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24/05/05 - Gilles de Robien à Roquefort- discours de Jean Dionis

Publication : 26/05/2005  |  00:00  |  Auteur : Jean Dionis

Chers amis,
Monsieur le Ministre, Cher Gilles,

Permettez moi d’abord de remercier en votre nom à tous Jean-Pierre PIN, Maire de Roquefort qui nous accueille aujourd’hui.

Vous l’avez vu, Jean Pierre est une figure de l’agenais. C’est un ami, un vrai toujours fidèle.
Depuis le temps où il était première ligne au SUA et où il avait la réputation de ne pas passer sous la table quand les choses devenaient un peu rudes, Jean-Pierre a compris que dans la vie « il y a plus de plaisir à donner qu‘à recevoir ».

Merci Jean-Pierre de ta fidélité dans ce beau combat pour la cause européenne.

Je salue aussi Gérard MARTY, Conseiller Général du Canton. Vrai frère lui aussi. Il ne lui manque pas grand-chose pour être parfait … Puisse le Saint-Esprit l’inspirer le 29 mai !

Bienvenue à nos amis de l’UMP avec une pensée pour leur Président Jean FRANCOIS-PONCET, européen de toujours et en réunion ce soir à Port Sainte Marie avec Joseph DAUL, avec qui nous faisons le sprint final de cette campagne référendaire.

Bienvenue à vous deux Alain MERLY et Michel DIEFENBACHER - qui va nous rejoindre - et avec qui je défends les couleurs lot-et-garonnaises au Palais Bourbon.

J’envoie un clin d’œil amical au Dr CHOLLET qui retrouve ce soir en la personne de Gilles De ROBIEN, je crois pouvoir le dire, avec beaucoup d’émotion, un de ses collègues du Palais Bourbon de 1986 à 1997.

Merci à ceux d’entre vous qui ont des convictions de gauche mais qui, dans l’intérêt de la Nation vont défendre le Oui au référendum. Nous savons que votre combat est difficile et courageux. Vous avez droit à notre estime et à notre respect.


Enfin, Daniel SOULAGE et moi-même saluons tous les militants et les sympathisants de la Fédération UDF 47. Vous avez fait une bonne campagne pour le moment mais vous pouvez, vous devez vous « défoncer » sur ces trois derniers jours.

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En effet, aujourd’hui mes amis nous ne faisons pas un meeting de début de campagne mais bien au contraire un meeting de dernière semaine, de sprint final.

Mon objectif en tant que Président de la Fédération UDF 47 et en tant que député est bien de vous doper, de vous galvaniser et pour cela, j’ai ce soir un atout maître : Gilles de ROBIEN.

Gilles, c’est d’abord quelqu’un de bien, quelqu’un qui fait honneur à la politique trop souvent trahie par ceux qui la pratiquent. Gilles a été depuis maintenant 30 ans fidèle à sa famille politique l’UDF et à la majorité que nous composons actuellement avec nos amis de l’UMP.

Comme vous le savez, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Je me rappellerai toujours de Gilles de ROBIEN résistant aux compromissions de notre famille avec l’extrême droite et déchirant devant des caméras de télévision sa carte de démocratie libérale, ou encore plus récemment résistant aux pressions pour témoigner sa double appartenance à l’UDF et à la majorité.

Gilles est aussi un Ministre exemplaire de notre Gouvernement. Depuis qu’il a pris en main la lutte contre la délinquance routière, le nombre de tués sur nos routes est tombé de plus de 8 000 à 5 000.

Est-ce que nous nous rendons compte de la somme de drames évités, du service rendu à la nation que représentent 3 000 vies sauvées par an !

Je vous demande de l’applaudir de tout cœur pour ce résultat exceptionnel.

Je sais Gilles. Tu insistes à chaque fois pour dire que ce n’est pas ton succès mais le succès de chaque français qui a accepté de changer ses comportements. Tu as raison. Permets moi aujourd’hui pour cela de te saluer d’abord toi qui est l’animateur national de ce grand changement de comportement et de saluer avec toi François MAURY, Président de la Prévention Routière et M. DAVELU, Président d’une association qui se consacre à la sensibilisation des jeunes à une conduite citoyenne.

Je salue aussi le Ministre qui est un artisan patient mais tenace et courageux de la mise en place d’un service minimum pendant les grèves dans les transports publics de notre pays.

Enfin, je salue le Ministre des Transports, secteur ô combien stratégique pour notre pays. A cet égard, je tiens à saluer tout particulièrement les transporteurs présents dans cette salle. Le Lot-et-Garonne placé à mi distance entre Bordeaux et Toulouse, au cœur du grand Sud-ouest a une vocation naturelle dans le domaine de la logistique.

Or, les transporteurs souffrent. Ils sont directement touchés par la construction du marché intérieur européen et nous sommes ici solidaires de leurs revendications qui demandent simplement d’être à armes égales avec leurs concurrents portugais, espagnols, slovaques…

Nous sommes ici au cœur du débat référendaire. Je sais Gilles que tu as beaucoup travaillé que ce soit sur la durée du temps de travail ou pour la baisse des taxes sur le gazole professionnel. Je souhaite que dans ton discours, dans les questions qui suivront après tu puisses illustrer notre engagement européen et notre défense des intérêts français à partir de ton action publique dans le secteur des transports.

