La formule attribuée à Beaumarchais dans le Barbier de Séville " Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose" est célèbre.
Certains adversaires du projet de technopole Agen- GARONNE , que je porte au nom de la Communauté d’Agglomération d’Agen, l'appliquent avec zèle contre moi.
Le cuir tanné par de nombreux débats publics, j’ai longtemps pensé que ces attaques indignes ne méritaient pas réponse. Mais leurs accusations ont troublé et peiné certains d'entre vous qui me font confiance. Je répondrai donc, pour vous, pour rétablir la vérité. Et je veux profiter de ce blog, de la liberté de ton qui y est la mienne, pour cette réponse.
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Que disent, de moi, les opposants au TAG dans leurs tracts, dans les réseaux sociaux ou dans la presse en ligne altermondialiste ? Que j’aurais tiré avantage de ma position d’élu à des fins personnelles dans deux situations : la vente de terrains à Beauregard et le passage en zone constructible d’autres terrains agricoles à Brax.
Mes contempteurs sont malins : ils prennent la peine de souligner que je n’ai rien fait d’illégal mais que, pour reprendre un de leurs articles « Ce qui est énervant, c’est qu’il n’y a rien d’illégal à proprement parler mais tout est litigieux, confie une opposante au projet qui – courageusement - requiert l’anonymat ». Rien d’illégal donc mais comme je suis un élu, tout est forcément litigieux n’est-ce pas ?
Permettez-moi d'abord de vous donner quelques informations privées indispensables à la compréhension de ces diffamations.
Sur ma maison de Beauregard, d’abord :
Je suis le fils d'un arboriculteur qui installe sa famille à Beauregard en 1959. Mon père y acquiert des terrains agricoles en bordure de RN21. Ma famille a travaillé ces terres pendant plus de 30 ans.
Beauregard est donc la maison de mon enfance, aux bords de Garonne. Lorsque mon père décède, j’étais jeune ingénieur à Toulouse. Je décide alors de travailler aux côtés du Dr Chollet à Agen, comme directeur général des services de la Mairie. Je reviens donc en 1989 avec ma jeune famille dans ma maison d'enfance. Pendant un temps, j’ai crû pouvoir, en parallèle de mon travail à la Mairie, continuer à faire vivre l’exploitation arboricole de mon père. Puis, j’ai dû me rendre à l’évidence et arracher ces poiriers que j’avais vu grandir.
Faute de pouvoir poursuivre cette activité, j’ai confié ces terres à une entreprise agricole qui y a fait pousser les grandes cultures habituelles de la vallée de la Garonne. Pendant ce temps, le secteur de Beauregard se transformait. Un numéro de rue a été attribué à l’allée qui mène à la maison: me voilà désormais résident du 1014, avenue de Gascogne au Passage d’Agen.
La ville a poussé, les quartiers résidentiels ont vu le jour du côté de Bellevue, une zone d’activité économique est née de l’autre côté de la route (ZI de la Plaine). Et dans cette évolution urbaine, la ville du Passage a logiquement étendu en 1998 la zone constructible à une partie des terres agricoles de Beauregard dont je suis le propriétaire. Et, en 2009, comme tant d’autres fils d’agriculteurs, j’ai vendu une partie de ces terres. Un garage automobile y a vu le jour.
Sur mes terrains de Brax, ensuite :
Ces terres de Brax ont fait partie de l’exploitation arboricole de mon père depuis les années 60. Elles se sont transformées à sa mort, dans les mêmes conditions qu’à Beauregard, en grandes cultures. Aujourd’hui encore, une entreprise agricole les travaille.
Là aussi, la ville a grandi tout autour : de village rural, Brax s’est transformée en commune péri-urbaine où les lotissements se sont multipliés jusqu’aux limites de ces terrains. En 2002, puis en 2005, la municipalité de Brax a pris acte de ces changements dans son nouveau plan d’occupation des sols et ces terrains sont devenus constructibles à terme.
