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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire

Lac de Caussade : utilité publique

Publication : 14/07/2020  |  10:26  |  Auteur : Webmaster

La semaine a été riche en évènements autour du lac de Caussade.

Ce fut d’abord mardi 7 juillet la bénédiction du lac par René Stuyck, diacre. Je n’ai pas pu y assister,  mais j’ai retenu la phrase d’espoir par laquelle il a conclu la cérémonie : « Un jour, la paix régnera sur le lac ». Je sais qu’il a raison. Merci, René.

Le même soir, au pied du lac, exactement à Saint-Pierre-de-Caubel, comme des centaines de partisans de ce lac, certains venus de très loin, j’ai, par contre, assisté au marché gourmand organisé par la Chambre d’Agriculture. Ce soir-là, il était évident que la chambre d’agriculture était en train de gagner la bataille, décisive, de l’opinion publique. J’ai pris brièvement la parole pour marteler  : « Ce lac est d’utilité publique. Le combat que nous soutenons est un combat juste. Soyons fiers de le mener avec nos agriculteurs. Leur combat pour l’accès à l’eau dans de bonnes conditions est vital pour eux, donc pour nous et pour le Lot-et-Garonne. »

Le mercredi 8 juillet, les agriculteurs ont ouvert la vanne du lac pour alimenter en eau d’irrigation en aval du barrage au bénéfice de 27 exploitations et 44 agriculteurs qui maintiendront sur le territoire un maillage d'exploitations agricoles familiales de superficie raisonnable, permettant de maîtriser des cultures spécialisées et à haute valeur ajoutée engagées dans une démarche de qualité notamment agrobiologique. Enfin, ce lac va permettre l’irrigation dans un territoire où elle est un facteur décisif de la viabilité économique de l’agriculture ! Enfin, ce lac, autour duquel on a fait trop de politique, va être d’utilité publique.

 Le vendredi 10 juillet, le tribunal judiciaire d’Agen a rendu son jugement dans le procès de Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken. Ils ont été condamnés, mais aucune injonction de remise en état originel du site de l’actuel lac n’a été retenue.

Je ne commenterai pas la décision de justice. Je la prends comme base d’action. Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken ont fait appel, comme c’est leur droit le plus strict. Cet appel est suspensif des condamnations prononcées. Place donc au procès d’appel…

Ce procès d’appel, il faudra bien qu’il soit différent du procès en 1ère instance et qu’il se recentre sur la question essentielle ? Ce lac est-il utile socialement, écologiquement, économiquement ? Et si, oui, pourquoi, après 3 ans de travail en commun avec nos agriculteurs, l’Etat a-t-il autorisé la construction de ce lac ? Et pourquoi, et nous voudrons les vraies raisons en appel, l’Etat a-t-il fait, quelques mois après, un virage à 180°, portant ainsi l’exaspération de nos agriculteurs à leur comble et déclenchant ainsi leur passage à l’acte illégal certes, mais o combien compréhensible ? Il faudra bien qu’en appel, les responsables en question soient appelés à la barre et parlent !

J’ai fait, parce que j’avais un mandat unanime des Maires du Lot-et-Garonne, l’investissement de rentrer dans le détail de ce dossier.

Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est à quel point le dossier des « anti-barrage » est vide…

Le barrage est-il néfaste à la biodiversité ? C’est exactement l’inverse. Allez, à Caussade, vous en rendre compte.

Le barrage a-t-il construit autour d’un partage moderne multi-usages de l’eau ?

Exactement 450 000 m3 pour l’irrigation, 250 000 m3 pour le soutien à l’étiage, 200 000 m3 de stock de sécurité en prévision des années spécialement sèches.

Est-il compatible avec les bonnes pratiques de lutte et d’adaptation au réchauffement climatique ? Oui, cent fois oui. Tous les climatologues qui travaillent sur le réchauffement climatique disent qu’il faut changer de politique de l’eau et stocker de l’eau de pluie hivernale pour affronter les sécheresses plus fréquentes et plus dures qui sont devant nous.

Bref, ce lac est d’utilité publique socialement, écologiquement, économiquement.

C’est à partir de ce constat et du témoignage des responsables en 2018 de la conduite ubuesque de ce dossier par certains services de l’Etat qu’il faudra bien, en appel, « recontextualiser » les actes jugés.

En attendant, je regarde, sans surprise et même avec amusement, les mêmes qui ont soutenu, ZAD après ZAD, y compris chez nous à la technopole Agen-Garonne, le recours systématique à l’illégalité, se faire de surprenants défenseurs de la loi et de l’Etat. La loi et l’Etat sont bien défendus avec de tels avocats…

Quant à moi et quant à nous les maires du Lot-et-Garonne, nous avons les convictions stables et le soutien fidèle. En tant que Président de l’association des Maires du Lot-et-Garonne, je renouvelle notre soutien sans faille, pour le lac, au Président de la chambre d’agriculture.

Ce lac est d’utilité publique. Sa défense est un juste combat.