Logiquement, ces difficultés s’accompagnent d’une transformation du paysage syndical. Cette recomposition c’est leur problème et seulement leur problème. Je voudrais simplement témoigner devant toi Gilles, publiquement, de la qualité et de la responsabilité des interlocuteurs lot-et-garonnais notamment ceux du syndicat OTRE 47.

Je sais qu’il y a encore des blocages au niveau national pour reconnaître OTRE comme un des interlocuteurs ministériels. Je plaide pour cette reconnaissance même si chacun doit faire preuve de responsabilité pour y arriver.

Avant de laisser la parole à Gilles pour qui vous êtes là ce soir, un mot sur l’échéance capitale de dimanche.

Mes amis, on voudrait condamner le Lot-et-Garonne, terre enclavée, terre oubliée du bout de la France qu’est notre Sud-ouest à un vote Non. Des grands esprits nous disent pour cela que le Lot-et-Garonne a voté Non en 1993 pour Maastricht, que nos agriculteurs voteront Non, que nos chasseurs voteront Non…

Et bien, je pense le contraire et j’espère que nous pourrons dimanche soir créer une belle surprise lot-et-garonnaise.

Les Agriculteurs souffrent, c’est vrai. Ils sont exaspérés par la dérive bien franco-française de suradministrer notre agriculture. Ils ont la tentation de ce que j’appelle le non « bras d’honneur ». Mais tous les indicateurs disent que le Oui est en train de remonter à la vitesse grand V chez nos agriculteurs car ils ont compris que leur avenir est européen.

Que ce soit pour le niveau des primes de la PAC 9 milliard d’euros par an, que ce soit pour la défense des intérêts français et européens lors des négociations autour de la table de l’OMC, ou pour donner des perspectives de visibilité à leur métier, ils ont compris que le bon sens gascon, le bon sens paysan c’est le Oui.

Puis après il y a nos chasseurs, nos 18 000 chasseurs lot-et-garonnais, porteur d’une passion, d’un art de vivre, d’une culture, bien souvent méprisée à Paris et à Bruxelles.

Oui les chasseurs ont un vrai contentieux avec l’Europe actuelle, oui certains passages des directives « Oiseaux » et « Habitat » sont l’exemple vivant de la dérive technocratique de l’Europe d’hier passée et Gilles de ROBIEN, élu de la Somme, terre de chasse comme le Lot-et-Garonne, comprend j’en suis sûr l’amertume qui a pu s’accumuler entre le monde des chasseurs et l’Europe.

C’est bien pour cela qu’il faut changer, qu’il faut adopter la Constitution Européenne qui va sortir le monde de la chasse de l’impasse juridique dans lequel il était.

La Constitution donne aux députés français la mission de veiller à ce que l’Union Européenne s’en tienne uniquement aux grands problèmes de niveau européen et qu’elle ne s’occupe ni des palombes, ni des corridas, ni du foie gras. Comptez sur nous, sur Michel, sur Alain, sur Daniel et sur moi pour nous saisir de ce nouveau pouvoir.

J’en appelle à tous ceux qui tiennent à notre culture, à notre art de vivre du Sud-ouest en leur disant vous avez trois jours pour lire l’article 11 de la première partie ainsi que le protocole concernant l’application du principe de subsidiarité cela prend une demi heure, cela vous convainc définitivement de voter Oui.

Enfin, à tous ceux qui pensent, qui croient que les gascons vont voter Non parce que le Sud-ouest serait une région oubliée de la France et de l’Europe, je réponds qu’ils doivent avoir les yeux grands ouverts, qu’ils savent notamment que la chance du Sud-ouest c’est l’Espagne et le Portugal qui se sont réveillés et qui ont une croissance double de la notre.

Ils savent aussi que le Sud-ouest de la France est aussi la première région aéronautique et spatiale du monde.. Celle-ci, je l’espère, sera bientôt reconnue par Gilles de ROBIEN comme un des premiers pôles de compétitivité français et a tout à gagner d’une Europe entreprenante dans les domaines du spatial et de l’aéronautique.

Alors oui j’espère, je crois, je vous fais confiance pour une surprise agenaise et lot-et-garonnaise en faveur du Oui.

Et puisque c’est également de notre devoir, je souhaite durcir le débat pour se dire les choses en face sur la supercherie du Non avec ses multiples bobards.

Quel attelage que ce Non politique ! Le PEN, de VILLIERS, FABIUS, BESANCENOT, LAGUILLER, il suffit de le dire pour comprendre qu’ils ne sont d’accord sur rien et qu’ils n’offrent à la France aucune perspective.

On y trouve d’abord le Non des nationalistes, Le PEN et de VILLIERS. C’est le Non des nostalgiques, le Non du vote en regardant dans le rétroviseur. Ils ne veulent pas céder de souveraineté nationale, ils veulent en rester à des accords bilatéraux, c’est la France d’avant 14 mais au moins ce non là, archaïque sans avenir a le mérite de la cohérence.