Voila pour les faits. Venons en maintenant aux accusations.
J'affirme solennellement, comme je l'ai fait lors du Conseil communautaire du 17 Septembre, que ces accusations sont ridicules, mensongères et diffamatoires.
1- Ces informations sont ridicules :
Ai-je usé de mes relations avec l’ancien Maire du Passage Pierre Lapoujade pour faire classer les terres de Beauregard en zone constructible ? ? L’accusation prêterait à sourire si elle n’était pas grave.
J'ai pour la famille de Pierre Lapoujade beaucoup d'amitié et de respect. Mais le seul lien de proximité que j'ai avec Le Dr Lapoujade est un lien par alliance, nos épouses étant cousines issues de germaines au…… 4ème degré, on a vu plus proche comme lien familial !!!!
J'ajoute qu'en 1998, date à laquelle les terrains concernés sont classés comme ayant une vocation économique, mes relations avec le Dr Lapoujade sont très conflictuelles puisque je me présente contre lui aux élections cantonales du canton Agen Ouest. Dans ce contexte de véritable tension entre nous, il est juste ridicule d'imaginer qu'il y ait pu avoir une entente entre nous à ce sujet.
Quant à imaginer un lien entre mes terrains de Brax et les projets TAG et celui de la gare LGV, là encore, heureusement que le ridicule ne tue pas. Cela ne résiste même pas à l’examen immédiat des dates concernées. Mes terres deviennent constructibles en 2005. Le projet Tag prend forme à partir de 2010. L’implantation de la gare LGV en 2012.
Ces deux projets sont les fruits de longues études réalisées par des experts nationaux. Ils ont fait l’objet de tellement de validations prises au niveau national au fil des ans qu’un tel procès d’intention n’est pas seulement ridicule et mensonger. Il est stupide.
2- Ces informations sont mensongères :
Les informations du collectif terres fertiles disent que j'ai fait changer la vocation de mes terrains au Passage d'agricole en constructible de 1998 à 2010.
Ceci est un mensonge caractérisé pour 4 raisons :
a) je n’exerçais alors aucune responsabilité d’élu ni au Passage, ni à Brax. Je ne pouvais pas participer ni aux décisions des élus municipaux, seuls compétents en matière d’urbanisme lors des années concernées, ni aux contrôles des fonctionnaires d’Etat. Que de mépris pour les uns et pour les autres de la part de mes diffamateurs !
b) Les terrains du Passage ont une vocation économique reconnue depuis 1998. Celle-ci n’a jamais été remise en cause depuis.
c) Je n’ai fait strictement aucune démarche concernant le classement de ces terrains. D’ailleurs je note que le tract n’avance pas le début de la moindre preuve dans ce sens. Je n’interviens d’ailleurs jamais dans la vie municipale du Passage, ma commune de résidence. Jamais.
d) le statut de ces terrains en zone NAXY est tout à fait logique. Ces terrains non inondables sont le prolongement immédiat de la Zone industrielle de la Plaine et ils sont naturellement viabilisés par la RN 21 et par les réseaux (eau, électricité) qui lui sont attachés.
A Brax, j’ai participé à l’enquête publique du POS 2005 pour réclamer un traitement équitable et cohérent. C’était mon droit de citoyen le plus strict. Le Maire d’ailleurs ne m’a pas donné raison. Mais une solution acceptable par tous a été adoptée par le Conseil municipal.
3- ces informations sont diffamatoires :
« Rien d’illégal, mais litigieux » disent mes opposants. Allons au bout des choses:
Mon père a-t-il fait quelque chose de litigieux en s’installant en 1959 comme arboriculteur à Beauregard au Passage le long de la RN21 ou à Brax dans des sites appelés 40 à 50 ans plus tard à être urbanisés ? La réponse est non.
Ai-je fait quelque chose de litigieux en reprenant la propriété de mon père 30 ans après, alors qu’elle avait été valorisée par des décisions nationales (Pont de Beauregard, sortie autoroutière de Beauregard ? La réponse est non.
