Le référendum d’initiative citoyenne (RIC)…c’est la nouvelle revendication très politique, celle-là, des gilets jaunes qui montre bien que ce mouvement est aussi le symptôme d’une grave crise politique française et pas uniquement d’une crise sociale.
Oui, la démocratie française est en crise.
Les signes de cette crise sont connus :
- participation électorale en baisse continue, à titre d’exemple, la participation au 2ème tour des élections législatives est passée de 74,2% en 1962 à 43,2% en 2017.
- Montée permanente du vote des extrêmes, gardons en mémoire le premier tour de l’élection présidentielle de 2017 avec 21,3% des votes exprimés pour Marine Le Pen et 19,58% pour Jean-Luc Mélenchon.
- Discours très violents des gilets jaunes contre les trahisons des « politiciens » et plus globalement de la démocratie participativze...d’où l’émergence de cette revendication de référendum d’initiative citoyenne.
Le référendum d’initiative citoyenne est-il donc « La » réponse à la crise démocratique française ? La réponse est non s’il s’agit d’en faire la pierre angulaire de notre constitution. Oui, s’il s’agit d’une amélioration significative de notre vie démocratique.
Les critiques contre l’usage du référendum sont connues et méritent d’être entendues.
La première critique insiste sur le fait que le corps social, dans son ensemble, peut être manipulé aisément en jouant sur ses peurs et ses passions. Rappelons-nous la phrase fameuse de Churchill : « La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres. Il suffit d’1/4 h de discussion avec un électeur de base pour en être convaincu » et de fait le référendum est spécialement exposé aux déchainements de passion, voir carrément aux mensonges (Fake News, pour triste mémoire sur le référendum du Brexit en Grande-Bretagne).
La deuxième critique est celle de la complexité et de la spécificité des problèmes à traiter. Si le problème soumis au référendum n’est pas clairement d’intérêt général et national, alors la participation au référendum s’effondre et avec elle la légitimité de la décision post-référendaire car, comme l’explique très bien Pierre Rosanvallon dans un de ses dernier livre « Le bon gouvernement » : une majorité de citoyens n’entend pas s’impliquer de manière régulière dans la vie publique de son pays.
Faut-il pour autant jeter aux gémonies le référendum ? Non, parce que nous sommes maintenant tous attachés à l’élection au suffrage direct du Président de la République et qu’il y aurait une contradiction majeure à considérer le peuple comme suffisamment lucide et responsable pour choisir son chef, alors qu’il ne le serait pas pour trancher les questions majeures et stratégiques du pays.
Alors oui, le référendum d’initiative citoyenne peut avoir son utilité comme une procédure exceptionnelle pour trancher les problèmes plus graves de la nation ainsi que ceux de tous les niveaux de gouvernement local.
Oui, il y a une vraie piste d’amélioration de notre vie démocratique avec le référendum d’initiative populaire. La Suisse, l’Italie le pratiquent et pour en comprendre le déclenchement, il faut se rappeler qu’en Suisse, 100 000 signatures récoltées dans un délai impératif de 18 mois sont nécessaires pour une initiative populaire fédérale (pour 8,4 millions d'habitants environ dont 5 millions d'ayants droit) alors qu’en Italie, 500 000 signatures sont nécessaires pour un référendum abrogatif (pour 60 millions d'habitants environ dont 45 millions d'ayants droit).
Bref, le chantier constitutionnel sera long et ardu et l'introduction, dans notre constitution, de référendums d’initiative citoyenne ne sera pas la pierre philosophale de notre vie démocratique, mais c’est une piste à étudier avec sérieux, à condition qu’elle n’entre pas en concurrence avec le cœur de l’édifice de la Vème république et notamment avec les pouvoirs du Président de la République.
Une fois cela dit, à mon avis, l’essentiel du travail doit être d’améliorer le fonctionnement de notre démocratie représentative et en tant qu’ancien député et en tant que Maire, je voudrais mettre en débat deux propositions concrètes d’amélioration.
