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Vernissage réussi de l'exposition Goya le jeudi 7 novembre

Publication : 08/11/2019  |  10:33  |  Auteur : Jean Dionis

Madame la Préfète,

Madame et Messieurs les Parlementaires,

Madame la Présidente du Conseil départemental,

Mesdames et Messieurs les Maires et conseillers municipaux,

Mesdames et Messieurs les prêteurs ou leurs représentants des œuvres exposées,

Mesdames et Messieurs les partenaires de la ville d’Agen dans le mécénat organisé pour cette exposition,

Mesdames et Messieurs,

 

Nous sommes en janvier 2018 dans une de ces réunions comme il y en a des centaines à la Mairie d’Agen.

Notre jeune conservateur, Adrien Enfedaque, a pour mission ce jour-là, de proposer à Laurence Maïoroff adjointe à la culture et à moi-même, sa proposition de programme d’expositions pour les années 2018 à 2020.

Adrien nous propose un programme intéressant dans lequel une proposition discrète d’exposition de gravures de Goya, retient toute notre attention.

Je reçois en effet sa proposition en ayant en mémoire et dans le cœur, le souvenir de l’exposition faite de novembre 1994 à février 1995 sur la peinture espagnole « de Fortuny à Picasso ».

La politique culturelle agenaise, sous l’œil bienveillant et complice du maire de l’époque, Paul Chollet, est alors portée par une formidable équipe dévouée à son capitaine Madame Marie-Thérèse FRANCOIS-PONCET que je salue avec bonheur et dans laquelle on peut déjà repérer une jeune conservatrice : Madame Yannick LINTZ.

Cette exposition avait été un grand moment d’émotions collectives et un succès populaire incontestable. A cette occasion, Yannick montra l’ampleur de son jeune talent qui, aujourd’hui, s’épanouit et donne toute sa mesure à la tête du département des Arts de l’Islam au musée du Louvre.

Yannick est des nôtres ce soir, je tiens à la remercier pour ses conseils, pour ses actes et pour avoir gardé un réel attachement pour Agen et pour son musée des Beaux-Arts. Bref, merci Yannick pour avoir été un des anges gardiens de notre projet.

L’exposition « de Fortuny à Picasso » nous avait clairement mis sur les traces de Goya. Et ce souvenir est clairement rentré en résonnance avec le choc esthétique personnel que j’avais eu en visitant avec toute ma petite famille, le musée du Prado à Madrid et en découvrant brutalement l’ampleur et la splendeur de l’œuvre du génie d’avant-garde, pour reprendre le beau titre de notre exposition, qu’est Francisco Goya.

Bref ce jour de janvier 2018, j’ai demandé à Laurence et à toute notre équipe culturelle, d’avoir l’audace de faire une véritable exposition Goya à Agen. Et ce jour-là, l’exposition Goya est devenue une juste ambition et aventure agenaise.

Je savais qu’Agen avait la légitimité pour cette ambition.

Un de ses fils, le Comte de Chaudordy, dont l’hôtel particulier est voisin de l’Hôtel de ville (encore un signe), avait en effet fait une carrière brillante de diplomate à Madrid jusqu’à devenir ambassadeur de France à Madrid de 1874 à 1881.

En fin de carrière, il eut la sagesse de venir terminer sa vie à Agen, non sans avoir, auparavant, eu la lucidité d’acheter 6 tableaux du maître que vous pourrez, bien sûr découvrir, lors de la visite et notamment le fameux Autoportrait que nous avons repris sur les affiches de l’exposition.

Enfin, le Comte de Chaudordy eut la générosité et l’élégance de léguer ses tableaux à la ville d’Agen et à son musée, faisant ainsi d’Agen, une des rares villes « Goya » de France au même titre que Bayonne, Castres, Besançon, Lille, Bordeaux, et bien entendu Paris avec le musée du Louvre.

Agen a aussi l’écrin pour cette ambition « Goya ». Prenez le temps de lever les yeux et d’admirer la magnifique architecture romane avec ces piliers en palmiers de l’église des Jacobins. Prenez le temps d’admirer la lumière qui inonde l’intérieur de cette église. Prenez le temps d’aller saluer la magnifique statue de Notre Dame des Jacobins rue Richard Cœur de Lion.

Ici dans cette église, se sont passés les évènements les plus fondateurs de notre histoire municipale. Juste un instant, fermez les yeux et imaginez Edouard III roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, suzerain d’Agen, signer ici en 1279, avec les notables d’Agen, ce qui allait devenir le livre des coutumes de notre ville, base du pouvoir municipal agenais.

