Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture,
Monsieur le Conseiller Général, Cher Gérard,
Monsieur le représentant de la Fédération Nationale des Exploitants Agricoles,
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers amis,
Cher Henri, Cher Jean-Claude, Cher Bernard,
Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour présider cette sympathique cérémonie m’honorant de la décoration du Mérite Agricole d’Henri DRAPE, Jean-Claude HAMON et Bernard VIOLLEAU.
Je suis d’autant plus heureux que l’agriculture est un domaine qui m’est cher pour deux raisons : tout d’abord parce que je suis fils d’arboriculteur et que j’ai moi-même été agriculteur durant quelques années. J’ai donc pu goûter au bonheur de ce métier et comprendre la noblesse du mot paysan. L’agriculture revêt aussi pour moi un caractère particulier puisque j’ai fait le choix, en tant que parlementaire, d’y accorder un investissement sans faille. J’appartiens avec mon collègue Alain Merly, depuis le début de mon mandat, au Groupe d’Etudes Fruits et Légumes de l’Assemblée dont je suis le Vice-président. Je suis aussi très actif sur les dispositions présentées par la LOA, notamment le biocarburant. Parce qu’il me semble essentiel d’aider les hommes qui sont les racines de notre pays.
Un peu d’histoire maintenant. Ne vous inquiétez pas, ça ne sera pas long. Le Mérite agricole a été institué en 1883 par le ministre de l'Agriculture Jules Méline pour récompenser les services rendus à l'agriculture.
Cet ordre récompense toutes celles et ceux qui se sont investis dans le monde agricole et rural en y apportant leur capacité de travail, d’invention, d’organisation, de rigueur et de passion.
Ainsi, vous pourrez dès aujourd’hui dire officiellement que vous « avez le poireau » puisque cette expression symbolise le caractère populaire de la décoration du Mérite agricole.
Mais parlons maintenant de vous, Officiers de l’Ordre du Mérite Agricole.
Cher Henri,
Je me permets à présent de dresser un portrait de vous, une esquisse de votre vie afin de mettre en lumière les raisons pour lesquelles il est juste que vous deveniez Officier de l’Ordre du Mérite Agricole.
Je commencerai en disant que vous êtes un passionné, et ce à plusieurs niveaux. Tout d’abord pour la musique. Adhérent de la Lyre Agenaise, musicien des Bandas Losprunos, nous pouvons reconnaître le réel artiste investit et dynamique pour qui toutes les occasions sont bonnes de jouer du saxophone. Il m’a cependant été confié qu’un malencontreux accident de voiture vous gênait aujourd’hui pour pratiquer votre art, je vous souhaite un prompt rétablissement et suis certain que votre motivation vous permettra d’acquérir une bonne santé rapidement.
Passionné ensuite pour le monde agricole. Vous avez en effet été vous-même arboriculteur. Mais en plus d’avoir travaillé ces terres et ces arbres, vous restez présent dans cet univers en défendant activement les retraites agricoles, qui sont trop souvent modestes par rapport à la masse de travail et d’investissement fournis.
J’ai d’ailleurs eu l’occasion de vous rencontrer dans ce cadre et je peux vous faire part du plaisir que j’ai eu à dialoguer avec vous.
Je vous dirai, pour terminer, de rester comme vous êtes, passionné et dynamique et suis heureux d’avoir l’honneur de vous remettre aujourd’hui la médaille du Mérite Agricole.
Cher Jean-Claude,
Je vais, là aussi, modestement, tenter de résumer votre vie ou plutôt vos différentes fonctions au sein de la société agricole. Car je pense que l’évocation de ces diverses nominations illustre parfaitement le rôle actif que vous jouez au sein du monde rural et l’investissement que vous avez pu y consacrer.
En 1978, vous vous êtes installé sur la commune de Sérignac. 7 ans plus tard, en 1985, vous êtes élu Président Communal du Syndicat d’Exploitant Agricole, puis en 1998, Président Cantonal. Parallèlement, vous êtes, en 1989, Délégué Communal de la MSA, pour devenir Délégué Cantonal en 2004. Vous êtes aujourd’hui Administrateur au Crédit Agricole, après l’avoir été quatre années durant au sein du Cadran.
Cette liste démontre à quel point vous avez su vous impliquer dans la vie rurale mais aussi avec quelle ardeur vous défendez vos partenaires agriculteurs. Il me semble que cette valeur qu’est la solidarité, trop souvent absente dans la société actuelle, fait partie de votre état d’esprit et je vous en félicite.
C’est pourquoi c’est avec grand plaisir que je vous remets cette médaille d’Officier au sein de l’Ordre du Mérite Agricole.
Cher Bernard,
C’est maintenant à votre tour d’écouter l’histoire du sillon que vous avez tracé. Nous nous sommes connus dans un contexte tout à fait différent mais ô combien sympathique : le rugby. Vous, pilier en équipe première à Colayrac, et moi, en deuxième ligne. J’ai d’ailleurs cru comprendre que vous aviez passé ce virus aux jeunes générations et je vous en félicite. Je fais d’ailleurs un clin d’œil amical à Christophe mais aussi à Isabelle pour qui j’ai une pensée particulière. Pour ce qui est de votre implication dans l’agriculture, vous êtes tabaculteur. Mais vous faites également preuve d’engagement et de dévouement au sein du monde rural puisque vous êtes non seulement adhérent de la Fédération des Exploitants Agricoles mais participez activement à la Coopérative des Tabacs de par votre mandat d’administrateur.
Vous vous démarquez aussi par une implication forte et ancrée depuis des années dans votre beau village : vous en êtes à votre quatrième mandat d’élu, c’est plus que le maire ! Ces réélections successives montrent combien vous êtes apprécié et cher à la vie de Sérignac. Votre réussite ne doit rien au hasard mais tout simplement à vos compétences et aux qualités dont vous faites preuve. D’ailleurs, il m’a été confié que vous étiez un homme très serviable… Pour illustration, je sais qu’en excellent homme de terrain que vous êtes, vous mettiez la main à la pâte pour aider vos voisins à tuer le cochon…
Comme je l’ai déjà dit, vous rassemblez toutes les qualités nécessaires pour être admis au grade d’Officier de l’Ordre National du Mérite et je suis très heureux de vous la remettre aujourd’hui.
Je souhaiterais, de plus, saluer vos proches, qui, face à ces hommes sur-actifs, ont su rester patients, tolérants et vous ont épaulé. Il me semble, et je sais de quoi je parle, que c’est difficile de voir un proche partir incessamment à la mairie, au syndicat ou aux bandas… C’est grâce à ces comportements de tolérance et de patience que la société peut avancer…
Je terminerai mon discours par une citation qui, il me semble, reflète parfaitement la fierté que vous pouvez avoir d’être agriculteur : « Il est démontré par l'expérience des siècles que, dans la condition d'agriculteur, l'homme conserve une âme plus simple, plus pure, plus belle et plus noble »
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6/11/2005 - Remise de la médaille de l'Ordre du Mérite Agricole à Sérignac sur Garonne - Discours de Jean Dionis
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