Et maintenant, gagner la présidentielle avec Francois Fillon

La primaire ouverte de la droite et du Centre vient de se terminer. Elle a passionné les français comme l'atteste l'audience de 8,5 millions de téléspectateurs du dernier débat Juppé-Fillon. Elle a mobilisé l'électorat de Droite et du Centre à hauteur de 4,5 millions de votants, au-delà de toute espérance. Elle a été faite dans d'excellentes conditions de régularité. Elle est donc de manière incontestable une innovation majeure et un progrès démocratique que tous les démocrates doivent saluer.
Il est d'ailleurs probable que l'organisation des primaires pour désigner le candidat de la Droite et du Centre pour la présidentielle s'enracine durablement et que cette pratique diffuse y compris au niveau des élections locales.
Cela posera en conséquence une exigence majeure d'évolution aux partis politiques qui vont devoir renoncer à ce qui était une de leur fonction essentielle : à savoir la sélection des candidats aux élections.

Au premier comme au deuxième tour, j'ai voté pour Alain Juppé. J'ai donc ce soir, une pensée particulière pour lui, j'ai la conviction que notre pays aura pendant les années qui viennent besoin de son expérience, de son talent, de ses convictions.
Mais le vainqueur indiscutable de ces primaires est François Fillon avec plus de 66% des voix parmi lesquelles, derrière la décision du Conseil National du Nouveau Centre de mardi dernier, se sont retrouvés une large majorité des dirigeants et des adhérents de notre famille politique, suivant ainsi l'appel d'Hervé Morin.

Mes dix années de député m'ont permis de connaître François Fillon et de pouvoir ainsi affirmer qu' il est un homme éminemment respectable.

Depuis le début, j'ai affirmé, ainsi que Hervé Morin et tous les dirigeants du Nouveau Centre, qu'il y avait une ardente obligation à organiser ces primaires de manière à ce que la Droite et le Centre républicain se qualifient pour le second tour des présidentielles et au final remportent cette élection décisive pour le destin du pays.

Quelque soit notre sensibilité à l'intérieur de cette famille élargie que composent ensemble la Droite et le Centre, à partir de ce soir, nous ne devons plus avoir qu'un seul objectif :  gagner l'élection présidentielle avec François Fillon.

En effet, au-delà de la satisfaction légitime devant le bon déroulement de cette primaire, au-delà de la joie ou de la déception devant le résultat, c'est la lucidité qui doit primer.
Oui, nous avons, par le bon déroulement de la primaire, mis notre candidat commun, François Fillon, dans de bonnes conditions pour préparer  et gagner sa campagne présidentielle. Ni plus, ni moins.

Une chose est de gagner une primaire où participent 4 millions de français, une toute autre chose est de remporter une élection présidentielle où vont participer 35 millions de nos concitoyens.

Ce soir, l'heure est donc au rassemblement derrière François Fillon avec la nécessité pour chacun d'entre nous de nous engager pleinement pour lui si nous voulons qu'il soit le prochain président de la République.

Sans états d'âme, les centristes, quelle que soit notre sensibilité, doivent se porter à l'avant-garde de ce combat qui démarre ce soir.