La légende dit même qu’en 1435, lors de l’inondation millénaire qui submergea la ville dans sa totalité, les eaux s’arrêtèrent au pied de la Chaire des Jacobins.

Je suis certain qu’au terme de votre visite, vous serez convaincus qu’Agen dispose, avec les Jacobins, d’une des plus belles salles d’exposition de tout le Sud-ouest de la France.

Nous étions donc légitimes pour nous lancer dans l’aventure d’une véritable exposition Goya.

Dès le début de cette aventure, nous avons eu la volonté de faire une exposition de son siècle, de son temps. Et notre exposition revendique clairement et fièrement d’être du 21ème siècle. En la parcourant, vous aurez bien sûr la chance d’être en contact direct, avec les œuvres du Maître, mais aussi, d’être immergés grâce aux nouvelles technologies de la communication, dans une atmosphère « Goya ».

Cette exposition a été pour la ville d’Agen une aventure extraordinaire, un effort collectif remarquable, qui nous a fait grandir et progresser.

Mais, soyons honnêtes, rien n’aurait été possible si nous n’avions pas intégré dans l’équipe d’Agen, des personnalités et des professionnels d’une érudition et d’un talent tout à fait exceptionnels.

Nous devons à Yannick Lintz notre ange gardien, de nous avoir mis sur le chemin de Madame Juliet Wilson-Bareau, commissaire scientifique de cette exposition.

Juliet prendra la parole à la fin de mon discours. Ecoutez-la ! Vous ne pourrez pas ne pas être fascinés par l’érudition vertigineuse et par la passion portée au Maître par Juliet.

Chère Madame, au nom du conseil municipal, je dois vous dire notre immense gratitude. Il me faut même être plus clair que cela : sans vous, cette exposition n’aurait pas pu naître.

Vous nous avez ouvert tant de portes et tant de cœurs.

Certes, si vous me permettez cette pique bien française, avec les Anglais rien n’est jamais simple, l’Histoire passée et présente nous le rappelle tous les jours. Mais à la fin, l’œuvre est là, magnifique, superbe.

Merci Juliet, thank you Madam !

Je vous demande, mes chers amis, d’applaudir, comme elle le mérite, notre commissaire scientifique.

Aujourd’hui, chère Juliet, c’est votre grand jour, mais pour autant, votre œuvre ne sera pas finie tant que vous n’aurez pas donné à la ville d’Agen les moyens de faire mémoire, dans les décennies à venir, de ce moment exceptionnel que nous allons vivre. Bref nous attendons tous avec impatience, le catalogue de cette exposition. Vous nous l’avez promis comme cadeau de Noël et les Anglais ne plaisantent pas avec la tradition.

Ce catalogue sera, j’en suis sûr, une publication très belle, très riche de lecture essentielle dans tous les Musées d’art européens, dans toutes les Universités du monde entier, et chez tous les lecteurs qui aiment et s’intéressent à Goya.

Nous avons l’ambition de le publier en français et en anglais,  chère Juliet, en hommage à vous, l’anglaise, qui parlez un si beau français.

Le Maire d’Agen l’attend avec émotion car je sais que ce catalogue sera l’étincelle de la prochaine grande exposition qu’organisera notre Ville, dans 10 ans ou dans 20 ans, un jour c’est certain.

Cette exposition a également bénéficié du soutien de prestige et de l’apport scientifique du Musée du Louvre et de la Bibliothèque Nationale de France. Je souhaite aussi associer très chaleureusement à mes remerciements Monsieur Bruno Mottin Conseiller scientifique et conservateur en chef du patrimoine au Centre de Recherche et de Restauration des musées de France, dont l’analyse technique remarquable de toutes les peintures du musée d’Agen, dans le contexte de celle de tous les Goya des musées de France, faite avec ses équipes très spécialisées, forment la base pour une longue suite d’études collaboratives avec les musées et les centres d’études scientifiques à travers le monde. Nous devons également la transformation et la révélation de certains de nos tableaux trop longtemps négligés, d’être libérés des couches de vieux vernis jaunis pour reprendre vie et tout leur intérêt grâce aux interventions à la fois prudentes et singulièrement efficaces des restauratrices engagées à cet effet aux ateliers de restauration à Versailles, sous la surveillance de Monsieur Mathieu Gilles, conservateur en chef du Patrimoine, filière peinture au ‘C2RMN’ avec Bruno Mottin. Notre musée leur est infiniment redevable de leur dévouement et des services rendus.

