Difficile ce soir de faire autre chose que d'essayer de comprendre que ce qui s'est passé lors des élections cantonales des deux derniers dimanches. Je vous livre quelques éléments d'analyse personnelle quant à notre défaite. Ils appellent bine sûr débats entre nous . Merci d'y participer
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1 - Les résultats des élections cantonales sont maintenant connus. Au plan national, le fait majeur de ces élections est le taux d'abstention du second tour qui se situe autour de 56%, soit un recul d’environ 6 points par rapport aux cantonales de 2004.
L’explication de ce recul est triple :
- les élections cantonales pour la première fois depuis 1988 étaient isolées. Or ce scrutin est peu mobilisateur, surtout en milieu urbain où le rôle du conseiller général est flou.
- Ce taux s’expliqué aussi par le caractère de plus en plus illisible pour nos concitoyens du renouvellement par moitié des Conseils généraux.
- Enfin, cette chute de 6 points s’explique aussi partiellement par l’insatisfaction d’une partie significative de l’électorat, notamment le nôtre, celui de la majorité présidentielle en face des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne.
L’ensemble de ces causes nous oblige à une double réflexion. D’abord sur le mode de scrutin départemental, celui d’aujourd’hui a clairement vécu. Enfin et surtout, les militants de la majorité parlementaire et présidentielle doivent entendre à la fois la colère et l’angoisse d’une partie de nos concitoyens meurtris et fragilisés par la crise que nous traversons.
Pour ce qui concerne notre département de Lot-et-Garonne, la majorité socialiste se présentait à ce scrutin avec 15 sortants et l’opposition avec 5. Ce soir, je salue d’abord démocratiquement les 20 nouveaux élus à l’Assemblée départementale et je leur adresse mes félicitations républicaines. A l’issue de ce scrutin la majorité départementale conserve 10 conseillers généraux de plus que l’opposition et l’opposition voit 4 de ses sortants élus et un canton, celui de Tonneins basculer en sa faveur. Globalement, le parti socialiste a réussi à garder ses positions malgré une exposition forte et l’opposition départementale n’a pas réussi à enclencher à cette occasion sa reconquête du Conseil Général.
Je tiens à féliciter tout spécialement les élus de notre famille politique à commencer par Alain MERLY, brillamment réélu à Prayssas et qui a conduit courageusement notre campagne départementale alors que les vents nationaux étaient fortement contraires, à Michel de lapeyrière, à Bernadette DREUX, à Jean-Louis COSTES. La qualité de leur travail local leur a permis de s’enraciner.
Je veux saluer les scores très prometteurs de plusieurs de nos jeunes candidats : Pierre-Jean PUDAL à Ste Livrade, Xavier GALINOU à Cancon, Jean-Claude BOLOGNINI à Laroque et Florence GRANERI à Villeneuve-nord. Il y a là une génération 2011 qui s’est levée et qui a fait la preuve de son lien avec le corps électoral. J’ai la conviction que cette génération sera la colonne vertébrale de la reconquête en 2014.
Enfin, sur la circonscription dont je suis le député, celle d’Agen-Nérac, je veux saluer les belles performances de nos 3 candidats Laurence MAIOROFF, Jean BARRULL et François BERNARD à Mézin. Tous les 3 ont fait une très belle campagne qui montre leurs qualités personnelles et leur enracinement. Eux aussi, feront partie de la génération de la reconquête en 2014.
Le scrutin de ce soir marque la fin de la succession d’élections locales qu’a connu notre pays, municipales 2008, régionales 2010, cantonales 2011. Nous rentrons maintenant dans une période politique décisive pour notre pays avec les élections clés que sont les présidentielles et législatives. A ces élections, nous savons que nos concitoyens participeront massivement, elles auront une légitimité très forte et les enjeux seront de toute autre nature. Dès maintenant, il nous faut nous organiser et nous mobiliser pour dialoguer avec nos concitoyens, construire le programme dont a besoin la France et assurer ainsi la victoire de nos idées.
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Les réflexions d'un élu engagé au service de sa ville et de son territoire
Tonneins
pourquoi ne pas saluer Moga ? Il a quand même gagné un canton et permis que l'équilibre entre majorité et oppositon reste inchangé!