Nous sommes fiers de le mener avec nos agriculteurs.

 

© Crédit photo : photo t. d.

Les réactions

De la prison pour nourrir les français !
Il est plus facile à la justice de sanctionner et de mettre en prison des agriculteurs que de condamner des politicards véreux qui ont détournés des milliers d euros comme les balkani qui sont libre aujourd'hui.
C est vrai que les loups ne se mange pas entre-eux.
Honte au cette justice ! Honte d être français!

Il faut soutenir l'action positive de se lac contre l'incompétence et la prise de partie pris de la justice qui condamne des personnes honnêtes et engagés dans l'intérêt commun avec l'appui illégitime des soit disant vert qui ne regardent que leurs prises d'intérêts financiers derrière une condamnation qui leur verais attribuer une somme rondelette à se partager, des verts qui non rien d'un parti, juste une bande d'individus cherchant argent trébuchant sur le dos des agriculteurs soutenu par la chambre de l'agriculture et des représentants de l'état en plus de nombreux citoyens et citoyennes dont je suis heureux de faire partie à mon modeste niveau. Il faut aussi regarder de plus près se qui à fait se jugement injustifiable et injustifié. Quand au soit disant vert qui n'en sont pas, qu'ils retournent dans leurs chaumières.

Pour qui comprend un peu les évolutions du climat et leurs conséquences sur la façon dont les pluies ont de très fortes chances de tomber (moins fréquentes et plus courtes et plus violentes), l'évidence est le soutien à un nouveau mode de gestion des eaux de pluie. Nous devons cesser de tout faire pour que les eaux de pluie s'écoule le plus rapidement possible de l'amont vers l'aval, des côteaux vers les plaines. Fini le recalibrage des ruisseaux et autres cours d'eau. Au contraire, le devoir est maintenant de tout faire pour retenir l'eau partout où c'est possible sur les côteaux. En créant partout ce que l'on appelle les "lacs collinaires".

La retenue de Caussade est un témoignage sérieux de cette compréhension du changement climatique. 

Je suggèrerais qu'à côté de la retenue de l'eau, le site devienne d'une part un piège à carbone en y plantant un millier d'arbres dans les vallons et sur les côteaux à la fois en amont et en aval de la retenue.

Et puis, parce que les étés vont être plus chaud et que les citoyens ont besoin de verdure et de fraîcheur, je suggèrerais aux agriculteurs de trouver une entreprise qui en ferait une base de loisirs. Le cadre s'y prête parfaitement.

Mais ce pourrait aussi devenir un espace vert auquel les biologistes donneraient une touche originale en plantant une exceptionelle diversité d'espèces d'arbres et d'arbustes en y associant une pédagogie des plantes: fonctions, fonctionnement, relations avec l'homme, relations avec leur environnement, etc.

Avec tous mes voeux de réussite.

Je suis scientifique et chercheur indépendant sur le lien climat eau et biodiversité, J’essaie dans mon domaine (climatologie, météorologie et hydrologie)  de rétablir la vérité sur la végétation et son rôle dans la régulation du climat !
 
Depuis plus de 30 ans les vrais climatologues disent bien qu'il n'y aura pas moins d'eau mais une dégradation de la répartition annuelle des pluies : inondations l'hiver et sécheresse l'été, exactement le scénario qui s’installe durablement en nouvelle Aquitaine.
 
Pour bien comprendre le fonctionnement global du cycle de l'eau et son importance pour le climat et la biodiversité sur les continents il faut raisonner par bassin versant.
 
Il faut voir le bassin versant comme un château d'eau, ce château d'eau est alimenté par les pluies et les pluies sont provoquées à 70% par l'évapotranspiration, donc par la végétation. La rivière est le drainage naturel du bassin , comme  30% des pluies proviennent de l'évaporation en mer, si on ne veut pas que le bassin se vide la rivière ne doit pas rejeter plus de 30% des précipitations. Ce système fonctionne bien quand le bassin versant est couvert de foret de feuillus parce que les arbres utilisent 70% des précipitations pour alimenter le cycle (par rétention dans les sols) et ne laisse repartir à la mer que les 30% d’excès.
 
Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et  70% des précipitations ce qui provoque des inondations, un assèchement mathématique du bassin et des canicules puisque la végétation n'aura pas suffisamment d'eau pour entretenir le cycle et évacuer la chaleur (les 2/3 de l'énergie solaire reçue par les sols sont évacués par l'évaporation de l'eau (chaleur latente) les sols secs stockent la chaleur au lieu de l'évacuer).
 