Merci enfin à Monsieur Eric Noguès et à la société Anagram qui, avec notre commissaire scientifique, a imaginé la muséographie de l’exposition et a organisé le volume des Jacobins en 7 espaces thématiques différents.

Chers amis visiteurs, vous aurez donc la liberté de construire votre visite selon les thèmes que vous voudrez découvrir. Vous pourrez aussi bien, dans la salle immersive, parcourir en moins de dix minutes, l’itinéraire personnel de Francisco Goya. L’itinéraire d’un homme qui mourut à 82 ans, après avoir traversé des périodes artistiques et politiques d’une intensité tout à fait exceptionnelle.

Vous pourrez aussi vous concentrer sur une des grandes thématiques qu’a voulue peindre Goya, les forces du bien et du mal, les femmes, les portraits, etc.

Merci à Anagram pour cette présentation belle et innovante.

Enfin, je veux saluer les équipes culturelles et de la communication de la ville d’Agen. En menant à bien cette exposition, Chère Laurence et Chers amis des directions de l’Action culturelle et de la communication, vous avez signé un véritable exploit que je tiens à saluer. Je suis persuadé que votre travail sera aussi salué par le succès populaire de cette exposition.

Permettez-moi d’avoir un mot particulier pour Adrien Enfedaque. Ce n’est rien de dire qu’il avait de la pression sur ses jeunes épaules.

Coincé entre Juliet dont on a dit toutes les qualités mais qui sait aussi être très exigeante, les contraintes d’une exposition de ce niveau (assurance, transport, sécurité,…) et éventuellement, un maire dont les mauvaises langues disent qu’il est interventionniste et, qui plus est, restait sous le choc esthétique des Goya du Prado.

Cher Adrien, tu as grandi avec le Maître. Quelle chance ! Ton parcours personnel sera à jamais profondément marqué par cette rencontre et cette ‘course contre la montre’ – grâce aux exigences sans appel du maire ! – avec moins d’un an et demi pour tout faire, du concept initial jusqu’à l’inauguration d’aujourd’hui – du jamais vu, dont toute l’équipe du musée a souffert, a plié mais n’a pas rompu, je le sais bien, mais que tu as su mener à bon port, et tout le monde avec toi,  juste à temps. 

Je veux dire maintenant notre gratitude envers les institutionnels qui nous ont soutenus tout au long de ces deux années de préparation de cette exposition.

Je veux commencer par l’Etat et donc par vous, Madame la Préfète.

L’Etat nous a aidés à Paris où le Louvre nous a donné dès le début de notre parcours une impulsion décisive en nous prêtant la célébrissime « Femme à l’éventail de Goya » dans le cadre du programme national le « Catalogue des désirs ». Elle va si bien dans notre musée à côté des Goya agenais que je me prends à rêver qu’elle puisse y rester…

L’Etat nous a aidés à Bordeaux. Merci Monsieur le Directeur de l’Action culturelle, du soutien de vos services et de l’aide financière que vous nous apportez.

L’Etat, enfin, nous a aidés à Agen en rendant possible un tel évènement, en réglant une par une les exigences légitimes de sécurité d’un tel évènement.

Merci aux collectivités partenaires de la ville d’Agen.

Merci à la région Nouvelle Aquitaine qui, quelque part, a une histoire avec Goya.

D’abord parce que le Maître, et ce n’est pas un hasard, vient y terminer son œuvre et sa vie de 1824 à 1828, dans notre capitale bordelaise. Il y sera même enterré avant d’être inhumé en Espagne au plus près de son œuvre.

Ensuite parce que notre région, avec Bayonne, Agen et Bordeaux, abrite trois très beaux musées Goya.

Enfin parce qu’un des grands projets de la région est de relier, par le train, la capitale du Béarn, Pau à Saragosse en Aragon, tout près du lieu de naissance de Goya. J’ai entendu dire le Président Rousset que cette fameuse ligne de chemin de fer, Pau-Canfranc, qui fait couler tellement d’encre es deux côtés des Pyrénées, pourrait s’appeler la ligne Goya.

Simple plaisanterie ? Je n’en suis pas sûr. L’avenir le dira. En tout cas, merci à la région d’être à nos côtés pour cette aventure.

Merci à nos collectivités sœurs, le Conseil départemental du Lot-et-Garonne et l’Agglomération d’Agen. Vos assemblées ont tout de suite pris la mesure de l’évènement qu’allait devenir cette exposition.

Je veux maintenant remercier l’équipe d’Agen. Non pas celle du Quinze d’Agen qui fait notre fierté, mais celle de nos partenaires privés avec qui nous travaillons quotidiennement pour offrir des services publics de qualité aux Agenaises et aux Agenais.