La première vient de mes 10 années de député et du constat actuel d’une Assemblée nationale sans influence majeure sur la vie politique du pays. Il y a urgence à améliorer l’indépendance de l’Assemblée nationale par rapport au pouvoir présidentiel. L’équilibre des pouvoirs est rompu dans notre pays et excessivement déséquilibré en faveur du Président. Il faut à mon avis revenir sur le pouvoir de dissolution de l’assemblée nationale par le Président, sur le quinquennat qui lie les élections présidentielles et législatives dans le même élan ainsi que sur une interdiction maladroite du cumul des mandats, qui a brutalement dégradé le dialogue entre l’Etat et les territoires de la nation.
La deuxième vient de mon présent de Maire d’Agen. Même dans nos villes moyennes (Agen est une ville de 35 000 habitants) le pouvoir municipal (39 conseillers municipaux) est trop loin de nos concitoyens et de leurs problèmes de vie quotidienne. Depuis 10 ans, nous avons mis sur la table une réponse d’ensemble qui mérite d’être étudiée : les conseils de nos quartiers-village (9 élus pour chacun de nos quartiers-village, élus pour 6 ans au suffrage universel, liés au pouvoir municipal par un contrat de quartier et disposant d’un budget propre de 375 000 €/ conseil de quartier. Nous venons de fêter les 10 ans de cette avancée démocratique. C’est loin d’être parfait, mais le consensus est général sur les progrès qu’ils ont permis de faire.
Le Grand Débat promis par le Président de la République va s’ouvrir. Il est important. A chacun de nous de nous y engager avec détermination. Notre démocratie, qui est politiquement notre bien le plus cher, est en crise. Il faut vouloir la soigner…pour mieux la défendre.
La crise politise n est elle pas plutôt liée au comportement des hommes politiques souvent plus soucieux de leur réélection que de l'interêt Général?
Que penser de ces responsables politiques qui ne tiennent pas leurs promesses de campagne?
Que penser de ces hommes politiques qui vous tapent dans le dos, vous donnent du « cher ami » à tout bout de champ pendant les campagnes et dans les moments opportuns alors que, passés ces périodes, ils n’ont que regards condescendants?
De trahisons politiques en trahisons amicales pour laisser croire à un chemin de Damas alors que seulement comptent l'ambition..le pouvoir..et l’argent...
Que constate t on? Les plus pauvres, les plus modestes, les classes moyennes basses sont toujours les vaches à lait, alors que dans le même temps il est facile d'observer le train de vie des élus,et encore plus des grands patrons qui affichent aux yeux de tous des revenus scandaleusement haut.
Alors la question n’est pas de savoir si le RIC est majeur ou pas... les sujets sont:
-quel pouvoir de vivre (plutôt que pouvoir d’achat) pour chacun de nos concitoyens
-quel rôle d’exemplarité de la part de nos élus
-quelle politique mener pour plus de justice
Macron et ses amis ont considérablement accentué les injustices dans notre pays et nous jettent par conséquence dans bras des extrêmes
Il n est plus temps de philosopher... dans 5 mois il sera trop tard
La mère patrie doit montrer l exemple . Ce qui évitera de sermoner. Comme le bon père de famille qui sait gérer son budget , ne pas dépenser plus qu il ne gagne et ne pas gagner plus qu il n a besoin , en bon serviteur qui sait remercier son créateur . Activer le respect , sans literature et la paix règnera sans Blablatrie qui offense toujours quelqu un.
La mère patrie doit montrer l exemple . Ce qui évitera de sermoner. Comme le bon père de famille qui sait gérer son budget , ne pas dépenser plus qu il ne gagne et ne pas gagner plus qu il n a besoin , en bon serviteur qui sait remercier son créateur . Activer le respect , sans literature et la paix règnera sans Blablatrie qui offense toujours quelqu un.