Le Président de la République, Emmanuel Macron, a inauguré samedi 1er juillet, les deux lignes à grande vitesse, Paris-Rennes et Paris-Bordeaux. Ce fut l'occasion d'un vrai consensus et d'une belle unanimité sur une attractivité accrue des régions Nouvelle-Aquitaine et Bretagne et en ce qui nous concerne, de la Ville de Bordeaux, notre capitale régionale.
Soyons clairs, l'ouverture de la LGV Paris-Bordeaux est à la fois une bonne nouvelle pour Bordeaux et pour l'ensemble de la Région et un événement majeur.
En ce qui concerne l'accessibilité de PARIS à partir d'Agen par le train, celle-ci est améliorée d'une heure. Cette accessibilité améliorée est une bonne nouvelle et c'est un événement majeur notamment parce que les équilibres anciens route-rail air-rail sont percutés et bouleversés par cette nouvelle donne. En tant que Maire d'Agen, ma première demande a été que l'ensemble des partenaires concernés observent avec le plus de rigueur possible, comment les comportements individuels se modifieront à partir de la nouvelle offre ferroviaire LGV Bordeaux-Paris.
Et là, nous serions bien inspirés de ne pas dire et écrire n'importe quoi.
AGEN, comme Montauban, comme Toulouse n'est pas subitement devenue le 2 juillet une ville "LGV". AGEN est, et restera pour de longues années encore, une ville desservie par une voie TER classique. la nature de la motrice empruntant cette voie ne change rien au temps de parcours sur le tronçon Bordeaux-Toulouse.
Et ce rappel doit être mis en perspective à partir des déclarations du Président de la République samedi dernier qui déclarait "Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, ce sont les transports du quotidien", a-t-il dit, ajoutant qu'il n'entendait pas "relancer de grands projets nouveaux mais financer le renouvellement des infrastructures".
Cette phrase résonne lourdement dans la tête des élus aquitains et occitans. Le Président de la République doit sortir de son ambiguïté sur le projet Bordeaux-Toulouse.
Dejà pendant la campagne présidentielle, au sujet du chantier LGV Bordeaux Toulouse, Emmanuel Macron avait fait un volte-face remarqué en 24h, laissant entendre d'abord qu'il pouvait être abandonné et revenant le lendemain sur sa position initiale.
Sur ce sujet, l'ambiguïté est tout simplement intolérable. Les collectivités locales, à la demande de l'Etat, Maitre d'ouvrage, ont réservé le foncier nécessaire à ce projet, au prix d'efforts considérables sur leur plan d'urbanisme et bousculant le patrimoine et le destin de centaines de familles et d'entreprises.
Les mêmes collectivités locales ont accepté d'énormes efforts financiers y compris sur le financement Bordeaux-Paris, à la condition expresse, contractualisée, qu'il y aurait un projet Bordeaux-Toulouse.
Il est temps maintenant que l'état prenne ses responsabilités et sorte d'une ambiguïté coupable. En tant que maire d'Agen, je suis prêt à entendre oui ou non à ce projet, mais je ne veux plus entendre oui et non en même temps.
La Ville d'Agen et l'Agglomération d'agen ont d'ailleurs déjà pris des mesures conservatoires par rapport à cette ambiguïté qui n'a que trop durée. Ces deux institutions ont délibéré sur le fait qu'il n'y aurait pas un seul euro agenais de financement à ce projet d'Etat compte-tenu du nouveau contexte financier qui s'impose aux collectivités locales (baisse de dotations, etc...).
Mais en tant que Maire et Président d'agglomération je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour faire sortir le plus rapidement possible, l'Etat de sa position ambiguë. Je saisirai donc prochainement Monsieur Hulot, Ministre d'Etat, Ministre de la Transition écologique et solidaire et Madame Borne, Ministre des Transports pour obtenir une réponse claire sur l'avenir de ce projet aux conséquences absolument majeures pour notre territoire.
Clair. Nous voulons que l'Etat parle enfin clair sur ce sujet.
Le temps de l'ambiguïté confortable dans l'instant mais véritable poison pour l'aménagement du territoire de nos régions doit se terminer au plus vite.
Pour moi c'est NON, les milliers de personnes qui vont perdre beaucoup de temps et d'argent pour faire gagner quelques minutes à quelques uns ne veulent pas en plus payer pour subir ces trains qui d'ailleurs seront très vite obsolètes. CHAPEAU à Moudenc et Delga qui osent envisager une "solidarité fiscale nationale".
Bonjour,
Vous attendiez une réponse claire du gouvernement, il semblerait que celle-ci le soit :
www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/030427369184-elisabeth-borne-nous-ne-pouvons-pas-poursuivre-les-promesses-non-financees-2099893.php
Bonne lecture
Catherine Aime
Bonjour.
Comme d'ici que nous ayons un TGV digne de ce nom qui relie Bordeaux à Toulouse, je serai mort de vieillesse !
Pourquoi ne pas faire comme nos amis italiens, qui utilisent le Pendolino, c'est-à-dire une rame qui se penche dans les virages, de façon à pouvoir utiliser les voies existantes en négociant les courbes à grande vitesse ? Comme cela fonctionne parfaitement en Italie, qu'est-ce qui empêcherait qu'il en soit de même chez nous ?