Au nom du conseil municipal je veux remercier :

·    Notre mécène officiel : UPSA (son Président Francois DUPLAIX est présent)

·   Nos mécènes associés : Suez, Saur (Jean-Luc Deleau présent), Indigo (Sébastien Fraisse présent), Vinci Autoroutes (Julien Thomas présent), Elior, Gares & Connexion – SNCF (Bertrand Erenghardt) et la Banque des Territoires (Rémi Heurlin, présent), Maison bleue.

·    Nos partenaires officiels : Crédit Agricole (Patrice Gentié présent), le cabinet Ad-Lex avocats qui sont parmi nous.

Ensemble, avec la ville d’Agen et son Agglomération, nous formons une bien belle équipe d’Agen, professionnelle dans chacun de nos métiers mais aussi avec une conception innovante de la responsabilité sociale et environnementale de chacune de nos entreprises.

Je veux remercier personnellement chacun de vous, d’avoir compris que la ville d’Agen s’embarquait dans une aventure extraordinaire, qu’elle avait besoin de votre aide, et que vos sociétés sortiraient grandies de l’avoir accompagnée à la rencontre de Goya.

Mes derniers mots de remerciements seront bien évidemment pour les prêteurs des œuvres exposées. J’imagine bien que tous ne connaissaient pas forcément  le centre du monde qu’est Agen. Permettez-moi de dire quelques mots en anglais pour vous exprimer notre gratitude.

Jean Bizet mon directeur de cabinet les traduira en espagnol.

Je veux vous dire très sincèrement merci de nous avoir fait confiance. Nous mettrons tout en œuvre pour que votre patrimoine soit dans les meilleures conditions possibles. Merci tout spécialement aux propriétaires et aux musées étrangers d’avoir fait confiance à la France et à une de ses villes moyennes Agen.

Cette confiance, qui nous engage au plus haut point, vous fait honneur. Elle fait aussi honneur et mémoire à Francisco Goya.

Cette exposition participe, en effet, au rayonnement international sans cesse croissant de son œuvre.

Nous veillerons à ce que tous nos documents en ligne ou en livres, redisent notre gratitude envers chacune et chacun d’entre vous.

 

I want to thank you very, very warmly for the confidence you have demonstrated. Everything has been and will be done to ensure that your works are shown and enjoyed in the best possible conditions.

Our thanks above all to the international museums and to all private owners for the trust expressed in France and in Agen, one of her small but proud middle-size town.

This trust, which we are determined to live up to at the highest level, honours both you and Don Francisco Goya himself, who lives on in our collective memory.

This exhibition marks a major contribution to his international reputation and to public awareness of his work.

We will make sure that everything published on line or in book form will reaffirm our deep gratitude to each and every one of you.

         

Quiero darles las gracias muy sinceramente por la confianza depositada en nosotros.

Hemos puesto y pondremos todo nuestro empeño para que su patrimonio se encuentre en las mejores condiciones posibles.

Gracias muy especialmente a los propietarios y a los museos extranjeros por haber confiado en Francia y en una de sus ciudades medias como Agen.

Esa confianza que nos implica al máximo los honorifica. También honorifica y vanagloria la memoria de Francisco Goya.

Esta exposición participa, en efecto, en la sin cesar creciente propagación internacional de su obra.

Velaremos a que todos nuestros documentos, en línea o en libro, rememoren nuestra gratitud hacia cada uno y cada una de ustedes.

 

Il me reste à vous souhaiter à chacune et à chacun d’entre vous une très belle visite.

Puis-je vous demander d’être ensuite, auprès de vos proches, en famille, ou au travail, nos meilleurs ambassadeurs ?

Emmenez-nous vos parents, vos amis, vos enfants. Emmenez-les à la rencontre de Francisco Goya, génie d’avant-garde, géant de notre culture générale universelle. Ne manquez pas ce rendez-vous !

Vive Goya à Agen !

 

Venez visiter la magnifique et exceptionnelle exposition "Goya, génie d'avant-garde, le maitre et son école" à l'église des Jacobins du 8 novembre au 10 février 2020. 

https://mobile.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/peinture/francisco-goya-et-ses-disciples-reunis-dans-une-exposition-evenement-a-agen_3692893.html?fbclid=IwAR1gLwxA3Az9QrPbxij4z4kI6zr8XxjTdbKATyLYeWOt5Ba21zUZB7MRtf8#xtref=https://www.google.com/

 

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