La vie continue, la campagne des régionales aussi.

Après la tragédie de Paris, nous l’avons tous dit solennellement : la vie doit continuer, la vie continue. Et c’est vrai que la vraie réponse politique d’une nation démocratique au terrorisme, c’est d’abord de refuser d’être terrorisée.

Il nous faut donc apprendre à faire la part des choses :

• D’une part, nous devons être rassemblés et unis derrière le Président de la République, chef des Armées, dans la conduite de cette guerre dans laquelle nous sommes plongés, guerre asymétrique peut-être, mais indiscutablement guerre par la violence meurtrière qu’elle entraine de la part des belligérants.  Et ceci vaut bien sûr pour les actions militaires de notre armée à, l’extérieur du territoire national comme pour les actions de sécurité intérieure menées sur le territoire national. Jusqu’à ce jour, la France, dans son ensemble, a fait preuve d’une remarquable unité nationale face aux attentats de Paris.
  Pour donner un exemple personnel, au nom de l’Amicale des Maires de mon département de Lot-et-Garonne, j’ai affirmé au Préfet que les 317 maires de notre département seraient mobilisés et disciplinés  dans l’application des consignes préfectorales de mise en œuvre de l’Etat d’urgence sur notre territoire. Pas l’ombre d’un doute là-dessus. Dont acte. Unité nationale derrière le Président sur la conduite de la guerre en dehors et à l’intérieur du territoire national.
   
• Mais lors de la même réunion, j’ai aussi dit au Préfet que la deuxième mission  des Maires, aussi importante que la mobilisation et la discipline dans la mise en œuvre de l’Etat d’urgence, était de faire en sorte …que la vie continue et l’emporte clairement sur la peur.

Et cette mission ne concerne pas que les maires. Cela doit clairement être une mission citoyenne concernant chacun de nous. En clair, ne renoncer à rien en dehors de ce qui aura été jugé comme dangereux  par les Autorités Nationales…

Et puisque le Président de la République a maintenu les dates des élections régionales, alors la vie continue, cela veut aussi dire que la vie démocratique de ce pays doit continuer et par voie de conséquence que la campagne électorale des Régionales doit continuer…Et en France, une campagne politique, c’est libre et c’est contradictoire. Donc, s’il vous plait, pas de cri de vierges effarouchées... et bien hypocrites sur les polémiques qui reprennent.

Entendons-nous bien, les terroristes auraient aussi gagné si cette campagne devait sombrer dans un unanimisme de surface. En France comme dans toutes les véritables démocraties, la démocratie, c’est le débat libre et contradictoire.   

Les candidats du Nouveau Centre et plus largement de l’UDI ont donc repris campagne dès la fin du deuil national mardi soir, dignement, mais fortement  et c’est très bien comme cela et leur campagne s’efforce de répondre aux problèmes de la vie quotidienne de nos concitoyens (emploi, impôts, transports, lycées…) qui ne se sont pas évaporés à cause des attentats de la semaine dernière.

Nous n’oublions rien des enjeux sécuritaires. Mais nous rappelons que dans la France des 22 régions gérées par le PS : le chômage a explosé, les impôts ont progressé, nos routes ont été soit abandonnées, soit insuffisamment maintenues, l’agriculture a vu son développement freiné par les outrances écologistes sur l’irrigation ou sur les normes. Le débat, qui reprend, pourra d’ailleurs légitimement inclure les mesures de sécurité à prendre aux abords des lycées régionaux ou à bord de l’ensemble des moyens de transport qui relèvent de la compétence régionale.

Bref, la campagne républicaine doit reprendre ses droits et les citoyens doivent être prêts à exercer leur droit de sanction électorale contre toutes celles qui pêcheraient en eaux troubles.

Le Front National, par exemple, pêche sans vergogne dans les eaux troubles de l’amalgame lorsque sciemment, il mélange scandaleusement migrants et terroristes. Nous avons les yeux ouverts. Nous savons bien qu’il faut un contrôle de haut niveau avant de donner le statut de réfugié politique à ces personnes. Mais il faut avoir bien peu d’honneur pour assimiler celles et ceux qui veulent sauver leur peau des guerres civiles d’Irak, Erythrée et de Syrie aux terroristes de Daesh. Aux citoyens de sanctionner dans les urnes un tel mensonge.

Bref, n’ayons pas peur de faire pleinement campagne pour les 3 dernières semaines qui nous séparent du deuxième tour.

A nous de convaincre les Français de la justesse de notre ligne politique : unité nationale dans la conduite de la guerre contre le terrorisme et pour le reste, du changement, de l’air. Les régions Françaises méritent mieux que la dangereuse démagogie Frontiste ou que la poursuite d’une gestion socialiste à bout de souffle, limée jusqu’à la corde.

Nos régions méritent un vrai changement costaud, compétent, apaisé.

Elles méritent les femmes et les hommes des listes d’union Républicains-UDI-Modem.