant les sanctions économiques qui feront dérailler la machine de guerre russe et en donnant à l’Ukraine l’horizon politique dont elle a besoin pour construire son avenir.

Cet horizon politique, c’est désormais, pour l’Ukraine, l’adhésion à l’Union Européenne et j’avoue avoir été ému à l’annonce, ce Jeudi 23 juin, de la décision unanime des vingt-sept membres de l’Union Européenne de donner à son voisin en guerre  le statut de pays candidat.

A juste titre, notre Président, Emmanuel Macron, a estimé que le statut de candidat à l'Union Européenne accordé jeudi à l'Ukraine et la Moldavie par les Vingt-Sept était un "signal très fort vis-à-vis de la Russie", et a salué "un geste politique" de "l'Europe forte et unie".

 

 Mais la guerre en Ukraine n’est pas qu’un enjeu diplomatique lointain.  Elle est déjà ou sera bientôt l’affaire de chacun d’entre nous en Europe.

A nous donc, où nous sommes, en France, à Agen, par exemple, de faire notre (petite) part, en accueillant dignement les réfugiés ukrainiens qui choisissent de s’installer dans notre ville, en nous informant régulièrement sur l’évolution de ce conflit, en demandant à nos parlementaires – sénateurs et députés – de s’impliquer, activement, dans le soutien à l’Ukraine.

A chacun de nous de se vacciner personnellement contre l’indifférence fatiguée devant la guerre qui dure.

Ce qui va se passer en Ukraine dans les mois qui viennent concerne chacun d’entre nous, pour longtemps

 Nous, nos enfants et petits-enfants. Vive l’Ukraine … durablement !

@+,

 

  Jean Dionis  

Maire d’Agen

   

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