Mézin
Quelle déception ! Et quelle incohérence de la part des électeurs qui ont apporté leur voix d'abord au Front de Gauche puis à Bataille ! Paul Lafontan qui était en total désaccord sur tout, durant la campagne, à Bataille !
Une campagne qui fut trop molle à mon goût ! Bataille n'a pas été mis devant ses échecs, ses incompétences. Une véritable désintoxication, une réelle mauvaise foi de la part de Bataille, et face à lui peu ou pas de contradicteurs même si François Bernard a eu le mérite de le mettre en échec particulièrement à Mézin. Dans ce village où Bataille agit en mafieux local tissant sa toile au mépris de toute conviction, et les démissions plurielles des derniers mois sont significatives ! Espérons que pour les élections partielles du 17 avril 2011, Bataille sera mis en difficulté !
MEZIN
N'est-ce pas plutôt le canton de Mézin qui a été gagné par François BERNARD pour l'opposition départementale ?
ED
Alain Merly
Je n'ai rien contre Alain Merly. Il est bien enraciné sur son canton et il parle occitan en public quand cela l'arrange. Mais il est surtout jacobin et ne s'intéresse absolument pas à l'affirmation de l'identité occitane et à la promotion de la langue et de la culture occitane. Il avait contre lui au premier tour, un candidat autonomiste occitan du Parti de la Nation Occitane, Jean-Luc Granet. Il n'a pas été réélu au premier tour et sa réaction publique a été: "« Il y avait six candidats. Chacun me prend quelques voix ici et là, tel le candidat pour l'Occitanie. » Comme si lui aussi n'était pas occitan! La candidate socialiste battue au 2ème tour, Sylvie Costa, avait eu au moins l'élégance (ou l'opportunisme?) de faire des propositions pour l'affirmation de l'identité occitane notamment la signalétique bilingue. Alain Merly ne s'est pas donné cette peine dans sa suffisance et sa certitude d'être réélu. Nous, occitanistes, nous nous en souviendrons et nous ne le laisserons pas tranquille.
Réaction
Cher Jean,
Je crois que le malaise ne se trouve vraiment pas là.
Il existe bien aujourd'hui une fracture grave entre les gouvernants et les gouvernés.
Les français se sentent incompris, pressurés, sans avenir, sans espérance, sans projet pour eux-mêmes et leurs enfants.
Les riches affichent leur fortune avec des montants difficiles à concevoir et les classes moyennes et pauvres payent pour eux.
Quand on voit les bonus empochés par certains, on se demande à quoi cela peut bien leur servir et on se dit qu'il va peut-être falloir aller leur reprendre ce qu'ils nous ont volé.
Depuis des années, les français regardent effarés une caste d'élus les emmener dans le mur. Nous vivons au-dessus de nos moyens et tout le monde fait comme si de rien n'était. Nous ne sommes pas seuls mais le réveil a été difficile chez nos amis irlandais, portugais et grecs. La même situation nous pend au nez. Qui paiera ? Toujours les mêmes.
Quand au futur, c'est toujours le lobby nucléaire qui règne en maître dans les couloirs de l'Assemblée Nationale. Malgré la catastrophe de Fukushima, le dogme ne doit pas être remis en cause. Cela à coûté cher à la chancelière allemande, je pense que cela va coûter très cher à la majorité actuelle quand on connaîtra vraiment l'ampleur du désastre.
Je ne parlerai pas des nombreux conflits d'intérêts dont sont coutumiers nos élus. Encore 4 députés européens pris le doigt dans la confiture par une ONG. Marine va pouvoir se régaler.
Donc, pas la peine de chercher des explications "réconfortantes".
Le grave revers subi dimanche est ailleurs. Il est grand temps pour nos élus de regarder la réalité en face.
Très amicalement
Pierre
Respectons les electeurs
Bonjour, depuis toujours j ai détesté que ceux qui sont présents entendent les reproches destinés à ceux qui ne sont pas là. Eh bien pour voter c'est pareil ! Dramatique abstention, pour les résultats des candidats, mais aussi pour la légitimité de l'action politique.
Alors sachons dire merci à ceux qui sont venus, respectons l'exercice républicain du droit de vote.