On y trouve après le Non de la gauche allumée, vous savez ceux-là même qui nous expliquent à longueur de débat que la concurrence ce n’est pas bien, que le commerce et la compétition ce n’est pas bien, qu’il faudrait des échanges et nia nia et nia nia…

Parfois des vraies questions, parfois de la générosité mais pas l’ombre du début d’une proposition réaliste quant à l’Europe de demain. Mes amis, avec la gauche allumée, il est de salubrité publique de les ramener sur terre.

Enfin, il y a le Non de la gauche opportuniste qui a un certain nombre d’adeptes dans ce département, très emmanuelistes et très fabusiens avec par exemple le brillantissime Maire d’Agen, Alain VEYRET.

Ce Non là n’est pas respectable. On ne sacrifie pas l’intérêt général de la Nation et de l’Europe pour prendre le pouvoir au sein du Parti Socialiste et être candidat à l’élection présidentielle de 2007. Ce que fait Laurent FABIUS rappelle les heures sombres de la SFIO des années 50 où il était de tradition de prendre le Parti Socialiste par sa gauche pour Gouverner ensuite à sa droite.

Quelle crédibilité donner à quelqu’un qui vous dit la partie 1 de la Constitution est bien, la 2 aussi quant à la 3 il faudra une renégociation ultérieure. Mais la partie 3 mes amis, c’est l’existant actuel et Laurent FABIUS là dedans c’est TARTUFFE disant « cacher ce sein que je ne saurait voir ».

Il y a en revanche un Non que nous devons entendre et avec qui nous devons parler dans les 5 jours qui nous restent avant dimanche. Ce Non est celui de la France qui souffre et de la France qui a peur.

Avec nos concitoyens qui ont peur que je rencontre souvent notamment lors de ma journée du Vendredi consacrée au coup de main un peu personnel que l’équipe parlementaire peut leur donner. A nous de trouver les mots pour les rassurer, un peu comme l’espagnol Josep BOREL, Président du Parlement Européen, lorsqu’il nous dit « n’ayez pas peur du plombier polonais . Vous avez déjà eu peur du maçon portugais et vous avez bien vu que la France s’en est remise. »

A nous aussi de savoir parler à la France qui souffre, qu’ils soient agriculteurs, transporteurs ou ouvriers dans les secteurs sensibles. Je pense notamment aux verriers de Vianne. A nous de leur dire que leur souffrance vient de la mondialisation et que l’Europe est notre seule réponse et non pas la cause de leurs maux.

A nous surtout de faire en sorte que la Nation ait un devoir de solidarité absolu par rapport à ces secteurs qui sont en première ligne. Je sais que Gilles de ROBIEN est d’accord avec moi sur ce sujet.

Mettons-nous tous en campagne, n’écoutez pas les sondages ils sont dans le brouillard le plus complet par rapport à un scrutin qui ne ressemble à aucun autre.

En revanche, posez-vous une question simple : pour qui suis-je personnellement un point de repère dans ce scrutin ?
Qui vais-je pouvoir convaincre d’ici dimanche ?

Un très grand nombre de personnes est dans l’attente de signes, d’explications provenant de gens respectables avec de fortes convictions européennes.

Permettez-moi une anecdote. Ma femme a reçu il y a quelques jours un coup de fil de notre vieille tante Margot, âgée de 97 ans, mais qui a toute sa tête et qui au téléphone lui disait :
« J’ai confiance en toi et en ton mari, dis moi ce qu’il faut répondre le 29 mai parce que tu sais ce scrutin il est surtout fait pour mes petits enfants et mes arrières petits enfants ». Et bien, je trouve cette disposition d’esprit admirable.

Alors, faîtes campagne là ou vous le sentez, dans les tribunes de nos stades de rugby, dans les bars, à la sortie de la messe… Et permettez moi de vous donner une dernière petite astuce de campagne : pensez Internet, cette campagne est la première grande campagne politique française où Internet joue un rôle décisif. Faîtes sur Internet une lettre à vos amis, à vos enfants, à vos petits enfants expliquant pourquoi vous votez Oui. Cette campagne d’internaute amicale et familiale est une des plus efficaces que vous puissiez faire.

Dîtes leur qu’il faut voter Oui pour voter France. Que cette constitution est un projet français défendant au mieux les intérêts des français.

Dîtes leur surtout qu’il faut voter Oui par souci de l’avenir pour nos jeunes, pour nos enfants parce que le monde bouge que la rente dont bénéficiaient les pays occidentaux est aujourd’hui épuisée et que de formidables compétiteurs se profilent à l’horizon.

Dîtes leur de voter Oui parce que le temps où l’Europe politique doit s’éveiller est arrivé. Nous n’avons pas de temps à perdre, nous voulons la paix, la prospérité pour nous et pour nos enfants.

Ici et maintenant, dites-leur bien que le 29 mai chacun d’eux a rendez-vous avec l’histoire.

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