Les arbres assurent de façon autonome (et depuis des millions d'années) le bon fonctionnement du cycle de l'eau parce qu'ils assurent une évaporation proportionnelle à la chaleur et donc régule parfaitement le climat. Plus il fait chaud plus la végétation transpire, la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère augmente et limite la puissance du rayonnement solaire qui arrive jusqu'au sol (effet parasol) . Quand la température baisse la quantité de vapeur d'eau diminue (par condensation ) et les sols reçoivent un peu plus d'énergie solaire. Ce système s'autorégule tant qu'il y a de l'eau et donc de la végétation dans les bassins versants. C'est pourquoi les zones tempérées de la planète sont couvertes d'eau ou de végétation; c'est pour cela aussi que les déserts sont caractérisés par le manque de végétation et de fortes crues dès qu'il pleut ! les saisons sont dictées par le feuillage des arbres à feuilles caduques et surtout pas par les champs de blé ...
 
 
En France, depuis 30 ans la pluviométrie ne change pas mais c'est la répartition annuelle des pluies qui se dégrade : fortes précipitations l'hiver et sécheresse l'été. On réglera le problème en veillant à ce que les rivières ne rejettent pas plus que 30% des précipitations , pour cela il faut faire des réserves collinaires en tête de bassin pour capter les ruissellements de surface, réguler le débit des rivières à partir de ses réserves (ce qui limitera les inondations et les assecs, exactement ce qui a été fait pour la Seine avec les quatre grands lacs) ) , recycler l'eau dans les sols (donc aucun rejet en rivière, ce qui est déjà inscrit dans le code de l'environnement ... ) et végétaliser au maximum l'été. La suppression des retenues sur les cours d'eau provoquent des inondations et un assèchement du bassin,  les retenues créent des zones humides qui maintiennent l'eau dans le bassin versant et il est interdit d’assécher les zones humides.
Concrètement  chaque bassin versant doit avoir un volume d'eau de surface équivalent à la consommation humaine (potable, industrie et nucléaire) plus le volume d'eau nécessaire à la végétalisation des surfaces l'été (villes et campagnes) c'est à dire 2000m3 à l'hectare ou 4000m3 à l'hectare pour le maraîchage (globalement une surface végétale a besoin de 200l d'eau par m2 l'été et deux fois plus pour  les fruits et légumes qui sont composés à 90% d'eau ). L'évapotranspiration c'est la part du climat et elle correspond à 70% des pluies, si on prend la part du climat il se dérègle comme dans les déserts.
 
les sécheresses ne sont pas provoquées par le dérèglement climatique mais le dérèglement climatique est provoqué par les sécheresses ! Les écologistes (EELV et FNE), qui s'opposent systématiquement à la construction de réserves d'eau pour l'irrigation, contribuent massivement aux dérèglements climatiques et à la disparition de la biodiversité.

PS :
Le bassin versant de la Sèvre Niortaise (au niveau de la Tiffardière) fait 1070km2 et reçoit une moyenne 900 millions de m3 par an,  depuis le 18 10 2019 la Sèvre a évacué 683 millions de m3 d'eau douce dans la mer (74% des précipitations annuelles, alors qu'il ne faudrait jamais dépasser les 30% ) avec 5 périodes d'inondations ... ça doit être la rivière de France la plus mal gérée ... et ce n'est pas fini !
 

 
Depuis le 4 11 2019 la Garonne (au niveau de Tonneins) a déjà évacué 16.5 milliards de m3 d'eau douce soit 45% des précipitations annuelles du bassin versant (51 500 km2) , c'est 5 milliards de m3 au-dessus du débit moyen annualisé et c'est 10 fois la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) ... cf vigie crue.fr

https://www.vigicrues.gouv.fr/niv3-station.php?CdEntVigiCru=25&CdStationHydro=O900001002&GrdSerie=Q&ZoomInitial=1

 

Si tout le monde avait le bon sens de faire de faire comme les agriculteurs, des réserves d'eau l'hiver (particuliers, villes, industriels, etc ...) pour épargner les nappes phréatiques l'été on ne parlerez jamais de sécheresse !
 

ça peut paraitre anodin mais en Nouvelle Aquitaine la consommation d'eau potable et industrielle, dans les nappes phréatiques,  correspond exactement aux prélèvements agricoles, donc si cette eau était recyclée pour l'arrosage (conformément au code de l'environnement) on diviserait par deux les prélèvements estivaux.
Idem pour les ruissellements urbains, la Nouvelle Aquitaine compte 781 200 hectares artificialisées (9.3% du territoire)  avec une pluviométrie moyenne de 700mm par an on obtient 5 milliards de m3 d'eau douce exploitable pour des usages non domestiques comme l'arrosage. 5 milliards de m3 c'est 3 fois la consommation TOTALE de toute la région (potable agricole et industrie) qui n'est que de 1.5 milliards, c'est 10 fois les prélèvements agricoles estivaux dans les nappes phréatiques (500 millions de m3) , c'est à dire qu'au lieu d'irriguer 400 000 hectares on pourrait en irriguer 4 millions donc la TOTALITÉ de la Surface Agricole Utile de la Nouvelle Aquitaine sans prélever une goutte dans les nappes phréatiques ...
 
Mettez le villes aux normes et on ne manquera plus jamais d'eau !
 
https://www.mediaterre.org/actu,20200503184212,1.html

 

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