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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Assassinat d’un professeur

Publication : 19/10/2020  |  12:03  |  Auteur : Jean Dionis

Un professeur a été décapité en France, chez nous, aujourd’hui, en 2020.

Pour avoir voulu enseigné la liberté d’expression en prenant l’exemple des caricatures de Mahomet.

Par un jeune de 18 ans, islamiste radicalisé.

Pardon, mais avant d’avoir eu envie de crier, de me battre, j’ai été assommé par l’horreur, l’extrême violence, la haine indicible. J’ai eu, je l’avoue, comme une nausée profonde sur ce que nous, la France, étions devenus…

Puis, j’ai pensé à tous les professeurs,

à ma mère, professeur de philosophie, passionnée du débat contradictoire et de la liberté d’expression,

à ma fille, professeur des écoles, sur la première ligne de la République dans les quartiers sensibles de Bordeaux, et qui se crève à faire « vivre ensemble » tous les gosses de ces quartiers et leurs différences,

aux professeurs que j’ai eus et qui, bons professeurs ou moins bons, m’ont fait citoyen de mon pays,

aux professeurs d’Agen, la ville dont je suis Maire et avec qui je travaille si souvent.

Et je me suis juré de faire ce qui était en mon pouvoir pour les protéger contre tous les lâches, ceux, anonymes, des réseaux sociaux, ceux des réunions de parents d’élèves qui  dérapent…

Mesdames et messieurs nos professeurs, ce soir, je veux simplement vous dire que vous n’êtes pas seuls, non ! vous n’êtes pas seuls ! La France est avec vous.

Puis, j’ai pensé à la liberté d’expression,

condition impérative de la démocratie,

Liberté de caricaturer, liberté de blasphémer, liberté chérie…,

Liberté douloureuse lorsqu’elle touche et blesse notre identité profonde,

mais liberté non négociable, avec pour seules limites, celles de la loi protégeant les personnes contre la diffamation.

En France, on ne touchera pas à la liberté d’expression. Nous nous battrons,… pour elle.

Puis, j’ai pensé aux Musulmans,

à ceux, radicalisés, qui mènent la guerre contre la République française, derrière leurs écrans, dans certaines associations et mosquées. Nous les avons sous-estimés. Il faut maintenant prendre au sérieux leurs discours, leurs organisations et leur mener une guerre frontale, dure, déterminée et qui durera le temps qu’il faudra.

L’horreur de l’assassinat de Samuel Paty doit nous réveiller et nous faire sortir de nos petites lâchetés et petites complicités. Chacun doit, içi, balayer devant sa porte.

Mais j'ai aussi pensé aux autres musulmans, parmi lesquels j’ai des amis très chers,

je sais que, depuis vendredi, ils partagent notre colère et notre stupeur.

Ils savent aussi le risque qu’ils encourent d’être les boucs émissaires injustes de notre colère profonde.

Je veux leur promettre que nous resterons, non seulement lucides et raisonnables, mais aussi fraternels.

Enfin, je me suis promis de prendre ma part, fut-elle insignifiante, dans ce combat contre la barbarie folle des fanatiques et pour la fraternité universelle.

Cet après-midi, un homme, à Paris, a fait chanter la foule des manifestants :

« Adieu, Monsieur le Professeur. On ne vous oubliera jamais »

 

Hommage à Samuel Paty: un homme chante un émouvant "Adieu monsieur le professeur" à Paris

Les réactions

si vous voulez prendre part à ce combat, il faut commencer par reconnaître que du voisin ou votre ami musulman au terroriste le plus barbare, il y a un livre  sacré auquel tous deux se réfèrent. Certains textes peuvent être interprétés différemment. Il faut les identifier et obliger les musulmans à nous dire comment il faut les comprendre. Ou dire que les sourates les plus dangereuses sont obsolètes car écrites dans un contexte guerrier.

Merci cher Jean , ta colère provoque en moi les larmes de l’espoir ... mais nous sommes tant attachés à la liberté que nous ne pourrions entraver celle des hommes qui ont choisi de vivre avec leur religion en paix avec nous .. , cet acte n’est que la conséquence de la siscion entre les peuples et leurs différences, qui s’est faite à cause de la peur et de la haine et les réseaux sociaux sont le nid de cette fermentation ...  

Nous sommes, les professeurs, de plus en plus contestés par de nombreux de nos élèves et leurs parents, qui remettent en cause nos décisions et notre pédagogie.. Il faut redonner aux professeurs les moyens autoritaires de se faire respecter et faire en sorte d' en terminer avec le " pas de vague," si cher à notre administration..

ON NE LUTTE PAS CONTRE UNE IDROLOGIE AVEC DES ARMES

Integrez cet axiome dans vos réflexions. Mon parcours de hie, trop long à décrire ici, me fait rire depuis début des années 90 « ça se terminera au mieux en un changement de civilisation type Afghanistan/ Iran au pire en guerre civile ».

Solutions :

- comme en Italie tous les prêches dans les mosquées dans la langue du pays, pour nous le français. Portes ouvertes comme nos églises .

- rompre avec l’Europe sur les textes limitant les expulsions

- du primaire aux facs rappeler qu’on ne choisi pas d’être nés « aîné des Windsor ou petite fille au Sahel » ni homme ni femme ni riche ni pauvre ni blanc ni noir ni avec un pouvoir héréditaire ou esclave » et qu’on n’a pas choisi notre religion. Vissons cela dans les têtes afin de ranimer la flamme du respect.

expliquer qu’il faut séparer la croyance (introspection , échanges avec les autres...)de la religion dont les textes ont été écrits par des hommes pour exploiter leur croyance.

- autres : un peu long dans le détail  

bien cordialement 

michel Lafargue 

 

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