Les municipalités du Passage et de Brax, encore une fois seules autorités compétentes, ont-elles fait quelque chose de litigieux en rendant logiquement constructibles en 1998 et 2005 une partie de mes terrains inclus dans les zones urbaines de ces communes ? La réponse est encore non.
Ai-je fait quelque chose de litigieux en vendant une partie de ces terres au Passage ? La réponse est toujours non.
Pas un soupçon de litige dans tout ce parcours. Et si on me fait ce procès sur 50 ans d’intervalle, à combien de fils et de filles d’agriculteurs doit-on le faire en vallée de Garonne et ailleurs ?
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Alors pourquoi ces diffamations maintenant ? 10 ans, 17 ans après les décisions publiques correspondantes… C’est étonnant, non ? Moi, ça ne m’étonne pas. Car je connais bien les personnes qui en sont à l’origine. Ce sont les mêmes Tartuffes des terres fertiles, qui n’ont pas hésité à instrumentaliser la naïveté des zadistes.
Certains d'entre eux sont, eux, dans les affaires immobilières et le projet de Technopole Agen Garonne d’intérêt général gène leurs petites affaires privées…
Or, les opposants au Technopôle Agen Garonne ont été désavoués dans tous les contentieux judiciaires qui ont été ouverts et à chaque occasion démocratique (élections, vote d’une assemblée délibérante légitime), le Technopôle Agen Garonne a été confirmé comme un projet d’intérêt général. Aujourd’hui déconsidérés auprès de la très grande partie de l’opinion publique, Ils ont choisi délibérément la diffamation des responsables de ce projet et donc de votre serviteur pour essayer, à nouveau, de le déconsidérer et de le bloquer. Et sans vergogne « ils calomnient, espérant qu’il en reste toujours quelque chose »
Quelles suites vais-je donner à ces diffamations scandaleuses scandaleuses ? Si je vois passer la moindre occasion de faire condamner judiciairement ceux qui colportent ces rumeurs, je le ferai sans faiblir ni trembler. Mais je sais les méandres des procédures judiciaires et je préfère prendre les conseils les plus avisés. Nous sommes en train de le faire.
Ceci dit, qu’il me soit permis de dire ceci : en m’attaquant sur l’honneur et la probité de ma famille, mes adversaires savaient toucher un point sensible. Ils ont réussi : je suis meurtri que de telles accusations sans fondement puissent être publiquement portées contre moi. Non seulement je crois que l’honnêteté et la probité sont des valeurs essentielles pour tout homme qui marche debout, mais j’ai la conviction que les élus doivent répondre à des standards éthiques supérieurs à la moyenne, du fait des responsabilités qui leur sont confiées par les citoyens. En 25 ans d’action publique, je me suis toujours strictement tenu à cette règle.
Mais quelle que soit ma décision sur un plan judiciaire, je veux dire aux diffamateurs qu’ils ne s’imaginent pas que leurs propos infâmes et leurs actes sournois m’intimideront dans l’exercice des mandats électifs qui sont les miens.
Le Technopole d’Agen Garonne est un projet d’avenir, notre projet prioritaire que toutes les instances légitimes ont validé depuis 10 ans. Il est d’intérêt général pour l’emploi des habitants de l’Agglomération Agenaise. Il va se faire. Nous allons le faire. Ma détermination reste totale.
Je ne me laisserai pas davantage impressionner sur les autres terrains de la vie publique où j’évolue et où certains aimeraient me voir mordre la poussière. Comme joueur de rugby, j’avais la réputation de ne pas m’échapper. J’essaie, dans les engagements publics qui me sont confiés par les électeurs, d’être à la hauteur de la même réputation.
Merci à tous de m’avoir lu jusqu’au bout.
Merci surtout de considérer les rumeurs qui me visent pour ce qu’elles sont : de misérables diffamations qui déshonorent ceux qui les portent.